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Quelques accords sympas

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Quelques accords sympas a été créé par JAD

Fêtant en comité restreint mon anniversaire cette année, je me suis fait plaisir en ouvrant quelques bouteilles de très bonne facture.

En guise de mise en bouche noix de Saint-Jacques rôtie emulsion de chataignes et lard fumé.
Le Champagne Mesnil Expérience d'André Jacquart commenté à maintes reprises, que je voulais depuis longtemps tester sur ce plat remplit son rôle à merveille.
Vineux à souhait, l'accord avec la St Jacques et la chataigne est parfait, le perlant du champagne répond de manière vibrante à l'émulsion, le côté fumé du lard et la crème viennent complèter ce grand vin dont la longueur,le volume et l 'acidité sont dignes du terroir du Mesnil.
Superbe champagne, qui a su répondre à la perfection à la vaste palette aromatique offerte par le plat. Plus qu'un simple échange, nous étions sur un accord parfait.
Ma note : 17/20

Vint ensuite l'entrée, qui n'était autre qu'un tartare de saumon Irlandais au couteau à ma façon...
Je pris le pari difficile de servir un Corton Charlemagne 2006 de chez Régis Pavelot, un domaine que je ne connaissais pour ainsi dire que sur ses "Pernand" qui pour moi se situent parmi les meilleurs de l'appellation.
La robe est d'or intense légèrement évoluée.
Le nez de ce Corton est d'une intensité impressionnante et d'une complexité telle qu'il impose de suite le respect. Se mêlent une multitude d'arômes floraux (aubépine, acacia), d'agrumes (citron confit), d'amande verte, et de beurre frais.
En bouche, le volume est tout aussi remarquable, nous sommes assurément en présence d'un très grand Corton. Un vin gras, minéral et opulent. Dominent à ce stade le citron confit, avec une belle acidité et une persitance en bouche qui semble s'éterniser toute la durée du service de l'entrée.
L'accord avec le plat est bon, le tartare est un plat qui sied assez bien avec ce type de vin, même si dans l'absolu un beau crustacé aurait été du meilleur effet.
On ne trouve aucun défaut à ce vin, je me suis mis à penser qu'il manquait peut-être un peu de fruit, mais on oubli alors la nature même des agrumes...
Ma note : 18/20

Avec le plat de résistance, une joue de boeuf braisée à la bordelaise chips de lard de sésame et oignons confits, je servit un Clos Fourtet 2003 avec une certaine apréhension arpès avoir lu quelques commentaires sur ce forum à ce sujet.
Et bien je dois dire qu'il n'en n'est rien. Le vin s'est révélé au delà de mes espèrance. Un grand 2003, déjà évolué, on pourrait lui donner 10 ans de plus, mais très vigoureux.
La robe est sombre, presque noir, on a du mal à distinguer l'évolution de celle-ci.
Le nez est exhubérant, solaire, des arômes de fruits noirs surmûrits (de confiture de quetsche, de mûre), de cuir, de fourrure, de musc, d'épices, de réglisse et de fumé.
La bouche est impressionnante de volume, elle garde ce côté solaire, d'une grande rondeur, on sent cependant les limites du millésime sur un léger déficit d'acidité sur la finale, qui par contre laisse un souvenir d'une très grande persistance.
Moins de fraicheur qu'à l'habitude, assez atypique pour un St Emilion, on a la vague impression que la vendange aura été poussé peut-être un peu trop loin...
Et bien que de petite garde, nous sommes tout de même en face d'un très grand vin à boire dès maintenant. L'accord avec un plat relativement corsé tel que ces joues de boeuf était parfait, le côté cuir et fourrure relevait la marinade, et la texture fondante de la joue se plait à jouer avec le côté surmûrit et chaleureux du vin.
Ma note : 17/20

Les 2 vins qui conclurent le repas furent par contre un ton largement en dessous.
Avec le fromage, le Gigondas 2004 Grande réserve de Pierre Amadieu, qui bien que très puissant et épicé, a perdu en une annnée un peu de sa superbe. Il m'a semblé un peu fermé, austère, manquant de fruit, mais le lendemain m'a au contraire fait dire que celui-ci commence bel et bien son déclin (14/20).
Avec un dessert aux fruits confits, un Barsac, un château Coustet 1983.
Un vin qui se laisse boire, mais là-aussi clairement au bout du rouleau bien qu'on puisse encore lui trouvé quelques beaux effluves d'orange confite et qu'il n'ait pas encore consommé tout son sucre(12/20)

Un moment conviviale et très sympa en somme. Le Corton 2006 de chez Pavelot qu'un de mes convives qualifia de "monument" restera clairement dans ma mémoire comme étant le plus beau vin de l'appellation que j'ai bû à ce jour. je n'en bois que rarement il est vrai. Mais de mémoire, je ne me souviens pas qu'un Corton m'ait produit un tel effet.
Le Clos Fourtet 2003 aura aussi marqué les débats à sa façon, certains l'ont trouvé exceptionnel, je suis un peu plus contenu dans mes commentaires, mais c'est indéniablement un très grand Clos.

Jean-Aubert

"En vin est vérité cachée." (Rabelais)
03 Avr 2012 11:29 #1

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