---

---

Jerez Gonzalez Byass "Solera 1847 Sweet Cream" : 15,5/20 - 11/8/07
Nez habituel des cuvées andalouses (Oloroso ?). Belle noria de senteurs classiques (domestiques) : café, figue, orange amère, cachou. L’impact de l’alcool reste heureusement plus mesuré que dans le tawny australien de d'Arenberg. Un vin joliment torride, mais dont la finale ne possède pas l’explosivité des meilleures (et nombreuses) cuvées du secteur.

Club toulousain In Vino Veritas
Vins de Xérès - 22/9/2000
synthèse par Pierre Citerne

2 – Gonzalez Byass, fino muy seco "Tio Pepe".
Note : 14,5 - Prix : 80 F
• Un nez puissant, plus minéral et plus austère que le précédent, évoque le bois brûlé et la noix verte.
• La matière grasse et parfumée se montre vive et très droite, avec des saveurs pénétrantes, fumées et iodées.

9 – Gonzalez Byass, Palo Cortado muy viejo "Apostoles".
Note : 15,5 - Prix : 160 F
• Robe ambrée assez sombre.
• Des notes puissantes d'écorce d'orange, d'épices, de fourrure annoncent une bouche pleine, riche, plus sucrée que les précédentes mais bien équilibrée par une vive acidité, beaucoup de personnalité et de vitalité.

11 – Gonzalez Byass, Oloroso dulce muy viejo "Matusalem".
Note : 16 - Prix : 160 F
• La couleur évoque du jus de réglisse, de l'antésite.
• Le nez, profond, semble plus "rond" que les précédents : raisins secs, sauce soja, rhum, figue sèche...
• Malgré un fort pourcentage de sucre résiduel, la bouche se révèle droite et équilibrée, avec des flaveurs pénétrantes de café, de viande fumée et de zan.

Salut Laurent,

en fait un oloroso (cep palomino) radouci avec un peu de Px, une production importante et un prix lui aussi très doux.
J'ai un peu de mal à croire la réalité de la solera annoncée.
A mon avis un peu surnoté de ta part surtout comparé à Apostoles et Matusalem.
gilles

Bonjour, Gilles,

Au moins, le feu est fixé dans cette cuvée ...

Je voulais évidemment dire oloroso sucré (pas sec)
Il est parfois difficile de s'y retrouver dans ces gammes de vins.

Nectar - Pedro Ximenez "Dulce"

Robe de couleur mélasse claire. Nez de banane écrasée, de figue, de café, de mélasse et sans doute autre chose dans ce registre. En bouche, c'est sirupeux, presque trop. Je n'ai pas une grande habitude de ces cuvées, et je les bois en général très fraîches (5 degrés). Si je devais donner une comparaison avec l'East India de Lustau, le P.X. est moins sur la fraîcheur, plus sur l'opulence et moins sur les notes oxydatives. Bon après l'East India n'est pas non plus un P. X. et donc la comparaison a ses limites.
En gros je manque un peu de repères. A revoir avec un cigare. J'ai bien aimé, mais c'est très riche. Une autre interrogation: il titre 15,5%. est-ce plutôt dans la moyenne inférieure des P. X. ou je me fais des idées?

Thibault

"¿ Beber un P.X. dulce fumando un puro ? Jamais, jamais, jamais."

Je suis assez étonné à vrai dire de lire cela. J'aime bien (mais j'ai peut-être des goûts de chiottes, n'excluons aucune hypothèse) déguster des modules puissants avec un P.X. Un au hasard : le Churchill.

"Le mieux serait de renoncer au pedro ximénez, vin de dessert pour Andalou sans imagination, ce qui explique le prix."

Là je suis un peu plus perplexe (cela me fait penser à la phrase de Proust : "Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination"). Je comprends encore moins ta remarque sur le prix; il y a parfois de très belles choses dans une gamme de prix modeste.

Merci pour tes remarques en tout cas et je ne doute pas de la complexité de ces appelations.

Thibault.

Tout à fait, je manque de repère pour me faire une idée objective de ce vin. J'ajoute que cette bouteille est un cadeau, et par conséquent, je n'ai pas cherché à connaître sa valeur marchande. Vu que je ne suis pas non plus un grand consommateur de P.X., je me suis contenté de livrer mon ressenti.

Tu sembles un amateur assez familier de cette région et j'en profite pour te poser quelques questions. Pour te citer : "L'idée d'essayer un P.X. de bas de gamme qui sent " la mélasse " et "la banane écrasée " avec un havane m'a semblé totalement incongrue". Si je te lis bien, c'est moins le fait que ce soit un bas de gamme qui l'empêche d'être associé au havane que ses caractéristiques. Par ailleurs, tu sembles plus nuancé qu'au précédent où tu déclarais qu'au grand jamais il ne convient d'associer un P.X. avec un cigare. J'ai le souvenir ému d'un Malvazia 1954 (Henriques et Henriques) avec (entre autres...) cet arôme de mélasse que j'avais apprécié avec un Churchill; même s'il est vrai que c'est un vin quand même différent, à ce souvenir, je me suis dit pourquoi ne pas essayer. Quoiqu'il en soit, je ne partage pas ton avis interdisant tout accord entre cigare et P.X. en général. D'ailleurs, peut-être proscris-tu tout vin liqureux avec le cigare ou je généralise à outrance?

