Tout d'abord bonjour à tous.
Je suis nouveau venu sur ce site que je lis depuis quelques temps.
J'ai décidé d'ouvrir prochainement une bouteille de Chateau Margaux 1981. Que me conseillez vous comme plat pour mettre en valeur ce grand vin ? Que me conseillez vous également comme aération/décantation ?
Je compte sur vos précieux conseils pour passer un moment inoubliable.
D'avance merci.

Pour la méthode d'ouverture des vins anciens, voir

ici

Pour le vin qui n'est pas un des plus chaleureux et n'est pas facile à comprendre, le mieux serait un agneau.

Merci, mais avant de comprendre le vin, j'aimerais comprendre la réponse...je ne parle pas anglais.

Va voir LA .

C'est la même chose en français...

Merci pour la traduction,
merci également à françois pour ses conseils.
Ce sera donc de l'agneau avec une lente oxygénation au préalable.
Nous verrons alors s'il est à la hauteur de mes espérances...je veux le croire.
RDV prochainement pour mes impressions.

Bonne dégustation.
Ce sera de toute façon un grand moment.

Ce sera de toute façon un grand moment

Pourquoi?

Un chateau Margaux est souvent un grand moment surtout lorsqu'il est partagé.
Le millesime vous fait-il douter ? Les commentaires du chateau sont pourtant encourageants (en général, ils sont relativement objectifs)

Et c'est quand qu'il pète ce bouchon ? :)o

J'explique à Laurent pour que ce soit clair : c'est un grand moment quand une bouteille est désirée.
Malima dit : "Je compte sur vos précieux conseils pour passer un moment inoubliable".
Alors , après avoir dit que ce vin est difficile à comprendre, j'estime que la plus élémentaire des convenances est de confirmer qu'une bouteille désirée doit être un grand moment.

La première bouteille de Château Margaux que j'ai ouverte, je peux vous dire que je l'ai désirée longuement.

A l'ouverture, le vin était mauvais, et le grand moment espéré s'est évanoui.

Pour que le moment soit grand, il ne suffit pas de désirer la bouteille que l'on va ouvrir, encore faut-il que le vin soit bon.

Donc je ne comprends pas comment l'on peut dire avant d'avoir goûté le vin que ce sera de toute façon un grand moment...

Peut-être par expérience de ce vin dans ce millesime...

Malima,

J'ai bu ce vin environ une dizaine de fois au cours des 15 dernières années. La dernière fois remonte à Aout 2006.

C'est un vin fin, élégant avec une jolie longueur tout en dentelle et une finale aerienne (très margaux en fait) malgré l'élévage qui était un peu marqué au début. Par contre ce n'est pas un monstre de concentration, donc il y a des chances que la bouteille ait été fort sensible aux conditions de conservation.

Bien gardé, le vin est vraiment très agréable, et m'a toujours plu dans ce registre de finesse et d'élégance (idem pour Haut Brion 1981).

Christophe

Peut-être par expérience de ce vin dans ce millesime...

Ce qui n'exclut pas qu'il puisse être affecté d'un défaut quelconque...

Effectivement, il peut avoir un défaut...A quoi ça sert de le dire ?

Je préfère l'optimisme.

Quand je suis face à une bouteille, peu importe son "classement", je préfère me dire "ça sera certainement agréable" que "ça pourrait être mauvais". Je préfère toujours chercher les qualités que traquer les défauts !

J'attendais de vos réponses des conseils pour profiter au mieux de ce vin et continuer à réver jusqu'à son ouverture ! Certains l'ont compris.

Merci donc à François pour son expérience et sa courtoisie, à Christophe pour son message plein d'espoir. Quant à Laurent, merci pour son esprit critique...mais pas dans ce contexte !

Je souhaitais simplement marquer mes réserves quant à une affirmation de François Audouze qui m'est apparue fort catégorique et remplie d'a priori.

Quand vous dites "ça sera certainement agréable", je suis bien d'accord avec vous, et je partage votre optimisme.

Mais, chez François Audouze, il n'y avait pas de "certainement".
C'était plus catégorique.
Comment relier une telle affirmation à autre chose qu'à l'étiquette?
Je trouve cela regrettable, voilà tout.

Laurent,
Il est permis à tout le monde de voir les choses à sa façon et de mettre du négatif là où il n'y a que du positif.
Je suis en phase avec Malima.
Vous n'avez pas compris. Tant pis.

Bizarrement, moi j'ai très bien compris ce que Laurent voulait dire. Allez savoir pourquoi...

Luc

Allez savoir pourquoi...

