Bonjour à tous,
Nous étions réunis ce week-end pour un samedi fort sympathique, aux couleurs de l’été indien. La journée avait commencé par une visite (très bien) guidée dans les Grands Crus de Chablis, avec dégustation de quelques spécimens à l’appui, sous un soleil radieux.
Nous avons enchaîné le soir par un diner dans un restaurant de la région, bien connu des amateurs pour sa carte des vins exceptionnelle. Au final nous étions dix à avoir fait le déplacement, depuis Paris ou l’Yonne : Benjamin (Benji), Rachid (Herbey99), Gilles (GillesT), Barthélémy, moi-même, et nos moitiés respectives.
Le diner était placé sous le signe de la décontraction et du plaisir de la table
-D, je n’ai pas pris de note (et aucun participant non plus je crois), les commentaires sont donc de mémoire.
Chablis 1er Cru Vaillons 2002 – Domaine Raveneau
Premier blanc du diner, après la visite du vignoble chablisien dans la journée pour certains des participants au diner.
La bouteille est servie dès l’ouverture. La robe est claire, sans signe d’évolution. Le nez est fin, sur des arômes typiques de Chablis (fruits blancs, minéraux,…) En bouche, le vin fait preuve d’une belle matière avec une finale légèrement saline. L’acidité est importante mais bien intégrée. Après 9 ans, ce vin, bien que déjà « causant », ne me semble pas encore arrivé à complète maturité, et il faudra sans doute encore quelques années de cave pour que ce soit le cas.
Chablis 1er Cru Chapelot 2002 – Domaine Raveneau
Second vin du domaine, sur le même millésime. Il s’agit d’une sous-parcelle du 1er Cru Montée de Tonnerre. La robe est légèrement plus dorée (mais cela reste léger). Au nez comme en bouche, il m’a paru plus expressif que son frère bu juste avant, et le fond de verre donnait de très belles notes épicées. Mon préféré des deux à ce stade.
Meursault Rougeot 2004 – Domaine Coche-Dury
Bouteille carafée une vingtaine de minutes avant d’être servie. Premier blanc du domaine pour moi, et j’ai effectivement retrouvé les notes de grillé/noisette qui sont caractéristiques de ce producteur. En bouche, le vin fait preuve d’une belle richesse et d’une structure imposante mais c’est encore très jeune et discret en termes d’arômes. Encore 5 à 7 ans de patience pour les chanceux qui en ont !
Puligny Montrachet 1er Cru Champs Canet 1994 – Domaine Carillon
La robe est nettement plus dorée que celles des 3 vins précédents. Le nez est particulièrement complexe, avec des notes d’épices, de fruits jaunes, de cire. La bouche est à l’avenant, le vin ne fléchit à aucun moment, et offre une belle longueur. Une très belle surprise, en particulier sur ce millésime peu considéré (la pire note de ces 20 dernières années selon la carte des millésimes LPV !).
Riesling Clos Sainte Hune 2000 – Domaine Trimbach
Dernier blanc de ce début de repas, on quitte notre chère Bourgogne pour aller vers l’Est! Découverte pour moi : première fois que je goûte cette cuvée, et je ne suis pas très habitué des Riesling un peu évolués. La robe est d’un or léger. J’aime beaucoup le nez, d’une puissance certaine, sur des notes d’agrumes, d’hydrocarbures (légers). La bouche est grasse, mûre. Je perçois des arômes de fruit comme la mirabelle (?). La finale est longue mais l’alcool se fait un peu trop sentir je trouve. Je pense n’avoir pas tout compris à ce vin et être passé un peu à côté.
Monthélie 2006 – Domaine Coche Dury
Premier rouge du diner qui en comptera trois en tout. J’avais déjà bu cette bouteille au même endroit il y a quelques mois, et je retrouve mes sensations de l’époque, avec un fruité très pur, direct. Autour de la table on s’arrête sur l’expression « infusion de pinot » qui semble correspondre au ressenti de tous. Une bouteille que j’aime beaucoup.
Echézeaux 2000 – Emmanuel Rouget
On monte d’un cran (voire de plusieurs) en termes de complexité et de structure. Un vin qui m’a paru délicieux à boire aujourd’hui. Il commence à se livrer, en présentant des notes tertiaires, sans pour autant abandonner le fruit. Le vin est harmonieux, velouté et présente une finale magnifique. Bref, pour citer certains, « y a du vin là-dedans » !
Gevrey Chambertin 1er Cru Clos Saint Jacques 2000 – Domaine Armand Rousseau
La robe est moins évoluée que celle de l’Echézeaux, d’un rouge profond et relativement clair. Le nez est très beau, avec des notes de fruits rouges, d’épices. Le vin se déroule en bouche, sans jamais faiblir, avec des tannins encore légèrement présents mais d’une qualité hors norme, et une belle acidité qui porte l’ensemble.
Un vin de grande classe, avec une structure exceptionnelle, qui ira certainement très loin.
Sancerre Les Monts Damnés 2000 – François Cotat
On passe au fromage, et le plateau propose notamment un bel assortiment de fromages de chèvre. Le Sancerre est très à l’aise sur ce terrain et l’accord est réussi. Le vin est « plein », gras, et d’une grande finesse aromatique, avec des notes d’herbe et de foin coupé.
Vouvray Moelleux le Mont 1ère Trie 1996 – Domaine Huet
Premier vin de dessert. J’ai été conquis par ce vin, en particulier grâce à son équilibre sucre/acidité vraiment exceptionnel. Cela en a fait un parfait compagnon sur un dessert à base de poire. Très beau vin.
Pinot Gris Vendanges Tardives 1999 – Domaine Tempé (je ne suis plus sûr du Cru : Schoenenbourg ??)
La petite dernière, pour la route…! L’équilibre est, sans surprise, un peu plus sur le sucre, et il a du coup un peu de mal à passer après le Huet. Cela ne l’empêche pas de se révéler à la hauteur, dans un style un peu plus pataud mais que j’ai néanmoins apprécié.
Pour résumer, un diner à l’ambiance conviviale et sympathique où j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de quelques membres actifs du forum en compagnie de très belles bouteilles.
Le lendemain matin, un petit footing de « décrassage » a été le bienvenu pour se remettre les idées en place et profiter du calme de cette très belle région (Rachid je te croyais plus habitué à la Grande Côte
).
Merci à tous pour ces bons moments, et vivement la prochaine occasion !!
A+
Quentin