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Plantation controversée par l'INRA de Colmar de pieds de vigne génétiquement modifiés

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Luc Javaux a écrit:

> Je trouve donc plus qu'étonnant que ceux qui
> exècrent l'emploi des pesticides et d'agents
> chimiques en tous genres soient les mêmes qui ne
> veulent même pas entendre parler, au nom de
> sacro-saints principes, d'un essai qui devrait
> permettre de s'en passer.
>

Oui, mais il y en a quand même qui se passent de l'emploi des pesticides et qui n'ont même pas de vignes génétiquement modifiées! Les imbéciles! :D

Tu y vois sincèrement un intérêt, Luc, à ces vignes OGM, ou bien c'est juste ton pragmatisme scientifique qui prend inconsciemment le dessus?

Franchement, je me demande vraiment où on va, là! Le meilleur des mondes?

Olif
09 Sep 2005 20:47 #31

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Il pourrait exister des méthodes naturelles contre le court-noué. Celui-ci est transmis par les nématodes qui peuvent être efficacement détruites par une substance émise par les racines d'une variété d'oeillet d'inde, le tagetes minuta. Le neem ou le ricin peuvent également être utilisés. Il existe aussi une méthode qui consiste à injecter de la vapeur dans le sol afin d'atteindre une température critique pour les nématodes dans le sol (60°). Il y a de toute évidence des solutions naturelles, mais elles ne rapportent pas assez de "pognon", et sont donc sans intérêt pour les conseillers en produits sanitaires...

Eric

mon blog
09 Sep 2005 20:52 #32

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JMM, Comment ne pas réagir à ce que tu as ecris plus haut, je me dis encore une victime des médias, encore une victime du syndrome tchernobyl, non ce n'est pas grave chez nous, ayez confiance, le nuage est passé a coté..bref continu comme ça mais ne viens pas te plaindre dans quelques années...Tu parles de malice dans ton post, je n'en vois pas dans ton post, je retiens seulement les mots "stupides". Je ne m'emflamme pas mais je dis stop à tant de bétises prononcées et essaie d'agir en tant que citoyen responsable..
Les avantages des ogm sont nuls à part pour les grandes multinationales comme l'ont bien remarqué les auteurs précédents.
Si tu as un peu de temps viens à RIOM ou Clermont-ferrand le 14,15,16,septembre pour les procès des faucheurs volontaires, on discutera autour d'un bon verre...
patrick
jmm a dit:
""Dans 5 milliards d'années la terre sera engloutit par le soleil mourrant,l'espèce humaine sera détruite sauf si la science nous permet d'aller voir ailleurs...quitte à muter génétiquement pour supporter de nouvelles conditions, c'est une réalité, certe lointaine mais réelle. Par cette absurdité que je viens d'énnoncer, on peut facilement comprendre qu'être contre les OGM est stupide, aussi stupide que de ne vouloir aucun contrôle sévère sur le dévelopement de cette science. ""

Jmm
14 Sep 2005 08:54 #33

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Montre moi un faucheur qui n'est pas extrèmiste dans sa démarche et je le comprendrais.
J'assume pleinement ce que j'ai dit.

J'ai dit quelque chose d'absurde pour lutter contre des démarches que je trouve absurdes , ma malice était là !

Le combat des écolos est légitime, mais les vrais écolos ne sont pas ceux qu'on croit.

Il y a une vérité de plus en plus évidente aujourd'hui :

Pour être un écolo objectif, efficace et pas stupide il faut , et c'est une obligation, être un scientifique et dans 10 ans il faudra être un grand scientifique et dans 20 ans un prix nobel des sciences.

C'est ce qui nous sauvera de beaucoup de bêtises.

Jmm
14 Sep 2005 14:02 #34

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Laurent M a dit

"Bonsoir,
Je rentre du boulot et ma prem!ière réaction épidermique me fait dire que cela faisait longtemps que je n'avais plus rien lu d'aussi ridicule sur LPV,
et puis je vois qu'il y a quand même la reconaissance d'un problème; enfin c'est fin de journée pour tout le monde mais cela n'invite pas trop au débat."