Pour avoir le plaisir de contredire François une fois de plus??

Fx

Luc, là aussi je ne t'en veux pas. Tu cherches la bagarre, alors, tout est bon.

Relisez le message de Malima : "Je compte sur vos précieux conseils pour passer un moment inoubliable ".

Que veut Malima ? Qu'on l'aide pour ce qu'il considère comme un grand moment.

Là dessus, au lieu de vanter l'étiquette (quand vous avez, Luc et Laurent, décidé de ne pas voir, vous ne voulez pas voir), je dis à Malima : "Pour le vin qui n'est pas un des plus chaleureux et n'est pas facile à comprendre, le mieux serait un agneau".

Si ça, ça s'appelle déifier l'étiquette, il va falloir Luc et Laurent modifier les dioptries de vos lunettes.
Mais j'ai bien compris comme l'a remarqué fx, que de lire ce qui s'écrit, ça ne vous concerne pas. Ce que vous recherchez, c'est la bagarre.
Il me suffit que Malima m'ait compris, et vos persiflages m'amusent.
Si vous relancez, je relance. C'est pas très compliqué.

Comme Malima, j'ai une vision positive et optimiste. C'est sans doute assez difficile à comprendre pour vous. (ça vous va comme relance ?).

ça me fait furieusement penser au vin rouge d'Yquem.
On recommence ?

C'est qu'il y prend goût, l'animal

Eric, ta perspicacité est confondante !

Pas le courage de recommencer une longue discussion sur le sujet, mais pour marquer ma différence de point de vue avec François, alors que lui affirme que ce sera de toute façon un grand moment, je dirais plutôt que ce sera un grand moment si le vin est à la hauteur des attentes plaçées en lui, ce que j'espère de tout coeur. Cela peut paraitre un simple détail sémantique, mais cela reflète sans doute aussi des différences fondamentales d'approche entre François et moi. Rien de neuf sous le soleil...

Luc

La finale de la Coupe du monde de rugby sera un grand moment pour les anglais.
Et évidemment, ce sera une liesse immense s'ils gagnent.
Mais même s'ils perdent, ce ne sera pas un petit moment, car une finale de la coupe du monde de rugby, ce n'est pas un petit moment.

Cet échange montre effectivement une certaine approche de la vie.

Rappelons le sujet. Lorsque quelqu'un investit beaucoup de sentiment sur l'ouverture d'une bouteille, au point de demander des conseils sur LPV pour mettre absolumenent de son côté tout ce qu'il faut, ce qu'il va vivre sera un grand moment. Si la bouteille est mauvaise, et bien ce sera comme la défaite de l'équipe de France de rugby, une tristesse. Et si la bouteille est bonne, cela décuplera la joie.
Mais de toute façon, que la bouteille soit bonne ou mauvaise, le moment sera grand.
On peut être objectif sur une bouteille et considérer l'ouverture d'un vin désiré comme un grand moment.

Mais quand on a décidé de jouer la contradiction ou de vouloir faire apparaître une différence d'approche que l'on aimerait fabriquer, on peut jouer à ce jeu là.

Relisez mon compte-rendu de voyage à San Francisco :
J'ai apporté 4 bouteilles.
- Mouton 1928 : sublime
- Palmer 1947 : sublime
- Suduiraut 1929 : sublime
- Carbonnieux 1928 : bouchonné : je me suis senti humilié d'apporter à mon ami américain pour un partage une bouteille blessée, alors que j'avais choisi Carbonnieux 1928 à cause du fait que ce vin de 1928 a toujours pour moi fait un sans faute. A l'Union des Grands Crus lundi, j'en ai parlé au fils Perrin, propriétaire, qui en était autant marri que moi.

Je peux très bien avoir été ulcéré d'avoir eu une bouteille blessée, mais avoir l'impression d'avoir vécu avec mon ami américain un grand moment. Le moment ne devient pas tout à coup petit. C'est le vin qui devient petit, pas le moment.

Elle est où la différence d'approche ? Y a-t-il quelqu'un qui ne vous voit pas venir ?
Moi je veux bien continuer.

Et effectivement, je sens que j'ai une approche différente, plus joyeuse, plus humaine, plus hédoniste, tout en gardant la plus grande objectivité possible sur ce que je bois.
Luc, tu vois ce que je veux dire...

C'est marrant, à vous lire, on dirait presque deux hommes politiques.
Le mieux pour vous ne serait-il pas d'échanger autour d'une bonne bouteille ?
A coup sûr, ce serait un grand moment.

