Bonjour,
Dans la série
"je rattrape mon retard en matière de CR de LPV Lyon", voici l'opus du mois de juin 2011 :
[size=large]1ère partie : les Sauvignon de Centre-Loire (1/2)[/size]
à l'aveugle
Le premier vin est bu seul, en guise d’apéritif :
Vin blanc N°1 :
La robe est d’un joli jaune, brillante et limpide. Des arômes de mirabelle se dégagent du verre. La bouche est marquée par une légère sucrosité et fait preuve d’un beau volume. C’est gourmand et agréable et tout à fait adapté à l’apéritif.
Bien
Ménetou-Salon - Morogues « Clos des Blanchais » 2006, domaine Henry Pellé
Les deux vins suivants sont servis en parallèle, en attendant l'entrée :
Vin blanc N°2 :
La robe est très claire, translucide et arbore des reflets verts. Le nez est expressif (poire ?). La bouche est plus vive que celle du premier vin mais moins tranchante que celle du suivant. De bonne longueur, elle m’évoque la pomme verte. L’acidité semble s’estomper au fur et à mesure que le vin s’aère.
Bien
Reuilly « Les Pierres Plates » 2009, Denis Jamain
Vin blanc N°3 :
La robe est quasiment identique à celle du vin précédent. Le nez rappelle immanquablement le
« pipi de chat ». J’apprends ce soir qu’on le qualifie alors de
variétal… Je trouve cela très déplaisant. La bouche joue aussi sur une trame acide, mais bien plus marquée. Si elle est assez longue, je la trouve trop peu charmeuse. C’est un vin très difficile à aborder pour moi, tant au nez qu’en bouche.
Assez Bien –
Quincy « Les Nouzats » 2009, domaine Valéry Renaudat
Les deux vins suivants accompagnent la brandade de cabillaud au basilic et son émulsion au basilic.
Vin blanc N°4 :
La robe est claire mais plus soutenue, avec des reflets jaunes/verts. Le nez est miellé et je perçois une pointe de pierre à fusil. La bouche est d’une bonne amplitude et d’une grande longueur. On retrouve cette touche miellée. J’aime beaucoup.
Très Bien
Sancerre « Les Monts Damnés » 2004, François Cotat
Vin blanc N°5 :
La robe est limpide, d’un jaune plus soutenu. Le nez est d’abord fermé puis s’ouvre sur le pamplemousse. Ce vin est bâti sur une belle trame acide mais la vivacité de la finale se relativise au réchauffement.
Bien +
Pouilly-fumé « Pur Sang » 2004, Didier Dagueneau
Ce vin semble trop jeune et ne se montre assurément pas sous meilleur jour, au regard de sa notoriété, de son prix et surtout de mes expériences passées sur d’autres millésimes…
[size=large]2ème partie : la Vallée de l'Agly[/size]
à l'aveugle
Les deux premiers vins rouges sont bus en parallèle et accompagnent la terrine de caille au serpolet.
Vin rouge N°1 :
La robe est noire, très grasse. L’alcool domine largement le premier nez. L’aération fait ressortir un arôme de cendre et une pointe réglissée. La bouche me rappelle volontiers celle d’un Porto. Elle est tannique, rustique, astringente mais néanmoins gourmande.
Bien –
Côtes-du-Roussillon-Village « Le Désir » 2005, domaine de La Coume du Roy
Assemblage : Grenache, Carignan, Syrah
Vin rouge N°2 :
La robe est noire et présente un disque violine. Le principal arôme au nez est le caramel. L’attaque est moins agressive et le reste de la bouche plus ample, plus soyeux mais reste malgré tout très masculin. La longueur est bonne.
Bien
Vin de Pays des Côtes Catalanes « Cuvée Jean Pull » 2007, domaine des Soulanes
Assemblage : Grenache, Carignan, Syrah
Les deux vins suivants sont eux aussi bus en parallèle et servent d’intermède avant l’arrivée du prochain plat.
Vin rouge N°3 :
Ce vin se démarque d’abord par la présence d’une capsule vissée.
La robe est légèrement plus claire et affiche un disque rouge sang. Le nez m’évoque tout de suite la cerise griotte. Le premier constat réside dans la température de service : ce vin est servi plus frais que les deux premiers et cela lui rend vraiment service. L’attaque et le milieu de bouche semblent plus moelleux alors que la fin de bouche est plus astringente mais agréable, sur les fruits bien mûrs. La perception de l’alcool est moins forte. Ce vin ne me renverse pas mais il est bon et gourmand.
