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Peur de la soif un 14 Juillet ? Optez pour les Magnums chez Gérard (aka Seb)

  • apoitou
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Glissez sur une surface de révolution, vous reviendrez au même point. D’une révolution l’autre, celle que l’on fête ou celle qui nous ramène au même endroit après le tour des saisons, notre culture a su construire des ponts.

C’est sans doute en méditant cette perspective, que l’idée d’institutionnaliser la « Dégust de la fête de Nationale » chez lui a germé dans l’esprit de notre hôte en ce quatorze Juillet.

En tous cas c’est en contemplant la splendeur du soleil se couchant sur les Couronnes de Charlemagne et le Cap Canaille que notre Savoyard national nous avouait avoir enfin trouvé où se poser.
Il faut dire qu’adossé aux dernières terrasses du Mont de La Gardiole, les pieds presque dans le vide de la baie de Cassis et avec en toile de fond, les vignes de Sainte Madeleine et la route des crêtes serpentant en son sein, il y a de quoi se sentir apaisé.

Il fait presque nuit, la route des crêtes, refusant de passer dans l’ombre de son majestueux hôte qu’est la plus grande falaise de France, se transforme en un serpentin de loupiotes rouges. Les automobilistes Cassidens tels James Dean viennent frôler la falaise au plus près, mais leur but n’est autre que la vue du feu d’artifice.
Quand à nous, c’est enfoncé dans un fauteuil de jardin que nous nous préparons au spectacle pyrotechnique alors que Seb, celui que la déshydratation ne guette pas, tirebouchonne, carafe et s’affaire.

Vouvray ½ Sec – Dom. Huet - Le Bourg – 2005

Le nez est avant tout sur le miel et la cire d’abeille, le fruité très mûr évoque la mirabelle et c’est une minéralité une peu diffuse entre la pierre à fusil et le pétard à mèche qui ferme la marche.
La bouche est d’une grande amplitude tapissante. C’est long et toujours très fruité. Superbe bouche et superbe finale.

Glou ½

Afrique du Sud - Hamilton Russel - Chardonnay - 2011

Un élevage naturellement très présent dans un style très bourguignon avec ce coté beurré et brioché et des reliefs de cacahuète qui me portent directement sur l’appellation Meursault. Il y a aussi ces notes de fleurs de tilleul très entêtantes qui donnent un coté un peu sudiste à ce qui semble difficilement pouvoir être autre chose qu’un Chardonnay. Je pense à un Languedoc du domaine de l’Aigle mais c’est tout de même plus élégant car moins mûr.

Belle bouteille, pour qui cherche un Meursault sans l’être. Un peu démonstratif pour moi.

½ Glou.

Champagne - Etienne Oudart (cuvée ?) - servi en magnum.

Je n’ai pas noté s’il s’agissait d’une cuvée particulière. C’est en premier lieu un nez oxydatif, puis de belles notes citriques et de pomme et en final un coté fumé qui font un nez intéressant et plutôt plaisant.

La bulle en revanche est pour moi trop imposante, compensée par une belle générosité du vin, mais cette bulle gâche un peu la bonne impression laissée par le nez.

Marestel – Dupasquier – 2002 - servi en magnum

Toujours ce superbe nez de miel de châtaigner, dense, profond évoquant le sucre sans le préciser. Suivent des notes de crème pâtissière, de frangipane rappelant harmonieusement l’amande fraiche.

La bouche redouble le souvenir que le vin m’avait laissé lors des précédentes rencontres. La sucrosité est subtile et discrète. Particularité de cette bouteille, une pointe oxydative apparait en milieu de bouche.
Mais cette finale sur la quetsche et le sirop d’érable s’accordent à merveille avec les fontaines étincelantes qui éclairent avec magie le port et les toitures des maisons de pêcheurs Cassidens.

Glou glou.

Mondeuse – Trosset – 2006 - servi en magnum

Une grande pureté de fruit s’exhale de ce verre (des verres que j’ai par ailleurs trouvés très agréables, Oneoteca et coua d’autre Seb ?). La framboise est dominante puis la prune et le cassis apparaissent avec des notes épicées.
La bouche attaque sur une belle acidité pour ensuite laisser apparaître, peut-être un peu sèchement, des tannins bien présents qui confèrent une structure massive à ce vin que personnellement j’attendais plus fin. Mais ne serait-ce pas lui qu’il faut attendre pour qu’ils (ses tannins) s’affinent ?

½ Glou

Châteauneuf du Pape – Dom. Charvin – 2006 - servi en magnum

Curieusement la première impression olfactive est animale, ce qui ne me porte pas du tout sur un vin de Laurent Charvin. La suite est plus séduisante oscillant entre la feuille de laurier, le chocolat, la cerise à l’eau de vie, un coté un peu goudronné et enfin de la fraise (quand l’étiquette est enfin découverte ;-) ).

