Coteaux du Languedoc - Mas Jullien Depierre 1996 : 16/20
Superbe expression évoluée, typée : olive noire, tabac, truffe, bouquet garni ...
Un vrai plaisir !

Mas Jullien Etats d'âmes 2003

Des Etats d'âmes qui sonnent comme un vague à l'âme si j'en juge des quelques mots couchés sur l'étiquette. Albane, si vous nous lisez encore, dites à Olivier qu'il ne doit pas lâcher, il fait partie des hommes qui doutent, cela le rend meilleur encore et surtout qu'il fait sans doute partie des hommes dont l'équilibre veut qu'ils perdent pied...

Pour ce qui est du vin, il s'agit de la première mise, celle qui ne titre "que" 13.5. Il se présente sous une robe dense et pourpre. Le nez est peu engageant sur des notes de viscères, du goudron aussi, c'est fermé à double tour.
La bouche quant à elle montre plus de charme et est caractérisée par cet équilibre frais des vins de ce domaine. Un peu d'amertume en finale, comme le poème sur l'étiquette, finalement cela lui va bien.

Mas Jullien 2001

Robe brillante, d'une belle profondeur, aux reflets violets. Nez complexe et expressif, sur les fruits noirs (cassis, mûre), la cerise, la violette, le cèdre, le bois de santal, la réglisse, le thym et le chocolat noir. Je sais, ça fait beaucoup, mais on était plusieurs...
En bouche, l'équilibre est superbe, frais et puissant à la fois, avec des tannins encore présents mais bien enrobés, et une finale d'une grande longueur. Très belle bouteille qui devrait bien évoluer sur une dizaine d'années.

Luc

un vin qui a été loué sur ce forum/ personnellement, je trouve le boisé encore un peu en avant. Le chenin marque bien le nez à l'ouverture, c'est très élégant. Par contre ce fruit s'est évaporé rapidement à l'aération.
Bon volume, mais surtout un équilibre très frais pour un vin sudiste. J'ai bien aimé.
Mais pas d'extase, néanmoins.

Moi, j'ai surtout senti et goûté le bois, même si je n'ai pas supposé un seul instant que ce n'est qu'un blanc du sud ... C'est bien la seule qualité que je lui trouve: un équilibre rare pour la région!

Pour ceux qui ont eu des notes ... conformes à la notoriété du vin: je l'ai goûté à l'aveugle.

De ce que je connais des blancs du Mas Jullien, ils ne sont pas vraiment à juger aussi jeunes, ou plutôt entre deux âges comme ce 2002. Personnellement j'attendrai au moins 2008 pour ouvrir les miennes.

Philippe

Jérôme nous écrit ci dessus:

..........." je trouve le boisé encore un peu en avant. Le chenin marque bien le nez à l'ouverture, c'est très.............

c'est pour savoir qui suit ou quoi?

Lionel.

thémistocle, je ne comprends pas

Jérôme,

Certes, l'assemblage comprend du Chenin (mais quel Chenin et dans quelle proportion?), mais te lire pour une ouverture du nez sur ce cépage et sur ce vin a de quoi sortir le lecteur de sa torpeur. Je prends bonne note de ta remarque et peut être aurai-je le bonheur de te rejoindre prochainement sur cette impression en ouvrant cette cuvée, à condition que ma pituite ainsi que le vin soient à l'unisson.

Bien à toi,

Lionel.

Le chenin est un cépage que j'aime beaucoup et sans doute ai-je des envies de le retrouver un peu partout. Ensuite, c'est quand même une impression constante sur les vins d'Olivier Jullien en ce qui me concerne et je me dis que leur fraîcheur n'y est sans doute pas étrangère, mais je n'en sais rien, ce ne sont que des impressions, comme souvent en dégustation.

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Christian Declume.


Quelques commentaires de contexte :
Rappel du principe de "La Cave DS" : la totalité des bouteilles proviennent de la cave de Didier Sanchez qui les offre, puisque la recette intégrale est reversée sur le compte d'In Vino Veritas (pour compléter la dégustation, certains flacons on été acheté récemment au commerce).
Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle.
Nombre de dégustateurs : Quatorze.
DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne - MS : Miguel Sennoun - CD : Christian Declume.