Désolé JMM mais l'histoire avec un grand et maintenant avec un tout petit petit h se répète dans un monde de plus en plus étroit

enfin au moins tu me trouves objectif pour encore quelques mois, merci

Laurent M

Laurent - Caviste
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BrutdeCrayon
14 Sep 2005 18:13 #35

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"Pour être un écolo objectif, efficace et pas stupide il faut , et c'est une obligation, être un scientifique et dans 10 ans il faudra être un grand scientifique et dans 20 ans un prix nobel des sciences.
"
Je bondis en lisant cela!
L'écologie c'est d'abord du ressenti (pour ne pas dire du sentiment...), de l'adhésion et du bon sens. La rigueur scientigfique est nécessaire mais en appui seulement.
Pour rester dans les formules à l'emporte-pièce, je reprendrais la phrase, mais à l'envers: pour être un scientifique pertinent, il faut être écolo !

Mais ce n'est que paraphraser Pascal: "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"

Cordialement

Passetoutgrain
14 Sep 2005 18:14 #36

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et oui, du bon sens, le bon sens les pieds sur ... terre, des leçons de notre histoire, des petites gens, ....
pas uniquement des prix Nobels!

Cordialement

Laurent M

Laurent - Caviste
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BrutdeCrayon
14 Sep 2005 18:27 #37

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Faut-il être diabétique pour comprendre que les OGM peuvent avoir un intérêt ???

Jmm
14 Sep 2005 21:11 #38

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14 Sep 2005 21:32 #39

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J'interviens juste une minute comme ça en passant parce que le sujet m'interpelle.
Il me semblait que les recherches OGM à fins médicales pouvaient se faire en milieu confiné.
C'est tout pour ce soir.

Amitiés

Didier
16 Sep 2005 22:41 #40

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Je suppose qu'elles DOIVENT se faire en milieu confiné.
Mais la recherche ne peut pas raisonner en cloisonnant d'un côté la recherche médicale, la recherche sur les végétaux...arrive un moment où chaque découverte nourrit tous les domaines ( végétaux - médical - OGM - reprodcution cellulaire ... ) .

Jmm
17 Sep 2005 10:10 #41

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nourrit ou pourrit ??

;-)

c'est ça le prob... que ces OGM ne preturbent irreversiblement leur environnement (le notre donc)
17 Sep 2005 12:03 #42

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Les comportements d'ayatollah m'agacent ( et c'est peu dire ) . Que l'on soit favorable ou opposé à une idée ou à une expérimentation , il faut apprendre à défendre ses idées avec passion ,certes, mais avec rigueur, en s'appuyant sur des faits , et avec le respect de son contradicteur.

Cordialement
Daniel
17 Sep 2005 13:12 #43

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Il est des cas ou des époques où il vaut mieux agir d'abord et réfléchir après.
C'est ce que font les labos et tous les zélateurs des OGM. On en met partout et quand il sera trop tard pour revenir en arrière on discutera.

Alors à l'inverse je pense qu'il faut se dépécher de ne rien faire tant qu'on n'est pas certain que c'est utile, nécessaire, indispensable et sans AUCUN danger et surtout totalement réversible. Ce n'est pas le cas.

Quand une loi est injuste il faut désobéir... heuresuement que certains en France ont dit non à certaines lois de Vichy. Et pourtant c'était dicté par le gouvernement et approuvé par beaucoup.
Parfois il ne faut pas discuter, quand le camp d'en face ne discute pas.

Chacun fait ce qu'il veut, personnellement je soutiens à 99,9% les "faucheurs" et je suis content que certains prennent des risques pour tous au prix de certains risques.

Il y a des idées qui doivent se combattre avec énergie par le débat. Quand il s'agit d'actes ils doivent être combattus par des actes.
18 Sep 2005 16:34 #44

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Allons y pour les amalgames en tout genre.
Il y a des gens qui parfois font plus de mal pour la cause qu'ils défendent ( même si les arguments de certains intervenants, me paraissent recevables) que de la servir avec efficacité.

Cordialement
Daniel
18 Sep 2005 17:23 #45

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C'est toi qui commence avec tes Ayatollahs... avant la mesure était de rigueur. Puisque tu commences dans la caricature et la comparaison malheureuse... pourquoi ne pas comparer ceux qui arrachent des plants OGM à ceux qui abataient des officiers SS dans le métro et qui étaient des hors-la-loi et des terroristes.

Seul l'avenir peut ensuite dire s'ils avaient raison.

