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La conservation du vin par Louis Pasteur

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La conservation du vin par Louis Pasteur a été créé par leguitou

Bonjour à tous,

les chaleurs estivales poussent les uns et les autres à s'intéresser à l'influence de la chaleur sur leurs bouteilles.
En cherchant ce que l'on peut trouver sur la toile, j'ai trouvé les travaux de Louis Pasteur, à l'académie des sciences, sur la conservation du vin.
Pour synthétiser, ces travaux ont montré qu'un surchauffe rapide du vin entre 60° et 70 ° permettait au vin d'acquérir une résistance extraordinaire à toutes les maladies qui peuvent l'atteindre ...

Travaux de Louis Pasteur

Bonne lecture à tous,

Bien cordialement,
Guillaume
09 Juil 2013 12:21 #1

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Réponse de sly14 sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Cela s'appelle la flash pasteurisation?
09 Juil 2013 14:09 #2

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

très intéressant et tellement précurseur, mais surement désormais très mal vu par principe par nombre de défenseurs des vins dits "vivants" ;)
09 Juil 2013 14:17 #3

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Réponse de leguitou sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Surtout, il me semblait intéressant de montrer qu'il y a presque 150 ans, le développement bactérien dans les vins était déjà une problématique d'actualité ...;)
Ce soir, je me lance, je fais chauffer mes quelques vins "vivants" : sous la main, des Ganevat, Métras et Foillard ...
Vive les expériences !

Bien cordialement,
Guillaume
09 Juil 2013 14:58 #4

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

De toute façon,Eric B va nous dire que "60-70°" , c'est de la basse température... ;)

il y a presque 150 ans, le développement bactérien dans les vins était déjà une problématique d'actualité

Pour ce qui est des bactéries,je pense en effet qu'elles n'ont pas attendu Pasteur... :)

jlj
09 Juil 2013 16:08 #5

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Réponse de leguitou sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

jean-luc javaux écrivait:
> De toute façon,Eric B va nous dire que "60-70°" ,
> c'est de la basse température... ;)
> jlj

Voilà une nouvelle qui va rassurer ceux qui ont peur des températures approchant les 30° dans leurs caves cet été ... ;)

Bien cordialement,
Guillaume
09 Juil 2013 16:10 #6

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Réponse de La Vie est une Fête sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

bein je suis curieux de suivre (de loin) ton expérience...:D

la preuve par l'exemple chez louis latour

laurent
09 Juil 2013 17:07 #7

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Réponse de lbb.contact sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Et n'oubliez pas la pasteurisation écologique et renouvelable : pas de combustible, juste le soleil !
Il était vraiment trop fort ce Louis !

Benoît ex Avinturier de LPVLyon2
09 Juil 2013 18:09 #8

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Réponse de sly14 sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Attention, 20-25 degres celsius sont les températures qui induisent une prolifération bactérienne dès lors que l'humidité est importante!

Cordialement,

Sylvain
09 Juil 2013 21:13 #9

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Réponse de Silène sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Je viens justement de visiter la maison Pasteur à Arbois la semaine dernière.
Le guide (fort aimable au demeurant) nous a parlé entre autres de la pasteurisation des vins, en nous précisant qu'elle n'était plus en usage de nos jours.
A vrai dire, je ne suis pas totalement convaincu qu'elle ait bien disparu partout, partout. Mais ceci dit, il est évident qu'un vigneron qui travaille proprement n'a nul besoin de pasteuriser ses vins!
18 Juil 2013 20:30 #10

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

www.nemausensis.com/...

Concernant l'histoire du vers à soie, racontée par Reynier, c'est proprement du révisionnisme si l'on ne dit pas toute les oppositions qu'il y eut avec Antoine Béchamp

D'ailleurs pasteur reconnut ensuite qu'il s'était trompé.
14 Jan 2014 09:29 #11

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

D.Lefebvre écrivait:
> www.nemausensis.com/...
>
> Concernant l'histoire du vers à soie, racontée par
> Reynier, c'est proprement du révisionnisme si l'on
> ne dit pas toute les oppositions qu'il y eut avec
> Antoine Béchamp
>
> D'ailleurs pasteur reconnut ensuite qu'il s'était
> trompé.

fr.wikipedia.org/wik...
14 Jan 2014 09:38 #12

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

En terme de révisionnisme, ce lien wiki se pose là quand même.....

