CABERNET SAUVIGNON, ALTA, 2002, MENDOZA, CATENA
Première expérience pour moi avec un vin haut de gamme de cette maison phare de la viticulture argentine. Ce vin est un mono-cépage d’assemblage, les terroirs sont assemblés en lieu et place des cépages. Les raisins entrant dans la composition de ce vin proviennent de parcelles sélectionnées des vignobles Uxmal, situé à Argelo à 940 mètres d’altitude et Domingo, situé à Tupungato à 1,130 mètres d’altitude. Comme souvent, j’ai dégusté ce vin sur une longue période, dans ce cas-ci, environ huit heures. Le vin a beaucoup évolué en carafe. À l’ouverture, à l’aveugle, j’aurais juré que j’avais affaire à un Antiguas Resevas des années 90. Le nez était très semblable. Toutefois, il s’est totalement transformé avec le temps pour rejoindre un profil typiquement Catena.
La robe est très foncée et opaque. Le nez est modérément expressif, mais d’une belle profondeur. Il exhale des arômes de fruits noirs, de bois de cèdre, d’épices douces, le tout complété par un aspect minéral que je dénote souvent dans les vins de Mendoza. En bouche, l’attaque est équilibrée, avec une sensation caressante soutenant l’expression d’un très beau fruité concentré. Une légère amertume marque la finale sur une bonne allonge, sans plus.
Ce vin est excellent, mais il m’a déçu. Pourquoi? Parce que par rapport à ce que je suis prêt à payer pour un vin, il est cher à environ 35 euros. Donc, je m’attendais à ce qu’il se démarque des vins vendus la moitié de son prix. J’aurais payé ce vin 15-20 euros et j’aurais chanté ses louanges. Il s’agit d’un très bon vin, privilégiant la finesse à la force brute. Je l’aimerais sûrement encore plus dans 10 ans, mais néanmoins, il ne se démarque pas vraiment de mes RQP sud-américains favoris vendus à moitié prix. Je l’avais acheté pour voir si ça valait la peine d’investir plus. Malgré ses qualités indéniables, il n’est pas arrivé à me convaincre qu’il valait vraiment son prix.