Certes François, mais dans ce cas, le moment sera grand avec n'importe quelle bouteille, bonne ou mauvaise. Ce qui rend le moment grand dans ton exemple, c'est la rencontre, pas le vin.
Mais quand tu dis qu'ouvrir un Margaux 1981 c'est forcément un grand moment, on ne parle pas ici du contexte.
Si je vais dans ma cave et que j'ouvre sur le champ ma seule bouteille de Margaux 1983, je peux t'assurer que le moment ne sera grand que si le vin est grand.
Que vais-je donc faire avec cette bouteille ?
M'assurer un grand moment en l'ouvrant dans le contexte le plus favorable possible, repas en amoureux, lumière tamisée, musique douce, au coin du feu ?
Mais alors, ce moment ne serait-il pas tout aussi grand avec un vin de moindre calibre, car finalement le vin sera tout à fait secondaire dans cette soirée ?
Ou vais-je prendre le risque de la déception, en le servant à l'aveugle à quelques amis amateurs, lors d'une rencontre ou le vin sera au centre des discussions et des plaisirs, et où il ne sera peut-être alors pas source du grand moment tant attendu ?

Luc

Luc,

ne fais pas semblant de ne pas comprendre !

Pour moi, le discours de François est clair : c'est l'étiquette qui fait la différence.

François est un romantique. Pourquoi pas ?

Chacun prend dans le vin ce qu'il veut. Il n'y a pas de vérité ou de normes dans l'approche du vin, sinon le respect du produit.

Yves Zermatten

Une rencontre entre Luc et François, quel que soit le vin dégusté, cela restera un grand moment, ça c'est sûr!!

ça y est, Yves arrive, comme dans les grandes pièces du théâtre de boulevard.
Je rappelle qu'il ne s'agit pas de moi, mais de Malima.
Malima veut faire de ce moment un grand moment, ce n'est pas moi qui le dit, c'est lui.
Malima demande des conseils et je lui en donne.
En plus, je ne suis pas très sympa, en n'adoptant pas pour Margaux 1981 un discours dithyrambique.

Mais vous avez tellement envie de me coller une étiquette de buveur d'étiquettes que ça vous démange à tout moment. Mais les lecteurs de LPV savent lire, et savent que ce discours ne colle pas, malgré vos envies.
Tous les comptes-rendus que je fais montrent que la variété de ce que je bois est absolument énorme. Si j'ai en cave 5.000 références de vins différents, comment est-ce possible avec la poignée de vins phares ? Cette discussion, nous l'avons eue mille fois, mais comme vous êtes têtus, vous aimeriez que parce que je bois des vins très rares, on me cantonne à ça. Mais ça ne marche pas.

Chaque fois que je vous ai sorti des listes de vins bus, il y a une variété considérable. Et quand Jean Luc Milleret vous raconte l'enthousiasme que j'ai eu face à un modeste vin de Savoie, ça, vous voulez absolument l'oublier. Pourquoi ? Les intentions sont évidentes, et personne n'est dupe.

Apparemment, Malima ne sait pas par quelles invraisemblables attaques je suis passé, et j'ai chaque fois dit aux modérateurs : "mais, nom d'un chien, buvons des vins ensemble, partageons les". Mais ces invitations n'ont pas eu de suite. Et quand j'ai fait un repas assez spectaculaire avec plus d'une dizaine de LPViens, je n'ai pas mis fin aux attaques. Tout ça est du passé, tout ça est oublié. Il y a un jeu qui existe d'essayer de me coller une image qui n'est pas la vérité constatée par tous les LPViens qui ont partagé des vins avec moi. C'est un jeu, mais je ne me laisse pas faire.
Je ne connais pas beaucoup de gens qui ont bu une palette aussi large de vins que ce que j'ai bu (sauf des professionnels qui passent leur temps à faire des dégustations comparatives). Il m'arrive aussi d'aimer les vins de légende, parce que j'ai accès à ces vins. C'est une composante que je ne néglige pas dans ma démarche.

Mais alors que j'essaie de motiver Malima, qui a bien compris mon propos, après avoir été critique sur Margaux 1981, venir à trois, Laurent, Luc puis Yves dire que je suis buveur d'étiquettes, désolé, mais ça ne colle pas.
Comme c'est un jeu, je prends ça comme un rite. Mais ça ne colle pas. Et aucun lecteur n'est dupe.

Yves, je ne t'en veux pas, mais relis ce que j'ai dit à Malima de Ch Margaux 1981, qui n'est pas franchement laudateur.
Luc, tu oublies que Malima voulait faire de ce moment un moment inoubliable. Tu veux que je casse son envie ?