les Suisses apprécient-ils de moins en moins les vins du nouveau monde?

petite conversation lors d'une dégustation de vins de l'est-européen. Lorsque je fais part de mon étonnement de voir un des plus importants importateurs de vins Chilo-Australo-Californiens d'Helvétie offrir des vins de Géorgie & co, on me répond que la demande pour les vins du nouveau monde est en nette diminution et que les gens sont fatigués des marmelades barriquées et recherchent de plus en plus des vins de caractère...

évolution du gout de la masse? intéressant et si tel est le cas réjouissant

En effet une telle information fait même chaud au coeur

Merci claudius.

Et comme si on pouvait mettre tous les vins du soit-disant "Nouveau-Monde" dans le meme pot de marmelade.

Rejouissant, certes, mais quel manque de jugement de la part de soit-disants amateurs de vins (pas toi Claude, mais ceux qui se disent fatigues).

Les vins de Monde sont comme ceux de la France: il faut chercher, creuser, sortir des sentiers battus et s'interesser pour trouver ce qui nous fait plaisir ! Mais c'est peut-etre la que le bas blesse: cette recherche, on est d'accord de la faire pour des regions que l'on connait, des villages qui disent quelquechose, des pays a qui on associe quelque chose de positif ....

Il est vrai que cette opposition entre vins "new style" et vins plus classiques se retrouve dans les vins de toutes les régions du monde. J'ai bu hier soir un Cavas de Weinert 94 argentin très très classique et loin de tous les clichés que l'on peut avoir sur les vins du Nouveau-Monde.

Il n'en demeure pas moins qu'il est vrai que l'on revient un peu de cette mode au plus coloré, plus extrait, plus boisé et que les consommateurs sont maintenant plus attentifs à  la fraîcheur et à  la typicité d'un vin. Il y a quand même dans les vins californiens, sud-africains et australiens un dénominateur commun : bois, fruit couleur et extraction, etc.

cordialement

Yves Z

Le Chili a abandonne le boise outrancier il y a quelques annees, a raison.

C'est marrant de parler de la fraicheur car on va se refaire le debat du Languedoc mais cette fois pour les pays oenologiquement en developement ! Meme si je recherche avant tout un equilibre des aromes et des impressions dans un vin (du Chili comme de Bordeaux) et tends a rejeter tout ce qui est outrancier d'un cote comme de l'autre, je ne suis pas sur que les pays emergents aient interet a copier les crus Bordelais (si ceux-la sont la reference).
Faire quelque chose de typique, en fonction du terroir local, avec ses particulatites, voila ce que je rechercherais et pas mal de crus y sont arrives. La grande force de ces pays: la marge de progression ! Bordeaux est au top mais sa marge d'amelioration est infime. On reparlera de Clos Apalta dans 10 ans quand tous les details su terroir d'Apalta auront ete saisis et utilises a bon escient.

Je reviens sur la question de Claude a son caviste. Je mets aussi la faute sur le caviste qui n'a surement pas pris la peine de rechercher les crus etrangers qui en valent la peine et qui presentent les caracteristiques desirees par ses clients. Dommage ...

Bien sûr, il ne faut pas snobber les vins du Nouveau Monde, ni les mettre tous dans le même sac.

L'exception culturelle a ses limites...

Quant à  l'importation des vins australiens, californiens, sud-africains, et tutti quanti, il suffit de suivre les statistiques officielles pour savoir si la tendance se confirme.

Meilleures salutations,
Alex R.

Je suis d'accord avec vous :
-il ne faut pas mettre tous les vins du Nouveau Monde dans le même panier:il en existe de fort bien faits,avec encore un bon rapport qualité-prix,par exemple en Argentine,en Afrique du Sud...et il y a aussi bien des vins chers et décevants en Europe,
- les consommateurs,ici encore,sont les principaux responsables des dérives "fashion":il suffit par exemple de constater la dégradation progressive des Chardonnay de Californie entre 1980 et 2000,qui ont évolué de vins parfumés,solides mais bien fruités et frais,à  prix très raisonnables,vers des monstres gras,huileux presque,fortement fumés et boisés....et à  des prix supersoniques,dignes des meilleurs Bourgogne blancs. Heureusement,sous l'influence d'amateurs américains éclairés,une tendance inverse commence à  se dessiner,avec des Chardonnay de l'état de Washington,de l'Oregon,voire de la Sonoma Valley,beaucoup moins boisés,beaucoup plus frais...mais hélas très chers...
Je suis donc à  la fois optimiste et pessimiste:
- optimiste pour le "haut de gamme",car là  les connaisseurs sauront corriger par leurs choix les dérives excessives,
- un peu pessimiste en ce qui concerne les consommateurs occasionnels achetant essentiellement en FAV,qui risquent de voir leur goût formé par ce qu'offre le marché en mileu de gamme.
Le rôle de sites comme celui-ci,des cavistes,des magazines est donc important pour aider les débutants à  former leur palais.
Claude