Que Pasteur ait reconnu s'être trompé en est aussi, tant cette phrase est sujette à caution.

A titre perso, la "guerre" Pasteur VS Béchamp est sans intérêt, si ce n'est de l'histoire des sciences. Ce qui compte, c'est ce que nous savons maintenant. Et à ce titre, Béchamp s'est gaufré dans les grandes lignes, sauf si l'on a la vue courte et si on souhaite se concentrer sur des infimes fractions de ce qu'il a dit ( on retient ce qui nous arrange et on oublie le reste ). Ca n'enlève rien au fait que le bonhomme n'était pas mauvais du tout, hein, faut remettre dans le contexte de l'époque.

Je signale à toute fin utile que le nom de Béchamp est aujourd'hui associé à 99% des cas sur internet à des thèses nauséabaudes du genre anti-vaccination, non traitement allopathique de maladies LOURDES, etc....pour soutenir et alimenter des escroqueries en tout genre mais hélas ayant parfois des conséquences GRAVES.

De fait, je n'alimenterai pas plus cette discussion pour ne pas faire une pub inutile et gratuite à un obscurantisme qui me fout la gerbe. Mais a minima, qu'il soit lu que le sujet est à prendre avec des pincettes......
14 Jan 2014 11:04 #13

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

""""A titre perso, la "guerre" Pasteur VS Béchamp est sans intérêt, si ce n'est de l'histoire des sciences.""""

""""sauf si l'on a la vue courte et si on souhaite se concentrer sur des infimes fractions de ce qu'il a dit ( on retient ce qui nous arrange et on oublie le reste"""

Leçon d'épistémologie...
14 Jan 2014 12:06 #14

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Leçon d'épistémologie...

Mais encore ?

Luc
14 Jan 2014 13:14 #15

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

5° Le problème, si important à résoudre, de la conservation des vins consiste donc uniquement, selon moi, à empêcher le développement des parasites du vin, en d'autres termes, à détruire leurs germes, ou mieux, à supprimer leur vitalité propre.

L Pasteur

"Uniquement"?
14 Jan 2014 16:03 #16

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Réponse de Vinophile sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

David, pouvez vous éclairer votre pensée?

François
14 Jan 2014 16:47 #17

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Réponse de oliv sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Ce serait effectivement sympa pour le lecteur car en l'état, on a un peu de mal à suivre qui dit quoi et quel est le propos défendu.

Amicalement,
Oliv
14 Jan 2014 17:06 #18

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Le prosélytisme pro Béchamp est rarement gratuit. Quand il s'accompagne de la lutte Béchamp vs Pasteur, le doute n'est plus permis.
On va gagner du temps:

Le mécanisme est le même partout chez les adeptes du complot:

1) Pasteur a tout faux ( le discrédit part des erreurs vraies, et/ou on déforme, et/ou on triche car tous les procédés sont bons)
2) Pasteur et Béchamp étaient pour le moins en désaccord ( çà, ça parait vrai )
3) Donc, Béchamp a raison.
4) Ensuite on brode sur les microzymas, pour créer un buisness modèle dans la santé, la nutrition, les médecines parallèles, etc....Si on est moins intelligent, on se contente d'y croire mais du coté consommateur pigeon. Il en faut bien pour faire vivre le petit commerce......

Vous noterez le raisonnement bullshiteux à souhait.

En fait, on retombe toujours sur un microcosme de quelques personnes à la base des pro Béchamp. On notera entre autres les "éminents" confrères du Dr Luc Javaux, les sieurs scohy et hamer par exemple ( qui ne méritent même pas la majuscule et encore moins le titre )
L'un voudra vous prémunir de presque toutes les cochonneries en prenant 10 gr par jour de vit. C ( alors que votre tube digestif peinera à absorber plus de 1 gr - on notera au passage que la posologie des comprimés traditionnels n'est donc pas si idiote....). C'est assez clair sur les compétences en physio de l'escroc.....
L'autre vous expliquera que le cancer fait suite à un choc psychologique et il va vous guérir ( mais bien sûr, point de rayon ou de chimio qui ne marcherait pas...).
Pas très loin de ces augustes personnes, on trouvera sans peine les adeptes new rageux assez branchés sur tout ce qui est énergie cosmo-bidule, dont une des personnes qui sert de pseudo caution scientifique sur le carton magique. Vous savez, la discussion de 50 pages, Plocher, toussa. Il s'agit de Jacqueline Bousquet.