Ordre de dégustation :
1. Mas Jullien 2002
DS14,5 – PC13,5 – MS14,5 – CD14. Note moyenne : 14 - Prix : 23 €
Belle robe brillante, rouge cerise. Le nez est dominé par les épices et les fruits rouges. En bouche on perçoit immédiatement une belle concentration pour ce millésime, sensations de cerise, alcool, réglisse, les tanins sont présents. A l’aération, le boisé domine. Ce vin est encore jeune, il faudra encore attendre pour l’apprécier pleinement en espérant que l’élevage laissera de la place…

2. Mas Jullien 2001
DS15,5 – PC14,5 – MS15,5 – CD15,5. Note moyenne : 15,5 - Prix : 25 €
On retrouve dans ce millésime la belle couleur brillante précédente. A l’olfaction, beaucoup de finesse, odeurs d’amande, d’herbe séchée. Cette finesse est présente en bouche, beaucoup de fruit, cacao (que l’on retrouvera dans la plupart des millésimes antérieurs). L’ensemble est fondu, les fruits paraissent cependant un peu chaud, cela provenant probablement du degré alcoolique (14°). Belle bouteille caractérisée par l’élégance et la finesse. Dommage qu’à l’aération, le boisé ressorte.

3. Mas Jullien 2000 :
DS14,5 – PC13,5 – MS14,5 – CD14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 25 €
Robe pourpre, brillante. Le nez est plus faible que le millésime précédent, dominé par les fruits rouges, la compote. En bouche le boisé-cacaoté domine. La bouche est moins ample mais reste équilibrée.

4. Mas Jullien 1999 :
DS14 – PC13,5 – MS15 – CD14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 25 €
A l’œil belle couleur pourpre, brillante. Le nez est fin, avec des parfums de boisé fin, de cèdre. La bouche désigne un vin mûr, chaud, un peu déséquilibré. On retrouve les aromes du cacao. Les tanins sont un peu asséchants en raison d’un élevage un peu marqué.

5. Mas Jullien 1998 :
DS15 – PC14 – MS14 – CD15,5. Note moyenne : 14,62 - Prix : 26 €
Robe pourpre, un peu vieillie. Parfums de cerise à l’alcool, d’herbe séchée. En dégustation on note la puissance de ce vin, la matière est ronde. Surtout on remarquera la bonne persistance après déglutition. Vin caractérisé par sa concentration (matière bien ronde) et sa finesse. Enfin un vin qui laisse s’exprimer le fruit et qui a digéré son élevage.

6. Mas Jullien Les Depierre-Les Cailloutis 1997 :
DS15 – PC15/15,5 – MS15,5 – CD13. Note moyenne : 14,5 - Prix : 25 €
La robe est claire, trouble. Nez végétal, parfum de laurier, de poivre. En bouche ce vin parait léger, mou plat, déséquilibré, mais l’aération le reconstruit un peu et le sauve du naufrage.

7. Mas Jullien Les Depierre 1996 :
DS15,5 – PC15 – MS16 – CD16. Note moyenne : 15,5 - Prix : 28 €
La couleur de ce vin est brune, un peu tuilée. Le nez est fin avec des senteurs de boisé, d’herbe sèche, de noyaux. En bouche on retrouve cette finesse avec un très bon rapport acidité / maturité. L’ensemble est équilibré avec une bonne persistance. Ce millésime évoque le style bourguignon par son élégance, c’est le bon moment pour le boire.

8. Mas Jullien Les Cailloutis 1996 :
DS16 – PC15 – MS16,5 – CD16. Note moyenne : 16 - Prix : 30 €
Robe concentrée, tuilée. Nez fin de laurier, herbes sèches. Dès la dégustation on remarque la puissance de ce vin avec une véritable explosion aromatique. Ce vin reste jeune et peut encore attendre avant d’être bu.

9. Mas Jullien Les Depierre 1995 :
DS15 – PC15 – MS16 – CD13. Note moyenne : 15 - Prix : 28 €
Robe tuilée. Parfums de fruits rouges, paille, odeurs herbacées. En bouche le fruit l’emporte sur une structure assez tendu, un peu austère. L’aération lui fait beaucoup de bien et apporte une finale très agréable qui laisse présager un peu de garde.

