Laurent, ton post montre bien, à quel point c'est aberrant, de parler du Languedoc-Roussillon, sans prendre en compte l'énorme diversité de cette territoire.
S'il y a bien une région, qui n'a pas souffert d'un manque de précipitations cette été, c'est le Languedoc:-) - je sais bien, que c'est différent pour le Roussillon, Hervé nous a bien tenu au courant tout l'été des conditions particulières météorologiques de votre secteur (t'es à Fitou, si j'ai bien compris?). Même si nous étions bien moins arrosés que l'Aquitaine, la Champagne, la Loire et même certains coins de la vallée du Rhône, ce n'étais vraiment pas l'eau, qui a manqué à la vigne en été 2008 dans l'Hérault ou le Gard... d'où les nombreux problèmes de contamination par le mildiou sur grappe juste après la floraison et la faible récolte un peu partout.
Par contre, pour ceux, qui ont pu sauvegarder la végétation (je parle des feuilles), pendant l'été (et c'était possible, même en travaillant sans fongicides de synthèse), ils étaient récompensés par des beaux raisins, qui ont pu profiter pleinement d'une superbe arrière saison, qui a duré jusqu'il y a quelques jours. Donc encore une fois une aubaine pour les vignerons, qui n'ont pas paniqué début septembre et pris le risque (météorologique) d'attendre. Je n'ai pas de cépages blancs (quelques plantes symboliques de nos essaies, qui m'ont par exemple montré, que le Chenin n'aurait pas fait la pourriture noble cette année:-), mes 3 plantes de petite Arvine par contre ont fait des grappes magnifiquement sain). Mais le prototype d'un cépage tardif chez nous, le Mourvèdre, a pleinement profité d'une année sans stress hydrique et une arrière saison assez ensoleillée et longue, pour murir ses baies en équilibre parfait (avec accessoirement plus de 15° potentiels, mais ce n'est pas la donnée la plus importante).
Donc 2008: une année splendide pour les cépages tardives en rouge dans l'arrière pays du Languedoc, si on a su faire un bon travail pendant l'été et montrer de la patience en automne.
PS: Malheureusement aussi une bonne année pour les blaireaux voraces, qui ont su trouver leurs passages malgré des clôtures, qui ont retenues les sangliers, mais c'est un autre chapitre, où Languedoc et Roussillon était probablement à la même enseigne:-(.