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2003 le millésime le plus cher de l'histoire?

  • claudius
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même en oubliant Calon Ségur et Montrose
je constate que les prix sont fous et en partie supérieurs à  ceux du millésime 2000. Derniers exemples?

Pape Clément 55 € HT
Pontet Canet 34 € HT

(jjj) moi y en a pas comprendre(jjj)
09 Jui 2004 12:29 #1

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La demande mondiale est très forte et je suppose que beaucoup de personnes voient en 2003 une sorte de clone du 1947 et en veulent à  tous prix !
09 Jui 2004 12:34 #2

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Eh bien que la demande mondiale achète des millions de bouteilles à  des prix exorbitants, ça fera marcher la balance commerciale! (aaa) Il restera touours des bonnes affaires pour ceux que l'absence de Montrose 2003 dans leur cave ne rend pas dépressifs!
09 Jui 2004 13:49 #3

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NON

et c'est bien le résultat de l'excitation autour de quelques vins phares de 2003 qui nous fait croire que cette campagne est délirante en terme de prix. 2000 reste le millésime le + cher de l'histoire.

Quelques chiffres.
Variation moyenne 2000-2003 des prix de sorties pour les crus classés de Bordeaux.(1)

Médoc, Classement 1855: -12%
Pessac Léognan (rouge et blanc): - 19%
Rive Droite: - 30%

Tous crus classés: -21%

Vous voyez, on est loin du compte.

Maintenant, si on prend tous les vins sortis (plus de 300), 2003 reste plus en moins cher de 19% par rapport à  2000.

En fait, il y a très peu de vins 2003 qui sont plus chers que leur version 2000. (en fait , une petite quinzaine à  cette heure ci):

Pape Clément, Lascombes, Montrose, Calon Ségur (pas noté par Parker en Mars 2001), Fombrauge, Charmail, Clos du Marquis, Giscours, Petite Eglise, Tour Carnet, Carruades de Lafite.

(1) sont compris dans cette stat, tous les crus classés de 1855 et 1959, plus les grands crus classés de St-emilion et l'élite de Pomerol (20 vins)

Huggy
09 Jui 2004 14:39 #4

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: 2003 le millésime le plus cher de l'histoire?

Les prix-meurs 2003? Voilà  ce qu'en disait un article de Sud-Ouest le 01/06:

" Le prestige des grands crus de Bordeaux est intact. La campagne actuelle de vente en primeur des vins du millésime 2003, le montre de manière spectaculaire. Déjà  300 crus ont mis sur le marché leur récolte, en proposant leurs vins au négoce de la place de Bordeaux. Celui-ci n'a pas tout acheté, loin de là , contrairement à  ce qui s'est passé pour le millésime 2000. Mais on peut estimer qu'une petite centaine de propriétés ont vendu tout ou partie des volumes proposés. C'est plus que les années précédentes.

Les raisons du succès. On peut en avancer plusieurs. D'abord le prestige d'un millésime que le consommateur associe à  l'année de la canicule. Un été chaud fait du bon vin. Une récente vente aux enchères de grands bourgognes 2003, à  Nuits-Saint-Georges, a enregistré une hausse de 26 % des prix par rapport à  2002. Il y a donc un engouement général pour ce millésime.
La seconde raison est le retour des Américains sur ce marché. Ayant peu acquis les 2001 et les 2002, ils veulent des bordeaux 2003, surtout les très grandes étiquettes, qu'ils sont prêts à  surpayer. Les bonnes notes que le dégustateur Bob Parker a données aux 2003 ne sont pas étrangères à  ce succès. Certains observateurs jugent même que, contrairement à  une opinion récente, l'influence de Parker a rarement été aussi importante que cette année...
La troisième raison tient à  la grande réussite des vins du Médoc, et principalement à  celle des appellations Saint-Estèphe, Pauillac et Saint-Julien. Ce sont ces vins qui tirent la campagne, avec des prix qui connaissent des hausses inattendues. Plusieurs crus ont été proposés avec des augmentations de prix de 20 à  30 %, et toute la récolte a été vendue en quelques heures...

Sans discussion. Saint-Pierre, Talbot, Poujeaux, Beychevelle, Branaire, Sociando-Mallet, Phélan-Ségur, Clerc-Milon, les Ormes de Pez, et vingt autres étiquettes du même tonneau, ont connu l'agrément de pouvoir commercialiser leurs vins sans discussion, voire de ne pas pouvoir répondre à  une demande supplémentaire. Ce n'est pas le cas de crus de moindre envergure, qui n'ont vendu qu'une moitié, voire une petite partie.
Plusieurs marques sont en difficulté, et les négociants ont parfois du mal à  écouler certains vins des appellations Pomerol et Pessac-Léognan. Soit que leur prix soit loin du marché, soit que leur qualité ait été jugée plus faible que celle des grands du Médoc. Les crus classés de Sauternes, en revanche, ont fait une belle campagne, à  des prix généralement sages, signe que, là  encore, le millésime a été bien jugé.
Reste la situation hétérogène de Saint-Emilion, où plusieurs crus, connus pour leur qualité régulière ou la réussite de leur 2003, ont été vendus sans problème (Troplong-Mondot, Clos Fourtet, Faugères). Bien d'autres n'ont pas eu cette chance, et globalement la rive droite de la Dordogne connaît un retour de bâton, après les hausses exagérées de prix de la fin du siècle dernier.

Le yo-yo se confirme. La place de Bordeaux attend la sortie des premiers crus dans les jours qui viennent. Ceux du Médoc, dopés par l'ambiance d'un marché euphorique, sont tentés de sauter la barre de 100 euros la bouteille départ hors taxes, ce qui fait 200 euros au consommateur... Ils étaient « sortis » l'an passé à  60 euros. C'est donc une hausse exceptionnelle qui s'annonce. Les seconds crus pourraient alors suivre une évolution comparable. Et le mouvement de yo-yo si souvent enregistré à  la fixation des prix des vins de Bordeaux serait une fois de plus confirmé.
Dans le même temps, la situation des autres vins de Bordeaux est de plus en plus précaire, et des dizaines de producteurs s'enfoncent en silence dans la crise. Une crise que la surproduction prévisible des vendanges 2004 ne pourra qu'aggraver. C'est bien la preuve que la locomotive des grands crus ne tire plus le train des petits"


cf source journal Sud-Ouest
09 Jui 2004 23:37 #5

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: 2003 le millésime le plus cher de l'histoire?

Dans le même temps, la situation des autres vins de Bordeaux est de plus en plus précaire, et des dizaines de producteurs s'enfoncent en silence dans la crise. Une crise que la surproduction prévisible des vendanges 2004 ne pourra qu'aggraver. C'est bien la preuve que la locomotive des grands crus ne tire plus le train des petits

A ce petit jeu là , bientôt il ne sera plus de bon ton d'évoquer les "10 000 Châteaux du Bordelais" mais les 4 à  5 000 restant.....et encore (jjj).
09 Jui 2004 23:41 #6

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