10. Mas Jullien Les Cailloutis 1995 :
Prix : 29 €
Malheureusement bouchonnée.

11. Mas Jullien Les Depierre 1994 :
DS15,5 – PC13,5/14 – MS15,5 – CD15,5. Note moyenne : 15 - Prix : 30 €
Robe légèrement tuilée. Le nez est plutôt sur des senteurs animales, de viande. La bouche se caractérise par des notes aromatiques, des perceptions d’olive, de bouquet garni. Vin à boire.

12. Mas Jullien Les Cailloutis 1994 :
DS16 – PC15/15,5 – MS16 – CD16,5. Note moyenne : 16 - Prix : 30 €
La robe reste brillante, couleur moins évoluée que les millésimes précédents. Grande finesse au nez. En bouche sensation de cacao, de maturité, de laurier. Beaucoup de matière, vin puissant mais caractérisé par son équilibre. Vin délicieux et qui reste jeune.

13. Mas Jullien Les Depierre 1993 :
DS14,5 – PC13,5 – MS14,5 – CD15,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 32 € (Cave Catusse)
Belle robe. Nez puissant de laurier, garrigue, olive. On retrouve la sensation de garrigue en bouche, l’ensemble est aérien, persistant. Surprenant.

14. Mas Jullien Les Cailloutis 1993 :
DS15 – PC15 – MS15,5 – CD14,5. Note moyenne : 15 - Prix : 39 € (Cave Catusse)
Nez moins puissant que le précédent avec des odeurs de goudron, garrigue, épices. En bouche les notes sucrées, fruitées dominent, mais les tanins restent saillants.

15. Mas Mas Jullien Les Cailloutis 1992 :
DS15,5/16 – PC15,5/16 – MS17 – CD15. Note moyenne : 16 - Prix : 26 €
Robe évoluée. Les parfums de café, d’humus, bouquet garni dominent. Belles sensations en bouche, l’ensemble est équilibré. Vin qui reste frais, actuel. Surprenant.

16. Mas Jullien Les Cailloutis 1989 :
DS15,5 – PC15 – MS16,5 – CD15,5. Note moyenne : 15,5 - Prix : 80 € (Cave du 41)
Robe évoluée, plutôt claire. Nez tertiaire, animal, faisandé. En bouche les caractéristiques apportées par le cépage mourvèdre dominent. Sensations animales, café. L’ensemble est concentré. Vin délicieux, surtout pour ceux qui apprécient les notes évoluées, animales.

17. Mas Jullien Les Depierre 1988 :
DS15,5 – PC13,5 – MS15,5 – CD16. Note moyenne : 15 - Prix : 80 € (Cave du 41)
Robe évoluée. Le nez évoque la garrigue, le laurier, les olives, les agrumes. Agrumes à nouveau en dégustation. L’ensemble est juteux, les tanins sont présents. Ce vin reste jeune. Surprenant.


Conclusion :
Les robes de ces vins sont superbes, les nez (avant aération, car après beaucoup de bois…) toujours intéressants et en bouche l’équilibre acidité / maturité permet quelques révélations.
Très belle dégustation qui, pour beaucoup, aura été une découverte. Oui ces vins vieillissent très bien et révèlent de vraies surprises. Les vieilles années que nous avons dégustées restent jeunes et ont été appréciées par l’ensemble des dégustateurs avec une évocation au Chateauneuf du Pape pour les millésimes 89 et 88.
Est-ce à dire que tous les vins du Languedoc peuvent vieillir ? Restons prudent : notre dégustation verticale montre que Mas Jullien vieillit très bien, c’est l’occasion de saluer le travail et l’art du vigneron qui permet d’atteindre de telles réussites.
Un bémol : pourquoi avoir choisi l’option élevage en bois à partir du millésime 98 ? Il nous semble que les vins étaient plus fringants, plus proches du terroir et plus agréables entre 96 et 88. Tous les vins des millésimes 97 à 2002 sont « coincés » dans une coquille boisée qui emprisonne le fruit et assèche les tanins.
Un conseil : pour éviter l’encombrement du bois, surtout ne pas carafer les vins !

