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Pour Info ! a été créé par DidierD

Environnement - Résultats d'une étude anglaise

Deux OGM sur trois jugés nocifs pour la biodiversité

CHRISTOPHE SCHOUNE

Les organismes génétiquement modifiés ne sont pas si « doux » pour l'environnement que ne le font croire leurs promoteurs. Publiés hier par la très sérieuse Royal society, les résultats d'une batterie de huit études issues d'expériences en plein air initiées depuis 1999 par le gouvernement anglais ont confirmé la teneur des fuites apparues dans « The Guardian », voici quinze jours (1).

Plus vaste étude jamais menée pour mesurer « l'impact environnemental » des OGM, ces essais en champs ont porté sur trois variétés - colza, betteraves à  sucre et maà¯s - plantées au travers de soixante parcelles. Chaque champ était divisé en deux, cultivé d'une part avec une variété d'OGM pulvérisée avec un herbicide à  large spectre (toléré par la plante OGM) et d'autre part avec une variété conventionnelle pulvérisée avec un herbicide spécifique.

Selon les résultats conjoints des huit études menées pour mesurer l'impact sur la faune et la flore, il apparaît une différence significative dans les effets sur la biodiversité lorsqu'une culture est pratiquée avec ou sans OGM, notent les chercheurs anglais.

Les cultures de betteraves et de colza génétiquement modifiés sont plus agressives pour leur environnement que les cultures traditionnelles, estiment les auteurs du rapport. La nature « OGM » de la plante n'est pas en cause, mais bien l'herbicide utilisé, jugé responsable de cette différence, en affectant les réserves de nourriture accessibles aux insectes.

L'étude anglaise constate que les scarabées, les abeilles ou les papillons sont plus nombreux dans et autour des champs de betteraves et de colza traditionnels que dans leurs voisins transgéniques, où subsistent néanmoins des groupes d'insectes « de sol ». Les semences et les mauvaises herbes qui prolifèrent entre les sillons chutent dans les champs de betteraves (- de 60 %) et de colza transgéniques ( - 80 %).

En revanche, la situation est plus favorable pour les cultures de maà¯s génétiquement modifié. La biodiversité est plus riche notamment parce que l'on trouve en plus grande quantité des mauvaises herbes dont se nourrissent certains insectes et... les oiseaux. Cette dernière question n'est pas étudiée par l'étude, mais soulignée comme un risque potentiel supplémentaire pour de nombreuses espèces d'oiseaux déjà  fortement exposées, voire menacées, en Europe.

Enfin, les chercheurs anglais précisent que leurs conclusions ne sont applicables qu'à  ces trois variétés et ne sont pas généralisables. Notons que l'impact environnemental étudié n'a pas pris en compte les questions de dissémination et de contamination des autres cultures (conventionnelles ou biologiques) engendrées par la présence des organismes génétiquement modifiés. Sur ce plan, l'expérience à  ciel ouvert des fermiers américains a déjà  prouvé l'immense difficulté de faire coexister les différents types de cultures. ·

(1)www.pubs.royalsoc.ac...

© ROSSEL ET CIE sa, LE SOIR EN LIGNE, BRUXELLES, 2003
17 Oct 2003 11:46 #1

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