Le vin accompagne l'humanité depuis 8000 ans, dans de nombreux pays dans tous les continents, de nombreuses civilisations.
Révélateur de l'Homme, de sa psychologie la plus intime comme de ses interactions sociales, le vin est un formidable filtre pour observer et comprendre le drôle d'animal que nous sommes !
Amour, colère, partage, fête, guerre, pouvoir, commerce, érotisme, poésie, mort, spiritualité, toutes les émotions et les aspirations conscientes et inconscientes de l'humanité sont magnifiées, exagérées, exhumées dans l'ivresse et dans l'amour du vin.

C'est avec ce constat et cette envie d'aller fouiller cette longue histoire d'amour entre le vin et les hommes qu'avec un petit groupe de personnes nous avons créé une association, Tamada, pour raconter, étudier, et diffuser cette approche historique, culturelle et artistique du vin.

Il existe déjà des lieux où nous diffusons nos recherches et partageons nos rencontres :
blog du réalisateur du projet
page facebook de Tamada

L'envie est de partager un autre amour du vin, celui qui traverse les âges et les peuples, les pays et les civilisations, que l'on n'oublie pas que en Géorgie, le vin, c'est l'identité même du pays, qu'en Grèce, Dionysos est peut-être encore présent, à la plage ou dans une techno-party, qu'au Liban, en Australie, au Chili, la vigne pousse et donne du bonheur à la même humanité que la notre !

Le vin accompagne l'humanité depuis 8000 ans

Je suis un des rares à m'en souvenir sur LPV ; il y a tellement de branluchons qui ont encore du lait derrière les oreilles !

mgtusi écrivait:

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> Le vin accompagne l'humanité depuis 8000
> ans
>
> Je suis un des rares à m'en souvenir sur LPB ; il
> y a tellement de branluchons qui ont encore du
> lait derrière les oreilles !

Michel, LPB c'est quoi ? la Passion du Branluchon ??

Peut-être alors entreront-ils dans le jardin de la félicité, "en buvant leur vin avec leur lait" comme dans le Cantique...

Je suis entré dans mon jardin, ma soeur fiancée, j ai cueilli ma myrrhe avec mon baume; j'ai mangé mon rayon avec mon miel, j'ai bu mon vin avec mon lait! Mangez, amis, buvez, enivrez-vous, mes bien-aimés.

Dan

CR vidéo de dégustation comparative d'un Croze-Hermitage rouge P. Gaillard 2013, l'un en dolium (jarre romaine), l'autre en barrique chêne.

en effet, c'est à peu près sur cette ancienneté que l'on s'accorde pour les premières vinifications avérées.
Mais c'est depuis bien plus longtemps que l'homme est confronté à l'alcool et à la consommation de fruits fermentés : c'est une certitude. Alors il se pourrait fort bien que les première vinifications soient plus anciennes.
Donc, 8000 dans l'état actuel des résultats archéologiques. Pour l'instant.

une question, dent de reine : n'avez-vous ouvert un compte sur LPV que pour mettre des liens vers votre compte facebook ?

En fait, la plus ancienne jarre contenant de l'acide tartrique signant le vin, qu'on trouve au Musée National de Tbilissi est datée d'un peu plus de -6000 av. notre ère. (bon je ne mets pas le lien vers l'image, je sens que ça va faire désordre).(dommage).
Bien sûr ça doit faire un moment que les hommes avaient découvert, d'abord les fermentations naturelles des fruits, ensuite le moyen de les provoquer en quantités suffisantes dans des récipients. Mais c'étaient certainement des récipients en matières végétales (calebasses ?) donc on en a plus aucunes traces.
Il faut donc attendre la poterie pour pouvoir dater et localiser les premières vinifications "historiques". Mais les mutations de la vigne "sauvage" (V. sylvestris) vers la vigne cultivée (V. vinifera) datent bien du néolithique, disons -10.000. C'est donc bien à ce moment que les humains ont porté leur attention et leurs soins, et leur créativité vers la vigne, et certainement vers le vin, pour mieux le conserver et le stabiliser.
Donc, 8 000 ans, c'est la 1ere preuve. Mais certainement pas plus de 10 000 ans pour vraiment faire du vin.
Mais c'est difficile de savoir avec certitude.