Si des gens avaient détruit des élevages de vaches nourries aux farines animales ou saccagé les usines qui fabriquaient ces farines on auraient entendu énormément de gens les traiter de tous lezs noms (forcément puisque les scientifiques nous avaient dit de ne pas nous inquiéter...il y a la barrière des espèces). Aujourd'hui ils seraient félicités.
Je pense qu'on est dans la même situation mais j'espère que nous ne retrouverons pas devant une crise comparable... même si je pense que nous ne pourrons pas empêcher les apprentis sorciers de faire joujou.
18 Sep 2005 19:46 #46

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voilà un vision des choses bien simpliste, mais le plus dangereux, c'est qu'avec des arguments comme ça, on peut justifier n'importe quoi !

Je manque d'informations pour avoir une opinion arrêtée sur la question, alors plutôt que de vous lancer vos certitudes et vos raccourcis au visage, donnez-moi des informations et développez des arguments valables svp ! Pour l'instant, je suis plutôt d'accord avec Luc...

cordialement

Yves Zermatten

Yves Zermatten
18 Sep 2005 21:01 #47

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La question que je pose, ou plutôt la remarque que je fais concerne la forme des messages de Vincent en particulier; les mots sont pour moi excessifs ,compte tenu des connaissances que nous avons, c'est une position de principe et doctrinale qui ne laisse de place à aucun doute.
Pour ma part , quant je ne sais pas , je dis que je ne sais pas, et j'évite les visions dantesques, ce qui ne m'empêche pas de me poser des questions.
Si c'est pour lire, les positions sans nuances que l'on entend à longueur de journée ( d'un côté , comme de l'autre ) à la radio et à la télévision, je ne comprends pas l'intérêt d'une telle discussion.

Cordialement
Daniel
18 Sep 2005 21:22 #48

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c'est exactement ce que je me disais.

Yves Zermatten
18 Sep 2005 21:47 #49

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Oui mais nous "connaissons" Vin100 et son "parlé". Il faut donc interpréter sa pensée en la relativisant... En général, il a raison au moins partiellement.

Il devrait y avoir un post-it dans chaque rubrique le rappellant pour les nouveaux lecteurs. Par ailleurs, s'il y avait un "interprète", ce serait sympa pour éviter toute erreur de traduction et toute polémique ultérieure...

François
18 Sep 2005 21:55 #50

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Il y a tout de même quelques certitudes sur les OGM. C'est qu'avant même que leur culture soit autorisés en Europe (car l'alimentation en contient déjà :(), les simples essais ont déjà contaminés les cultures voisines. En 2002, le Ministère de l'Agriculture a relevé que sur 447 échantillons de semences de maïs destinés aux animaux, 109 avaient des traces d'OGM.

Pour en venir au sujet des OGM pouvant soulager des malades et pour dénoncer le chantage affectif qui y est lié (style "si on ne le fait pas, plein de gens continueront à souffrir), il existe un rapport du Dr. Christian Vélot, Maître de Conférences en Génétique Moléculaire à l'Université Paris-Sud XI et travaillant à l'Institut de Génétique et Microbiologie du Centre Scientifique d’Orsay. Ce texte me parait lumineux et répond à pas mal d'interrogations évoquées ici:

"La société Meristem Therapeutics a fabriqué un maïs transgénique produisant une lipase gastrique de chien destinée à soulager les désordres digestifs des enfants atteints de mucoviscidose. L’utilisation de la transgenèse pour la production d’une telle enzyme, même s’il ne s’agit là que d’un traitement de soulagement et non d’un traitement curatif, offre beaucoup d’espoir pour ces enfants et leur famille, et peut, de ce fait, être considérée comme une réponse à une attente de la société.

Ce rapport s’articule en deux grandes parties : la première concernant les alternatives, et la seconde concernant les risques de dissémination.

A. Alternatives

Meristem Therapeutics propose, pour produire cette lipase gastrique, de cultiver le maïs transgénique en question en plein champ. Or, conformément au rapport des « quatre sages » sur les essais d’OGM (Documentation française, 2003), « l’expérimentation de plantes génétiquement modifiées non alimentaires (par exemple les OGM médicaments) n’est justifiée que si la production des mêmes molécules utiles ne peut être obtenue en milieu confiné (notamment en laboratoire)... »

Depuis plus de vingt ans, la production de protéines d’intérêt pharmaceutique par transgenèse est pratiquée en laboratoire en utilisant essentiellement des micro-organismes (bactéries et levures de boulangerie) en fermenteurs. C’est le cas notamment de la production d’insuline, d’hormone de croissance, des facteurs VIII et IX de coagulation, du vaccin contre l’hépatite B, etc... Alors pourquoi avoir recours aujourd’hui à des plantes pour la production de telles protéines ? Le principal argument avancé est le suivant.

