Lu sur le site du journal Sud-Ouest d'aujourd'hui
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Acidifier ou pas...
La canicule n'a pas seulement provoqué une maturation hâtive des raisins, elle a aussi gommé une partie des acides qu'ils contiennent. Cela entraîne un risque de vinifier des vins mous, peu conformes à l'idée que l'on se fait du vin de Bordeaux, c'est-à -dire apte au vieillissement avec une forte structure.
La Direction générale de la consommation et des fraudes (DGCCRF) a donc pris cette année une mesure de circonstance, à la demande de la Fédération des grands vins de Bordeaux. Elle autorise à titre exceptionnel, pour le millésime 2003, à acidifier les vins de toutes les appellations de Gironde, pratique courante dans nombre de vignobles sur la planète. On pourra aussi, dans le même temps, chaptaliser ces mêmes vins, pratique également courante, mais à condition de ne pas être concomitante de l'acidification.
Acidifier consiste à mettre de l'acide tartrique, lui-même issu du vin, dans des cuves, le plus souvent en début de fermentation. L'opération donne un peu de tonus à des vins, notamment des blancs, déséquilibrés par un excès d'alcool au détriment de l'acidité naturelle.
Parallèlement, la DGCCRF a également autorisé les vignerons qui ont subi la grêle à acheter de la vendange chez leurs voisins pour compenser le manque à produire des intempéries. Il s'agit là encore d'une mesure d'exception, destinée à aider les producteurs du Blayais et de l'Entre-deux-Mers notamment, que les grêlons ont sinistrés.
Amitiés,
M@nuel.
Message edité (26-08-2003 22:02)