Un nez flatteur, je pense que ce n'est pas très difficile à obtenir. C'est une grande bouche qui signe le grand vin, certainement pas un grand nez.

il faut les deux mon capitaine
en effet un nez flatteur est facile à obtenir mais un nez complexe et pur, ça c'est plus difficile.

Je suis d'accord avec Luc
quand on a que le nez, ça doit finir en parfumerie et non sur la table. Le vin est un breuvage, que personnellement j'essaie de "marier" avec un mets. Quand la bouche fait défaut j'ai bien du mal pour l'accord!!! Le vin qui nous laisse un souvenir prenant associe un nez envoûtant et une bouche qui sait tenir les promesses du nez. Ce n'est bien sûr que mon avis de petit amateur.

Bonne soirée
R

Personne ne dit qu'il faut se passer du nez,

Ben tout de même, quand Rigaux pleure la fin du tastevin au profit du verre, ça y ressemble fortement...

Forcément d'accord avec Laurent et Rachid, un grand pour moi c'est la conjugaison du nez et de la bouche.
Cette dernière peut etre la plus belle du monde, si le nez n'est pas à la hauteur, ce n'est pour ma part, pas harmonieux et donc...pas un grand vin

julien

Franchement, faites une dégustation de vingt riesling ou de vingt blancs de Bourgogne du même millésime, et dites-moi si c'est le nez ou la bouche qui vous permet de les classer qualitativement. Combien de fois ai-je observé certains rejeter avec dégoût un vin marqué par un peu de réduction au nez alors que la bouche est superbe, et se jeter sur un vin banal joliment aromatisé... Bien entendu que quand nez et bouche sont au sommet, c'est l'idéal, personne ne dit le contraire, mais il faut affirmer haut et fort la prédominance des qualités en bouche quand on juge un vin.

Luc

Éric, tu penses franchement que Jacky Rigaux boit ses vins à table dans un tastevin ? Tu sais très bien ce qu'il veut dire, et je pense qu'il a raison.

Luc

Je suis entièrement d'accord avec vous sur ce qu'est un grand vin. Il n'empêche que je suis content d'avoir gardé un souvenir extraordinaire du nez du seul Vega Sicilia Unico que j'ai bu, car la bouche ne m'a pas convaincu. Mais au moins, j'ai eu ce nez superbe X(

J'ai un peu de mal avec certaines phrases de ce texte comme par exemple:

la minéralité ne se sent pas, mais qu’elle s’apprécie gustativement, par la sensation de sapidité et de salinité que tout grand vin de terroir révèle naturellement.

et par l’abandon des pratiques œnologiques interventionnistes, on a retrouvé l’expression minérale des vins, leur sapidité, leur salinité, leur grande digestibilité…

Pour moi la sapidité c’est le gout, et la salinité c’est le taux de minéraux dilués dans un liquide, non ? Donc un vigneron conventionnel fait des vins sans gout et sans sels minéraux, hummm j'ai du mal comprendre ce qu'a voulu dire l'auteur.

Ou encore :
Si on peut penser, avec Henri Jayer, que l’introduction de levures industrielles dans les moûts est la première marche pour quitter le vin de terroir

Tout en citant par deux fois les vins de Didier Dagueneau comme vin de terroir. Dagueneau qui n'était pas, je crois, particulièrement un "nature pratiquant", et utilisait par exemple des LSA.

Mais je n'ai peut-être pas compris, je suis prêt à apprendre.

Att.

Fabien.

Je pense également que la bouche est l'essentiel du vin pour deux raisons principales :

- le vin est destiné à être bu pas être humé et craché ensuite
- la bouche est pluri-dimensionnel, pas le nez.

C'est un peu comme les préliminaires : c'est agréable mais si on en reste là c'est tout de même très frustrant !

tu penses franchement que Jacky Rigaux boit ses vins à table dans un tastevin ?

On pourrait presque se le demander

Si on peut penser, avec Henri Jayer, que l’introduction de levures industrielles dans les moûts est la première marche pour quitter le vin de terroir

Tout en citant par deux fois les vins de Didier Dagueneau comme vin de terroir. Dagueneau qui n'était pas, je crois, particulièrement un "nature pratiquant", et utilisait par exemple des LSA.

Ce passage me chiffonne aussi. Si un domaine utilise des levures "neutres", je pense que c'est impossible à détecter, et n'empêche pas du tout le terroir de s'exprimer.

mgtusi (Michel) écrit: - le vin est destiné à être bu pas être humé et craché ensuite

En général quand on ne fait que le humer, on n'a pas besoin de le cracher (ou alors faut le humer vraiment fort, genre avec une paille!)

JC

En général quand on ne fait que le humer, on n'a pas besoin de le cracher (ou alors faut le humer vraiment fort, genre avec une paille!)

JC, one point !

Ouais, tu l'avais bien méritée, celle-là!
[size=x-small](pour une fois que c'est pas toi qui te moque des incohérences des autres, hein?)[/size]

-D

JC

C'est un peu comme les préliminaires : c'est agréable mais si on en reste là c'est tout de même très frustrant !

On est d'accord Michel, mais un grand vin c'est un grand nez et une grande bouche.

Les préliminaires, c'est bien.
La suite c'est (très) bien.
Les deux, c'est mieux

Julien

Julien, tu as d'autres portes ouvertes à enfoncer dans le genre ?
On parle de prépondérance de la bouche sur le nez. Tu es d'accord ou pas ?

Luc

Désolé Luc, j'étais resté sur cette phrase là...

