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Les 45 ans du pénible ! () [/size]
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Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit qu'en 1966, y'avait comme de la rébellion dans l'air au dessus des berceaux, qu'une petite saveur de révolution s'annonçait dans les biberons et qu'un beau bébé joufflu sûrement déjà braillard allait forcément en conserver quelque chose !
Parce que l'Enzo, tout le monde le sait, c'est pas de l'idéologie flamby dans la poche, de la pensée du milieu en tribune ni de la théorie demie molle qui coule dans ses veines mais du costaud à vous desceller des pavés, du carré à vous trouver la plage sous le Boul' Mich', du dialecticien équipé pour vous tordre même un petit rouquin habitué aux joutes d'amphithéatre en Sorbonne !
Alors oui, faut l'avouer, c'est vrai qu'il est teigneux ! :D
Je reconnais qu'il pousse parfois le bouchon dans le goulot, il est même un des rares à réussir l'exploit de me rendre parfois publiquement moins sensuel !
Certains LPViens amis l'appellent Le Pénible, d'autres Le Fléau, quelques uns emploient même à son égard des qualificatifs que la morale réprouve...B)
Si j'en ai parfois les mains rougis à force de lui coller des taquets d'appel au calme derrière le cigare par mp, force est de constater qu'en parallèle du personnage LPVien parfois prompt à la castagne se cache une personnalité adorable, aussi généreuse que sensible, un type à la grande humanité, de celle forgée au fer des difficultés de l'existence, le genre de gars qu'on s'honore de compter parmi ses amis parce qu'on sait que le jour où la vie vous glissera une de ses satanées peaux de bananes sous le pied et que le besoin d'une épaule ou d'une oreille se fera sentir, il sera là, tout simplement ! [/size]
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[size=x-small]Crédit : Chantal Aquablue[/size]
[size=large]Bon, ça, c'est ma cuisine perso avec la bête, tout le monde s'en fiche un peu !
Mais si je recentre le sujet sur le forum, l'Enzo, c'est aussi et sûrement l'un des plus grands contributeurs en ce qui fait toute la richesse de ce lieu : les comptes rendus !
Si ses textes ne sont pas les plus poétiques postés sur LPV (
), ils font sûrement partie des plus lisibles, informatifs et cohérents qui y sont mis en ligne.
Sa connaissance du vin en général comme des terroirs de la Vallée du Rhône plus particulièrement forcent mon respect, moi, le parisien qui ne voit les vignes que sur le rond point à côte de mon boulot.
Bon, je vais stopper là ce qui commence à fortement ressembler à un panégyrique...
Faudrait pas que Laurent prenne des couleurs aux joues, les RG le trouve déjà suffisamment rouge comme ça !
Depuis le Bobosse, tout le monde sait que derrière chaque grand homme, une sainte femme est à l’œuvre et veille !
Donc hommage en ce jour anniversaire à celle qui partage sa vie ! Respect de supporter au quotidien ce si charmant pénible et un énorme merci pour la générosité de votre accueil à tout deux et pour la qualité absolument remarquable du repas que vous nous avez préparé ![/size]
[size=x-small]PS: euh, j'ai un peu honte d'avoir abusé du fauteuil biodynamique mais des vibrations pareilles, ça ne se refuse pas ![/size]
[size=large]A très vite pour de si bons moments,
Les amis, c'est la vie !
Oliv[/size]
***
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Rafraichissement
Champagne Roses de Jeanne - Blanc de Blancs - 100% Pinot Blanc
La robe est assez peu teintée, sur un joli jaune paille.
Le cordon de bulles dans le verre est d'une finesse notable.
Le nez est assez discret, sur de très fines notes florales.
La qualité de la bulle est véritablement remarquable, d'une légèreté aérienne qui chatouille merveilleusement le palais.
La bouche est construite autour d'une maturité d'une grande ampleur qui arrondit un peu trop le vin à mon goût.
Je reprocherais à cette jolie bouteille un petit manque d'acidité et de droiture pour mon palais plus adepte des lames de rasoir.
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Langoustines rôties, petits pois et beurre citronné, œufs de capelan d'Islande et cannellonis de courgette au crabe
Château Grillet - 1980
Aïe, aïe, aïe, grosse déception !
Le vin est en effet méchamment bouchonné...
J'ai bien proposé
ma méthode boîte à gants, 30° et tombée de culottes face au caviste
mais m'est avis que ce coup-ci, ça n'aurait pas suffi.
Heureusement, la qualité du plat a vite effacé dans les palais cette déception.
La cuisson parfaite des langoustines, croquantes et juteuses s'accordaient remarquablement avec les notes végétales et citronnées des petits pois.
Je conseille à tous la découverte des oeufs de capelan, finement iodés, craquants sous la dent avec un petit goût de noisette absolument délicieux.
Et quelle fraicheur que ce délicieux cannelloni !
Le repas démarre sur les chapeaux de roue !
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St Jacques truffées, émulsion de parmesan & Cappuccino de Cèpes
Château Grillet -1994
La robe est sur un beau doré franc.
Le nez est désagréable, marqué par des notes brouillonnes, entre l'essence et quelque chose qui m'évoque le lait tourné.
Malheureusement, la bouche confirme que cette bouteille est soit trop vieille , soit présente un défaut majeur.
Le vin est doucereux, écœurant et sans aucun ressort.
Impossible de le boire en l'état.
Mais le festival gastronomique de la cuisinière se poursuit néanmoins !
