hier lors de la dégustation d'une vente aux enchères il m'est arrivé la chose suivante: j'ai commencé par qqs vieux bx, jusque là tout allait bien, lorsque j'ai voulu passer aux Bourgogne je me suis servi un Puligny Montrachet 1990 1er cru les Folatières de Henri Clerc ... une expérience électisante! un bouquet expressif d'une puissance! ... en bouche mmmhh (mais pas encore tout à fait à point m'a-t-il semblé) ... aïe mes amis ...

en passant ensuite aux Chambertin & autres Clos Vougeot, je me suis rendu que mes sens décalibrés par le Puligny-Montrachet ne percevaient plus grand chose, Gevrey Chambertin & cie dégradés au rang de moustique !

j'ai misé sur ce merveilleux Puligny, le lot est malh parti à 3 * son estimation de base ... quel dommage!

comme quoi il ne faut pas toujours commencer une dégustation avec le blanc

C'est joli, ce néologisme accidentel : électisante.
Car il y a select, élite.

Je trouve Gisele Bundchen électisante.

Sur le sujet. C'est très rare que lors d'une vente aux enchères on fasse goûter. Je suppose que c'est le domaine qui se faisait de la trésorerie. Ou un grand caviste.
La maison Bouchard Père & Fils fait toujours commencer par les rouges et suivre par les blancs. La transition se fait beaucoup mieux. On est seulement un peu perdu sur le premier rouge, car quand on finit par le Montrachet, il en faut de l'eau pour se recaler.

sûrement un grand caviste. A Zurich, on ne lésine pas lors des ventes aux enchères : la dernière fois qu j'y étais, on nous avait fait goûter plusieurs millésimes de Palmer, Haut-Brion, Mouton, Pichon-Baron et une quantité d'autres Bordeaux, ainsi que des grands vins d'un peu partout.

Je précise que ces vins n'étaient pas toujours proposés à la vente.

comme quoi on sait vivre à Zurich, même si on y sait surtout compter et se poudrer le nez, comme l'a joliment dit Bizeul sur son blog

Yves Zermatten

Claude, je garde le souvenir d'un 89 Folatières de ce producteur absolument grandiose. Des vins puissants assurément, mais en même temps de très grande qualité, mais qu'il faut attendre pour que la gangue de bois se fonde.

Expression bourguignonne : "blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout l'camp".

Hervé

Les frères Gonon en Saint Joseph pratiquent toujours ainsi, et j'ai commencé chez eux à goûter les rouges avant les blancs, et cela passe très bien. Il faut un blanc plutôt gras, long, et cela permet de repartir plus "frais". Un blanc trop fluide ne passera pas après les tanins de rouges jeunes. Je pratique de plus en plus dans cet ordre, si les vins s'y prêtent et quitte à redemander un p'tit coup de blanc à la fin, par contre là on parle de dégustation...

A table, il me semble difficile d'accorder des mets dans cet ordre et de passer à un blanc après avoir servi un plat avec un rouge. Encore que... Après un rouge léger sur des entrées, un beau blanc avec un poisson ou une viande blanche ? Mais dans ce cas là pourquoi avoir fait un rouge avant ?

Il est certain que les plats et vins précdents influencent la suite, par contraste notamment : faire passer un bon vin après un exceptionnel le ramène au rang de moyen je trouve, d'où la difficulté à toujours aller crescendo en plus quand on change de couleur et que tout le monde n'a pas les mêmes goûts !

Expression bourguignonne : "blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout l'camp".

Bourguignonne? je l'ai entendue partout!

Jean-Louis,

J'ai dernièrement servi à des invités la Cuvée Emotion 2001 du domaine de Montine en rouge (Côteux-du-tricastin) en accompagnement d'une terrine de gibier, puis un Chablis PC Montée de Tonnerre 1999 de la Chablisienne en accompagnement d'une blanquette de veau, et l'ordre de passage des vins n'a choqué personne...