Le secret de fabrication des protéines est contenu dans les gènes. Le langage génétique étant universel, tout organisme est capable de “traduire” un gène qui ne lui appartient pas et de fabriquer ainsi la protéine correspondante (c’est le principe de la transgenèse). Cependant, un grand nombre de protéines, en particulier celles des organismes dits “supérieurs” comme les humains, ont besoin pour être fonctionnelles, de subir, juste après avoir été fabriquées, des modifications chimiques telles que, par exemple, l’ajout de sucres (on parle alors de glycosylation). Les microorganismes ne sachant pas toujours faire ces modifications, la protéine étrangère qu’on leurs demande de fabriquer n’est alors pas “finie”. Le fait est que très souvent, les plantes sont capables de réaliser la glycosylation ou toute autre modification dite “post-traductionnelle”, et nous sont donc présentées comme une excellente alternative aux organismes transgéniques utilisés jusqu’alors comme usines de production de protéines d’intérêt pharmaceutique. Qu’en est-il exactement ?

Premièrement, il faut savoir que dans un certain nombre de cas, la levure de boulangerie est parfaitement capable de réaliser ces modifications, et donc de fabriquer directement des protéines opérationnelles. Disposant du gène de la lipase gastrique de chien, tout biologiste moléculaire travaillant sur la levure (et c’est mon cas) est capable en quelques semaines de fabriquer la levure transgénique produisant cette lipase gastrique. A t-on essayé de produire la lipase gastrique dans la levure ? Non.

Deuxièmement, il existe d’autres cellules que les microorganismes permettant de produire en culture (et donc toujours en espace confiné) et à grande échelle des protéines d’intérêt pharmaceutique. Ce sont par exemple les cellules d’insectes et les cellules d’ovaires de hamster (à partir desquelles on produit également le vaccin contre l’hépatite B par exemple), qui bien évidemment, sont beaucoup plus proches de nos propres cellules et ont donc beaucoup plus de chances de pouvoir réaliser les modifications post-traductionnelles requises par nos protéines. A t-on essayé de produire la lipase gastrique dans de telles cellules ? Non.

Troisièmement, ces modifications peuvent également être réalisées in vitro, après avoir extrait et purifié la protéine “non finie” des cellules transgéniques utilisées. Par exemple, l’insuline humaine produite par transgenèse dans la bactérie depuis 1981, n’est pas fonctionnelle à la sortie du micro-organisme et doit subir des modifications in vitro avant d’être administrée aux diabétiques insulino-dépendants. Certes, ces modifications conduisent à plus de 50% de perte et ont un coût. Ce “surcoût” engendré par l’incapacité du micro-organisme à finir le travail serait discriminatoire et le placerait hors compétition vis-à-vis de la plante. Mais rien n’est moins sûr... La société MERISTEM nous dit qu’il faut un hectare de son maïs transgénique pour produire la quantité de lipase gastrique nécessaire au traitement de 10 enfants (et qu’il faudrait donc à terme cultiver de l’ordre de 1000 hectares de ce maïs pour assurer la production nécessaire au traitement de l’ensemble des enfants atteints de mucoviscidose en France). En clair, cela signifie que le taux de production de lipase par pied de maïs est ridicule, et donc que le coût de purification de cette enzyme sera extrêmement élevé (il faudra purifier une protéine peu abondante à partir du mélange protéique très riche d’un organisme pluricellulaire complexe qu’est le maïs). En revanche, il est extrêmement facile de faire produire à une bactérie ou à la levure de boulangerie (organismes unicellulaires) des quantités très abondantes de cette lipase. Le coût des éventuelles modifications post-traductionnelles in vitro nécessaires serait alors largement compensé par l’économie faite sur la purification qui serait alors extrêmement simplifiée et conduirait à de très hauts rendements.

