François,

Tu n'es donc pas spécifiquement assuré pour le contenu de tes caves ?

La question est peut-être indiscrète (quoique je ne vois pas très bien pourquoi elle le serait si l'on reste dans des considérations générales) mais elle est sous-tendue par mes propres angoisses concernant le sujet.

Bien cordialement

Lionel

Lionel, il faut faire la balance entre le coût d'une cave qui contient de belles références d'une part ( et c'est pas donné d'assurer ses vins), et des différents risques. A savoir qu'au prix de l'assurance, on se paye chaque année une très belle bouteille.

J'ai décidé seulement d'assurer mes bouteilles lorsque leur valeur atteint un certain seuil. En dessous de 100€, ça n'en vaut pas la peine.

Je fais çà, car de par mon travail, j'ai été amené bien trop souvent à constater après un sinistre incendie, dégâts des eaux, vol, ou vandalisme, que des vins de grandes valeurs étaient irrémédiablement perdus. Beaucoup de gens pensent que dans une assurance habitation conventionnelle, la perte de vins est couvert. A tort. Il faut contracter une assurance spécifique.

Je me souviens d'un amateur de GCC bordelais qui a tout perdu comme çà dans un incendie, tout çà à cause d'un court circuit d'une machine à laver. Il n'a pas reçu un kopeck....

Mon ami qui a perdu un paquet de vin lors de l'incendie de son sous sol, a été intégralement remboursé par son assurance maison, il y a bien 10 ans maintenant.

Cordialement, steeve

Certes il y a 10ans... L'assurance peut toujours faire un geste commercial tant que cela reste en dessous d'un seuil bien défini...

Mais débarquer avec une cave dont la valeur se chiffre à X0 000 c'est beaucoup moins évident...

François Audouze écrivait:

---

> jlj,
> Si tu as une recette pour qu'un vin servi à 17°
> n'atteigne pas 22° dans le verre quand il fait 30°
> dans l'air ambiant, je suis preneur !!!

François,
1-je sers rarement les vins à 17° quand il fait très chaud.
2-Il fait rarement 30° (cette année en tout cas) dans notre merveilleux pays (et j'en suis fort aise).
3-Malgré le 1- et le 2- ,le vin dans mon verre a rarement le temps de monter en température...

J'ajouterai que la petite remarque sur le "vin chaud"( pour 22°) à servir avec le camembert ne se voulait qu'un humble petit trait d'humour et non une quelconque désapprobation de la température de service des vins chez Monsieur Audouze.

jlj

Benoit,

Merci encore une fois pour ces précisions complémentaires.

Pourquoi places-tu la barre à 100€ : le coût de l'assurance est prohibitif en deçà de cette valeur ?

La référence en cas de sinistre reste la valeur d'achat quelque soit l'ancienneté de l'acquisition ? (cf. potentiellement bien moindre que la valeur de remplacement pour certains flacons)

Bien cordialement.

Lionel

Pourquoi places-tu la barre à 100€ : le coût de l'assurance est prohibitif en deçà de cette valeur ?

Oui je trouve. Car si en quelques années tu te retrouves à avoir payé la valeur d'un flacon que tu as acheté 80€ en assurance, l'intérêt est limité. Autant acheter 2 bouteilles pour le même prix. D'où l'importance de bien faire la balance entre les risques et le coût.
Et puis, c'est lourd à gérer. En effet, une cave ne se gère pas comme une collection d'art, car c'est un produit qui est avant tout fait pour être consommé. Donc il faut actualiser ta liste régulièrement auprès de ton assureur, il y a en effet peu d'intérêt de payer une assurance pour des bouteilles que tu as bu. Et puis il faut porter à sa connaissance tes achats. D'abord ça va le saouler assez vite et toi aussi. Pour ma part je lui communique une liste actualisée 2 fois par an.

Maintenant, c'est comme pour tout contrat d'assurance: tu peux choisir d'être couvert pour certains risques, ou alors tu souscris un contrat tout risque.

La référence en cas de sinistre reste la valeur d'achat quelque soit l'ancienneté de l'acquisition ? (cf. potentiellement bien moindre que la valeur de remplacement pour certains flacons)

C'est à toi de voir çà avec ton assureur. Il est clair que dans le cas où un passionné a acheté des GCC bordelais dans les années 70-80, leur prix d'achat ne veulent plus rien dire de nos jours. Pour ma part, ayant pour 80% des bourgognes et des champagnes, j'ai choisi la valeur d'achat.

Benoit,

Je profite de ton expérience pour te poser une petite question complémentaire : quelles sont les exigences de ton assureur concernant la sécurisation de la cave (serrure, porte blindée, vigiles armés,... ) ?

Bien cordialement.

Lionel

6 rottweilers affamés

Un mur d'enceinte de 5 mètres de haut + clôture électrifiée

4 miradors équipés de spot et de mitrailleuses 12,7

2 batteries de missiles sol-air



Non plus sérieusement, il n'a eu aucune demande particulière de ce coté, mais à la base nous étions déjà équipés d'une alarme et d'une porte blindée. Je suppose qu'à partir d'un certains seuil, si tu n'as pas ce minimum il te le réclamera.

Au final pour un assureur que ce soit une collection d'art, de bijoux, de timbres ou d'animaux empaillés, il te réclamera toujours les mêmes garanties du moment que cela a une certaine valeur.

