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Passage à la trentaine bien arrosé sur Saint Emilion
- Vinophile
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Passage à la trentaine bien arrosé sur Saint Emilion a été créé par Vinophile
Bonsoir,
cela faisait déjà quelques mois que l'idée trottait dans ma tête de nous réunir avec mes potos oenophiles de Bordeaux autour d'une belle dégustation de flacons. J'avais donc commencé à collecter des vins de millésime 1982 pour anticiper mon passage à la trentaine ce 13 juillet dernier.
Rendez vous est pris à Saint Emilion le soir de la Fête Nationale pour fêter dignement cet événement.
Seul mot d'ordre, ma femme et moi se faisont bichonner par nos hôtes qui se décarcassent pour la nourriture (tartes flambées, à la tomate, agneau roti, gelées de fruits, gateau au chocolat et j'en passe), avec en bouquet final un vrai feu d'artifice improvisé dans le jardin. Quelle soirée!
Tous les commentaires sont succints ; je n'aurais pas voulu gâcher nos retrouvailles avec des notes sur la table à griffonner toute la soirée. Beaucoup de pirates dans la dégustation aussi mais l'essentiel était de se faire plaisir.
Apéritif :
Jacques Puffeney Savagnin 2006 : beaucoup de fraîcheur et de finesse ; un oxydatif très agréable. Belle entame!
Sancerre Tournebride 2009 - Vincent Gaudry : il avait été une révélation pour moi au salon Millésimes Bio. Il confirme avec cette cuvée éclatante de saveurs.
Montlouis Les Bournais 2009 - François Chidaine : de court passage à la cave L'Insolite à Montlouis, je profitais de goûter les dernières cuvées de François Chidaine et cette cuvée (parcelle sur argile tout comme Tournebride de Gaudry) est également éclatante en goût et non écoeurante. 2 très beaux vins avec un avantage pour la longueur aromatique sur les Bournais.
Vin de Moselle Riesling Scharzhofberger Kabinett 1982 (je n'ai plus le nom du propriétaire - pas Egon Muller je précise) : la couleur est déjà très passée et le nez madérisé ne laisse pas augurer une belle bouche, effectivement décharnée. 1er flacon de 1982, 1ère déception mais il en reste encore pas mal. Next!
Meerlust Red 2008 (Afrique du Sud - base cabernet + merlot) : belle aromatique sur les épices, le cuir et les fruits rouges, très solaire mais bien fait. Agréable sur les charcuteries.
On passe à table, sur les entrées :
Magnum Ruinart brut : bulle fine, quasi inexistante, grande finesse. Grand plaisir!
Magnum Chablis 1er cru Fourchaume 1982 - (je n'ai pas noté le propriétaire, un truc comme Campéal...) : la couleur est étonnament pâle, peu évoluée. Le nez est splendide d'arômes floraux et la bouche est d'une longueur inouie. Grandiose! Sans doute le vin de la soirée!
Meursault Goutte d'Or 1982 - Domaine Gauffroy : le nez est aussi très agréable quoiqu'un peu plus évolué que le Chablis. La bouche a une acidité un peu gênante est montre le déclin de cette bouteille qui aurait due sans doute être bue il y a déjà 10 ans. C'est quand même pas mal!
Pessac Léognan Château Couhins 1982 : il sauvignonne encore mais la bouche est plus fluette que sur les Chardonnays. J'aurais dû le servir avant.
Et voici l'agneau :
VDP Bouches du Rhône - Domaine de Trévallon 1996 : j'avais peur à l'ouverture car je sentais un vin fermé et une sucrosité un peu gênante. Quelques heures d'aération lui ont permis de développer un bouquet complexe d'épices et de tabac. Grande longueur. 1ère expérience réussie avec ce domaine.
Magnum Les Boissières 2000 - Alain Chabanon (majorité de grenache) : C'est encore un peu dur en bouche malgré l'ouverture précoce. Le nez est plus évolué que le Trévallon ; en revanche, la bouche est d'une grande finesse et complexité. Très bon!
Pessac Léognan - Château Malartic Lagravière 1982 : disque orangé dans le verre, nez de champignons frais. La bouche est très soyeuse, les tanins se sont effacés au profit d'une grande finesse. Personnellement c'est pile poil les vins que j'adorent. Certains ont été dérangé par des notes de phénols volatils.