Alors que le nez laisse imaginer un vin un peu chaud et très mûr, la bouche, elle, est d’une grande fraicheur.

L’accord avec les monstrueuses côtes de bœuf est parfait et le plaisir de cette bouteille atteint son extrémum en mangeant. Entre la texture de cette viande de bœuf à la cuisson d’une grande justesse et le juteux du vin qui alternent ces deux impressions tactiles dans mon palais, la réjouissance n’est pas dissimulable.

Glou

Bandol – Pibarnon -2004- servi en magnum

Véhiculé par une femme enceinte, j’ai profité (trop visiblement) des précédents contenants et de leurs contenus.

L’arrivée de cette bouteille qui ne m’a sans doute pas laissé indifférent tant ce millésime en Bandol me plait, ne m’a pas non plus laissé beaucoup de souvenirs. Et en tous cas n’a laissé aucune trace sur mon carnet de notes.

J’en garde (avec beaucoup d’efforts) le souvenir d’un vin s’ouvrant sur un coté cuir et fourrure ainsi que de jolies notes chocolatées. Et aussi d’une bouche à la structure tannique bien moins marquée que je ne m’y attendais. Bien moins marquée en tous cas que la Mondeuse précédente.

Non noté ;-)

C’est sur le chemin du retour, alors que l'esprit embrumé j'essaye d’énumérer les bouteilles ouvertes, que je me fais la réflexion qu’en endossant les couleurs de Jonathan Higgins, Seb a trouvé le moyen de le réconcilier définitivement avec Tom Selleck alias Thomas Sulivan : Les Magnums !
21 Juil 2012 17:45 #1

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Le jaune/vert utilisé pour les vins 2 et 3 est pratiquement illisible.
La couleur c'est joli mais pas toujours efficace.

Didier

Didier
Oenophile, personne qui prend la vie du bon coteau.
22 Juil 2012 09:08 #2

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Merci Alex pour cette synthèse. Petite précision historique tout de même, la Savoie n'étant pas française à l'heure de la révolution je ne me rattache pas directement aux festivités qui vont avec. La finalité de la soirée restait la dégustation, la rencontre et le spectacle du feu d'artifice tiré dans la baie de Cassis.

Pour ce qui est des vins, il est vrai que le Huet a bien ouvert le bal, ouvert au débotté, il a su conquérir l'assemblée par sa justesse et sa finesse accompagnées d'un superbe équilibre.

Pour le vin apporté par notre bidou national (en grande forme comme d'habitude), effectivement à l'aveugle on part facilement sur un Meursault de style Boisson Vadot, le côté pétard associé au grillé ramène une belle tension.

Le Marestel est toujours au top. Ce 2002 confirme que ce vin sait se garder et que cette année est vraiment un grand millésime. Les sucres ayant quasiment disparu, le vin est équilibré, du grand bonheur pour nos papilles.

J'ai trouvé la Mondeuse cuvée Confidentiel) juteuse à souhait. Mais il y en a sous la pédale, cette bouteille sera magnifique d'ici 4 à 5 ans. Pour ceux qui en ont (je veux parler du format magnum, sagesse et patience s'imposent).

Le Charvin carafé depuis le matin s'est montré plus animal, un peu vérouillé, il s'ouvrira tout en douceur pour sublimer les Côtes de Boeuf (préparées au sel de Noirmoutier et cuites avec justesse par maître Bidou). C'est vrai qu'il est génial mon boucher :)-D

Le Pibarnon a été quelque peu éclipsé par les autres bouteilles. Grand millésime au demeurant, il va falloir patienter encore une dizaine d'années avant d'ouvrir un nouveau 04.

C'est dans la joie et l'allégresse que nous avons observé et contemplé ce feu d'artifice sous le regard des enfants émerveillés.

Merci à tous pour votre bonne humeur.

Sébastien

La certitude tue, le doute te préserve.
22 Juil 2012 09:50 #3

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Alex tu es un poète c'est toujours un plaisir de te lire

Les gars j'ai bien pensé à vous ce soir là

Pour ceux qui en ont (je veux parler du format magnum:(:(:( je n'en ai pas :( quelle tristesse

Eric L.
Un bon repas sans bon vin c'est comme un tagada sans tsoin tsoin
22 Juil 2012 12:09 #4

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Pour les verres de dégustation, il s'agit des Chianti Enoteca de Zwiesel, c'est vrai qu'ils sont bien ces verres, ils fait encore effet hier soir.

Sébastien

La certitude tue, le doute te préserve.
22 Juil 2012 13:02 #5

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