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Christian Declume.


Quelques commentaires de contexte :
Rappel du principe de "La Cave DS" : la totalité des bouteilles proviennent de la cave de Didier Sanchez qui les offre, puisque la recette intégrale est reversée sur le compte d'In Vino Veritas (pour compléter la dégustation, certains flacons on été acheté récemment au commerce).
Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle.
Nombre de dégustateurs : Quinze
DS : Didier Sanchez - MS : Miguel Sennoun, CD : Christian Declume.


Ordre de dégustation :
1. Mas Jullien – Vins de Pays de l'Hérault blanc 2003 :
DS13 – MS13 - CD13. Note moyenne : 13 - Prix : 20 €
Assemblage de chenin, viognier, carignan blanc.
Robe très claire, pâle, reflets vert clair, très brillante. Le nez est faible, fermé, vient difficilement après agitation. La bouche est curieuse, dense, fraîche, austère, pas très expressive.

2. Mas Jullien – Vins de Pays de l'Hérault blanc 2002 :
DS14 – MS14 - CD14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 21 €
Assemblage de chenin, viognier, carignan blanc, grenache blanc.
Nez fin, parfums de fleurs blanches, pommes au four. Bouche large, fruitée, agréable avec beaucoup de matière. Etonnamment acide pour un vin du Languedoc.

3. Mas Jullien – Vins de Pays de l'Hérault blanc 2001 :
DS14,5 – MS15,5 - CD14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 25 €
Assemblage de chenin, viognier, carignan blanc, grenache blanc.
Robe claire. Nez herbacé, grillé, noisettes, un peu anisé (fenouil), fugace. En bouche, bon équilibre entre le fruit et la fraîcheur (acidité). On retrouve le citron et la sensation d’un peu de gras.

4. Mas Jullien – Vins de Pays de l'Hérault blanc 2000 :
DS14,5 – MS14,5 - CD14. Note moyenne : 14,5 - Prix : 25 €
Assemblage mejanne et vignes oubliées.
Robe claire. Premier nez plutôt désagréable, puis senteurs herbacées et de boisé. On retrouve ce boisé en bouche. Vin gourmand, sur le fruit, moins acide que le précédent. Equilibré, finale agréable sur le grillé.

5. Mas Jullien – Vins de Pays de l'Hérault blanc 1999 :
DS14 – MS16 - CD15. Note moyenne : 14 - Prix : 27 €
Assemblage mejanne et vignes oubliées.
Robe dorée. Parfum de fleurs blanches, herbacé, pommes au four. Impression en bouche de maturité, la matière est ronde. On perçoit le grillé, les pommes au four, le marc. Bonne longueur sur la pomme.

6. Mas Jullien – Coteaux du Languedoc "Les vignes oubliées" blanc 1998 :
DS14 – MS13,5 - CD15. Note moyenne : 15 - Prix : 27 €
Robe dorée, beau brillant. Le nez évoque un vin vieux, odeurs de soufre, de nèfles, herbacées. Bouche originale avec de l’ampleur. On devine qu’il n’y a plus de recherche d’acidité dans ce vin caractérisé par une saveur minérale et une bonne longueur. Vin tendu, serré.

7. Mas Jullien – Vins de Table "La Méjanne" blanc 1998 :
DS14 – MS14 - CD14,5. Note moyenne : 14 - Prix : 27 €
Robe dorée, très belle, brillante, engageante. Nez soufré, herbacé avec une pointe d’iode, huîtres. On retrouve ensuite les odeurs herbacées et le parfum du nougat grillé. En bouche l’acidité domine, vin austère.

8. Mas Jullien – Coteaux du Languedoc "Les vignes oubliées" blanc 1997 :
DS13.5 – MS16 - CD14. Note moyenne : 14 - Prix : 29 €
Robe brillante, dorée. Nez de caramel, crème brûlée. Bouche boisée avec acidité dominante. Le boisé domine dans ce vin.