Quatrièmement, quand bien même le végétal constituerait, d’un point de vue tant biotechnologique qu’économique, le moyen idéal pour produire une protéine d’intérêt pharmaceutique, défiant toute concurrence de la part des microorganismes et autres systèmes cellulaires utilisés jusqu’alors en laboratoire, l’utilisation de la plante entière ne se justifie absolument pas pour autant. Il est tout à fait possible, à partir d’un morceau de plante (par exemple un morceau de racine) de régénérer une plante entière, mais également de multiplier les racines en culture, ou encore de faire en sorte que les cellules de racines se dissocient et se multiplient individuellement, offrant là encore la possibilité de les entretenir à grande échelle en culture. Ainsi, à partir d’une plante transgénique produisant une protéine d’intérêt (et obtenue à petite échelle en espace confiné), la production à grande échelle de cette protéine peut être obtenue, non pas en cultivant la plante sur des surfaces considérables, mais simplement en réalisant des cultures, dans des bio-réacteurs, du tissu (ou des cellules du tissu) dans lequel s’accumule cette protéine. De plus, il est important de préciser que les milieux de culture de cellules de plantes sont des milieux extrêmement simples et peu coûteux, et que lorsqu’il s’agit des racines, très souvent la protéine produite est excrétée dans le milieu extérieur, c’est-à-dire dans le milieu de culture, ce qui simplifie encore grandement la purification. Un article (référence 1), paru en novembre dernier dans la revue Nature Biotechnology (pourtant réputée être très “pro-OGM”), et intitulé « Cultures de cellules de plantes pour la production de protéines d’intérêt » souligne que « L’avantage sans doute le plus important des cellules de plantes par rapport à la plante entière est la procédure beaucoup plus simple de purification du produit, tout particulièrement quand ce produit est sécrété dans le milieu de culture ». Il y est également écrit que « Contrairement aux plantes en plein champ, la performance des cultures de cellules de plantes est indépendante du climat, de la qualité du sol, des saisons, de la longueur du jour et du temps [et qu’] il n’y a aucun risque de contamination avec des mycotoxines, des herbicides ou des pesticides ». Cet article recense notamment les 23 protéines d’intérêt pharmaceutique déjà produites en laboratoire dans des cultures de cellules de plantes (essentiellement du tabac).

Il est donc clair que non seulement les alternatives en espace confiné existent, mais qu’en plus, celles-ci présentent des avantages incontestables par rapport aux plantes cultivées en plein champ.

B. Risques de dissémination

La production d’une substance pharmaceutique en plein champ pose bien-sûr le problème majeur des risques de dissémination : il s’agit d’ouvrir la pharmacie sur la nature !

N’oublions pas qu’aux Etats-Unis, en 2002, du soja destiné à l’alimentation humaine avait été contaminé par du maïs transgénique de la société ProdiGène cultivé pour produire un vaccin porcin. Qu’il s’agisse d’une contamination par des repousses (comme c’était vraissemblablement le cas dans cette affaire) ou due à une erreur humaine, il est évident que nous ne pourrons jamais avoir les garanties d’une parfaite étanchéité entre les filières, depuis la culture jusqu’à la récolte et le stockage dans les silos (d’autant plus que le flux de graines, transportées notamment par les oiseaux ou autres animaux est bien évidemment incontrôlable !).

A ces problèmes majeurs d’absence d’étanchéité s’ajoutent les risques de dissémination par « pollution génétique », c’est-à-dire le risque que le (ou les) gène(s) étranger(s) introduit(s) volontairement dans une plante (ici le maïs) se retrouve(nt) involontairement dans une autre ou dans un autre organisme. On distingue d’une part la contamination dite “verticale”, c’est-à-dire par pollinisation et croisements inter-variétaux, et d’autre part la contamination dite “horizontale”, c’est-à-dire le transfert direct de matériel génétique entre deux organismes, sans croisement, par exemple entre plantes et micro-organismes du sol, ou encore d’une plante à une autre plante via les virus.

En ce qui concerne la contamination verticale, nos régions étant à priori dépourvues d’espèces apparentées sexuellement compatibles avec le maïs, celui-ci ne peut se croiser qu’avec un autre maïs cultivé, risque dont la société MERISTEM prétend s’affranchir en utilisant un maïs mâle stérile (non producteur de pollen transgénique fertile). Ce type de précaution permet sans aucun doute de diminuer considérablement les risques de transfert par pollinisation, mais certainement pas de les éliminer, la stérilité totale du maïs n’étant jamais certaine.