Lorsque je goûte les bouteilles que je prépare pour un repas, j'ai l'habitude de commencer par les rouges...
Je pense que c'est Daniel Bécu qui m'avait donné ce conseil, il y a bien longtemps.
Par contre, à table, je respecte l'ordre plus classique blancs puis rouges.

cordialement,
Thierry

Bonjour,
Ma question tombe peut-être comme un cheveu dans la soupe.. heu... je veux dire comme un cil dans le verre... mais je tiens compte du thème : "on apprend tous les jours".
Voilà : lorsque je prépare les vins pour le repas et, lorsque je range les bouteilles alors même que généralement elles ne sont qu'entamées ( tout dépend bien sûr du nombre de convives), je ne les rebouche jamais. Blanc comme rouge. Rien de bien surprenant, allez-vous me dire pour la préparation, mais souvent, je me heurte à des opinions très différentes lorsque je remets en cave ( pour les garder dans de bonnes conditions, 13°..) les bouteilles ouvertes. Eternelle question : ne faut-il pas remettre le bouchon?
Et si effectivement j'avais tort?
Que faites-vous?
Au plaisir de vous lire
Isa

La question est plutôt de savoir si dans ta cave, il y a de la poussière ou un insecte qui puisse s'introduire dans la bouteille. s'il y a un risque pour que cela se produise, alors oui, il faut reboucher, sinon...

sinon...?

Merci d'avoir répondu!
Je n'imagine pas qu'il puisse y avoir un insecte! En .... 38 ans , il ne me semble pas avoir vu une seule araignée, et aujourd'hui que j'y réfléchis, cela paraît étonnant. Pas de poussière non plus. C'est une cave voutée...

Donc, l'aspect de la question qui m'intéresse concerne la suite supposée mais que j'aimerais pourtant lire de la réponse.
Merci
Isa

Une fois le vin goûté, donc les épaules dégagées, je remets un bouchon conique.

Sinon, il n'y a pas nécessité à remettre le bouchon. Personnellement, je rebouche avec le bouchon d'origine si possible, sinon avec un bouchon type porto qui rentre même dans les bouteilles de Champagne. J'avoue ne pas être un adepte du Vacuvin.

Merci de vos réponses...
N'avez-vous jamais fait l'expérience, et je pense aux blancs en particulier, de ces vins qui s'améliorent encore lorsque la bouteille est vidée de moitié, et laissée à "l'air libre"?
J'ai ouvert très récemment un château OLivier Blanc 90. Pour le boire le 24 au soir, il a été ouvert le 24 au matin, et carafé à la dernière minute.
Eh bien, terminé le 25 à midi il était encore meilleur.
C'est pourquoi je pense pour le futur ouvrir ce vin deux jours avant.
Mais il n'empêche que très globalement, les bouteilles non rebouchées - terminées certes assez rapidement- ne s'abîment pas tout au contraire.

Isa

C'est pourquoi je pense pour le futur ouvrir ce vin deux jours avant.
Mais il n'empêche que très globalement, les bouteilles non rebouchées - terminées certes assez rapidement- ne s'abîment pas tout au contraire.

Hum, pour une conservation bouteille entamée de longue durée, je préfère mettre un bouchon. Quand j'ouvre deux jours avant, je remets systématiquement un bouchon.

D'autre part, les vins d'"un certain âge" ne supportent pas une longue ouverture, en général le temps de survie est inversement proportionnel à l'âge, ça me semblerait très hasardeux d'ouvrir deux jours avant un vin de plus de vingt ans ... à moins d'apprécier les vins éventés!

Oui, c'est juste, votre remarque concernant les vieux vins. D'ailleurs ceux-là, je ne les remue pas trop.
Je les bois vite, aussi! Généralement se pose moins le problème de leur conservation:-))
D'une façon générale, l'appréhension de ma cave se fait de façon empirique. Par conséquent, merci de vos remarques avisées.
isa

Quel domaine ?

Luc