Maintenant,vous avez bien sûr le droit de défendre la mémoire des travaux de Béchamp et d'adresser un petit chèque à sa fondation. Devinez qui est le trésorier de la dite fondation ? scohy, qui bien que français préfère résider à l'étranger comme ses comptes. La douceur du climat sans doute.....Piètre physiologiste, mais sans doute bon comptable :D

Bien sûr, dans ce petit monde, la justice est parfois passé avec des condamnations à la clef ( scohy et hamer, par exemple, notre J Bousquet n'étant qu'une gentille allumée en comparaison )

Ceci dit:
Pasteur a été un peu filou, il a piraté certaines connaissances de ses contemporains, et la réciproque est vraie aussi.
Béchamp n'a pas tout faux.
Mais force est de constater:
- qu'il y a parfois un monde entre ce qu'il a dit/écrit, et ce qui est récupéré maintenant pour soutenir des thèses nauséabondes.
- que ce qui importe n'est pas d'enterrer Pasteur et d'ériger un mausolée à la gloire de Béchamp, ni l'inverse. Non, ce qui compte, c'est l'état actuel des connaissances. Et quand même, faut pas déconner: Pasteur a visé plus juste que Béchamp.
14 Jan 2014 18:06 #19

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Réponse de Pierre Glace sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Il y a 4 ans, j’ai travaillé sur l’activisme des opposants aux vaccins sur Internet. Ce lien Wiki me rappelle ces heures de lecture inepte pour tenter de comprendre le fond (peine perdue…) et la forme de ces discours (là par contre, c’est toute la panoplie qui est exploitée : émotion, pseudo-science, rhétorique du complot…). Je ne suis pas surpris de retrouver toujours les mêmes « références bibliographiques » reprises ad nauseam, pratique courante sur le net pour donner de l’autorité à ce qui n’en a pas. Rappelons en revanche que les Pasteur, Yersin et compagnie ont sauvé quelques millions de vies, argument d'une toute autre autorité.

Merci (ou pas) de m’avoir rappelé quelques souvenirs.
14 Jan 2014 19:42 #20

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Dans la controverse du ver à soie, c'est bien Béchamp qui affirmait la nature parasitaire du problème
Pasteur la réfutait, et prétendait un problème de milieu (alcalinité)
puis devant l'évidence il s'est approprié la paternité de cette question parasitaire.

A mon avis, vous ne faites pas la différence entre les œuvres de Pasteur et Béchamp et les usages/déformations/utilisations/escroqueries qui en ont été faites par la suite.
Des deux côtés d'ailleurs... il faut évaluer les bénéfices/risques.

Pour revenir au vin

L'affirmation de pasteur suivante "5° Le problème, si important à résoudre, de la conservation des vins consiste donc uniquement, selon moi, à empêcher le développement des parasites du vin, en d'autres termes, à détruire leurs germes, ou mieux, à supprimer leur vitalité propre."

me paraît aussi bourrée de certitudes que les idées tranchées et sans nuances d'agitateur qui défend une certain vision du corps médical.

Faut-il que le vin soit exempt de tout germe pour être conservé ? à ma connaissance, tous les vins ne sont pas embouteillés stériles pour être conservés.
Que pourrait-on entendre par "germe parasite" ? Des bactéries acétiques, lactiques, des levures oxydatives...
Il n'y a vraiment pas de règles absolues et pasteuriennes sur ce point. Certains vins embouteillé avec qq cellules ne vont pas développer les problèmes gustatifs qui sont susceptibles d'en résulter
Et inversement d'autres vins seront en revanche très sensibles même avec qq cellules

Quant à l'affirmation "uniquement". Là aussi c'est restrictif, la conservation ne consiste pas uniquement à se préoccuper des germes, exemple simple les vins soumis aux UV et provoquant le goût de lumière, lié à l'excitation de la Vit B12 Riboflavine, entrainant la dénaturation de protéine pour libérer au final des thiols et du H2S.

Mais les règles pasteuriennes de propreté de la vaisselle vinaire restent le b-a ba et on est d'accord dessus les apports de Pasteur sur ce point sont majeurs, d'ailleurs elles ont été transmises par le père de Jean Ribéreau Gayon (père de Pascal RB) qui fut élève de Pasteur.
14 Jan 2014 22:10 #21

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Que des théories émises il y a un siècle et demi soient en partie désuètes aujourd'hui, quoi de plus normal ?