En revanche, la société MERISTEM se garde bien d’aborder le problème des riques de contamination par transferts horizontaux, et s’est contentée, lorsque cet aspect a été soulevé en votre présence, de négliger ces risques, prétextant (je cite) « que ce type de transfert n’avait pas été démontré et que si toutefois ce phénomène se produisait, ce serait avec une probabilité telle qu’on pouvait le négliger ». On ne peut que s’étonner devant de telles affirmations, en particulier de la part de scientifiques, alors que ce phénomène de transfert horizontal, amplement démontré entre bactéries (à la fois in vitro et dans des environnements naturels, a également été mis en évidence, à travers un certain nombre d’exemples, entre des plantes (ou autres organismes pluricellulaires) et des bactéries du sol , ainsi qu’entre des plantes et des champignons microscopiques parasites des plantes . Des transferts horizontaux du gène de résistance à l’antibiotique hygromycine ont d’ailleurs été démontrés entre des plantes transgéniques (dans lesquelles il était utilisé comme gène marqueur) d’une part et le champignon filamenteux Aspergillus niger , ou une bactérie du sol d’autre part. La même démonstration a été faite pour le gène de résistance à l’antibiotique kanamycine entre une betterave à sucre transgénique (dans laquelle il était là encore utilisé comme gène marqueur) et des bactéries du sol .

Certes, les quelques (trop) rares études expérimentales faites en laboratoires sur le transfert horizontal entre des plantes transgéniques et des micro-organismes du sol ou associés aux plantes indiquent que les fréquences de ces transferts sont très faible. Mais il ne faut pas perdre de vue les points suivants :

(1) ces conclusions reposent sur un nombre très faible d’études ;

(2) une surface cultivée représente une extraordinaire concentration des gènes étrangers qui font l’objet du risque de pollution génétique ;

(3) chaque étude de transfert horizontal en laboratoire ne s’intéresse qu’à un seul micro-organisme (comme receveur potentiel du gène étranger) alors que le sol en contient une multitude dont environ 5% seulement sont connus ;

(4) après récolte, les parties de plantes restantes sont en général broyées et enfouies dans le sol, ce qui augmente considérablement l’accessibilité des micro-organismes du sol à l’ADN végétal, et donc les risques de transferts horizontaux. Les études faites en laboratoire ne peuvent donc que largement sous-estimer les fréquences avec lesquelles ces transferts peuvent se produire en plein champ. Pour autant, il est évident que ce type d’étude - notamment pour les raisons évoquées au point (3) - est inabordable en espace ouvert [référence 21] et qu’aucun essai en plein air ne pourrait être justifié par des études de transfert horizontal.

Enfin, il est essentiel de souligner, qu’en ce qui concerne les plantes génétiquement modifiées (et à fortiori lorsqu’il s’agit de plantes-médicaments), une faible (et aussi faible soit elle) fréquence de contamination ne peut constituer un argument en faveur d’une dissémination volontaire, tout simplement en raison de l’avantage sélectif que peut éventuellement procurer le gène étranger à l’organisme qui le récupère. En effet, si le gène en question confère des propriétés avantageuses à l’organisme qui l’héberge, celui-ci pourra alors proliférer au détriment des ses congénères et des autres organismes de la même niche écologique. Cet organisme devenu transgénique par contamination (ou pollution génétique), initialement minoritaire, deviendra alors majoritaire. C’est la raison pour laquelle le risque de pollution génétique n’est pas un risque qui se dilue dans le temps, mais au contraire qui se concentre avec le temps. Dans une revue sur les risques de transferts horizontaux entre les plantes transgéniques et les bactéries du sol, intitulée « Transfert de gène horizontal entre plantes transgéniques et bactéries du sol - un évènement rare ? », les auteurs soulignent que « Les fréquences de transfert ne doivent pas être confondues avec les probabilités de survenue des implications environnementales... » Ils ajoutent que « Seulement une compréhension précise des évènements sélectifs dans les environnements naturels permettra de prédire les conséquences possibles de l’introduction de nouveaux gènes dans les milieux ouverts ».

Aux problèmes d’étanchéité soulevés précédemment s’ajoute donc un véritable danger écologique : aucune garantie de l’absence de contamination des autres cultures et de l’environnement en général ne pourra être obtenue si un tel maïs est cultivé en plein champ. De plus, s’agissant d’un maïs produisant une protéine d’intérêt pharmaceutique, ces divers risques de dissémination s’accompagnent inévitablement de risques sanitaires.

En conclusion, ce maïs (et les plantes-médicaments en général) pourraient s’avérer redoutables tant leur culture en plein champ présente des risques non maîtrisés.

