Je profite que la rubrique du domaine soit remontée pour laisser une petite note sur mon passage rapide il y a 2 semaines.
Pour une fois c'était moi qui livrait de la marchandise, j'y retournerai cet automne pour goûter les 23
Un client était déjà là et Sylvie me demande si j'ai le temps de déguster quelque chose.
J'aurais pu essayer de foncer sur Meursault pour rattraper Delphine, Vincent et Tristan qui allaient chez Roulot mais j'ai préféré prendre mon temps à bavarder avec elle autour de 3 bouteilles et d'un client passionné qui m'a d'ailleurs invité à le prévenir si un jour je passais près de chez lui.
Là c'est le monde du vin tel que je l'aime.
La bouteille ouverte était un
Côte de Nuits villages 2018
Je ne l'avais pas très bien goûté sur fût, le trouvant trop rustique.
C'est désormais un coulis de fruits concentrés avec un structure souple qui le rend bien agréable.
Il y a du soleil dans la bouteille mais aucune lourdeur, tout ce que j'aime dans le pinot.
Clos St Jacques 2014
Sylvie va chercher une première bouteille et c'est assez intéressant puisqu'elle nous en avait déjà ouvert une à l'automne dernier.
je trouve encore une fois le vin entre 2 âges au niveau de son évolution, plus vraiment sur le fruit jeune mais pas encore évolué comme j'aime.
De la griotte acidulé et des notes épicées.
Les tannins semblent s'être arrondis par rapport à ma précédente expérience, le vin est déjà bien agréable en bouche mais je suis persuadé qu'il est préférable d'attendre encore.
Peut-être aussi qu'un peu d'aération le rendrait meilleur
Clos St Jacques 2018
Elle va nous chercher une seconde bouteille et j'avoue qu'avant de savoir ce que c'est, j'étais un peu décontenancé.
C'est opulent au nez, ça déborde de fruits surtout de la cerise noire juteuse, c'est flatteur au possible, un vin d'une grande arrogance qui impose sa présence.
je pense à un vin jeune et je m'attends à avoir une masse tannique importante en bouche.
Alors oui effectivement il y a de la structure, du volume, c'est puissant mais les tannins sont soyeux.
Aucune astringence, on en boirait facilement plusieurs verres surtout avec une belle pièce de viande rouge.
j'imagine qu'un 2016 pourrait correspondre mais jamais je n'aurais cru que ce soit un 2018 déjà si flatteur.
Bon c'est vrai le temps passe et 2018 c'était il y a déjà presque 6 ans pour le vin.
J'imagine en tout cas qu'avec un vieillissement idéal, ça doit pouvoir donner une sacrée bouteille quand l'ensemble va se complexifier.
Etant sur les mêmes longueurs d'ondes qu'elle sur de nombreux sujets, je n'ai pas vu le temps passer.
C'est toujours un moment agréable et particulier que l'on passe quand on s'arrête dans la cour du Clos St Jacques.
Je repars rassuré sur le potentiel de 2018 mais il faut dire que la recette de Sylvie Esmonin est assez simple, des raisins sains et bien mûrs et un peu de soufre.
Vu comme ça, on pourrait presque croire que c'est facile à réaliser.
Elle n'acidifie pas ses jus et semble persuadée que ce n'est pas bon de le faire.
Je ne dirai pas le contraire puisque ses Clos St Jacques 99, 07 et 09 font partis des meilleurs pinots à maturité que j'ai bus.