Voici un compte rendu qui ne reflète qu'en partie l’avis de la collectivité, en effet certains de mes compagnons ont été un peu moins concentrés, ce soir là.Un côté ludique de fin d'année semblait prévaloir
Guiraud 1969
La robe est ambrée foncée à brune, turbide, le nez est assez intense, avec des arômes qui évoquent des rancios de vieux Banyuls ou de vieux Maury : noix sèche, figue, raisin de Corinthe, cire, en bouche le toucher est assez suave, les sucres ont été digérés, l’ampleur est correcte, mais c’est plutôt sec que liquoreux, la finale, d’une bonne longueur, est légèrement amère, avec des flaveurs de fruits secs dominants. Un vin qui n’est pas mort
Marina Cvetic 1999 Trébiano
La robe est de couleur vieil or, assez grasse sur les bords du verre, le nez est tout d’abord miellé, puis s’ouvre sur des arômes un peu oxydatif (pommes séchées, cire et noix), la bouche, en entrée est assez grasse, avec une acidité en retrait, le milieu manque un peu de goût, la finale est un peu courte, avec des sensations d’amertume, d’alcool, et d’acidité qui paraissent dissociées. **
Cave de Turckeim Riesling Cuvée réservé 1988
La robe est dorée, le nez est un peu oxydé avec un mélange de notes de noix et de terpène, la bouche est plutôt grasse en entrée (sucres résiduels), le milieu est maigre, malgré la présence de saveurs d’agrumes, la finale est sèche et courte.**
Freyburger Riesling Grasberg 2002
La robe, jaune clair est limpide, le nez, un peu en retrait, est tout d’abord un peu végétal (thym, genet), puis se développe en révélant d’agréables parfums floraux et de citron, la bouche est assez flatteuse, en entrée avec quelques sucres résiduels, la milieu ne manque pas de goût, la finale, de longueur moyenne a du fruit mais manque de tonus. ***
Freyburger Goldesch de Bergheim 2001
La robe est jaune,assez claire, le nez d’intensité moyenne n’est pas très net : sparadrap , terpène et notes de miel le vin a un toucher presque suave ,en entrée, avec un milieu sans acidité , plat ,presque sucré, il finit court et amère. Le vin manque tellement de netteté que je pencherai pour une bouteille défectueuse À revoir
Zind Humbrecht Riesling 2003
La robe est jaune, un peu soutenue, le nez est marqué par des arômes de fruits blancs très murs, des notes florales et un peu de soufre, le vin est généreux en entrée de bouche, le milieu est marqué par un léger perlant (qui ne semble pas vouloir disparaître), la finale est un peu chaude et manque à mon avis d’acidité ** (*), pour ma part un échantillon défectueux
René Muré Côtes de Rouffach 2002
La robe est jaune, assez claire, le nez est expressif : fleurs blanches, agrumes, légèrement miellé et naphté, l’entrée en bouche mêle acidité et gras, le milieu est vif et fruité, le vin finit un peu court, avec cette acidité « un peu verte « (dixit Fabien) qui n’estompe pas une légère sensation de sucres résiduels ***
Trimbach Riesling 2000
La robe est jaune paille, le nez est discret et révèle, à l’agitation, des arômes floraux un peu terpénique, l’entrée en bouche est un peu plate, mais le milieu se densifie, avec de jolis fruits (agrumes et fruits blancs) savoureux, bien mis en relief par une acidité de bon aloi, le vin finit plutôt long, équilibré avec du goût, et une pointe d’amertume. ***(*)
Ostertag Muenchberg 2002
La robe est jaune citron très claire, le nez est élégant et expressif, pêche, citron, pamplemousse, puis très légèrement floral et naphté, la bouche est fraîche précise pleine de sève et de goût, au milieu, la finale est longue, minérale, bien équilibrée entre une judicieuse acidité et de belles saveurs d’agrumes (petite présence de sucres résiduels) ; Belle bouteille. ****
Stoefler Kirchberg de Barr 2002
La robe jaune très clair est limpide, le nez reste assez discret, à l’aération : agrumes et notes naphtées, la bouche est sèche, marquée par une acidité assez tranchante, avec une petite présence de CO2 .La finale est plutôt longue, minérale, mais très marquée par cet excès d’acidité associé au perlant, qui prend un peu les gencives. Ce vin a été noté ** (*) par mes collègues, j’ai goûté une bouteille impeccable, il y a un mois, je considère celle-ci comme défectueuse
Schloss Koralenberg Riesling Auslese 1985
Cette bouteille a été mal placée dans la série (mea culpa)
La robe est jaune, assez dorée le nez est riche et assez complexe : miel, abricot, pêche, cire, agrumes un peu confit, la bouche est suave en entrée, avec toujours une petite acidité sous-jacente, le milieu est charnu et d’une bonne ampleur, la finale est longue avec des saveurs dominantes de fruits secs il finit très légèrement sucré ****
Josmeyer Les Pierrets 1999
La robe est jaune pale, le nez (un peu soufré), moyennement expressif est minéral, un peu floral, naphté, la bouche est assez fine et fraîche, en entrée, mais une acidité très vive prend le dessus, devient mordante au milieu, et totalement exacerbée en finale ; Impossible d’analyser en détail ce vin.
Château d’Orschwirh Kessler 1995
Un nez marqué par des arômes de champignons, et d’oxydation ; un manque presque total de goût en bouche. Une nouvelle bouteille défectueuse.