9. Mas Jullien – Vins de Table "La Méjanne" blanc 1996 :
DS15,5 – MS16,5 - CD15,5. Note moyenne : 15,5 - Prix : 30 €
Robe vert jaune. Nez d’iode, pommes au four. La bouche est moins boisée que le vin précédent. L’ensemble est frais, acide, juteux mais reste austère. Vin restant jeune et qui évoque le plaisir.

10. Mas Jullien – Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes" 2003 :
DS13 – MS13 – CD12,5. Note moyenne : 13 - Prix : 16,50 €
Robe rouge brillant, reflets violets. Nez désagréable, animal, odeurs tertiaires, cuit. En bouche on retrouve les fruits mûrs, le goût de brûlé, de cuit, de sur mûri, plutôt vulgaire avec perception des tanins et de l’alcool.

11. Mas Jullien – Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes" 2002 :
DS14 – MS14,5 - CD13,5 Note moyenne : 14 - Prix : 16,50 €
Robe brillante, profonde. Nez de garrigue, olives, lauriers. Bouche équilibrée, un peu légère sur la fin. Les tanins sont ronds.

12. Mas Jullien – Vin de Pays de l'Hérault "Les états d'âmes" 2001 :
DS15,5 - MS14.5 - CD14,5 Note moyenne : 15,5 - Prix : 18,50 €
Robe soutenue. Nez de fruits rouges mûrs, fraises, groseilles, cerises. Bouche agréable, structurée, mais déséquilibrée par l’alcool. Tanins présents mais fins. Joli vin malgré ce déséquilibre par l’alcool.

13. Mas Jullien – Vin de Pays de l'Hérault "Les états d'âmes" 2000 :
DS14,5/15 – MS15 - CD14. Note moyenne : 14,5 - Prix : 18 €
Nez de fruits mûrs, cerises. En bouche vin un peu léger. Vin juteux, bonne impression de maturité. Tanins présents.

14. Mas Jullien – Vin de Pays de l'Hérault "Les états d'âmes" 1999 :
DS15,5 – MS14 - CD13,5. Note moyenne : 15 - Prix : 19 €
Nez frais, herbes sèches, poivre. Bouche difficile à l’ouverture de la bouteille, présence de tanins un peu revêches, fermés. Apres aération, très belle amélioration de la perception du vin. : super équilibre, concentré, gourmand, un grand plaisir.

15. Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes" 1998 :
DS14 – MS15 - CD15. Note moyenne : 14 - Prix : 20 €
Nez de venaisons, odeurs de viande. On retrouve le goût de viande en bouche, bon équilibre sur les fruits. Les tanins sont fondus. Avec une certaine finesse et de la jeunesse, on se rapproche d’un style Chateauneuf.

16. Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes Vue de Jonquières" 1998 :
DS15 – MS14 - CD15.Note moyenne : 15 - Prix : 20 €
Robe noire, surprenante. Ce vin pétille, légère fermentation, désagréable au premier contact. Parait concentré, à voir après aération. Surprenant, car une fois le gaz carbonique disparu, c’est un monstre de concentration, complètement atypique pour un « états d’âmes « !

17. Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes" 1997 :
DS15 – MS14.5 - CD15. Note moyenne : 15,5 - Prix : 20 €
Robe madérisée. Senteurs de paille, herbacées. Parait léger en bouche, mais juteux avec un bon équilibre. A boire !

18. Coteaux du Languedoc "Les états d'âmes2ème mise" 1996 :
DS16,5 – MS16 - CD15. Note moyenne : 16 - Prix : 20 €
Robe tuilée. Odeurs de fruits, oranges, clous de girofle. Agréable en bouche, impressions de garrigue. Vin franc, à boire.


Conclusion :
Pour les blancs :
Dégustation très agréable. Il est rare de trouver dans cette région des vins caractérisés par une telle acidité. On devine l’intervention du vigneron et la recherche de cépages (Grenache blanc, chenin, roussane, viognier et clairette) ou d’un équilibre apportant cet élément. A noter que les derniers millésimes de blanc n’ont pas les mêmes assemblages suite à la vente de certaines vignes.