De tels risques sont d’autant plus injustifiés qu’il existe, comme je l’ai détaillé dans la première partie de ce rapport, multiple alternatives pour produire (toujours par transgenèse) cette lipase gastrique de chien en espace confiné.


Source: www.infogm.org/artic...

ou www.legrandsoir.info...

Eric

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19 Sep 2005 08:07 #51

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"Il est donc clair que non seulement les alternatives en espace confiné existent, mais qu’en plus, celles-ci présentent des avantages incontestables par rapport aux plantes cultivées en plein champ."

oui mais la culture en plein champ présente un avantage non négligeable : elle enrichira nettement plus le labo producteur de cet OGM.

MErci Eric me montrer que ce ne sont pas que des barbus en sandales qui s'opposent aux cultures d'OGM en plein champ

en effet je ne suis pas nuancé parce que discuter de tout tout le temps c'est très bien mais pendant ce temps les OGM sont plantés en plein champ et se répandent rapidement dans le monde entier (et sans laisser le choix à des millions de paysans dans des pays en voie de développement). Discuter et débattre c'est très bien mais la règle du jeu c'est de ne rien faire tant que le consensus n'a pas été trouvé. Si l'une des deux parties ne respecte pas le jeu en continuant à planter des OGM l'autre partie peut de son côté continuer à les faucher. De toutes façons les 1ers sont tellement plus puisssants qu'on n'a pas de doutes sur l'issue de la confrontation.
19 Sep 2005 09:01 #52

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"pendant ce temps les OGM sont plantés en plein champ et se répandent rapidement dans le monde entier "

Déjà 1000 ha en France dans la plus grande indifférence (Figaro, 6 septembre 2005) :(

Par contre pour détruire les fameuses vignes (celles qui font l'objet de départ de ce sujet), les "barbus en sandales ont fort à faire:

"C'est sans doute le carré de vigne le mieux gardé de France. A partir de lundi, une clôture de deux mètres de haut, trois caméras vidéo et cinq gros projecteurs, qui s'allumeront automatiquement à la moindre intrusion, assureront la protection, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, des 70 pieds de vigne transgénique, résistants au redoutable virus du court-noué, implantés cette semaine dans l'enceinte du domaine de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Colmar (Haut-Rhin). «A la moindre alerte, les gendarmes seront là dans les cinq minutes», avertit le responsable administratif du centre."

(Figaro 10 septembre)

Non, je ne suis pas abonné au Figaro :)

Eric

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19 Sep 2005 09:28 #53

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mais de toutes façons personne ne tentera quoi que ce soit contre ce carré de vignes...
19 Sep 2005 09:33 #54

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Merci Eric pour ce texte très intéressant et contre lequel je ne trouve strictement rien à redire.
N'oublions cependant pas qu'il aborde un point particulier (la production d'une protéine à usage pharmaceutique humain) et qu'en aucun cas la logique qui prévaut ici n'est applicable à tous les cas de figure de culture OGM.
Car le problème est bien là. Il me semble tout aussi ridicule d'être pour que contre toute forme d'expérimentation OGM quelle qu'elle soit, tant chaque cas est un cas particulier. Il est impensable de mettre sur le même pied la production d'insuline par une bactérie et la production d'un maïs résistant à un herbicide.

Pour tenter de résumer mon point de vue de manière synthétique, je dirais que :

- D'un point de vue purement scientifique, la modification du génome représente une avancée majeure qui ouvre la porte à des perspectives thérapeutiques jusqu'ici insoupçonnées.

- Elle ouvre malheureusement également la porte à toute une série de dérives dangereuses qui doivent impérativement être évaluées à leur juste mesure, sans complaisance, mais également sans tomber dans les craintes irrationnelles.

- En ce qui concerne les applications médicales, il me semble normal de ne permettre des essais à l'air libre que si aucune autre solution n'est envisageable en milieu confiné et que si l'apport en terme de santé est considéré comme important. Cela devrait relever de l'exception.

- En ce qui concerne les applications en agronomie, le sujet est certes beaucoup plus discutable, mais il me semble tout de même qu'il y a des applications qui sont théoriquement justifiables, du moins à mes yeux. Rendre une plante "naturellement" résistante à une maladie jusqu'ici incurable me semble être l'une d'entre elles. Imaginez le vignoble dévasté par une maladie pour laquelle il n'existe aucun traitement efficace, et vous avez là à mon sens l'indication idéale des OGM. Imaginez encore des plantes capables de croître dans des régions où leur culture est rendue aléatoire par des conditions climatiques extrêmes, et vous avez potentiellement une solution pour certaines régions régulièrement touchées par la famine. Il est clair, par contre, que rendre un plant de maïs résistant au Roundup ne relève pas du tout de la même démarche et que celle-ci doit être combattue, je suis entièrement d'accord.

