[size=large]Alors ça, je l'avais toujours dit qu'il fallait se méfier du gamin tout sec au regard d'opale !

Les tout maig' comme lui, des gars qui tremblent jamais même après deux séries de 15 vins, des sportifs qui vont se faire une partie de basket de rue après une soirée Gunthard alors que les anciens regagnent avec discipline leur paillasse, des tout fins qui n'en perdent jamais une goutte, je le sentais, j'avais prévenu, des types comme ça, c'est du dangereux, du sévère, de l'intraitable...

Pendant que les copains prenaient du bide à coups d'abus gastronomiques savamment costardés, que le Président travaillait son look de parfait VRP chez Samsonite en chargeant de plus en plus ses valoches sous les yeux, que le Santa Clausse rêvait d'une grasse matinée dépassant les 7 heures du mat' ou encore que LeGui cultivait sa casquette en peau de fesse en voyant la fière crinière de sa jeunesse rester chaque matin dans le peigne, notre Flo, lui, nous passait les trente ans avec fierté et allégresse, sans prendre un gramme, une ride, ni même un coup dans le cornet !

Non mais qu'est ce que c'est que c'te affaire ? Il fait comment notre fanatique du cabernet fourbe pour afficher un teint de pêche pareil ?!
Parce qu'avec son minois à faire craquer les filles, son patronyme de batelier à rassurer leurs mamans et son humour dévastateur à faire se gondoler les foules, c'est à croire que les jus de haricots verts qu'il s'enfile par litres, ça conserve et ça fait briller ! :)o

Bon, on allait tout de même pas le laisser s'en tirer aussi facilement en laissant filer la dizaine sans marquer le coup.

Ben... peut être qu'on aurait mieux fait !

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Brasserie Cantillon, Grand Cru Bruocsella, Lambio Bio, 2007
"Ti Punch pour tout le monde !" qu'il annonce, le sportif ! :
Moi, je vois le coup venir et en bonne fillette qui s'assume, je décide le repli stratégique vers la solution belge !
Ça ricane et invective dans les rangs des Gunthards ! Je reste droit dans mes bottes, ce qui ne sera pas le cas de tout le monde...

La robe est bronze.
Le nez est..... gueuze, sur des notes d'encre, de viande crue, avec un côté citronné et de notes de lys.
La bouche est d'une effervescente très fine, construite sur une acidité forte et désaltérante et des amers nets.
Le côté aigre apporte une buvabilité indéniable.



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Domaine William Fèvre, Chablis Grand Cru Les Preuses, 2005
La robe est très claire, sur un léger gris vert.
Le nez est assez fermé, sur de minces notes florales .
La bouche présente une belle structure, concentrée et pleine quoique assez fermée en l'état.
L'aération apporte des discrètes notes miellées.
Le vin est bien équilibré mais m'a semblé en phase de fermeture.
A attendre, avec sérénité au vu de l'équilibre ressenti !

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Domaine du Collier, Saumur, La Charpenterie, 2005
La robe est sur un beau doré.
Le nez est complexe, massif, sur des notes de poire et de jasmin enrobées d'une fine pointe oxydative.
La bouche est puissant, impactante, construite autour d'une belle acidité et une aromatique évidente de chenin (poire, fleurs blanchesà
Le vin s'exprime sur des notes métalliques, c'est long et marquant, à la limite de l'excès.
Une belle bouteille, un peu trop rococo en l'état peut être.

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Le Soula, VDP des Côtes Catalanes, 2008
La robe est sur un léger jaune paille.
Le nez est fin, discret et élégant, sur des notes légères de fleurs blanches puis, au réchauffement, d'ananas et de fruits exotiques.
La bouche est peu aromatique mais possède une structure superbe, droite et sans déficit de chair.
L'ensemble est très élégant, sur une belle trame acide qui apporte beaucoup de fraicheur.
J'ai beaucoup aimé ce vin !