Saint Julien - Château Lagrange 1982 : Par rapport au précédent, la couleur et le nez sont beaucoup plus jeunes, et finalement la bouche manquait également de soyeux avec des tanins encore un peu rigides. La longueur est quand même déconcertante. Sans doute un vin à revoir dans 10 ans!
Haut Médoc - Château Belgrave 1982 : le vin est encore jeune mais n'a pas la profondeur du Lagrange. Bon vin.
Quelques pirates pour le fun :
Margaux - Château Lascombes 2001 : très soyeux, un vin que je pense être parfait maintenant, sans forcément l'attendre plus longtemps.
Châteauneuf du Pape - Domaine Charvin 2009 : je n'ai pu résister au plaisir d'en amener une bouteille, tant elle me paraît être grandiose, même jeune. Le bouquet est opulent, mais la bouche garde une belle fraîcheur. Grand vin!
Et sur les desserts, un déchaînement de vins :
Côteau du Layon - Moulin Touchais 1982 : encore un peu de salinité sur la finale mais clairement dépassé par les événements. Ca n'est pas trop grave, il nous reste des munitions.
Sauternes - Suduiraut 1982 : prends toi ça dans la face! Superbe équilibre et grande longueur. Délicieux!
Barsac - Doisy Daene 1982 : pffff! J'ai l'impression que le vin vient d'être mis en bouteille. Quelle fraîcheur! confirme que les vins liquoreux de Dubourdieu ont beaucoup de classe.
Rivesaltes - Domaine de la Foseille 1982 : notes fumées, jolie bouche toute en souplesse. Convient bien avec le dessert au chocolat.
Banyuls - Mas Blanc Rimage Coume 1989 : beaucoup d'épices, de chocolat, une belle longueur.
Et pour terminer, mais là je dois avouer avoir déclaré forfait :
Bas Armagnac - Darroze 1982 : un copain me dit qu'il ne trouve pas une grande complexité et que l'alcool ressort trop. Jugement bien subjectif : il est originaire de Cognac
!
Merci encore pour ce moment génial partagé en toute amitié!
François
cela faisait déjà quelques mois que l'idée trottait dans ma tête de nous réunir avec mes potos oenophiles de Bordeaux autour d'une belle dégustation de flacons. J'avais donc commencé à collecter des vins de millésime 1982 pour anticiper mon passage à la trentaine ce 13 juillet dernier.
Rendez vous est pris à Saint Emilion le soir de la Fête Nationale pour fêter dignement cet événement.
Seul mot d'ordre, ma femme et moi se faisont bichonner par nos hôtes qui se décarcassent pour la nourriture (tartes flambées, à la tomate, agneau roti, gelées de fruits, gateau au chocolat et j'en passe), avec en bouquet final un vrai feu d'artifice improvisé dans le jardin. Quelle soirée!
Tous les commentaires sont succints ; je n'aurais pas voulu gâcher nos retrouvailles avec des notes sur la table à griffonner toute la soirée. Beaucoup de pirates dans la dégustation aussi mais l'essentiel était de se faire plaisir.
Apéritif :
Jacques Puffeney Savagnin 2006 : beaucoup de fraîcheur et de finesse ; un oxydatif très agréable. Belle entame!
Sancerre Tournebride 2009 - Vincent Gaudry : il avait été une révélation pour moi au salon Millésimes Bio. Il confirme avec cette cuvée éclatante de saveurs.
Montlouis Les Bournais 2009 - François Chidaine : de court passage à la cave L'Insolite à Montlouis, je profitais de goûter les dernières cuvées de François Chidaine et cette cuvée (parcelle sur argile tout comme Tournebride de Gaudry) est également éclatante en goût et non écoeurante. 2 très beaux vins avec un avantage pour la longueur aromatique sur les Bournais.
Vin de Moselle Riesling Scharzhofberger Kabinett 1982 (je n'ai plus le nom du propriétaire - pas Egon Muller je précise) : la couleur est déjà très passée et le nez madérisé ne laisse pas augurer une belle bouche, effectivement décharnée. 1er flacon de 1982, 1ère déception mais il en reste encore pas mal. Next!
