Après le concours avec les PACA me revoilà à faire le tour des vins de France à l’aveugle.
Je suis remonté à bloc, je vais tout trouver!
On commence avec une bulle.
Le nez est assez expressif avec des fruits mûrs et du brioché.
En bouche la bulle est fine, il y a une belle mâche mais tout en finesse, on a des fruits mûrs mais ce qui domine c’est les agrumes et un peu de brioché. Le champagne est bien sec et peu dosé. La finale est assez longue sur le citron avec une belle fraîcheur et une belle tension.
J’aime bien ce champagne.
A l’aveugle c’est plus cool qu’avec les PACA, on nous aiguille vers un champagne,reste plus qu’à trouver les cépages. J’hésite un peu car c’est fin mais il y a quand même un peu de vinosité. Je pars quand même sur un blanc de blanc. Bingo.
Champagne J Lassaigne Les vignes de Montgueux Blanc de Blanc Extra Brut. Dégorgé Juillet 2011.
On enchaîne avec 4 blancs servis par paire.
Le nez est sur les fruits blancs et je trouve que ça pétrole un peu avec un début d’évolution.
L’attaque est assez grasse avec un peu de sr, on a de la poire, c’est florale. On a une longue finale sur le citron avec un peu d’amer, des épices et une belle ampleur.
J’aime beaucoup ce vin avec un bel équilibre et une très belle tension.
Je pars tout de suite sur un vin nordiste, j’hésite entre un chenin de la Loire et un Riesling. Les notes pétrolés et le fait que je place le suivant en Loire me font dire Riesling. Tout faux.
Vouvray Huet Haut Lieu sec 2007.
Le nez de celui servi en parallèle est assez surprenant on a du citron et un petit coté paille.
L’attaque est plus discrète, un peu fluette, puis ça s’ouvre sur des fruits blancs, il y a une belle ampleur, on retrouve de la paille et un peu de gras. Il y a une belle longueur avec une finale tendue avec du citron et un peu d’amer.
La première impression me fait penser à un Bourgogne mais très vite le coté paille me fait partir sur un chenin de la Loire sur un millésime chaleureux comme 2009. Encore tout faux.
Pouilly Vinzelle 2009 domaine de la Soufrandière.
On attaque la deuxième paire.
Le nez est sur l’abricot sec, le roti, le thé et la menthe.
La bouche est assez liquoreuse avec une belle fraîcheur On a du thé à la pêche, le sucre est bien intégré avec une longueur correcte. A l’aération ça part sur la rose, c’est fin et pas caricatural. J’aime bien.
La première impression me fait partir en Alsace, puis mon voisin parle du Sud Ouest, pourquoi pas un Jurançon? J’hésite entre ces deux extrêmes car le vin a une belle tension mais les notes de roses vont me faire dire Gewurzt Alsacien.
Sonnenglanz Gewurztraminer GC Bott Geyl 2006.
Le nez du vin en parallèle est complètement différent, on a du boisé, c’est vanillé mais il y a un coté très pur aussi. C’est floral avec de l’abricot, des agrumes et de la violette.
La bouche est grasse, on a de la menthe et de l’abricot. Il y a une belle ampleur et une belle fraîcheur. A l’aération on a de la violette et un peu d’abricot crémeux, la finale est assez longue avec un peu d’amers nobles. J’aime beaucoup alors que je reconnais le viognier à plein nez (je ne suis pas fan du tout normalement).
Au début je suis un peu perdu puis le viognier s’impose avec ses notes de yaourt à l’abricot, c’est très fin et précis donc ça doit être un beau condrieu. Bingo.
Condrieu Villard Deponcins 2010.
On passe aux rouges, 4 vins servis par paire.
Le nez est sur le réglisse, l’animal, la charcuterie.
La bouche est sur la cerise, le coca, les fruits noirs, c’est assez ample avec des tanins un peu sec. Il y a aussi un coté acidulé avec des arômes de sang et du chocolat en poudre. Ca finit un peu sec. Certains n’aiment pas du tout, moi ça me plait mais il faut manger avec et surtout je pense qu’il a un beau potentiel car le toucher en bouche est joli.