Bien
Côtes-du-Roussillon-Villages 2006, domaine de la Coume-Majou
Assemblage : Grenache, Carignan et Syrah
Vin rouge N°4 :
La robe est plus sombre avec un disque pourpre et un gras modéré. Je perçois au nez des arômes de cassis et de vanille. Servi plus frais lui aussi, ce vin présente plus de matière mais un peu moins de fruité en bouche.
Assez Bien
Vin de Pays des Côtes Catalanes « L’Enfant Perdu » 2008, domaine des Enfants
Assemblage : Grenache, Carignan et Syrah
Les deux vins suivants accompagnent le magret de canard rôti au chorizo.
Vin rouge N°5 :
La robe est noir/bordeaux avec un disque pourpre. Le premier nez est discret puis viennent les fruits rouges à l’aération. Ce vin est bien fait, fondu, long concentré : c’est très bon malgré une finale alcooleuse.
Très Bien –
Côtes-du-Roussillon-Villages « Ciel Liquide » 2006, Jean-Philippe Padié
Vin rouge N°6 :
La robe est ici beaucoup plus noire avec un disque violet foncé. Le premier nez est discret avant de s’ouvrir sur le cassis. En bouche, ce vin est moins soyeux que le précédent mais néanmoins plus concentré et plus riche (cassis toujours). Je prends plus de plaisir avec ce dernier vin.
Très Bien
Côtes-du-Roussillon-Villages « Vieilles Vignes » 2007, domaine du Clos des Fées
Conclusion sur les rouges :
Je crois que mes goûts ne se portent pas spécialement sur cette région. Autant j’avais découvert le Languedoc avec réel plaisir, autant le Roussillon ne m’a pas plus emballé que ça. Malgré la puissance, j’avais trouvé une certaine finesse aux vins du Languedoc dégustés avec LPV Lyon alors que je trouve ceux de la Vallée de l’Agly, dégustés ici, dans un registre massif, presque brutal. Je retiendrai surtout les deux derniers vins, qui m’ont bien plu. Les autres rouges ne m’ont pas particulièrement convaincu.
[size=large]3ème partie : les Sauvignon de Centre-Loire (2/2)[/size]
à l'aveugle
Retour des blancs sur la bûche de chèvre cendrée (Saint-Maure de Touraine) et son miel au Romarin qui nous ont offert des mariages parfaits.
Vin blanc N°6 :
La robe est claire, limpide avec des reflets jaunes. Le nez est frais et un peu calcaire. L’acidité en bouche est très rafraîchissante et ne perturbe pas l’équilibre général de ce vin qui pêche uniquement par sa modeste longueur en bouche.
Très Bien –
Sancerre « Chavignol » 2010 de Gérard Boulay
Vin blanc N°7 :
Cette robe est encore plus claire, presque translucide mais présente des reflets jaunes moutarde et un certain gras sur les paroies du verre. Le nez est très floral (lys) et l’aération le porte sur des notes de pierre à fusil. La bouche est tendue mais moins que celle du précédent vin. L’acidité porte bien la finale.
Très Bien –
Sancerre 2010, domaine Vacheron
Conclusion sur les blancs :
J’ai vraiment apprécié les blancs de cette soirée, issus d’une région que j’ai un peu délaissée ces dernières années au profit des blancs bourguignons, plus gras et charnus. Je vais essayer de rectifier le tir car il y a là de vraies pépites, pouvant se marier habilement avec certains mets.
[size=large]Epilogue[/size]
à l'aveugle
Les abricots rôtis au thym et leur glace à la vanille accompagnent le vin de dessert :
Vin de dessert :
La robe est noire, impénétrable. Le nez me parait goudronné. La bouche est gourmande, marquée par les fruits noirs confiturés. Le tout est bien équilibré.
Bien +
Maury « La Coume du Roy » 2007
Conclusion générale :
Une nouvelle soirée conviviale et animée (notre ami Jean Pull n’y étant pas étranger…) au tableau de chasse de LPV Lyon. Les deux thématiques étaient intéressantes, même si j’ai préféré les blancs. Encore un grand merci aux organisateurs !