L'émulsion de parmesan permet au Champagne de faire un joli retour mais c'est le cappuccino de cèpes qui reste véritablement le plat à se grignoter les phalanges ! Le velouté de la texture crémeuse et douce s'allie à une puissance gustative extraordinaire !
Un grand plat !
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Œuf cocotte au foie gras & truffe d'été
Domaine Vincent Dauvissat - Chablis Grand Cru Les Clos - 1999
La robe est sur un léger jaune paille.
Le nez est très chablisien, sur des notes de miel, de fleurs blanches et de croute de fromage au réchauffement.
La bouche est bien construite, plutôt sur la largeur, notamment par une matière huileuse d'une grande ampleur.
On sent que l'acidité est là mais en l'état, la puissance du vin prend le dessus et crée un léger déséquilibre.
C'est très bon mais le vin manque un tout petit peu de ressort pour véritablement former une grande bouteille à mon goût.
La garde permettra-t-elle un surcroit de tension, je suis bien incapable de le dire...
Ce plat à la cuisson une nouvelle fois remarquablement maitrisée par Fiona a disparu de mon assiette à la vitesse d'un neutrino...
J'ai bien essayé de piquer dans la cocotte de la patronne mais visiblement, son œuf fut gobé aussi vite que le mien !
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Tajine d'agneau - Purées de céleri et brocoli
Domaine Robert Michel - Cornas - La Geynale - 1991 &
Domaine René Rostaing - Côte Rôtie- La Landonne - 2001
La robe du Cornas est évoluée, sur des notes tuilées mais avec beaucoup de profondeur.
Le nez est envoutant, sur des notes complexes de tabac, d'épices, d'olive, de cendre froide. Superbe !
La bouche est pleine de fond, d'un grand équilibre avec une réserve de puissance certaine.
Les tanins parfaitement intégrés allongent une matière d'une certaine douceur qui s'accorde remarquablement avec les épices et les fruits secs du tajine.
Très beau vin, surprenant de jeunesse !
La robe du Rostaing est sur un beau grenat brillant et d'une extraction modérée.
Le nez est un bijou de netteté et de finesse. On sent la syrah par ses notes lardées et une pointe d'olive mais le fruit s'exprime sur la fraicheur des petits fruits rouges avec une magnifique pointe végétale ! Ouch, ce que ça sent bon !
Et pour mon plus grand plaisir, la bouche est la parfaite continuation du nez !
Une merveille de concentration parfaitement dosée, un équilibre remarquable de fraicheur et d'allonge, encore marqué par de beaux tanins qui ne demandent qu'à se fondre.
La finale est délicieuse de légèreté comme de persistance et appelle irrésistiblement à se resservir.
Un grand vin, tout simplement !
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Tajine suite
Clos du Mont Olivet - Châteauneuf du Pape - Cuvée du Papet - 1990
La robe présente de nettes traces d'évolution, sur des notes rouilles et un extérieur de disque translucide.
Le nez est puissant, capiteux et beau. Je ressens des arômes de jus de viande et de cacao, avec une pointe d'alcool mais bien intégrée.
La bouche est parfaitement construite, sur un côté plus solaire que le Rostaing mais parfaitement bien construit et assumé.
Les tanins sont fondus et le vin forme un accord parfait avec le tajine d'agneau.
Si mon palais étalonné au nord lui a préféré le fraicheur de la Landonne, c'est un simple jugement de goût personnel.
Car aucun doute que nous étions là encore en présence d'un très beau vin !
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Comté Vieux, Beaufort, St Félicien, Ami du Chambertin & Fourme d'Ambert
Domaine de Rancy - Vin de Table - Blanc Sec Ambré
La robe est ambrée.
Le nez est vraiment beau, sur des notes de fruits à coque et d'abricot secs. L'oxydation est douce et ne m'évoque pas le Jura.
La bouche est là encore plus solaire qu'un vin oxydatif jurassien, l'acidité moins marquée.
Mais le point d'équilibre de ce vin n'en reste pas moins très cohérent et je suis bien en peine d'en trouver la région d'origine !
Le vin est sur des goûts francs de fruits secs, plein d'allonge et de rondeur.
Un vin très intéressant ! Très belle découverte !
La cave de Laurent est décidément remarquable d'éclectisme !
Superbe plateau de fromages, avec un ami du Chambertin et une fourme magnifiques d'affinage !
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Paris Brest & Délices de fruits rouges
Coume del Mas - Consolation Armistice
La robe est sur un étonnant rubis foncé.
Le nez est gourmand, totalement monopolisé par des arômes incroyables de confiture de fraise.
La bouche confirme cette aromatique et offre un fruit croquant qu'un alcool un peu perceptible vient néanmoins rapidement perturber selon moi.
La finale un peu ardente fait perdre au vin sa fraicheur.
Le vin forme néanmoins un très bel accord avec le côté acidulé d'une délicieuse mousse de fruits rouges.
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PS: Il livre ses Paris Brest sur Paris, votre pâtissier ? Non, parce qu'un machin de ce niveau, c'est un coup à devenir addictif ! ()[/size]
[size=large]Y'a qu'un truc qui m'étonne, c'est comment fait l'Enzo pour conserver cette ligne de fourchette à 2 dents avec une femme qui cuisine aussi génialement ?
C'est pas possible, y'a un truc, il doit manger qu'un jour sur trois ...
Oliv [/size]