Luc
14 Jan 2014 22:49 #22

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Pun
blié en 2002 dans la RFOe

Vins, santé et recherche à Strasbourg

Pasteur et Béchamp, creusets de la pensée scientifique en biologie

Modifier le milieu plutôt qu’éradiquer le microbe pour soigner les maladies virales, bactériennes et à mycoses, telle est l’approche de Claude Bernard, Antoine Béchamp et plus récemment Louis-Claude Vincent, qui avait suscité en son temps l’opposition farouche des pastoriens (pro-Pasteur). À Strasbourg, l’école béchampiste continue d’officier dans la recherche, notamment sur le vin.


Partant des principes biologiques édictés par Claude Bernard, (1813-1878) “le microbe n’est rien, le milieu est tout”, Antoine Béchamp (1816-1908), collègue de Pasteur (1822-1895) à l’école de pharmacie de Strasbourg, a développé une théorie qui préconise de modifier le milieu plutôt que d’éradiquer le microbe pour soigner les maladies virales, bactériennes et à mycoses. Elle est à l’époque très controversée par l’école pastorienne. Poursuivant les travaux de Béchamp, Louis-Claude Vincent (1906-1988) comprend dans cette perspective “béchampiste” que la connaissance du milieu permet d’expliquer que des terrains sont favorables à tel ou tel type de micro-organisme.
En 1936, il fait une observation importante : “Les taux de mortalité dus à différentes maladies, tuberculoses, troubles cardio-vasculaires et cancers, sont directement liés à la qualité de l'eau délivrée aux populations. Ils augmentent lorsque ces eaux sont très minéralisées et rendues potables après traitements physiques et adjonction de produits oxydants (hypochlorite de sodium).” Voulant trouver une explication scientifique à ces faits avérés, confirmés par de nombreuses statistiques, Louis-Claude Vincent recherche des paramètres physico-chimiques permettant de définir les qualités d'une eau. Vers 1946, il établit qu’une solution aqueuse peut être décrite de façon rigoureuse par trois facteurs : le pH (acidité), le potentiel rédox (E en Volt) et la résistivité (rô en ohms). Il fonde une discipline de la biologie qu’on appelle aujourd’hui la bioélectronique.

Les pathogènes en milieu alcalin et réducteur
Or, une trentaine d’années plus tôt, en 1928, W.M. Clark (l’inventeur de l’électrode du même nom pour le dosage de l’oxygène par électrochimie) avait trouvé la formule qui relie le potentiel (E) et le pH des milieux biologiques, que l’on appelle le rH2 (rH2= 33,3 E + 2pH). Louis-Claude Vincent a alors mesuré ce rH2 dans les eaux de concession ce qui lui a permis d’observer que les formes mycéliennes (champignons) croissent en milieu acide et oxydé, les formes virales en milieu alcalin et oxydé, les microbes dits pathogènes en milieu plutôt alcalin et réducteur. Puis, il s’est intéressé à la mesure du rH2 dans le sang et l’urine des malades, en introduisant une donnée supplémentaire, la résistivité (rô) ou son inverse mathématique, la conductivité.
La conductivité dépend de la quantité d’électrolytes comme les sels, les cations métalliques (fer, cuivre). Plus il y en a, plus le liquide conduit le courant. Et inversement : moins il y a d’électrolytes, plus le liquide résiste au passage du courant, qui se mesure en ohms. Or, en milieu biologique, cette résistivité renseigne sur la santé du milieu. L’agronome Chaboussous avait observé que les plantes sujettes aux maladies ont, dans leur sève, des teneurs anormales en sels minéraux. Ce qui les prédispose à être piquées par des insectes ravageurs. En intégrant la résistivité dans la formule du rH2, selon les lois classiques de l’électricité, on obtient une donnée importante qui est l’énergie (notée W) du système biologique exprimé en Watt par cm3.

