Un problème que j'ai rencontré sur des blancs uniquement. Cela avait donné lieu à  des débats car nous n'étions pas d'accord sur les dégustations à  distance de certaines bouteilles. J'en suis venu à  la conclusion qu'il s'agissait de problème sur la bouteille elle même.

Point commun rencontré sur un Meursault 2000 de façon exacerbé, Mailloche 2001, et hier sur Mas Jullien Blanc 2000, mais en même temps, des arômes rencontrés assez souvent de façon atténuée sur des vins de Chardonnay, le plus souvent, comme le Puligny 99 de Leflaive bu chez Laurent Gibet, il y a peu:

Symptômes:
aucun problème sur la robe
Nez curieux et dérangeant à  mon goût évoquant la réduction, le soufre et qui s'accentue à  l'aération contrairement à  la réduction proprement dite et qui évolue vers des notes de pied sale; je sais c'est pas terrible. Tendance aromatique qui occulte tout le reste, en tout cas dans mon cas, je ne peux rien entrevoir derrière.
La bouche garde la structure sans être altérée semble-t-il si ce n'est la présence d'un très léger gaz. Mais la saveur liée aux arômes gêne la dégustation.

Alors, c'est quoi?

Réactions de microorganismes (anaérobies) du genre ce qui se passe dans les marais ?

En ce qui concerne le problème spécifique de la Mailloche 2001, j'ai évoqué cet état de fait dernièrement avec Stéphane Tissot, qui n'avait pas regoûté le vin depuis un moment. Grâce à  lui, j'ai pu le faire, non pas avec lui, mais en présence de son père André.

Pour moi, il ne s'agit pas de notes de pieds sales! En tout cas, cela ne correspond pas à  ce que sentent les miens quand ils le sont, sales! (aaa)

Et dans la bouteille que j'ai goûtée, il ne s'agissait pas à  mon avis de réduction, mais bel et bien d'un retour vers l'oxydation. De fines notes oxydatives, comme on en trouve dans les vins du Jura habituellement, qui, mêlées aux notes fumées et argileuses typiques du terroir de la Mailloche peuvent apparaître un peu surprenantes. Mais cela ne m'a pas véritablement dérangé, car, non seulement la structure du vin reste impeccable, mais en plus, il paraît que j'aime les notes aromatiques déviantes dans les vins!(aaa)

Pour rester dans le même ordre d'idée, suite à  la lecture de la dernière RVF parlant des goûts moisis terreux apportés par la géosmine, notamment dans les vins de Loire à  base de chenin, je me demande si cela ne correspondrait pas aux arômes détectés à  plusieurs reprises dans certains Layon (entre autres celui des Sablonnettes lors des LPViades). Serait-ce possible?

Olif

Non, Olif, je pense que cela ne touche pas toutes les bouteilles. à‡a m'ennuie un peu d'ouvrir une autre bouteille de mas Jullien pour vérifier, mais je crois que c'est ce que je vais faire.
Ce n'est pas une particularité d'un vin, mais de trois (au moins) qui sont de régions très différentes. Donc à  mon sens, le problème est ailleurs. Et cet arôme n'a rien à  voir avec celui que l'on avait décelé dans le layon dont tu parles

probablement des problèmes de bouchon, comme sur HB.

amitiés

Yves

Effectivement, regoûté hier soir cet aspect bouchonneux était plus évident. Je ne m'explique pas cependant ce léger gaz que j'ai retrouvé dans pareil cas, à  moins qu'une bactérie soit responsable d'une réaction..

Bonjour,

Petite interogation suite à  vos lecture:

Tous les vignerons dont vous parlez travail dans le même sens. J'ai dégusté samedi un Arbois-Pupillin Chardonnay 2001 d'Emmanuel Houillon et je suis tombé sur la même conclusion que vous. Peut-être pas "pieds sales", c'est un peu extreme dans mon cas (bbb), mais ce coté pas net, au dela de la réduction dans le désagréable et surtout un coté souffre trés surprenant connaissant Manu. Cette même bouteille c'est toujours gouté sur la réduction mais qui s'éfface relativement rapidement.
Je me demandé si ce n'est pas une phase du vin, surtout que cela fait 2/3 ans de suite que je croise le même problème et si cette phase n'aurai pas un coté cyclique????

Sinon Olif, j'ai servi une Mailloche 2002 au resto, c'était super bon. Mature, éxotique, minéral, trés plaisant. La bouche gourmande, de millésime mur et surtout la fraicheur qui grandit le vin de manière remarquable. Petit perlant, bien a propos.
Bon d'accord derrière on a gouté Bardette 98 et là ....(bbb)

Saint-Vernier

Le pb est différent d'une bouteille à  l'autre, assez étonnant. (voir cr Mas Jullien 2000). Ce qui m'a étonné, c'est quand même la présence d'un léger gaz.

Jérôme,

Avez-vous essayé de contacter un certain grats qui vous avez donné une réponse trés compléte et pationnante sur les arômes et molécules soufrés, échange du 29/09/04 dans de la terre au verre.( que j'ai retrouvé en tapant allumette en mot clé)

Sophie.

pieds sales, vielle serpière, souris mouillée....?

n'est ce pas Brett tout simplement !