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Domaine Louis Carillon & Fils, Puligny Montrachet 1er Cru Les Perrières, 2001
La robe est sur un beau doré.
Le nez, réduit au service, sur des notes de croutes de fromage, va mettre du temps à s'épurer.
La bouche est belle, sans déficit de matière, construite sur un bel équilibre apporté par une jolie maturité.
Le vin est plein et élégant, très agréable sur les St Jacques du chef !

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Domaine Rémi Jobard, Meursault 1er Cru Les Genevrières, 2001
La robe est peu teintée, sur un jaune à la limite du fluo.
Le nez est fin, sur un léger grillé élégant.
La bouche est élancée, structurée autour d'une acidité très bien intégrée.
Le vin est jeune, racé, très long, sur de belles notes grillées fines.
Gros potentiel. J'aime beaucoup !


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Domaine Jérôme Castagnier, Bourgogne, 2009
La robe est sur un grenat clair.
Le nez est léger, sur des notes de grenadine et de petits fruits rouges.
La bouche est simple, voire simplette, sur une acidité élevé et manquant un peu de matière.
L'ensemble est glissant mais un peu trop fluide.
Moyen.

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Frédéric Cossard, Volnay, 2007
La robe est légèrement trouble avec un début d'évolution.
Le nez est brouillon, sur des notes caoutchoutées et de champignons de Paris.
La bouche m'a semblé très stricte, à la limite de la sécheresse.
Ce vin a partagé l'assemblée. Pour ma part, je n'ai pas aimé.

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Roagna, Barolo, La Rocca e La Pira, 2001

La robe est évoluée, sur des notes rouille, et assez claire.
Le nez va mettre du temps pour s'ébrouer et révéler un ensemble fruits noirs et épices.
Je ressens également une volatile assez forte.
La bouche va, elle aussi, fonctionner en deux temps.
Assez ferme, presque raide à l'ouverture, elle se révèle véritablement sur le risotto aux cèpes.
Les tanins restent néanmoins assez virulents et se rappellent en finale.
Un vin qui ne joue pas dans le registre de l'évidence gourmande.

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Domaine du Collier, Saumur, La Ripaille, 2005
La robe est sombre aux reflets violacés.
Le nez est puissant, sur les fruits noirs et des senteurs de cèdre.
La bouche est jeune, sur une matière large mais bien élancée par une franche acidité.
Les tanins sont encore fermes et le vin doit encore vieillir, je pense.
A revoir car le potentiel est là.


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Renegade Rum Company, Guyane Enmore, 1988
La robe est brune, presque chocolat.
Le nez est puissant, sur des notes de caramel, de cacao, de cannelle et d'épices douces.
La bouche est un peu lourde pour mon palais, sur une sucrosité imposante qui manque un peu de finesse pour moi.
L'ensemble est massif, peut être trop.

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Les Héritiers H. Clément, Rhum Vieux X.O.
La robe est sur un beau doré acajou.
Le nez est superbe, sur des notes florales et épicées, je sens de la vanille, du miel, du safran et une myriade d'autres arômes !
La bouche est ample, douce et complexe mais aussi d'une grande gourmandise, sur la banane, la mélasse, les épices.
La finale est interminable et d'une élégance somptueuse !
Superbe !

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[size=large]Bon visiblement, tout le monde a réussi à retrouver le trou de la serrure et ce, en bon état quand même !
Mais m'est avis que certains se méfieront dorénavant de notre trentenaire bondissant.

Bisous, les gars, z'êtes grands, surtout changez pas !
Oliv[/size]

Ne change rien !!

C'est vrai que c'était la Saint Gal' et la Saint Gui' ce soir là

Marc

Quelques impressions rapides :

Les blancs se sont dans l'ensemble bien présentés.

