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Pâques à Nîmes, les cloches débarquent ! [/size]
[size=large]Si l'an dernier, notre Enzo s'en était ramassé une petite de 45 dans le cornet, accédant ainsi au tant redouté statut d’ancêtre, cette fois, c'est une décennie que nous fêtons en communauté solidaire puisque le hasard a voulu que nos désormais vieilles histoires respectives aient semblé vouloir démarrer à peu près en même temps !
On était jeunes, on était beaux...
Et ça n'a pas changé d'un pouce !
S'améliorer l'embonpoint en s'étirant les zigomatiques, se lubrifier le toboggan à coups de belles bouteilles et se réchauffer le cœur à l'âtre de l'amitié en rallongeant le week end de Pâques chez un PACA pacsé, y'a pas à dire, on comprend pourquoi les Ponts du Gard ont bonne réputation!
Tempus fugit !
Encore un magnifique moment bien gravé dans la boîte à bonheurs !
Oliv[/size]
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Domaine François Cotat, Sancerre , Les Culs de Beaujeu, 1996
Tellines au curry & Petits pâtés nîmois à la viande
Oliv
La robe est sur un joli doré clair.
Le nez est très beau, pur et évolue de notes fortement minérales à l'ouverture vers des arômes de plus en plus agrumes et qui tirent finalement sur le miel.
La bouche est fantastique d'équilibre, sur un gras qui tapisse agréablement le palais et une acidité absolument parfaite qui vient élancer cette belle matière.
L'ensemble produit est extraordinaire de fraicheur et d'évidence, sur une tension finale et des gouts fruités et miellés délicieux qui allient impeccablement noblesse et gourmandise.
Un délice et un grand vin !
Enzo
Nez mentholé qui truffe, sur les agrumes et plus mielleux à l’aération. Joli nez.
La bouche est grasse, possède une belle tension et un grand équilibre. C’est à la fois ample et d’une tenue parfaite jusque dans la très longue finale mielleuse. ça valait le coup de l’attendre.
Très Bien +/Excellent.
Bobosse
Une robe jaune claire, pratiquement sans signe d'évolution.
Un nez complexe et qui apparaît équilibré, entre une sensation acidulée douce et une pointe de menthol, le tout enrobant une douce rondeur.
La bouche est complètement en accord, fraîche, citronnée juste comme il faut, révélant une rondeur de bon aloi. La finale est magnifique, sur le fenouil et la truffe.
Excellent.
Accord d'anthologie avec l'iode des coquillages et les arômes complexes du curry !
Ah de djiou, que c'est bon !!
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Domaine Bonneau du Martray, Corton Charlemagne, 2001
Langoustines rôties, asperges vertes & gésiers confits
Oliv
La robe est très jeune, sur le jaune paille.
Le nez est magnifique, la grande Bourgogne dans un verre ! Les arômes sont purs, sur des notes florales (aubépines), de fruits blancs (pêches), un très fin grillé et un fond anisé. Quelle élégance !
La bouche est un sacré bestiau !! Mazette, quelle puissance ! Le vin est littéralement impactant sur la langue, d'une concentration extrême dont on se dit qu'elle est à même d'affronter les décennies ! La matière est énorme mais impeccablement compensé par une acidité parfaite. La finale est très longue !
C'est difficile à retranscrire mais j'ai rarement ressenti combien un vin devait être attendu pour offrir le meilleur de son potentiel.
En l'état, c'est déjà très très bon, notamment grâce à cet équilibre magistral mais le vin doit pouvoir encore gagner en ouverture et en complexité.
Très bon aujourd'hui, grande promesse pour demain !
Enzo
Nez pur de fruits blancs qui prends des notes anisées à l’aération avec une touche florale et un peu d’élevage (beurre).
La bouche est riche, très grasse, presque huileuse, mais aussi puissante, de gros volume avec un fruit éclatant signe d’une jeunesse encore prégnante. La tension ne manque pas sur ce vin qui mérite une attente de 10 années de plus mais qui se goute déjà si bien. Longue finale salivante. Superbe.
Très Bien +/Excellent.
Bobosse
Magnifique nez de grand Chardonnay, noiseté, légèrement grillé, floral et laissant paraître des notes d'amertume noble.
En bouche, on est frappé par la corpulence du vin, encore dans sa prime jeunesse.
Magnifique amertume noble, complétée par des notes de zan, d'anis et un léger glycériné. La finale se révèle d'une minéralité noble, salivante et d'une tension ... interminable.
Simplement un grand vin !
Si la puissance du vin prend le pas sur la langoustine, l'accord se fait remarquablement bien avec la chair ferme et fondante des gésiers confits !
Quoooooooa ? Y'en a déjà plus ?!
Oliv
La robe est sur des notes rouilles,avec une légère turbidité et une présence de dépôt assez importante. Aucun doute, c'est pas tout jeune !
Le nez est complexe, sur des notes d'humus, d'épices, une pointe sanguine limite viande crue.
La bouche est suave, d'une grande douceur, les tanins sont imperceptibles. Les goûts sont tertiaires avec des notes de prune assez rafraichissantes.
L'ensemble produit est indéniablement sudiste, notamment par une petite pointe chaleureuse en finale.
Un Châteauneuf d'une grosse vingtaine d'années ?
Comment ça le double ?!
Mince, c'est que ça vieillit bien, ces petits vins de grenache !
