J'ai rejoint cette bande joyeuse en milieu d'après midi et j'ai fait une Bernardo (cad essayer de rattraper toute la dégust en peut de temps). J'avoue je m'y suis un peu perdu, surtout avec un Sylvain faisant du quadruple aveugle (même lui ne savait plus ce qu'il me servait
). Heureusement je suis resté jusqu'à la nuit et j'ai pu regouter tout ce que je voulais au calme.
Je n'ai pas pris de notes, ce ne sont que des impressions qui me restent.
Je n'ai pas gouté les vins dans le même ordre que tout le monde mais je vais suivre l'ordre initial. On a d'ailleurs eu une super discussion sur l'importance de l'ordre et on n'a pas tous les même préférences.
J'ai essayé de reprendre le système de notation de Karim pour plus de lisibilité.
1 - Jacqueson, Rully 1er cru, Gresigny, 2008
Il y a un bel équilibre, on a un peu de boisé/grillé, c'est assez gourmand et frais mais il manque un truc pour m’embarquer complètement, j’ai l’impression que le vin est entre 2 phases.
B
2- Sylvaner, 2008, Stoeffler
La première fois que je le goute ça me semble un peu plat, ce n’est pas mauvais mais ça manque de relief et de tension mais regouté ensuite ça a quand même un assez joli fruité.
AB
3 - Riesling, Muenchberg, GC, Julien Meyer, 2006.
Le nez fait penser à un moelleux mais la bouche est sèche avec un peu d’amertume je n’aime pas se contraste et je n’aime pas trop l’équilibre.
C'est vraiment une question de gout mais ça ne m'emballe pas trop.
AB
4 - Riesling, Schoenenbourg, GC, Stoeffler, 2006.
Le nez montre que c'est un vin avec du sucre, la bouche aussi mais c’est très précis avec une belle tension, on a un très beau fruité, c'est gourmand et on a l’impression de pouvoir en boire des litres. J'aime cet équilibre.
B+
5 - Domaine Madeloc, Cuvée Tremadoc, 2009, Collioure.
Je n'ai pas trop su où situer ce vin car il a un aspect sudiste mais avec de la fraicheur, le reste ne m'emballe pas trop.
AB
6 - Beaucastel CDP, Blanc, 2009.
Le nez est plutôt discret, en bouche c’est jeune avec un beau fruité mais ce n’est pas très expressif, on a de la poire et un bel équilibre mais ça manque de ressort et de complexité, on a des amers en finale. Accord sympa avec les rillettes.
Je suis beaucoup moins emballé que les copains sur ce vin.
B
7 - Saint Joseph, Gangloff, 2007.
Le nez est un peu beurré, ça a un grillé élégant assez bourguignon, en bouche on retrouve ça avec la classe bourguignone mais il y a aussi de la poire juteuse et un coté plus sudiste avec de léger amers. L'élevage commence a être bien intégré.
B+
8 - Hermitage, Chevalier de Sterimberg, 2007, Jaboulet.
Ce n'est pas mon truc, il y a grosse puissance avec un peu de boisé intégré, on a du caramel, du pain d'épices, c'est un peu lourd et il y a pas mal d’amertume en finale.
AB-
9 - Weingut Karl Erbes, Urziger Würzgarten, Riesling-Spätless, 1998.
La buvabilité est hors norme, l'équilibre génial, on a du sucre mais accompagnée d'une fraîcheur exemplaire, c'est aérien et ça se boit mieux que du petit lait.
J'adore.
TB
10 - Riesling VT, GC, Sommerberg, 2004, Albert Boxler.
On a une belle liqueur, une belle tension, c'est moins aérien que le précédent mais avec un superbe équilibre, c'est plus un vin de méditation, c'est gourmand et assez riche.
J’aime.
TB
11 - Granit, Ajaccio, Domaine Vaccelli, 2004.
C'est assez fin avec une attaque assez gourmande, on a des fruits rouges, du noyau de cerise, de l'olive, il n'y a pas une grosse matière et des tanins un peu sec, ça reste agréable mais à boire frais.
B-
13 - Domaine des Tours, VDP du Vaucluse, Merlot Syrah, 2000.