Je pars d’abord sur une Syrah mais c’est dur de la située avec ses arômes de réduction. On nous donne en indice, c’est nordiste. Je pense alors à vin de la Loire car j’en ai déjà eu des réduits comme ça il n’y a pas longtemps (c’était sur le même domaine ;-) ). Sans l’indice j’étais quand même dans les choux…
Terres Chaudes Saumur Champigny 2010.
Le vin servi en parallèle a un nez beurré sur la violette, la cerise, la grenadine, c’est expressif, suave et très joli.
En bouche on a de la cerise, un peu de fraise, des fruits rouges, on a aussi un peu de chocolat avec de la finesse et de la gourmandise. On sent un peu d’alcool mais si l’ensemble reste très frais. C’est bien ouvert et accessible. La finale est de longueur correcte avec de l’orange sanguine. J’aime beaucoup.
Je pars tout de suite sur un grenache style domaine des tours (faut qu’on arrête avec notre obsession de Reynaud les PACA), avec l’indice que c’est nordiste je dis pourquoi pas un beau beaujolais sur un millésime chaud comme 2009. En tout cas si c’est ça il est drôlement accessible et sexy.
Cote de Brouilly château Thivin cuvée Zaccharie 2009.
Quand je pense que sur LPV on dit que c’est en train de se refermer…
On attaque la paire suivante.
Le nez est sur la fraise, ça fait très nature avec un petit coté animal.
En bouche on a plein de fruits rouges, de la fraise, la robe est trouble, on a bien un vin nature mais sans déviance. C’est riche avec un peu d’alcool et un beau toucher de bouche. C’est gourmand et accessible.
A l’aveugle je suis perdu, c’est chiant ces vins natures, ça pourrait venir de n’importe où, et pourtant je le connais celui là (et je l’apprécie beaucoup même).
Revelette cuvée Pur 2010.
Le vin servi en parallèle a une robe beaucoup plus sombre. Le nez est sur le fruité, la cerise, c’est assez pur avec un air de carbo qui me ferait hurler notre cher Arboussas. [size=x-small]Là je suis dans les choux car je crois que ça a rien d'une carbo mais bon à l'aveugle on a le droit de dire n'importe quoi.[/size]
En bouche on a une corbeille de fruits, je retrouve toujours un petit coté carbo, c’est frais et tendu. On a des fruits noirs et de la réglisse. Il y a aussi un petit coté animal avec une belle matière mais les tanins sont encore un peu marqué même si le vin fait plutôt dans la finesse malgré ça puissance. La longueur est correcte avec de l’astringence.
Plus je goutte ce vin moins il me plait alors que la première gorgée m’a plu.
A l’aveugle je suis à nouveau perdu. Je tente un vin de chez Richaud.
Fronton Le Roc cuvée Don Quichote 2008.
On finit avec un vin sucré.
Le nez est sur la menthe, typé muscat, on a du raisin de Corinthe c’est frais et joli.
L’attaque est franche sur un belle bouche. On a du raisin sec, de la menthe avec une belle liqueur et une belle fraîcheur. J’aime l’équilibre. C’est assez long avec une belle gourmandise qui fait que le deuxième verre passe vraiment tout seul. C’est bon de finir le repas sur une belle note comme ça.
Je pars sur un muscat et je propose Beaume de Venise mais la fraîcheur aurait du m’orienter.
Muscat du Cap Corse Domaine Gentile 2010.
Voilà, à l’aveugle c’est plus facile quand on peut se faire aider un peu, ça permet d’avoir quelques vins de juste.
Les blancs sont souvent plus facile à trouver, surtout sur les cépages bien marqués type Gewrzt, viognier, muscat. D’ailleurs on a rien eu de tout ça avec les PACA.
En résumé une belle soirée avec des bons vins. Ceux qui m'ont marqués sont le champagne de Lassaigne, le Huet, le condrieu de Villard, La cuvée Zaccharie super gourmande et le muscat corse de Gentile.