A noter que dès que mes bouteilles passent le seuil de ma porte, elles ne sont plus assurées. C'est à dire que si je prends une bouteille pour une dégustation chez un ami et que sur le trajet on me la vole, c'est pour ma pomme. Sauf si il y a vol avec violence, mais là, on entre dans les méandres des contrats d'assurances...

Un repas sans camembert Jort, ça n'existe pas

Rassuré de savoir que François telle une vestale veille sur les valeurs essentielles du bon goût.

Niveau camembert, le camembert Marie Harel est intéressant, car il me semble que c'est elle qui a créé le camembert. Sinon en plus récent et surpassant le Marie Harel à mon goût, le Réo au lait cru est excellent.

LPC La Passion du Camembert

On ne plaisante pas avec le Camembert Michel !-

Hors Jort ,et parmi ceux que je connais, on peut citer:
Harel devenu Gilot, Reo, Gaslonde,Durand , etc....

Il ya des petites différences mais difficiles à apprécier car on les mange rarement le même jour et aumêmedegréd'affinage .
La perfection de l'affinage est à mon avis plus importante que la marque !
C'est ainsi que mon excellente fromagère Trouvillaise me propose tantôt l'un, tantôt l'autre selon les jours
Ce soir ça sera Jort encore !

L'affinage, c'est LA règle d'or, celle qui donne tout son sens au métier de fromager !
Un peu comme si votre caviste ne vous vendait que des vins, jeunes ou vieux, mais ouverts et à l'apogée de leur qualité !

Oliv

On ne plaisante pas avec le Camembert Michel !-

On peut plaisanter à propos de tout, alors le camembert, mets d'ouvrier s'il en est...

Sapeur de Camembert !

Le Camembert à point est un mets de roi ( pas de Président surtout !) .

La perfection de l'affinage est à mon avis plus importante que la marque !

Oui Raymond bien sûr, bien sûr ! Dernièrement j'ai goûté du Soumantrain (çà s'écrit comme çà ?), j'étais aussi sous le charme !! Mais on s'éloigne du sujet initial, le camembert !

Il y a l'affinage, mais il y a aussi la maturité.
Chez mon fournisseur habituel, je suis allé acheter trois Jort, et c'est un vendeur que je ne connais pas qui m'a servi.
Il m'a donné trois "plâtres", infiniment trop jeunes.
La matière est bonne, mais la cohérence n'y est pas.
Je vais aller demain dire mon sentiment sur cette faute d'appréciation.

Michel dit : "le camembert, mets d'ouvrier s'il en est..."
ça fait partie des clichés qui heureusement ne sont pas nocifs, car fort heureusement l'amour du camembert transcende les considérations et clivages sociaux.
Ce soir en plus des Jort, nous nous sommes avalé des Morteau mortelles. Quelle perfection ! Rien n'est meilleur que la Morteau. Et on pourrait lui coller la même étiquette prolétarienne que le camembert ou le saucisson, mets que j'adore, non pas à cause de mes origines prolétariennes mais à cause de leur goût.

Et ne ne vous dis pas sur quoi on les a mangés, car c'est tout sauf prolétarien !!!

Il n'y a pas d'affinage possible sans une bonne maturité ,bien sûr .Mais là c'est la base pour un fromager.
Nous ouvrons régulièrement 4 ou 5 boites pour tâter et choisir le Camembert le plus à cœur .
Hier un Jort parfait , crémeux à 100% .
Dans ces conditions Jort fait partie des Camembert plutôt doux par rapport à un Gaslonde par ex un peu plus corsé .
Si le pain est bon, difficile de ne pas terminer la boite à 2 ( c à d 3/4 au moins pour moi ! )

Entre un Chablis Les Clos 2001 de W. Fevre et un Chinon Joguet 2005 franc de pied , l'accord était légèrement meilleur avec le Chablis .

fort heureusement l'amour du camembert transcende les considérations et clivages sociaux.

Tant que c'est un Jort, naturellement

Benji

un formidable camenbert de la fromagerie Réaux dégusté récemment.

François Audouze écrivait:

---

> Il y a l'affinage, mais il y a aussi la maturité.
>
> Chez mon fournisseur habituel, je suis allé
> acheter trois Jort, et c'est un vendeur que je ne
> connais pas qui m'a servi.
> Il m'a donné trois "plâtres", infiniment trop
> jeunes.
> La matière est bonne, mais la cohérence n'y est
> pas.
> Je vais aller demain dire mon sentiment sur cette
> faute d'appréciation.
>

Cher François,

Sûr que pour se faire pardonner,ils vont trouver quelques fromages du siècle passé qui ne pourraient que t'enchanter...

jlj

Le traiteur m'a expliqué que Jort avait eu des problèmes qui ont désorganisé la chaîne d'approvisionnement au point qu'ils envoient des camemberts non faits.
(ce qui n'a pas l'air de correspondre à ce que raconte Raymond).
J'ai pris un Brie de Meaux qui s'est révélé superbe.

François,nous sommes ici en pleine Normandie !
En 20 ans cette fromagère ne m'a vendu que des Camembert (ou Pont l'Eveque ) crémeux au pire à 80% !
Un grand Livarot , 3eme normand célèbre ,est beaucoup plus difficile à trouver mais c'est alors un sommet !

Je suis intrigué de savoir sur quoi tu les a mangés tes Jort ?

A moins que tu craignes de te faire lyncher ce qui serait compréhensible

La fromagère dont je parle plus haut , Chantal Grard, a les honneurs du Figaro Magazine de ce WE !
Amplement mérité !