Enzo
Boire un vin de son année de naissance, ça ne laisse pas insensible et comme je ne l’ai pas bu à l’aveugle, il faut prendre mon CR avec retenue.
Le nez est celui d’un vieux vin sur les feuilles mortes, un côté giboyeux mais aussi encore un peu de fruit sur la figue, la prune.
La bouche est en revanche beaucoup plus fringante, suave, glycérinée, délicate, elle ne manque pas de ressort même si son aromatique est quelque peu linéaire. La fraicheur est au rendez-vous et le côté ultra fondu et glycériné apporte un vrai plaisir gourmand jusque dans une finale de longueur correcte.
Un très bon moment partagé avec les amis qui me l’avaient offerte et qui ne l’ont pas vu venir…
Bobosse
Une robe rouge orangée assez claire, montrant une évolution certaine.
Le premier nez est d'abord très viandé (type jambon de pays fumé). A l'aération, des notes sudistes apparaissent comme la figue et le pruneau.
La bouche est complètement fondue, suave et légèrement alcooleuse (mais pas trop). Notes kirchées magnifiques, apportant un velouté au vin.
Finale légèrement réglissée.
Excellent. Force est de constater que le vin soutient - tout comme notre hôte d'un jour - son âge.
Oliv
La robe est profonde, sur le grenat pourpre.
Le nez est splendide, sur de belles notes de cerise et fruits des bois bien mûrs. Ça sent le pinot, et le beau !
La bouche est en revanche moins gourmande, présentant une certaine austérité, par son acidité assez haute et surtout une aromatique plus en retrait.
Si la viande lui permet de se rééquilibrer et de se détendre un peu, le vin reste serré et semble de refuser de se livrer complètement.
Moi, j'aime mais on peut lui reprocher un manque d'accessibilité et de gourmandise.
Belle bouteille, peut être entrée en phase de fermeture.
Petit débat d'école :
Entre Monica et Audrey
, Enzo a choisi Monica. Pas besoin de vous dire que c'est pas encore aujourd'hui que je changerai d'avis !
Enzo
Nez de cerise, floral, de framboise. C’est très pur et typique d’un joli pinot.
La bouche est ronde à l’attaque, de bon volume, florale et sur la cerise. Puis le vin devient beaucoup plus droit que ce que le millésime pourrait laisser imaginer, privilégiant un côté strict en raison d’une acidité haute à la gourmandise simple et immédiate. Longueur correcte. Pour amateur de classique bourguignon.
Bien ++.
Bobosse
Est-ce l'ordre de service mais nous avons eu une très grosse déception avec ce vin.
Si le nez "pète" les fruits rouges avec une première sensation très cistercienne, la bouche fraîche apparaît stricte, (trop ?) serrée, à la limite de la raideur. Finale très marquée par l'élevage.
A revoir.
.
Merci Marc !
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Domaine Gros Frère et Sœur, Richebourg, 1988
Risotto safrané, cèpes sautés et cassolette de courge
Oliv
Jolie robe rubis clair.
Le nez est superbe, sur des senteurs très complexes de boutons de rose, de fleurs séchées, de menthe fraiche et d'épices douces. Quelle élégance !
Mais c'est la bouche qui est véritablement grandiose, un vrai bijou de légèreté aérienne toute en puissance contenue !!
L'équilibre offert par cette bouteille est un modèle de grand vin âgé issu de pinot noir. Le vin donne une impression diaphane quand il se pose sur la langue pour ensuite prendre son élan, gagner en volume et s'ouvrir sur une allonge absolument interminable.
La complexité des goûts ressentis est indéfinissable et la persistance incroyablement longue et délicieuse, notamment par la fraicheur aromatique sur laquelle s'ouvre la finale. D'incroyables goûts de framboise me restent en bouche !
De djiou ce que c'est bon !
Un très grand vin, dans mon panthéon personnel des grands rouges que j'ai pu boire ! Merci Lolo !
Enzo
Nez de rose, mentholé, très complexe, sur la fraise, les épices douces, le kirsch. L’aromatique bougera beaucoup dans le verre.
La bouche est pleine, croquante, délicate, de gros volume, toute en longueur avec un superbe volume et une jeunesse étonnante. On conjugue suavité, fraicheur, un côté salivant, des tannins fondus et une superbe persistance aromatique jusque dans la très longue finale sur la framboise et le cassis. Un délice. La plus jeune des bouteilles bues de ce vin. Grand vin.
Excellent +.
Bobosse
Nez sur la cerise, doté d'une belle maturité et d'une évolution ménagée.
La bouche est typiquement nuitonne, encore fraîche, terriblement fruitée, le tout porté par une acidité totalement intégrée.
Granulosité salivante en finale, plus sur le cassis. Une impression de très grande profondeur se dégage de ce vin.
Exceptionnel.
[size=large]Un énorme merci à Fiona et Laurent et nos chers BriBru pour ce merveilleux week end de Pâques entre amis !
Je sais, je radote mais je le redis : comment qu'il fait, l'Enzo, pour garder cette allure de cure dents frais taillé avec une douce qui cuisine aussi génialement ?
Les deux cloches sont bien rentrées sur Paris... Mais pas facile de remonter vers la grisaille après de tels moments.
Une chose sûre : hors de question d'attendre dix ans pour remettre ça !
A très vite,
Oliv[/size]
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Crédit photos
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