En revanche, j'aime cette idée d'ouverture parfois nécessaire aux us et coutumes du pays concernant le vin, et la culture en général. Bon ensuite, il faut trier aussi je pense; la majorité des français accompagne toujours le fromage avec du rouge... Quant à boire un vin pour lui-même, cela arrive depuis quelque temps en France (mais j'ai l'impression que tu étais déjà au courant), et oserais-je, pas que pour les liquoreux. Sur Verema, la dégustation met en avant deux P.X. à 5-6 euros, les considères-tu comme une alternative valable, ou le P.X. finalement n'a-t-il aucun intérêt à tes yeux?

Thibault.

C'est plus clair ainsi je trouve et également intéressant d'associer bière et cigare, j'essayerai. En général, pour les vins je préfère démarrer à une température de service légèrement inférieure à ce qui est conseillé pour voir la tenue du vin lorsque celui-ci se réchauffe.

Merci pour ces remarques. A noter la différence entre : je m'interdit d'associer... et j'interdis d'associer. C'est ton jugement qui interdit et non toi. Pour De Gaulle nous sommes d'accord.

Thibault.

Gonzalez Byass. Jerez fino "Tio Pepe"
cr tiré de Catarina chi chi y los chicos visitan Espana !!!

Cyresne
Avec le Jerez, nous étions loin du Jura mais pas trop quand même, pour le moins, on a évoqué les vins de cette région.

Catherine
Nous voici transportés en Andalousie, imaginez des sols pauvres, caillouteux, blancs, un soleil de plomb, des villages perchés blancs eux aussi, et ce vin offert, catégorie sec, très sec, oxydatif, sur la datte, la noix, une longueur infinie, un plaisir qui ne l'est pas moins, c'est un fino et c'est beau (je vous l'accorde, c'était un peu facile...).

Daniel
Pour les néophytes en Fino ibérique, le nez évoque celui d’ un vin de voile, avec ses arômes de noix mêlée à ceux d' une pomme un peu fripée dont la chair pelée un peu ridée garde sa fringance gouteuse. Pomme Canada plus que reinette sur ce vin, bientôt rejointe par des arômes de noisette, d’ amande, accompagnés d’ épices (curry) et d’ une légère touche de miel. A l’ aveugle, on pencherait presque sur un champagne vineux (Salon 96 !), tant ce coté sec de sec, un peu abrupt de prime abord, dévoile une folle complexité que l’ on prend plaisir à humer par petites lampées, comme un parfum.
Mais c’ est en bouche, que ce coté sec, presque médicamenteux, revêt un coté suave, sur un volume assez rond, avec le renfort d’ amers aux allures de cathédrale. L’ acidité, un peu en retrait (bien présente pourtant) sous le voile des amers pilotant l’ équilibre, signe royalement la finale aux allures de panorama.
Il y’ a des Fino plus fins, plus sophistiqués (Lustau, notamment), mais le Tio Pepe, vendu partout à un prix angélique (5€ !) semble être le grand Fino à tapas des Espagnols.

Gonzalez Byass - "Apostoles" Palo Cortado 30ans 20% : "A blend of the best soleras of Palo Cortado and PX" d'après la contre-étiquette, a priori un Palo Cortado vieilli en fût de PX d'après le vendeur !, couleur ambrée, nez très marqué par les fruits secs, raisns de Corinthe, figues, prunes, dattes, noix. Bouche à l'aromatique très sèche, beaucoup de noix, noisette, fruits secs, orange confite, chocolat amer, mais le vieillissement en fûts de PX semble lui donner quelques grammes de résiduels, il est moins austère que certains amontillados. Finale de bonne longueur, très marquée par la noix, quelques épices. Très bon. Un mois après ouverture il n'avait pas bougé.

(Pour info le prix est de 20 livres la 1/2 bouteille sur des sites anglais)

Par contre quelqu'un peut-il confirmer qu'il s'agit bien d'un palo cortado vieilli dans des fûts ayant contenu du Pedro Ximenez ? Est-ce courant pour les sherrys parce que c'est la première fois que je vois ça ? Tous les fûts de la solera auraient donc contenu du PX ou seulement ceux du bas ?

Sur les conseils d'Hyllos j'ai renvoyé un mail mais cette fois-ci au site espagnol du domaine, "Tio Pepe".
Réponse rapide et courtoise :
"Apostoles is a blend of 87% Palomino (aged as Palo Cortado) and 13% PX.

Both grape varieties start out in their own soleras, the Palomino ages in our Leonor solera as a Palo Cortado and the PX ages in our Nectar solera as a PX. After 12 years we carry out the blend of 87/13. Then this new blended wine is aged in the Apostoles solera for a further 18 years.

I have attached the technical sheet for your information."

