Et bien voici déjà [size=x-small](quoi ? des remarques ?
)[/size] le compte-rendu de la "bouteille" du mois consacrée au
domaine Dirler-Cadé, et plus particulièrement à leur Riesling Belzbrunnen
A noter que vu la participation limitée, des CRs sur d'autres crus ont été acceptés. A l'inverse notre célèbre alsaco maniac n'a pas fait les choses à moitié et a organisé une dégustation de 14 bouteilles de vins du domaine.
Pour la peine, vous aurez 2 CRs pour le prix d'un ! Oui Monsieur !
Patrick, le régional ( par passion ) de l'étape nous gratifiera sous peu d'une présentation du domaine, des terroirs et des vins dégustés.
De mon côté je vais donc me limiter à une brève description de 2 crus (merci Patrick) et aux CRs "bouteilledumoesques"
Un grand merci au Forez Team pour leur participation massive (Goûte Forez, Goûte ! *) et à Patrick pour sa massive participation.
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Les Terroirs
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Vite fait la carte tirée du site du domaine, Patrick en proposera une version un peu plus détaillée :
(Belzbrunnen, c'est le carré noir sous le Kessler (en vert) touchant l'extrémité Sud du Spiegel (en bleu)
(Et Saering, c'est la zone colorée en Jaune)
Lieu-dit Belzbrunnen
Ce lieu-dit se situe en contrebas du Grand Cru Kessler avec la même exposition Est ; les sols sont de nature sablo-argilo-gréseuse. Le domaine y exploite 1,9 ha et le riesling y est majoritaire.
Les vins dégustés :
Riesling Belzbrunnen 2001
Nico/whogshrog43 : Un nez complexe sur des notes terpéniques, le citron, la citronnade et le citron vert, les épices (curry) accompagnés par la menthe (verte et blanche) auquel s'ajourtera la rose et le litchi à l'aération.
La bouche est d'emblée très grasse et large avec une légère sensation de sucrosité, une trame et une finale sur des notes minérales (la pierre froide) et de beaux amers qui rappellent le pamplemousse rose .
On peut juste lui reprocher un léger manque de tension voire d'acidité pour venir équilibrer cette sensation de sucrosité mais une superbe bouteille d'un rapport qualité / prix juste exceptionnel : 16,5/20"
Jean-Bernard : (Bu avec LPV Forez) Nez sur le citron confit, le zeste de citron vert. Une bouche aérienne, équilibrée avec une pointe de SR. On constate un petit amollissement en cours de route. Un vin qui malgré cela, ne fait pas ces dix ans.
Le fond de l’aromatique est minéral, avec une touche de menthe. On pense à un mojito ! Caramba !
Une belle découverte.
Cedric42120 : J'ai bien aimé ce vin qui malgré ses 10 ans avait encore un bon potentiel. Une belle bouteille pour le premier millésime Belzbrunnen du domaine.
Nez: minéral, abricot confit, citron vert. La bouche présentait un bel équilibre, du gras, une longueur amenant une trame acide à un final salin avant de laisser persister une amertume sur la menthe blanche et le pamplemousse.
Bien ++ et d'un rapport Q/P indéniable
Riesling Belzbrunnen 2008
Jean-Bernard : Bu seul, sur trois jours.
Le nez s’exprime sur la poire verte, le chèvrefeuille. Au fil des jours je complète mes impressions : une pointe de caramel, champignon et le coing, prégnant. L’attaque s’exprime en rondeur, puis elle trace, sèche et tendue, sur une aromatique minérale.
Impression de pureté. Salivant. Un régal. Quel RQP !
Nico/whogshrog43 : carafé 2 heures
Un nez tout d'abord timide sur le jus de pomme et les notes terpéniques qui gagnera en pécision et en compléxité à l'aération sur le citron (le jus et le zeste), le citron vert puis deviendra exotique sur l'ananas et la coco pour finir sur l'expresso et de superbes notes florales ( la rose).
La bouche est quant à elle d'un SUPERBE équilibre, tendue, dynamique et pleine d'énergie avec une trame acide / amère que j'affectionne particulièrement et une très longue finale sur le pamplemousse. .
Véritablement un Riesling d'école : 17/20"
Patrick B. : La robe est jaune-vert très clair. Le nez est puissant, assez primaire, totalement, éperdument riesling, droit, pur et citrique. En fin d'aération, quelques notes secondaires pointent du nez ce qui laisse augurer d'une belle évolution prochaine.
L'attaque de bouche est surtendue, un arc Parthe qui décoche une flèche de droiture. Fillettes, passez votre chemin, mais moi, j'adore... totalement. Et comme en milieu de bouche, l'équilibre est parfait avec beaucoup de fruit et de salinité... Cette quille a tout pour me déclencher une petite... émotion. La longueur, énorme
c, est totalement sur la salinité.... un très beau vin de pierre.... un énorme rapport qualité-prix.
c [size=x-small]Note du rapporteur : Faudrait savoir Patrick, petite ou ENORME l'émotion?[/size]
Bonus !! Le Grand Cru Saering
Situé en avant-Colline au Nord-Est de Guebwiller, en léger contrebas du flanc Est du Kitterlé et de l’Ouest du Kessler, entre 260 et 310 m, le Grand Cru Kitterlé est de nature assez lourde, marno-calcaro-gréseuse avec des veines calcaires qui peuvent être occasionnellement affleurantes.