Le Preuses 2005 de W. Fèvre est encore fermé mais on sent que la matière est belle et assez riche. A carafer un bon moment si on veut en profiter maintenant (expérience probante avec le côte de Bouguerots 2004, le WE dernier). Le comparatif avec la Charpenterie 2005 du domaine du Collier est étourdissant tant le chenin est expressif, puissant, baroque. Comme Oliv, je trouve que le vin a presque un côté too much mais il faudrait peut être le revoir sur un plat adapté (s'il y a des spécialistes qui passent par là!).

Très belle découverte que Le Soula 2008. J'ai aimé cette aromatique sudiste qui s'est développée petit à petit combinée avec beaucoup de fraîcheur et d'énergie en bouche. Top pour mon palais

Le duo bourguignon 2001 (Jobard Meursault 1er Cru Genévrières et Carillon Puligny 1er Cru les Perrières) a mis du temps a sortir du trou, et il a fallu attendre le fromage : on ne carafe jamais assez les blancs comme aime à le rappeler le président qui à cette heure là n'avait pas encore été assommé lâchement par derrière (on lui a expliqué plus tard qu'il n'y avait pas d'esprit frappeur mais que c'était l'effet ti-punch à la Flo). Pour en revenir aux vins, leur aromatique étaient quand même très discrète mais les bouches étaient sans faille avec un bel équilibre et des finales qui laissent présager des jours meilleurs.

Pour les rouges j'ai eu plus de mal

Pour le duo de pinot (NB Flo a balancé Syrah sur le Volnay donc c'était bien du pinot car c'est une déviance habituelle du Flo ), le Bougogne 2009 de Castagnier m'a paru assez discret avec un nez timide sur la grenadine. La bouche ne raconte pas grand chose. Cela se boit bien mais rien de marquant. Vu les commentaires élogieux et la déviance de la bouteille le lendemain, un défaut n'est pas exclure lapassionduvin.com/p... (quel fourbe ce Laurent!). Le Volnay 2007 du domaine de Chassorney m'a une fois de plus fâché avec les rouges du domaine. Si la construction en bouche est intéressante avec un belle matière, l'aromatique me paraît trop fouillis avec des notes assez désagréables.

La Barolo 2001 de chez Roagna m'a semblé impénétrable tant du point de vue aromatique que de la bouche qui paraissait assez dure. A attendre sagement.

La Ripaille 2005 du domaine du Collier nous a désorientés quelque temps (une soirée sans cabernet chez le poivron masqué, ce n'est pas possible). Le vin est expressif mais j'ai trouvé que l'élevage était un peu trop dominant en l'était. La bouche riche offre un beau velouté combiné à une bonne dynamique. Bref tout y est mais il faut attendre. La cabernet ligérien est une école de la patience, comme dirait P'tit Philou notre sage parmi les sages qui nous a manqué.

Pour les rhums de fin, j'ai fait dose d'ultra fillette, pendant que note fillette en chef les goûtait tel un Gilbert Sedman la liqueur d’échalotes. (Si si!)

Un grand merci Flo, et fait gaffe la vieillesse va te rattraper bientôt

Marc

Z'êtes des malades. Quel regret de ne pas avoir pu voir le Président et notre Gui dans un état aussi inhabituel... on veut les vrais photos ! (mais la photo prise par Olivier est un parfait acompte (tu)).
J'étais de tout coeur avec vous et j'en profite pour souhaiter à nouveau un brillant trentenairénat (bref, une trentaine) à notre champion Gunthardien qu'on aime, même entouré de poivron.

Bises
Phil

[size=small]PS : merci Marc[/size]

Merde, j'organise une soirée mecs et je me retrouve entouré de fillettes

M'en vais vous envoyer en formation continue chez le camarade Aquablue, ça va pas traîner ! Trêve de Boot Camp, on attaque le sérieux, le Goutte Camp !