L’énergie du système biologique
André Fougerousse, aujourd’hui Doyen de la faculté de Chimie de Strasbourg, a décidé de remettre au goût du jour cette notion béchampiste du rH2 et de l’énergie W. Il l’a appliqué d’abord en médecine en 1977, dans le service de cancérologie de Charles-Marie Gros, puis en 1992 dans le domaine des vins, au CNRS-laboratoire de chimie des polyphénols de Raymond Brouillard.
Il se trouve que la mesure du rH2 et de l’énergie du sang, de l’urine et de la salive est très particulière chez les cancéreux. Elle permet de diagnostiquer la dégradation de l’état de santé notamment à cause des stress oxydatifs. En mesurant l’énergie de la salive, de l’urine et du sang de 30 cancéreux, André Fougerousse a clairement montré que cette donnée renseigne peut aider à prévenir ou dépister des maladies. À partir de mesures effectuées, il observe que le bilan énergétique est positif, environ 4 000 mW/cm3 pour tous les sujets cancéreux, alors qu’il est négatif, environ –2 500 mW/cm3 pour les sujets sains.

Ces notions de rH2 et d’énergie potentielle du système biologique peuvent être utiles à l’œnologie préventive et à la viticulture. Les chercheurs du laboratoire de chimie des polyphénols ne s’en privent d’ailleurs pas. “Les vins qui ont les rH2 les plus faibles sont les vins qui ont le meilleur pouvoir antioxydant”, explique André Fougerousse. “On a d’ailleurs une relation linéaire entre le rH2 et la teneur en polyphénols pour les vins blancs.” Les chercheurs du CNRS observent aussi avec grand intérêt que “leur resvératrol de synthèse” initialement identifié dans le pinot noir, qu’ils testent avec Francis Raul de l’Inserm, abaisse le rH2 et rend ainsi moins favorable le milieu au développement du cancer. On comprend donc mieux pourquoi ce resvératrol accroît de 80 % l’efficacité de la chimiothérapie.
Notion bien connue et utile a l’œnologie, le rH2 n’est presque plus utilisé que par les chercheurs de Strasbourg. Pourtant, dans le milieu biologique qu’est le vin, le pH et le potentiel rédox E sont des mesures communément utilisées par les œnologues. Par contre la résistivité ne l’est quasiment pas si ce n’est dans le cadre des travaux des professeurs Maujean à l’université de Reims et Wurdig en Allemagne sur la stabilité tartrique des vins.

Le bilan énergie entre les sèves
De même qu’elles permettent de prévenir ou dépister de façon précoce des maladies, ces données du rH2 et de l’énergie de la sève élaborée et sève brute de la vigne pourrait renseigner sur la prédisposition de celle-ci à être attaquée par telle ou telle maladie, tel ou tel ravageur. Elles pourraient ainsi confirmer les observations de Chaboussou. Le rH2 permettant d’évaluer le stress oxydatif pourrait aussi apporter de nombreuses informations sur l’effet dépressif des traitements phytosanitaires sur le végétal, en mesurant par exemple le rH2 des sèves avant et après traitement.
De la même manière, la connaissance du rH2 du vin, synthèse du pH et du potentiel, va renseigner aussi sur la prédisposition à être altérés par tel ou tel microbe. Ces données du rH2 pourraient ainsi permettre de prévenir les nouvelles maladies du vin, notamment celles qui sont en recrudescence et qui ont pour origine les levures brettanomyces dans le vin ou les bactéries pénicillium productrices de géosmine sur les raisins à la vigne. D’ailleurs, le laboratoire des polyphénols répond aujourd’hui à la demande des vignerons luxembourgeois qui veulent appliquer ces notions de Louis-Claude Vincent.

D. Lefebvre est œnologue, journaliste à l’Est agricole et viticole
D’après les publications de Francis Raul de l’Inserm-Ircad, d’André Fougerousse et Raymond Brouillard chercheurs au laboratoire de chimie des polyphénols de Strasbourg.

Légendes
André Fougerousse, 58 ans, Mosellan d’origine comme Antoine Béchamp. En 1992, il rejoint le laboratoire de chimie des polyphénols. Aujourd’hui doyen de la faculté de chimie de Strasbourg, il tente de réhabiliter l’importance du travail d’Antoine Béchamp.

Raymond Brouillard, directeur du laboratoire de chimie des polyphénols a réalisé un travail fondamental qui s’est avéré décisif pour l’œnologie. Il a mis en évidence les structures chimiques de nombreux polyphénols du vin.