- Les dérives commerciales sont un problème majeur contre lequel nous devons rester vigilants, tout en restant conscient que l'argent est le principal (voire le seul) moteur de la recherche, puisque ce domaine a été abandonné depuis longtemps par l'Etat au profit des entreprises privées. Autoriser la mise sous brevet du génome a été une erreur majeure de ce point de vue. Je pensais naïvement qu'un brevet ne pouvait concerner qu'une invention humaine. Que le processus de fabrication d'une protéine soit breveté ne me choque pas, que le gène qui commande cette fabrication le soit me semble irresponsable, car source de toutes les dérives commerciales.

Donc, je ne suis ni pour ni contre les OGM, je suis en admiration devant la prouesse scientifique, plein d'espoir pour les perspectives nombreuses qu'elle offre, mais conscient des dérives qu'elle engendrera et qui demanderont une lutte permanente. Cette lutte sera d'autant plus efficace qu'elle sera menée de manière sélective et argumentée plutôt que d'une manière purement idéologique, ce qui rend la tâche des grands labos pharmaceutiques bien trop facile.

Luc
19 Sep 2005 11:21 #55

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Rien à redire sur ton post, Luc :)

Si je suis parti sur le côté médical, c'est que j'ai senti une dérive (à l'opposé de celle de Vincent) qui disait en gros: comment peut-on être contre les OGM alors qu'il y a des gens qui souffrent?

La réponse a été donnée et argumentée: on peut produire de grandes quantités de médicaments à base d'OGM en milieu confiné. Il n'est pas indispensable de faire des milliers d'hectares de maïs pour ça...

Je ne suis pas contre les OGM. Je suis contre le côté "apprenti sorcier" des fabricants de semences OGM qui balancent tranquillement leurs produits dans la nature sans se soucier vraiment des conséquences (d'autant qu'il les connaissent encore mal).

Eric

mon blog
19 Sep 2005 11:41 #56

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mais personne n'est totalement opposé à l'idéé même d'OGM.

Comme toujours ce qui compte c'est de faire la balance entre les bénéfices et les risques.
Pour les labos les bénéfices l'emportent largement. Pour eux le mot bénéfice est associé à financier
Le bénéfice réel pour l'humanité n'est toujours pas clair et les risques et méfaits le sont eux de plus en plus.

L'expérience de l'INRA de Colmar semble faire partie des plus sérieuses et des moins risquées (voire pas de risques du tout... les seuls risques résident dans l'éxploitation ultérieure)
19 Sep 2005 12:05 #57

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Je suis pour ma part heureux de constater que la discussion a permis certaines évolutions..., surtout lorsque je compare les premiers et le dernier message de Vincent.

Car partir de là : "rien à dire... je manque de courage pour participer à une opération de destruction... ou de là : "Et les OGM je condamne par principe oui. Le principe même de la manipulation génétique", et arriver ici : mais personne n'est totalement opposé à l'idéé même d'OGM. Comme toujours ce qui compte c'est de faire la balance entre les bénéfices et les risques. L'expérience de l'INRA de Colmar semble faire partie des plus sérieuses et des moins risquées", me semble faire partie des plus grands exploits de l'histoire de LPV ! :D

Luc
19 Sep 2005 12:34 #58

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Merci Luc pour cette remarque.

Si je l'avais faite , Vincent aurait pensé que je cherchais à " l'attaquer" systématiquement.;)

Eric, l'article que tu nous a présenté, permet enfin un peu plus de précision sur une partie de cette discussion.

Cordialement
Daniel
19 Sep 2005 12:55 #59

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Daniel

je n'ai jamais dit ou pensé que tu m'attaquais
tu parles d'ayatollahs alors je choisis d'autres comparaisons outrées, mais c'est tout.

"des mons risquées" ai-je dit
Je la trouve toujours inutile et au mieux sans intérêt, mais si des ex^périmentations doivent avoir lieu celle-ci semble présenter un minimum de risques
19 Sep 2005 13:41 #60

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