En tout cas l'Oliv se fout du Président et du Gui, mais - coquin qu'il est - omet de dire qu'il a trempé ses lèvres dans un deux whiskys en sus de sa petite Cantillon à 5° à l'apéro ()

Avant de parler vins (et spiritueux divers :)o), un grand merci à mes amis Gunthards pour leur bonne humeur et leur générosité !
Phil, tu nous as manqués mais on remettra ça -D

Zou, les blancs :
A mon avis le duo de bourgognes 2001 (Domaine Louis Carillon & Fils, Puligny Montrachet 1er Cru Les Perrières & Domaine Rémi Jobard, Meursault 1er Cru Les Genevrières) était un peu au-dessus du lot. Ils se sont révélés au moment du fromage (ça c'est quand Oliv fait des petits bonds de bonheur partout dans la maison façon marsupilami). Petite préférence pour le Jobard, effectivement couleur Stabilo Boss comme le surlignait Oliv, un domaine que j'aime décidément beaucoup.

Légère déception concernant La Charpentrie 2005 du Domaine du Collier, un peu trop puissant (le bestiau semble tannique) et monotone (poire à tous les étages) en l'état. C'est bon mais j'en attendait un peu plus. A noter que le lendemain etle surlendemain, ce roc n'avait pas bougé.

Le Preuses 2005 du Domaine William Fèvre était totalement fermé. Dommage... Ayant bu peu de temps avant des Dauvissat 2005 parfaitement ouvert, je n'avais pas songé à carafer.

Enfin, le Soula 2008 m'a séduit dans un premier temps avec sa fraîcheur et son bel équilibre; puis avec le réchauffement j'ai senti en finale une pointe de sucrosité qui m'a moins emballé.

Passons aux rouges. Le Bourgogne 2009 de Castagnier m'a relativement plu sur le moment, sans pour autant que je reconnaisse le cépage (mais ça c'est classique, hein Marc ). A noter qu'il est totalement parti en vrille le lendemain, sur des notes de géranium envahissantes.

[size=x-small]Je passe sur le Volnay, bizarrement je ne m'en souviens plus trop...[/size]

Le suivant m'a bien plus marqué, il s'agit du Barolo La Rocca e La Pira 2001 de Roagna. J'ai beaucoup aimé l'aromatique, complexe, élégante. La structure du vin est belle également, avec une très jolie acidité, mais on peut lui reprocher à ce stade une certaine raideur (que l'on aurait probablement même pas remarquée si le vin avait été servi sur une bonne grosse viande !).

Ensuite le coup du poivron masqué : un cabernet franc qui ne sent pas le poivron, le Saumur La Ripaille 2005 du Domaine du Collier.
Le nez est très mûr et assez épicé, il me rappelle Terres Chaudes 2005 de Thierry Germain. En bouche il y a une superbe matière qui demande néanmoins à s'affiner. Je n'ai pas du tout ressenti d'élevage appuyé pour ma part. Très agréable aujourd'hui mais je crois qu'il va beaucoup gagner à vieillir.

Concernant les rhums, je rejoins totalement Oliv avec une nette préférence pour l'élégance et la finesse du Clément.
(NB : il faut dire aussi que les servir dans mes verres façon carafes sur pieds, c'était pas l'idéal )

Encore merci les zamis et à bientôt !

Flo

Ah mais oui, c'est vrai que j'ai fait Whisky aussi, moi !
Comme quoi, y'en a qui savent se tenir avec classe et élégance et éviter le tangage !

Douglas Laing, BIG PEAT - "Vatted" Islay Malt

img513.imageshack.us...
Un assemblage de mats en provenance de Bowmore, Caol Ila, Ardbeg, Port Ellen.
La robe est sur un léger brun.
Le nez est superbe, finement tourbé, très élégant et sans charge alcoolique notable.
La bouche est marqué par des notes marines d'algues séchées, d'orange, de créosote et de tourbe.
L'ensemble est rond, à la fois gourmand et salin, ce qui étire la finale.
Très beau !

Encore une belle soirée.... et un CR qui donne toujours autant la banane! En espérant vous revoir tous un de ces jours à Paris ou ailleurs autour de beaux flacons.....:)o