Francis Raul, de l’Inserm-Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif, travaille sur une molécule de synthèse du resvératrol, identique au resvératrol du vin, mais plus stable qui augmente de 80 % l’efficacité de la chimiothérapie pour soigner le cancer. (Pour les chimistes, la stabilité est obtenue en remplaçant les fonctions hydroxylées par des méthoxylées de la même manière que le malvidol l’est pour les proanthocyanidines)

Le soutien de la profession viticole
Les travaux du CNRS portent sur la connaissance fondamentale mais n’ont aucune une finalité d’application. En ce sens, les résultats ne bénéficient pas d’autant de lisibilité que la recherche appliquée. Ainsi, de ce creuset scientifique qu’est la recherche strasbourgeoise, a plutôt émergé des tendances fondamentales qui se sont avérées décisives pour l’orientation des sciences biologiques et notamment de l’œnologie, plutôt pro-pastorienne.
Ces travaux dans le domaine du vin et de la santé, menés à partir de bases béchampistes s’inscrivent donc dans une perspective à très long terme. D’ailleurs, comme André Fougerousse le pense, confrontées à davantage d’énigmes à mesure que les investigations avancent, la science, et notamment la génétique viendront aux théories d’Antoine Béchamp sur le polymorphisme génétique de certains micro-organismes.


Pasteuriens et Béchampistes
Pour Pasteur, la cause première de toute maladie infectieuse était les micro-organismes invariables dans leur forme et provenant de l’extérieur de l’organisme. Il en a découlé de nombreuses applications agroalimentaires dont la plus connue est la pasteurisation. Chaque jour, les problèmes sanitaires auxquels sont confrontés l’œnologue, tout comme le fromager ou le brasseur, donnent l’occasion de vérifier les lois de Pasteur pour les milieux biologiques que sont le vin, le lait, la bière ou le cidre.
Mais en est-il de même pour les tissus vivants du règne animal ou végétal ? Antoine Béchamp, a soumis du sang à l’ébullition et aux UV, et l’a remis en culture en milieux préalablement stérilisés, l’opération étant effectuée en conditions stériles. Il a observé que des microorganismes bactériens (qu’il appelle mycrozymas) se développaient à nouveau.
Pasteur, contemporain de Béchamp, sans pouvoir réfuter l’expérience du sang “stérilisé”, s’opposa farouchement à cette théorie béchampiste des mycrozymas. L’existence des mycrozymas, ces sortes de protobactéries coccoïdes à noyau dépourvu d’enveloppe, n’est pas remise en cause. Ces corps primitifs, dont le diamètre s’échelonne entre 0,2 et 0,8 micron, pullulent dans le sang des vertébrés et y remplit la fonction bactérienne fermentative, que l'on rencontre chez tous les êtres vivants. Aujourd’hui, il reste incongru de parler de “génération spontanée”, mais le problème n’est pas enterré. Des chercheurs continuent à s’intéresser à ce qu’ils appellent plus diplomatiquement la néobiogenèse.
D.L.


pH, potentiel et résistivité
pH : La valeur du pH rend compte de l'acidité d'une phase aqueuse. La définition physique indique qu'il s'agit de la concentration en ions H+, encore appelés protons. La quantité de protons étant très faible, l'échelle logarithmique a été choisie : pH = - log [ H+] . L'échelle des pH s'étend de 0 à 14, avec neutralité à 7. De 0 à 7, le milieu est riche en protons ; on dit qu'il est acide (de plus en plus acide en allant vers 0). De 7 à 14, le milieu est appauvri en protons ; on dit qu'il est alcalin ou basique (de plus en plus alcalin en allant vers 14).
La résistivité r (rô) est un paramètre qui est inversement proportionnel à la concentration des sels dissouts dans une phase aqueuse. Il s'exprime en W.cm (Ohm. centimètres). On lui préfère souvent la conductivité l, dont la variation est, elle, proportionnelle à la concentration en électrolytes :
l (en microsiemens par cm) = 106 / r (r est la résistivité en ohm/cm)
Le rH2 mesure les échanges électroniques dans un milieu biologique, donc la somme des mécanismes oxydatifs et réducteurs et donc la stabilité biologique du milieu.
Il se mesure par le pH et le potentiel E : (rH2= 33,3E + 2pH)
On en déduit l’énergie du système
W(microwatts/cm3) = E2 / r
soit : W = [30 (rH2 - 2 pH)]2 / r
21 Jan 2014 12:39 #23

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

D.Lefebvre écrivait:

> Publié en 2002 dans la RFOe

> Pasteur et Béchamp, creusets de la pensée
> scientifique en biologie

Tu as oublié de citer l'auteur.......D.Levebvre.