14 - Domaine "Les Terrasses d'Elise", Mas de Blanc, VDP de l'Hérault, 2004.
Je passe complètement à coté de ces deux vins, je n'aime pas l'équilibre, je trouve qu'il n'y a pas de gourmandise, on dirait qu'ils sont entre deux phases (espérons car j‘ai ces deux vins en cave), il y a une pointe d'alcool avec des fruits cuits, ça fait sudiste, un peu lourd.
15 - Henri Milan, Baux de Provence, 2001.
La j'ai pris une belle claque, le nez est complexe et évolue continuellement, c'est riche, fruité, parfumé avec des aromes tertiaires, c'est très soyeux, suave, sans aucun creux, on a un peu de cuir, une belle fraîcheur presque mentholé et une belle longueur.
TB
16 - CDP, Mont Olivet, 2001.
Le nez est un peu animal mais avec du chocolat, c'est assez riche. La bouche est bien équilibrée, on a du glycérol, c'est gras avec de la cerise, du tabac mais le coté animal prend le dessus par la suite et vient gacher la bouche, dommage, ça reste plaisant. Je ne perçoit pas de défaut de bouchon.
B
Je rattrape le groupe à ce moment et j'ai droit à une démonstration d'inversion (presque temporelle) qui nous a bien chatouillé les zygomatiques.
17 - CDR, Fonsalette, 1989.
18 - CDR, Fonsalette, 1998.
Après le cr de Karim je ne sais plus lequel est vraiment Fonsalette 98.
Pour moi le 98 est aérien, on a de la rose, de la pivoine, de la cerise, il y a un petit manque de matière quand même, c'est frais avec une longueur juste bien.
B+
Le 89 est très animal, très sudiste, c'est gras avec une belle mâche, assez complexe mais principalement sur des arômes tertiaires et animals donc un peu lassant, la longueur est correcte.
B
19 - Calon Ségur, Saint Estèphe, 1998.
Le vin est un peu évolué et assez complexe, c’est assez soyeux, ça reste frais il n’y a aucune dureté, c'est juteux mais ce n’est pas très gourmand non plus. Un vin qui devrait trôner à table en guest star.
B
20 - Côte Rôtie, Les Jumelles, Jaboulet, 1983 ou 1985(la collerette c'est enlevé et ma mémoire me fait défaut)
Le nez est un peu animal, c'est puissant avec un peu de chocolat, c'est riche et très complexe, j’aime beaucoup.
La bouche est plus subtil, un peu décharné mais gardant un beau jus, on a une belle acidité et une bonne longueur, il ne tient pas trop l’oxydation.
B+
21 - Banyuls, La Coume del Mas, 2008, La Consolation.
Le nez n'est pas très explosif mais gourmand, l’équilibre est super, on a la figue, la cerise, le sucre est super intégré avec une belle acidité, c’est long et assez tendu, très gourmand, ça se boit tout seul.
TB
22 - Veuve Clicquot, Demi-sec, sans année, probablement d'avant 1989. (Alex devrait poster des photos, si les spécialistes peuvent nous aider à en savoir plus)
La robe est lumineuse et ambrée pas trop foncé.
Le nez est sur la pomme cuite, ça fait assez nature. La bouche est énorme, on a un peu de perlant, une grosse matière encore bien sucré mais le tout est super intégré, on a un peu de pomme, du caramel, un aspect presque florale, c’est gourmand et hyper complexe, une finale longue avec des agrumes, c'est déroutant et délicieux.
TB
Mon top 3 en blanc :
Weingut Karl Erbes, Urziger Würzgarten, Riesling-Spätless, 1998.
Riesling VT, GC, Sommerberg, 2004, Albert Boxler.
Riesling, Schoenenbourg, GC, Stoeffler, 2006.
Mon top 3 en rouge :
Henri Milan, Baux de Provence, 2001.
CDR, Fonsalette, 1998.
Côte Rôtie, Les Jumelles, Jaboulet,
Les deux derniers vins furent un grand moment de dégustation!!!!!
J'espère qu'on va vite tous se revoir pour passer des beaux moments comme ça.