Pour les rouges
Bien entendu, les matières sont moins denses que dans le Mas, mais on retrouve la même recherche d’un vin frais et équilibré.
Nous ne sommes absolument pas gênés par le boisé trop marqué du Mas entre 99 et 02 !
Des vins de plaisir, à boire sur 5 ans et qui caractérisent bien les vins du Languedoc.

Belle dégustation!
Pour les Etats d'âmes 2003, je sais qu'il y a eu deux mises...
Pour le 98 Vue de Jonquières, il y a eu des pb de refermentation et donc de vins défectueux: ceux qui ont eu la chance de boire des vins sans ce problème ont sans doute bu l'une des plus belles cuvées de grenache pur du Languedoc.
Pour les notes de boisés plutôt marquées, ce n'est pas sur cette cuvée qu'on les retrouve mais plutôt sur la grande. Pour ma part, c'est le reproche "léger" que je porte aux vins blancs.
Une question: les vins blancs ont-ils été carafés?
Une surprise: les prix annoncés sur les Etats d'âme sont supérieurs à ceux de la cuvée Mas Jullien!!! Et pour les blancs, c'est carrément deux fois le prix pour la plupart!! Où est le problème?

Miguel,

J'ai transmis ceci à Didier (qui convenait que le bien fut meilleur) :


CdL Mas Jullien blanc 2003 : 16,5/20 - 12/11/05
Un grand blanc sudiste (récidiviste) qui explose à l’aération. Magnifique expression fine et racée, goûts de fruits blancs, de fruits jaunes, d’agrumes, de réglisse, enveloppés par des épices subtiles et le côté anisé de la badiane. Gras et dense, avec beaucoup de personnalité.

pour vous rejoindre aussi :
Coteaux du Languedoc - Mas Jullien Depierre 1996 : 16/20 - 23/12/2005
Superbe expression évoluée, typée : olive noire, tabac, truffe, bouquet garni ... Un vrai plaisir !

Coteaux du Languedoc – Mas Jullien – Les Cailloutis 1991 : mai 2005
PP16,5/17 - LG16
Le nez rappelle une syrah septentrionale (Cornas), avec son côté fin et sanguin qui compile des intonations saisissantes de fleurs, de lard, d’épices, de fruit (cerise, framboise), d’olive. Bouche d’aspect naturel, de puissance raisonnable, homogène. Un vin de toute beauté, complexe et endurant. Pour Pascal : superbes équilibre et tannins.

Super dégustation, pour un domaine que je ne connais que par des écrits.
Il va falloir que je m'y mette, pour me faire une idée.
Merci encore pour ces infos.

Les commentaires sur le Mas Julien 98 et 94 concorde parfaitement avec ce que j'ai noté sur ces vins bus à table.

98 : matière, chair, fruit intense. Goûté il y a 1 an.
94 : Finesse, garigue, magnifique. Goûté il y a 3ans environ.

Tout ça pour dire la régularité de bouteille à bouteille, même après plus de 10 ans (millésime 94 ); Peut être dû à une évolution lente de ces vins.

Jmm

""A l’aération, le boisé domine. (...) en espérant que l’élevage laissera de la place…"

"dommage qu’à l’aération, le boisé ressorte."

"les tanins sont un peu asséchants en raison d’un élevage un peu marqué. "

je me pose une question : est-ce que les vins sont si boisés parce qu'encore jeunes (et en lisant les compte-rendus on peut se dire qu'on ne les rerouve pas en effet sur les millésimes plus anciens)?

Ou bien y a t-'il eu une inflexion dans l'élevage des vins qui seraient plus boisés ces dernières années.

Je ne les goûite pas régulièrement mais de temps en temps et j'ai plutôt l'impression que le style des vins a changé et qu'ils sont plus boisés en vin jeune (blanc et rouge). Ceci m'a été confirmé par des amis qui en achètent tous les ans depuis + de 10 ans.

Qu'en pensent ceux qui connaissent bien ces cuvées et les déguste très régulièrement.

2eme observation : les bonnes notes des 1996 (que j'ai beaucoup aimé). Un petit côté "septentrional" serait-il bienvenu dans les vins du sud ??
J'ai beaucoup aimé Fonsalette syrah sur ce millésime par exemple et pas mal d'autres.