A part çà ( on est effectivement jamais mieux servi que par soi même ), ma réponse sera assez brève:

Et alors ?
21 Jan 2014 13:21 #24

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Je ne suis pas certain que LPV soit le bon endroit pour diffuser des thèses aussi controversées que celles-ci, qui font par ailleurs le lit de certaines médecines dites parallèles particulièrement dangereuses et des dérives sectaires qui vont avec.

Une infection, c'est un agent pathogène qui se développe dans un milieu qui lui est favorable. C'est une évidence. Nul besoin de faire appel à des théories scabreuses pour ça.

Luc
21 Jan 2014 13:27 #25

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

bah il a essayé pendant longtemps sur DC, normal qu'il essaie sur LPV désormais...
21 Jan 2014 14:08 #26

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Réponse de Marc C sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Juste en passant, une énergie s'exprime en Joule, une puissance en W.

Sinon je ne comprends en quoi consiste le "bilan énergétique de la salive". C'est juste une mesure de flux électrique entre une référence (la terre je suppose) et la salive ?

Sinon je n'ai pas d'avis sur la question médicale mais en lisant cet excellent livre ( www.seuil.com/livre-... ) qui décrit bien le contexte de l'époque je ne pense pas qu'on puisse nier que Pasteur et sa bande aient obtenu quelques résultats

Marc
21 Jan 2014 15:23 #27

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Pour les paresseux qui ne voudraient pas lire entièrement le pamphlet de d.lefebvre, on peut résumer par ce que j'avais écrit il y a quelques jours ( ma boule de cristal est pas mauvaise sur ce coup là :D )

Le mécanisme est le même partout chez les adeptes du complot:

1) Pasteur a tout faux ( le discrédit part des erreurs vraies, et/ou on déforme, et/ou on triche car tous les procédés sont bons)
2) Pasteur et Béchamp étaient pour le moins en désaccord ( çà, ça parait vrai )
3) Donc, Béchamp a raison.
4) Ensuite on brode sur les microzymas, pour créer un buisness modèle dans la santé, la nutrition, les médecines parallèles, etc....Si on est moins intelligent, on se contente d'y croire mais du coté consommateur pigeon. Il en faut bien pour faire vivre le petit commerce......

Vous noterez le raisonnement bullshiteux à souhait.


A sa décharge, le point 4 n'est pas encore apparu......
21 Jan 2014 15:39 #28

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Pour changer des Bechâneries et rester plus près du vin, notamment de la mineralité, j'ai une question pour D.lefevbre:
Il semblerait selon toi que le SO2 c'est le diable puisqu'il empêche / limite la minéralisation du vin en bouteille ( et / ou pendant l'élevage aussi j'imagine....). Puisque la poursuite de la minéralisation la plus longue possible semble être un objectif louable ( pas selon moi, mais bon....), pourquoi de pas préférer à la dégustation classique une autre modalité qui assurerait une ultime minéralisation ? Du genre opérer une calcination du vin à 600°C et ensuite goûter les cendres seules ( ou éventuellement en solution aqueuse) ??????

X(X(
21 Jan 2014 17:34 #29

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Réponse de D.Lefebvre sur le sujet Re: La conservation du vin par Louis Pasteur

Maladies du bois de la vigne : Autre exemple de fondamentalisme pasteurien qui a empêché l'émergence de solutions
jusqu'à ce que la taille guyot poussard soit relancée par François Dal

Réfléchir la taille pour pérenniser la vigne

Le conseiller viticole François Dal qui préconise la taille poussard pour préserver la vigne de l’esca.


Pour l’esca comme pour bien d’autres problématiques agronomiques, et médicales aussi d’ailleurs, deux thèses s’affrontent entre les partisans de Louis Pasteur et ceux de Claude Bernard.
Les uns considèrent que c’est en éradiquant le pathogène qu’on traite la maladie, les autres estiment que le développement de la maladie et des pathogènes est avant tout lié aux caractéristiques du milieu.

La vérité est probablement entre les deux.

Cela fait plusieurs décennies que le vigneron avait comme solution contre l’esca, l’arsénite, produit visant, selon les fondements pasteuriens, à éradiquer les champignons pathogènes responsables du dépérissement de la vigne. Après l’interdiction du produit au début des années 2000, d’autres réflexions agronomiques ont émergé.