Meerlust Red 2008 (Afrique du Sud - base cabernet + merlot) : belle aromatique sur les épices, le cuir et les fruits rouges, très solaire mais bien fait. Agréable sur les charcuteries.
On passe à table, sur les entrées :
Magnum Ruinart brut : bulle fine, quasi inexistante, grande finesse. Grand plaisir!
Magnum Chablis 1er cru Fourchaume 1982 - (je n'ai pas noté le propriétaire, un truc comme Campéal...) : la couleur est étonnament pâle, peu évoluée. Le nez est splendide d'arômes floraux et la bouche est d'une longueur inouie. Grandiose! Sans doute le vin de la soirée!
Meursault Goutte d'Or 1982 - Domaine Gauffroy : le nez est aussi très agréable quoiqu'un peu plus évolué que le Chablis. La bouche a une acidité un peu gênante est montre le déclin de cette bouteille qui aurait due sans doute être bue il y a déjà 10 ans. C'est quand même pas mal!
Pessac Léognan Château Couhins 1982 : il sauvignonne encore mais la bouche est plus fluette que sur les Chardonnays. J'aurais dû le servir avant.
Et voici l'agneau :
VDP Bouches du Rhône - Domaine de Trévallon 1996 : j'avais peur à l'ouverture car je sentais un vin fermé et une sucrosité un peu gênante. Quelques heures d'aération lui ont permis de développer un bouquet complexe d'épices et de tabac. Grande longueur. 1ère expérience réussie avec ce domaine.
Magnum Les Boissières 2000 - Alain Chabanon (majorité de grenache) : C'est encore un peu dur en bouche malgré l'ouverture précoce. Le nez est plus évolué que le Trévallon ; en revanche, la bouche est d'une grande finesse et complexité. Très bon!
Pessac Léognan - Château Malartic Lagravière 1982 : disque orangé dans le verre, nez de champignons frais. La bouche est très soyeuse, les tanins se sont effacés au profit d'une grande finesse. Personnellement c'est pile poil les vins que j'adorent. Certains ont été dérangé par des notes de phénols volatils.
Saint Julien - Château Lagrange 1982 : Par rapport au précédent, la couleur et le nez sont beaucoup plus jeunes, et finalement la bouche manquait également de soyeux avec des tanins encore un peu rigides. La longueur est quand même déconcertante. Sans doute un vin à revoir dans 10 ans!
Haut Médoc - Château Belgrave 1982 : le vin est encore jeune mais n'a pas la profondeur du Lagrange. Bon vin.
Quelques pirates pour le fun :
Margaux - Château Lascombes 2001 : très soyeux, un vin que je pense être parfait maintenant, sans forcément l'attendre plus longtemps.
Châteauneuf du Pape - Domaine Charvin 2009 : je n'ai pu résister au plaisir d'en amener une bouteille, tant elle me paraît être grandiose, même jeune. Le bouquet est opulent, mais la bouche garde une belle fraîcheur. Grand vin!
Et sur les desserts, un déchaînement de vins :
Côteau du Layon - Moulin Touchais 1982 : encore un peu de salinité sur la finale mais clairement dépassé par les événements. Ca n'est pas trop grave, il nous reste des munitions.
Sauternes - Suduiraut 1982 : prends toi ça dans la face! Superbe équilibre et grande longueur. Délicieux!
Barsac - Doisy Daene 1982 : pffff! J'ai l'impression que le vin vient d'être mis en bouteille. Quelle fraîcheur! confirme que les vins liquoreux de Dubourdieu ont beaucoup de classe.
Rivesaltes - Domaine de la Foseille 1982 : notes fumées, jolie bouche toute en souplesse. Convient bien avec le dessert au chocolat.
Banyuls - Mas Blanc Rimage Coume 1989 : beaucoup d'épices, de chocolat, une belle longueur.
Et pour terminer, mais là je dois avouer avoir déclaré forfait :
Bas Armagnac - Darroze 1982 : un copain me dit qu'il ne trouve pas une grande complexité et que l'alcool ressort trop. Jugement bien subjectif : il est originaire de Cognac
!Merci encore pour ce moment génial partagé en toute amitié!
François
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