Ou bien y a t-'il eu une inflexion dans l'élevage des vins qui seraient plus boisés ces dernières années.

Lis!

Mas Jullien:
Tous les vins des millésimes 97 à 2002 sont « coincés » dans une coquille boisée qui emprisonne le fruit et assèche les tanins.

Les états d'âme:
Nous ne sommes absolument pas gênés par le boisé trop marqué du Mas entre 99 et 02 !

je n'ai lu que les cr

on peut se dire que si ces indications de boisé exagéré disparaissent à partir du 3eme vin dégusté (1998) ça peut venir de deux raisons :
1 le boisé était aussi présent en vin jeune mais s'est fondu
2 le style a réelement changé et le boisé est plus marqué

tu confirmes ce que j'ai déja cru ressentir et qui m'étonne de la part de ce vigneron et qui semble aller à contre courant du mouvement qui s'engage (pas partout malheureusement).

Parmi qq bons souvenirs de vins particulièrement frais :

Vin de table - Mas Jullien - La Méjanne blanc 2ème mise 96 : très frais (nov 99 - 15/20)
Chenin, viognier, grenache blanc.

Coteaux du Languedoc - Mas Jullien - Les Depierre 96 (16/20 - fév 2000 puis déc 2005 note prévisionnelle confirmée)
Grenache, carignan, syrah.

Coteaux du Languedoc Mas Jullien blanc 2001 : remarquable de classe et de fraîcheur (17/20 - Noël 2004)
Grenache, blanc, carignan blanc, viognier, chenin, clairette, roussanne

finalement il faut privilégier 1996 au sud et l'éviter en Alsace et en Bourgogne !! et en champage ?

mais j'aimerais tout de même savoir ce qui a poussé Olivier jullien a modifier ainsi son style ? L'influence d'une cuvée qui a "couché" avec le bois ?

finalement il faut privilégier 1996 au sud et l'éviter en Alsace et en Bourgogne !! et en champage ?

et en Bordeaux rive gauche, aussi, bien entendu ...

Plus sérieusement, le Cornas 96 de Clape était remarquable en mai 2005, d'une distinction folle !

"le Cornas 96 de Clape était remarquable en mai 2005, d'une distinction folle !"

stylistiqument Cornas est-ce sud ou nord ??

c'est nord du Rhône et c'est tout de même caractérisé par la fraicheur. disons "entre-deux" comme le Cantal.

stylistiqument Cornas est-ce sud ou nord ??

Cornas, c'est le sud du Rhône-nord et c'est le style ... Clape, qui n'est pas le genre à se laisser aller à abuser du bois ou à sacrifier aux modes! Je ne me souviens pas d'avoir jamais été déçu par un de ses vins, quelquesoit son âge.

moi si récemment

mais il esten effet le tenant d'une ligne stylistiquement très intéressante. Allemand l'a dépassé pour moi (sans bois ni "mode" non plus), mais subjectivement parlant bien sûr.

Le 2001 ne m'avait pas semblé si boisé que ça !

jmm

20sang, effectivement un changement dans les méthodes de vinification, accompagné d'un changement de terroirs. Il doit aimer prendre des risques, faire des essais, se remettre en question... peut-être en reviendra-t-il.

Pour le 2003 un défaut de bouteille est possible puisque Didier le goutait lui aussi comme toi en mai dernier (confirmé par mail)

Jerome, les prix indiqués semblent être des prix caviste et sont donnés à titre indicatif. Ils ne sont pas exactement ceux du domaine c'est certain.

ils ne sont pas du tout ceux du domaine serait plus exact.

j'ai été étonné moi aussi par ces prix.

MAis en effet il est sans doute mieux de donner les prix cavistes parce que c'est sans doute à ce prix que ceux qui veulent le découvrir paieront ce vin.

Coteaux du Languedoc Mas Jullien Cailloutis 1994 : 15,5/20 - 11/3/06
Très joli nez alliant du tabac, de l’olive noire, de la figue, de la truffe. Un vin qui évolue fort bien, embaumant la garrigue, doté d’une arrière-bouche très convaincante. Une confirmation de la qualité d’ensemble des vins de ce domaine.