Ce qui a mis en opposition les deux écoles de pensées Pasteur et Bernard.
D’un côté, celle défendue par Bernadette Dubos (Inra) et Philippe Larignon (IFV), et de l’autre, celle du chercheur Pascal Lecomte (Inra) qui en 2008 a privilégié des problèmes physiologiques plutôt que les phénomènes parasitaires pour tenter d’expliquer les maladies du bois.

«ça ne collait pas avec ce que j’observais»
«Face aux questions parasitaires, les théories ne collaient pas avec ce que j’observais sur le terrain», souligne François Dal. Pour lui, la question des champignons pathogène «est très secondaire».

«Je suis convaincu que les champignons sont toujours présents mais ne se développent qu’à la faveur de beaucoup de bois mort.»
Depuis cette époque, François Dal avec le soutien du Sicavac à Sancerre, a donc développé des techniques de taille moins mutilantes pour la plante, ceci afin qu’il y ait beaucoup moins de bois mort accumulé d’année en année. Et aujourd’hui, ses cours et le livre dédié du Sicavac «Réfléchir la taille pour pérenniser la vigne, tome 2» connaissent un succès très important parmi le monde viticole.

Respecter les flux de sève
L’idée de sa taille poussard est simple : il faut respecter les flux de sève et ne pas tailler trop près des bois lignifiés de la charpente pour que les cicatrisations n’entravent pas les flux de sève. 6 ans après, entre une parcelle témoin et une parcelle taillée selon sa méthode poussard, la fréquence de l’esca est divisée par deux, preuve que cette question des tailles mutilantes et des flux de sèves est réelle. «Au bout de 5 à 7 inversions de sève sur une charpente, suite à un mauvais choix de taille, la charpente dépérit», explique François Dal.
Ce phénomène de la mort d’une des deux charpentes d’un pied de vigne est attribué selon l’école pasteurienne à des champignons spécifiques donnant la maladie du BDA (Black dead arm).

Le cas des points de greffe
Mais il reste encore à expliquer pourquoi le dépérissement des vignes n’est-il pas plus limité par cette taille moins mutilante. Selon François Dal, la qualité des points de greffe est un autre facteur entravant le bon cheminement de la sève, car dans de nombreux cas s’opère un étranglement à ce niveau qui accentue les risques d’apoplexie. Restait donc à contourner ce problème de l’étranglement au point de greffe quand une vigne est implantée depuis des années. Là aussi, François Dal a proposé une solution qui consiste à décapiter le cep juste au-dessous du point de greffe, pour ensuite proposer une nouvelle greffe en place, directement sur le porte-greffe. Technique qui permet de conserver le capital d’enracinement et de relancer un pied productif l’année suivante.

Curetage pour diminuer la toxicité des champignons du bois mort

Selon le technicien, il faut cependant discerner le dépérissement lié à la physiologie de la montée de sève, de l’expression toxique des champignons qui s’installent sur le bois mort appelé amadou et donnant ces feuilles tigrées caractéristiques. C’est pourquoi, il propose désormais pour limiter cette expression toxique un curetage des pieds pour éliminer les bois morts. Assez spectaculaire, le curetage vise à extraire le fameux amadou - bois spongieux colonisé par les champignons de l’esca – au moyen d’une microtronçonneuse. Ca laisse place à un pied troué de part en part. Là encore, le curetage selon les premiers essais avec mesure de fréquence diminuerait significativement l’expression de la maladie.
Les thèses de François Dal et Pascal Lecomte connaissent un véritable succès dans les vignoble. Elles démontrent la faillite de l'approche purement pasteurienne pour tenter de soigner les maladies du bois. En attendant, des milliers de tonnes d'arsénite auront été épandues dans les vignobles pour tenter d'éradiquer en vain les champignons dits pathogènes, responsables de l'esca.

DL

1 : Pour remédier aux problèmes de point de greffe, le regreffage des pieds.

2 : Regreffage : après avoir décapité le pied sous le point de greffe, un greffon en biseau est introduit.

3 : L’amadou qui exprime les symptômes de toxicité de l’esca peut être extrait.

4 : L’opération de curetage est effectuée avec une micro tronçonneuse. (Photos Sicavac - Dal, extraites de l’ouvrage Manuel des pratiques viticoles contre les maladies du bois, 25 e, à se procurer au Sicavac.

5 : Manuel des pratiques viticoles contre les maladies du bois, Sicavac au 02 48 78 51 00.
28 Jan 2014 09:18 #30

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