La fiche technique : "Type : Palo Cortado. Varietal : 87% Palomino 13% PX. Alcohol : 20%. Ageing : 30years following the traditional solera system. PH : 3,5. Volatile acidity : 0,8g/l. Total acidity : 6,2 g/l. Total sugars : 50g/l.

Gonzalez Byass. Jerez fino "Tio Pepe en rama"



Mise en bouteille de juin 2014. Sélection des 60 meilleures botas (sur 20 000!)

Couleur très légèrement troublée, si significative de ce vin non-filtrée.Notes citriques mais également de boulangerie. La salinité est marquée mais pas du tout agressive.

Très très bon

Espagne
Une verticale de sherry de Gonzalez Byass.

www.wineanorak.com/w...

González Byass, Jerez VORS, Apostoles



Robe couleur café léger, avec un léger grisé.
Nez complexe et généreux, sur le caramel au lait, le café, la pâte de datte, l'huile de coco, les épices douces.
Bouche en deux lectures.
Servi frais, le vin propose un charme aromatique très empyreumatique mais une structure dissociée entre une acidité ferme, une sensation de légère sucrosité qui ne choisit pas son camp et surtout une finale ardente qui confine au brutal.
Changement de registre complet deux jours plus tard servi chambré où l'acidité motrice très agréable se fond alors dans un corps plein à la fine sucrosité pour trouver un point d'équilibre remarquable de buvabilité.
Les goûts sont redoutablement complexes, sur le café, la noix de pécan, la morille fraîche, sur une oxydation très agréablement équilibrée par des notes douces de caramel et de chocolat au lait.
Finale très agréable, confortable par sa fine douceur et fraîche et longue par son acidité presque saline et son feu bien intégrés.

Délicieux !

Un Bertou au Petit Verdot


González Byass, Tio Pepe, Jerez Amontillado, Cuatro Palmas



Oliv
Robe acajou clair et translucide (pas une robe de rouge, quoi!), plus que cuivrée.
Superbe nez fantastique de complexité, épicé, lascif, capiteux et confortable, sur la noix de pécan, le chocolat au lait, le pruneau, un déroulé de tout ce qu'on peut mettre sous le terme "balsamique".
Enooooooooorme choc gustatif en bouche car alors que j'attendais un vin sucré typé vieux Banyuls, l'attaque est gigantesque de sécheresse et de charge alcoolique ! Un peu comme si on goutait un spiritueux d'oxydatif ! Pfiouuuuu, quelle puissance !
Une fois le feu de la charge alcoolique apaisé et le cerveau préparé à l'équilibre du vin, on part alors dans un voyage extraordinaire d'expression aromatique.
Impossible de mettre des mots sur la myriade de sensations que ce vin monumental provoque et force est de constater qu'on est plus proche de l'expérience gustative hors norme que du plaisir immédiat de buvabilité provoqué par un vin facile.
Car ici, tout est extrême : la concentration du vin en extraits secs (50 ans d'âge), sa charge alcoolique, sa complexité aromatique, sa salinité.
La finale ardente est d'une persistance exceptionnelle, sur les fruits secs, avec un incroyable côté qui concilie des évocations aromatiques rencontrées sur des oxydatifs sucrés et une salinité coquillée géniale.
Un grand moment !!

Remballez vos Rolex, s'il y a un truc à faire à votre demi siècle, c'est de découvrir un vin pareil ! 

Jean-Paul B
Une magnifique complexité, sur une dominante fruits secs. On en prend plein les papilles. L'accord sur les fromages n'était pas gagné, et à la surprise générale, c'est le reblochon qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Je serais très curieux de l'essayer sur un vieux Manchego ou Ossau-Iraty sec.

Bertou
D'un âge moyen de 52 ans et mis en bouteilles en 2020, ce vin était un concentré de Xérès avec une concentration phénoménale. C'est un vin puissant, chaleureux avec une acidité basse mais parfaitement équilibré et non dénué de finesse. J'ai passé beaucoup de temps sur le verre afin de cerner l'ensemble des arômes qu'il proposait.
Un sacré vin !

Thien
L’Amontillado était un véritable OVNI ! Vin magnifique et le plus étonnant était l’accord inattendu avec le reblochon.

González Byass, Tio Pepe, Jerez Fino
L'entrée de gamme est toujours un excellent vin, pour les amateurs comme moi d'arômes de morilles, de noix vertes, à l'acidité rafraîchissante, à l'alcool insensible (servi frais) et au RQP hallucinant.
Excellent, comme toujours.

Bu   ici.

Jerez, bodega Gonzalez Byass, Tio Pepe Palomino Fino
100% palomino.
La robe est jaune verdâtre assez pâle.
Au nez, pas de doute, on est bien sur un Jerez, entre pomme fraiche, curry et alcool à brûler.
L’attaque est souple et ronde ; on retrouve bien le côté très sec d’un fino, mais avec cependant une petite rondeur. Les aromes vont de la noix au curry en passant par la pomme verte.
La finale est saline et de belle longueur.
C’est bien fait. (3,5/5)

Bibi