Une réponse, Jérôme qui ne respecte pas les noms : cette page facebook héberge les vidéos qui parlent de ce qui me motive, l'histoire du vin. Faire un lien vers cette page, ou le blog, c'est la possibilité de visionner d'autres vidéos, ou articles sur ce sujet. Effectivement, je vois qu'il existe un "videolink" qui permettrait de pointer directement sur la video YT sans passer par facebook. C'est une possibilité.
Je crois qu'il faut changer un peu l'approche : facebook est surtout devenu un diffuseur de vidéos, la question n'est pas de compter les points, les like ou tous les amis du monde, mais vraiment de partager. Ce forum est plutôt "littéraire", moi je suis plutôt "image", j'aime faire des films et raconter les histoires en images, je veux partager mes recherches et mes découvertes sur cette Histoire du vin, j'imagine que sur ce forum, il y a des gens que ça fascine au moins autant que moi, et donc je contribue.
Si ça gêne que ce soit facebook, ça peut se changer !

Danderen,
il y a une fonctionnalité qui permet d'insérer des vidéos dans les messages.
J'ai visité la page facebook et j'ai vu beaucoup de sujets sur des vignerons qui élèvent leur vin en amphore. Ce qui ne me semble plus relever d'une mode actuelle, doublée il est vrai de préoccupations œnologiques, mais pas forcément un retour aux sources ou une recherche d'une vérité passée.

Je ne sais pas où je lisais récemment que très tôt l'homme a développé la faculté physique d'assimiler l'alcool, bien avant la révolution néolithique : il est donc tout a fait probable que des pratiques, éventuellement rituelles, de consommation de baies fermentées de variétés de vitis aient eu cours.
Il est donc tout à fait logique et possible que la vinification soit même antérieure à cette révolution néolithique qui marque le passage de la prédation à la production.
On imagine facilement la découverte des vertus enivrantes dans des rituels de type chamanique ... mais là, on est forcément dans l'aspect sociologique et interprétatrice de l'archéologie en attendant que des fouilles permettent d'infirmer ou de confirmer les propos.

Un début d'explication ?

bigbrowser.blog.lemo...

(lien déjà posté par Oliv, je crois)

Jérôme Pérez écrivait:
j'ai vu beaucoup
> de sujets sur des vignerons qui élèvent leur vin
> en amphore. Ce qui ne me semble plus relever d'une
> mode actuelle, doublée il est vrai de
> préoccupations œnologiques, mais pas forcément un
> retour aux sources ou une recherche d'une vérité
> passée.
>
Je pense que ça peut être aussi une envie d'explorer d'autres (nouvelles ou anciennes, ou anciennes renouvelées) méthodes pour élever un vin. La terre cuite possède des propriétés différentes du bois, une porosité qui permet une micro-oxygénation du vin, un échange avec les argiles, une inertie thermique importante, qu'il est intéressant d'étudier, sans parler de la forme particulière.
Les expériences d'élevage en jarres en terre (romaines ou non) va donc possiblement faire avancer la connaissance viticole.

J'avais rencontré un vigneron en Géorgie (Solomon Tsaishvili) qui faisait (comme d'autres) son vin en jarres enterrées (la méthode traditionnelle de Kakhétie) et qui avançait pas mal de théories sur la valeur de ces jarres, sur les rafles qui restent dans la jarre et tombent naturellement au fond dans la "pointe" de la jarre.
Je ne sais pas la valeur de tout ça, mais la dégustation de son Sapéravi (cépage magnifique pour les rouges) était étonnante, un vin plein d'expression et de profondeur en même temps, beaucoup d'arômes et de tanins (les rafles ?) également.

Dan

(ps : ok, j'ai bien trouvé le lien pour la vidéo directement à sa source

Eric B écrivait:

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> Un début d'explication ?
les-c
> himpanzes-aussi-aiment-boire-un-verre/

51 banquets en 17 ans, ça fait pile 3 par an. Ca fait soif !

Le tout est de savoir quand et comment s'est fait le passage de la beuverie occasionnelle et opportuniste à celle organisée et récurrente chez les humains. Et l'invention des moyens pour stabiliser et conserver le vin.

Les contenants en terre cuite permettent de répondre à un besoin actuel de micro-oxygéner les vins durant leur élevage sans avoir les arômes du bois, pas très tendance en ce moment. Et c'est plus romantique que le micro-bullage.

Après, je suis beaucoup plus convaincu par les réinterprétations modernes que par les originaux géorgiens qui me laissent sceptique la plupart du temps. Nos palais sont trop affûtés pour apprécier ces vins "bruts de décoffrage". J'en vends quotidiennement, mais je pense que c'est plus pour satisfaire une curiosité qu'autre chose. Ca fait du bien ensuite de retourner à des vins "civilisés".