Sur la superficie totale de 27 hectares, le domaine exploite environ 1,5 ha en Riesling, Gewürztraminer, Muscat et pinot Gris. Des 4 Grands Crus du domaine, le Saering est certainement celui qui fournit les vins les plus ronds et les plus fruités.
Les vins dégustés :
Grand Cru Saering Riesling 2007
Chrisdu : Le nez est un régal à lui tout seul, complexe et évolutif. Floral, fruité, des notes de citron mûr et une pointe minérale "caillouteuse" .
La bouche rappelle ce nez, du jus de citron sans acidité perceptible, ni sucre non plus, belle amertume qui tient la finale longue et salivante. Superbe équilibre
Je retrouve le Saering que j'espérais faire goûter aux Gunthards.
Très bon le midi sur une poëlée de joues de loup ainsi que le soir sur une douzaine d'huîtres vertes. A noter que le soir, le vin était totalement ouvert et présentait une grande douceur en bouche sans que ça se manifeste vraiment par du sucre, plutôt l'impression que laisse la réglisse (5g SR d'après le domaine).
Patrick B. : Si la robe a conservé sa jeunesse, le nez est bien plus ouvert, avec des arômes secondaires floraux et d'hydrocarbures bien présents. Mais ce qui domine, c'est l'exotisme presque sudiste avec de l'ananas et du fruit de la passion. En bouche, on a un très bel équilibre à la fois tendu, minéral, globalement sec avec moins d'impression d'exotisme. L'amertume est par contre bien présente, surtout sur la finale de belle longueur. Cette amertume est-elle minérale ou plutôt lié à un alcool assez présent... le groupe est partagé... attendre, ici aussi, semble s'imposer.
Grand Cru Saering Riesling 2008
Patrick B. : La robe est jaune-vert respirant de jeunesse. Le nez assez fermé de prime abord livre des arômes pierreux, fumés avec une pointe de menthol qui rappelle des notes légèrement solaires. En bouche, malgré la jeunesse, l'équilibre est bien présent, avec une grande impression de droiture sans pour autant que l'acidité paraisse excessive. Globalement on est plutôt sur des impressions austères avec pas mal de salinité, le tout sur un registre assez sec à très sec. On se serait attendu à une longueur plus évidente, plus ronde. Finalement, je reste sur une impression de vin "en attente", tout comme ce fut le cas pour pas mal de 2007, il y a un an, avant d'aborder les arômes secondaires. A revoir, évidemment.
Grand Cru Saering Riesling 1999
Patrick B. : Le robe est nettement plus évolué d'un bel or légèrement ocré. Au nez on retrouve totalement ces arômes qui captivent tellement les lpviens sur le Kirchberg 1999 de Louis Sipp : hydrocarbures, floral et zestes confits d'oranges et de citron. C'est assez splendide. La bouche démarre très bien, avec une acidité maîtrisée qui apporte encore beaucoup de fraicheur. On retrouve ces aromes de zestes confits d'orange et d'orange amère agrémentés de massepain jusqu'en milieu de bouche. Ce serait vraiment parfait si il n'y avait le sucre en élément un peu perturbateur, qui pour moi, est légèrement trouble-fête. Finalement, un beau vin, mais d'un style qui ne correspond pas exactement au style actuel, plus influencé par la biodynamie. Je parie que Monsieur Bettane apprécierait... toutefois.
Le SUPER BONUS !! D'autres vins dégustés ce mois dernier :
Stephane/Kamuro : Dirler Cade,
Pinot vieilles vignes 2009 (100% pinot blanc).
Le nez est floral , sur la pivoine , legerement poussiereux, quelques notes d'artichaux , l'ensemble est assez simple.
En bouche une base de fruits jaunes avec une acidite assez basse. La finale est un peu herbacee, assez courte avec une pointe de sucres residuels.
Une bouteille correcte, un peu molle, visiblement le fait de faire les malo sur ce pinot blanc le tout sur 2009 donne un vin qui manque un peu de vivacite.
Pour ma part je suis tout d'abord parti dans la loire pensant avoir du chenin dans mon verre, puis j'ai pense trouver un caractere alsacien mais en elliminant d'office le Riesling, Gewurtz, Muscat et pinot Gris , il restait danc le pinot blanc ou l'auxerrois en course. Et en fin de compte d'ai fini par annoncer une altesse en 2009. Bref un vin qui m'a bien fait balader.
Et un dernier pour la route !
Chrisdu : Alsace Grand Cru Spiegel , Muscat 2004
Nez muscé, épicé, des notes de rose, qui évoquent un gewurz. La bouche est fondue mais encore tendue, c'est fin et une belle amertume tient la finale parfumée. J'aime bien attendre les muscats 3 ou 4 ans; 7 ne sont certes pas nécessaires mais c'est encore très bon.
Encore merci aux participants
[size=small]* : Copyright à verser en liquide
-D pour l'idée de titre de CR de réunion les gars
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