Un nez flatteur, je pense que ce n'est pas très difficile à obtenir. C'est une grande bouche qui signe le grand vin, certainement pas un grand nez.

Et en l'occurrence, pour moi le grand vin, c'est les deux.

Julien

Mon premier message sur LPV il y a quelques années était une réaction à des propos de Rigaux que je trouvais plutôt nuls. Ce dernier billet ne vient pas redorer son blason ! C'est un paquebot chargé de poncifs, qui reproche aux chercheurs d'ignorer la question de la minéralité alors que lui nous assène ses affirmations péremptoires ne reposant que sur un seul sacro-saint principe : tout ce qui existait avant l'époque industrielle était bien, pertinent, et produisait des vins exprimant le terroir. Et tous les vins issus de grands terroirs étaient forcément magnifiques et faisaient parler le terroir. On a quelques raisons de penser aujourd'hui que ça ne devait pas être le cas tous les ans, hein ?

J'adore le passage qui défend l'utilisation du soufre parce que cela date de l'époque gallo-romaine. On ne sort pas de cette idéologie du c'était mieux avant, les anciens ne faisaient que du bon, étaient proches de la nature, et depuis que nous cherchons à comprendre comment les choses fonctionnent, eh bien tout va à vau-l'eau, on altère ce que fait la Nature qui ne peut être que du bon et du bien. C'est quand même un peu nul de prendre prétexte des abus de l'industrie et de certains profiteurs pour défendre ainsi les bio-dynamiciens qui seuls seraient capables de produire du bon, de l'authentique expression de terroir. Tous les dégustateurs honnêtes ont fait l'expérience qu'il n'est pas besoin de passer par cette case pour faire de l'excellent.

Sur la question du nez et de la bouche, eh bien pour moi, pas de grand vin sans un grand nez.

Et en l'occurrence, pour moi le grand vin, c'est les deux.

Non Julien, il faut choisir ! Pour moi, un grand vin c'est obligatoirement une grande bouche (*), le nez est facultatif.

(*) Merci d'éviter l'analogie avec la gente féminine...

Pourquoi faudrait choisir Michel?
Si tu fais un choix, moi j'exige les deux, et c'est pour ça qu'on a pas (en tout cas de mon côté) des grands vins tous les week end!

Imagine un vin à la texture de bouche fantastique, velouté tout ce que tu veux, long et tout le tralala mais un nez pas terrible, discret avec des arômes un peu "bizarres"... la bouche est grande et pourtant je suis sûr que tu ne qualifiera pas ce vin de grand
La bouche, peut être, mais le vin dans son ensemble, je ne pense pas.
On tentera d'élucider ça cet été

Julien

la bouche est grande et pourtant je suis sûr que tu ne qualifiera pas ce vin de grand

Ben si !

suite en MP c'est pas très minéral comme discussion

julien

C'est surtout académique car des vins disposant d'une belle palette aromatique ont forcément un nez qui cause...

D'accord avec Luc, Rachid et Michel.

Un vin doit être bu, voire accordé à table, et la bouche a toujours la primauté.

Mais peut être que ce thème rejoint un autre sur les buveurs/cracheurs. J'ai l'impression que les cracheurs accordent beaucoup (trop) d'importance au nez...

Pour revenir à l'article, sur l'origine et la définition de "sa" minéralité, globalement son propos se tient, pour ce qui est de la reconnaissance de cette minéralité par un dégustateur lambda, là je suis beaucoup moins convaincu. Sapidité, salinité...termes "fourre-tout" qui manquent de précision.

"suite en MP c'est pas très minéral comme discussion "

Pourquoi en MP ?

Luc

Disons que ce n'est pas très en rapport avec la minéralité...

Après si tu veux je mets mon MP que j'ai envoyé à Michel.

tss, tss...
>
> Et pourquoi ça? Explique moi

julien

blackmania écrit: Mais peut être que ce thème rejoint un autre sur les buveurs/cracheurs. J'ai l'impression que les cracheurs accordent beaucoup (trop) d'importance au nez...

comment ça ? On crache par obligation souvent (route ou trop de vins à déguster...)

Par rapport au débat bouche nez,
est ce que la "mode" décrite du nez, a pu influencer l'achat de certains cépages, et influencer leur culture ? Je pense au viognier et au prix des Condrieu que je trouve très élevé par rapport à ce que m'apporte ce vin dont je n'aime pas la texture en bouche (je ne sais pas si c'est un bon exemple?)

et pour recentrer sur la minéralité, pensez vous que la vulgarisation du terme et sa déformation puisse influencer les ventes de certaines appelations ? Je pense au Chablis auquel est trop souvent associé à torts cette fameuse minéralité (coquilles d'huitres et consort....)

Pour Julein, la bouche exclut l'aromatique et pas pour moi, d'où l'incompréhension !

Salinité, c'est tout de même moins fourre-tout que minéralité...

Luc

Disons que ce n'est pas très en rapport avec la minéralité...

Au contraire, on est en plein dedans.

Luc

Petite question qui me taraude depuis un certain temps : la salinité, ce ne serait pas le nouveau concept pour remplacer la minéralité en perte de vitesse suite à quelques remises en cause bien senties ?

PS: en phase totale avec Luc pour la question de la primauté de la bouche sur le nez. Un grand vin fermé reste un grand vin.
Alors qu'un bijou de parfum sans la bouche qui suit laisse un terrible sentiment d'inachevé, comme une belle promesse non tenue.

Oliv