Burn Riesling Goldert 1999
La robe est jaune, légèrement dorée, le nez est assez riche et d’une bonne intensité : agrumes, miel, naphte, craie ; la bouche est grasse, en entrée, c’est riche et assez ample, en milieu de bouche avec du goût, l’acidité est présente (avec un peu de perlant), la finale, d’une bonne longueur, est assez savoureuse, mais les sucres résiduels prennent un peu le dessus sur l’acidité. Manque de fraîcheur et légère amertume. ***
Léon Beyer Riesling Les Ecaillers 2001
La robe est jaune pale, limpide ; le nez est fin et distingué : fleurs blanches, citron, un peu terpénique, le bouche est à la fois sèche et grasse avec de jolies saveurs fraîches et fruitées, et du peps en milieu de bouche, la finale est longue, pure, bien équilibrée, savoureuse, avec une acidité parfaitement en place. ****
Zind Humbrecht : Riesling Heimbourg 1999
La robe est jaune un peu dorée, le nez est assez intense : agrumes, fruits blancs, naphte, l’entrée en bouche est un peu molle, bien sur c’est gras et un peu opulent, un léger perlant est présent en milieu de bouche, le vin finit sans punch marqué par les sucres résiduels et l’absence totale d’acidité gustative ** (*)
Louis Sipp Riesling Kirchberg de Ribeauvillé 2001
La robe est jaune soutenu, le nez est assez plaisant avec des arômes assez précis de pamplemousses, naphte et miel ; la bouche est nette, avec une acidité en adéquation avec la matière, il y a du fruit et du goût ; la finale de longueur moyenne prolonge de façon évidente le milieu de bouche. Un vin controversé *** à ****
Rémi Gresser Kastelberg Riesling 2002
La robe est jaune très clair, cristalline, le nez est un peu fermé mais frais, après agitation, il laisse entrevoir des arômes de citron, pamplemousses, fleurs blanches et des notes de naphte ; la bouche est élégante, avec des saveurs pures, et une parfaite acidité (pour ma part) qui donne beaucoup d’allure à une finale longue et minérale. Les jeunes dégustateurs ont été un peu déroutés *** (*), je le noterai ****
Trimbach Riesling : Frédéric-Emile 2000
La robe est jaune citron ,claire,le nez est net et fin : floral (chèvrefeuille et tilleul ),un rien naphté, la bouche est fraîche ,sèche et élégante, avec un milieu fruité et ample, le vin finit long, minéral et citronné,avec une acidité qui l’équilibre parfaitement Une belle bouteille à l’état d’ébauche du point de vue aromatique ***(*) à ****
Trimbach Riesling Frédéric-Emile 1990
La bouteille est, hélas, bouchonnée
Trimbach Riesling Frédéric-Emile 1983
La robe est jaune à or (léger), limpide, le nez est net et aromatique : floral (acacia et tilleul) fruits blancs, miel et truffes blanches, le bouche associe gras et sécheresse ( les sucres résiduels sont parfaitement »digérés ») le milieu de bouche offre de belles saveurs complexes, c’est ample et suffisamment concentré ; la longue finale, finement miellée est délicate et ciselée par de belles flaveurs d’agrumes. La meilleure bouteille de la soirée **** (*)
Zind Humbrecht Gewurztraminer Hengst 1998
La robe est jaune, limpide,le nez est aromatique et complexe : fruits exotiques ( litchis ,pétales de roses ) mêlés à des écorces d’agrumes ( oranges et citrons ) et quelques notes d’abricot le tout sans éxubérance , la bouche est sèche ( les sucres résiduels sont peu perceptibles )et néanmoins assez grasse, avec un milieu ample et parfumé, le vin finit plutôt long avec du goût et une petite pointe d’amertume . ****
Pétaluma Winery: Riesling australien 2001
La robe est jaune , un peu foncée, brillante, le nez est expressif : fruits exotiques et agrumes, la bouche ne trouve pas son équilibre, entre l’alcool ,l’acidité et les sucres résiduels (présents),le milieu est un peu exubérant, la finales est courte et manque de goût. **
Cette description représente ce que j’ai perçu, ce n’est pas un avis général
Une dégustation, au cours de laquelle 6 à 7 bouteilles sont en partie ou vraiment défectueuses, c’est tout de même un nombre important.Certains vins sont un peu trop soufrés.
Pour ma part ,j’ai trouvé un peu trop de défaut dans certaines bouteilles pour pouvoir approcher les différents styles un peu plus en détails .Je considère qu’un vin blanc tranquille ne doit être ni oxydé ( sauf si c’est sa vocation), ni instable
Les choix de vinification et culturaux (présence plus ou moins importante de sucres résiduels) rendent difficiles les approches des vins jeunes pour les plus secs (un carafage paraît nécessaire).
Les vignobles alsaciens bénéficient d’une variété de sous-sol unique en France. la tectonique tertiaire qui a donné naissance à la plaine d’Alsace a morcelé le sous-sol, par des jeux de failles à composante majeure verticale, en petits blocs qui offrent une diversité lithologique unique ( granites, schistes, calcaires, gypse, grès ,roches volcanique etc. …) dans de très petits espaces Cet élément et le reste des composants du terroir devraient nous offrir des vins qui ne soit pas tous ressemblant, Le processus est enclenché, mais la régularité n’est pas encore complètement au rendez-vous,sauf chez les meilleurs