Vincent,
merci de souligner cette date qui est celle de mon, anniversaire. (bbb)
J'ai profité d'un petit séjour en Alsace pour fêter dignement avec des amis chers mes 35 ans.
Je n'ai pas pris de notes mais il y aura bien une âme charitable pour combler les vides.
Voici donc ce que nous avons dégusté ce soir-là (servis à l'aveugle) :
Champagne Trudon (Festigny), cuvée ? (help)
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Condamine Bertrand - Gourmandise 2001 vin de pays d'Oc, 100% petit-verdot.
Mouton-Rothschild 1992
Ermitage "Le Pavillon" 1992 - Chapoutier
Terre Inconnue - Los Abuelos 2001
Amarone ?
Anne et Laurent, vous complétez ?
Quelques commentaires :
Gourmandise : très beau vin au nez d'abord végétal, sur la feuille de cassis puis qui évolue sans cesse dans le verre, offrant des arômes de vernis à ongle, de cassis, de santal, de tabac, de chocolat, de cuir, de truffe, très complexe, la bouche est à l'avenant, équilibrée, structurée, complexe et longue, génial. Déjà bu quelques jours auparavent, même impression et après 48 heures de carafe, évolue magnifiquement sur d'intenses arômes de truffes et de champignons de couche.
Mouton 92 : typé Pauillac, on retrouve l'appellation à l'aveugle. Beau nez légèrement animal, minéral, graphite, boite à cigare et cassis etc, bouche ample et sphérique, raffinée, tanins biens arrondis, belle persistance sur de beaux arômes. Parfait à boire actuellement. Goûté il y a deux ans, paraissait plus baroque avec un boisé démonstratif. A gagné en élégance.
Le Pavillon 92 (H)Ermitage : Quel vin !
Une robe d'une couleur difficile à évaluer vu la faiblesse de l'éclairage, mais profonde et avec des jambes magistrales.
Un nez sur le fruit noir, cerise et cassis, les épices douces et le poivre (très marqué), les herbes de Provence, du cuir et une minéralité intense. C'est à la fois puissant et fin, complexe mais immuable (je veux dire qu'entre le moment du carafage et le moment ou on le déguste, 3 à 4 heures plus tard, il ne donne pas l'impression d'avoir évolué d'un poil, de même dans le verre, inébranlable)
Quant à la bouche, que dire si ce n'est qu'on touche au sublime. Un équilibre parfait entre un matière énorme avec une intensité rare, des tanins massifs, qui en imposent, encore jeunes, mais pas agressifs, une acidité qui fait le contrepoids et nous promet un vieillissement harmonieux, une complexité aromatique en adéquation avec le nez, avec une minéralité que je n'avais jamais ressenti de manière si intense dans un vin rouge, on croirait sucer du cailloux. Et une finale immense, qui explose littéralement de fruit, de poivre et de granit puis qui laisse la bouche fraîche.
Le bonheur.
Los Abuelos 2001 - passe sans mal après l'Hermitage. Quelle puissance, quel volume, quelle volupté. Est-ce encore du vin ? On pourrait croire à un Amarone. Un nez explosif, sur le café, la violette, le chocolat et une bouche énorme où l'alcool est présent mais où une bonne acidité préserve l'équilibre. Un pur plaisir et d'une grande longueur, on se régale.
Didier