Bu il y a 3 mois, j'avais posté :

Domaine Milhau-Lacugue - 1995 - Vin de pays des côteaux de Fontcaude - Blanc sec - vin vinifié en fûts de chêne neuf 12 mois - chenin planté sur des calcaires du miocène helvétique.

Une robe jaune/dorée qui montre que le vin est évolué.
Un nez qui avance une oxydation évidente mais élégante et belle arômatiquement.
Les arômes de fruit blanc, de pomme ( granny smith ) , de truffe, de foin, un fond sur la sanguine. C'est très pur et élégant. Un air de Bollinger RD 88.
En bouche l'équilibre est parfait, c'est fluide, rectiligne, digeste au possible. Un air de vin de voile de Plageole.
Légère amertume en fin sur de notes végétales et de pomme.
La longueur est bonne.

De beaux accords en perspective avec ce vin.

13 ans pour cette petite merveille du Languedoc!

Prix ridicule à moins de 8 euros aujourd'hui.

Ouvert une autre bouteille ces jours-ci :

Toujours autant de qualités.
C'est vraiment grand.
Je l'avais comparé à Bollinger RD88 et bien pour avoir dégusté il y a peu un Bollinger 90, j'affirme clairement que cette comparaison se tient à 3 niveaux et non des moindres : sur les arômes, sur la qualité de l'évolution avec une oxydation réglée à la perfection, sur la digestibilité.
Quand on sait que ce vin possède une bonne longueur et une puissance arômatique affirmée....

Bu sur 3 jours, il n'a pas bougé. C'était hélas ma dernière bouteille.

J'attends le 98 avec impatience.

Cette bouteille mériterait de se trouver dans une dégustation Audouzienne.

Jmm

incroyable. Je vais me mettre en quête immédiatement.

Ce producteur ( oenologue de formation je crois ) ne ferait pas ce vin chaque année. Le prochain, après le 95, que l'on peut trouver est le 98.

Je pars en chasse aussi.
Je passe par mon caviste pour en avoir mais j'espère, un jour, aller voir de près comment il fait ça.

Jmm

je crois qu'il y a du 96, un peu plus cher du reste que le 95 et 98. C'est ce que dit le site web du domaine.

AOC Saint Chinian :
une robe très sombre, peu évoluée. A l'ouverture, c'est assez peu causant, un peu brutal en finale. Patience récompensée par un joli vin séveux et gourmand à l'aération, puissant et à la finale assagie. Un bon représentant de cette appellation aux visages multiples : celui-ci joue la carte de la spontanéité, d'un joli fruité (mûre, casssis) et d'une souplesse à laquelle je ne croyais pas à l'ouverture sans que la puissance ne soit en reste. C'est un vin à la juste concentration et à la texture séduisante.

Les Curées

Voilà un vin costaud, parfaitement équilibré qui sent le sud sans que l'on puisse s'y tromper et sans que l'on puisse le lui reprocher : ce n'est certes pas grand, c'est bon et simple comme un vin que l'on pose à table et dont tout le monde se sert sans se prendre la tête, mais en regardant quand même l'étiquette en appréciant.
Sincère, sur des fruits rouges expressifs (fraises) et des épices bien présentes (le poivre notamment), ce vin joue parfaitement son rôle. La puissance a juste ce qu'il faut de rustique pour que l'on s'y arrête, une rusticité de bon ton, presque chique. Tiens ! D'ailleurs, il m'a rappelé le vin de la Chique 08.

J'ai en revanche moins bien goûté la cuvée des Chevaliers, sans doute plus raffinée, mais aussi plus quelconque, sans beaucoup de caractère.

Le blanc 2008 vaut le détour si l'on aime les vins gourmands où trainent quelques sucres résiduels. C'est incontestablement bien fait, et cette gourmandise est parfaitement équilibrée.
De la même façon, le rosé 2008 se montre facile et très gourmand, riche. Des notes fruitées (cerise, noyau de cerise et épicées) se mêlent joliment sur une matière douce. Là aussi, quelques sucre résiduels ne m'étonneraient pas.

Mention spéciale pour les Curées 2008, donc.