réjouissante renaissance de cette méthode ancestrale ici. Ils n'étaient plus qu'une poignée à la faire survivre ces dernières années, voilà qu'aujourd'hui, tout le monde s'y met, et tant mieux. Die, Limoux et Gaillac, sont les trois aires à faire des bulles autrement que selon la méthode traitionnelle (champenoise) et surtout avec des cépages bien identifiés: mauzac pour Limoux et Gaillac, muscat pour Die.
Les résultats donnent des vins gourmand surprenants à la garde.
J'ai goûté ce soir le demi sec de Labastidié, (cave de Labastide de Lévis) très bien fait, frais et gourmand à la fois.
Bertrand m'a dit que le demi sec de D'Escausses était superbe.
Ce qui est le plus étonnant, c'est qu'il y a encore peu, bien peu s'y risquaient, avec des réussites mitigées, même Plageoles le conservateur de cette méthode contre vent et marées ne réussissait pas à tout coup. Depuis l'an passé, beaucoup s'y essayent avec succès, en demi sec surtout (demi-sec = plus 40g de SR).
Amusant, le vin dont Jérôme parle, je l'ai goûté en compagnie de Jean-Marc Balaran, qui a le mieux réussi (pour mon goût) cette année.
La raison de ce renouveau: un matériel acheté en commun.
Cette méthode devrait devenir moins confidentielle, les vignerons étant encouragés par le bon accueil fait par le public, en tous cas ils vont abandoner la méthode champenoise.
NB, personne ne connaît vraiment la délimitation brut/sec/demi-sec/doux: c'est un règlement européen ...
C'estr marrant, cette méthode gaillacoise est un souvenir d'enfance. Mon oncle qui habitait Albi en ramenait à ma grand mère: c'était le "mousseux du dimanche". Je crois que c'était Vaissette qui le faisait (?). En tout cas, pas un mauvais souvenir...
Je crois que c'était Vaissette qui le faisait (?). En tout cas, pas un mauvais souvenir...
C'était il y a longtemps, il y a peu Vayssette faisait plutôt de la champenoise.
Quand je suius arrivé à Albi en 92, j'avais surtout remarqué Vayssette pour son doux, maintenant bien dépassé par Rotier, Balaran, Palvié ... avec une catégorie de doux (liquoreux) supérieurs, même si la cuvée Maxime est elle aussi d'une autre dimension que les doux de 92.
Vayssette est maintenant au top des rouges de de Gaillac cuvée Léa (dominante syrah) ou Thibault (dominante braucol).
Terrisse plutôt que Vayssette, à mon avis. Le spécialiste de cette vinification a été longtemps René Rieux. Yvon Maurel également au domaine des Bouscaillous ; c'était il y a longtemps déjà.
Jérôme Bézios en réalise une au domaine de la croix des marchands (pas encore sortie de ma cave).
Maintenant (depuis deux ans) tout le monde en fait, et avec succès.
N'attends pas trop: ce n'est pas destiné à vieillir, il vaut mieux les boire avant la fin de l'été. René Rieux est bien le seul à préconiser de laisser vieillir.
Bertrand Le Guern a écrit:
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> N'attends pas trop: ce n'est pas destiné à
> vieillir, il vaut mieux les boire avant la fin de
> l'été. René Rieux est bien le seul à préconiser de
> laisser vieillir.
j'ai bu un 1989 très beau l'année dernière, au CAT de Boissel (ex Rieux)
La Clairette de Die 56 que nous a servie F. Audouze avait de biens beaux restes.
Donc, en plus de Rieux, je préconise aussi de garder quelques flacons de bons millésimes, juste pour voir et avoir de belles surprises.
Méthode Gaillacoise "Symphonie" de René Rieux: La robe est dorée, avec moultes petites bulles qui montent en fins cordons dans le verre.
Le nez est épatant: pomme au four bien beurrées et caramélisées, miel et vanille! La bouche est toute en rondeur, avec une sensation de perlant. C'est un vin doux, légèrement sucré, mais qui garde une belle fraîcheur avec un côté désaltérant.
La finale est très gourmande sur des notes miellées.
Au final, un vin très agréable impeccable en apéro mais sûrement aussi très sympa avec une tarte aux pommes (ou mirabelles comme en ce moment )
C'est un vin doux, légèrement sucré, mais qui garde une belle fraîcheur avec un côté désaltérant.
Hum, je dirais fortement sucré! --sans que personne n'ait d'idée précise sur la règlementation--, René Rieux qui a (avec Plageoles) maintenu la tradition est le spécialiste du doux, quasiment liquoreux, il doit bien y avoir 80g de sucre! il y en a déjà 40g minimum dans le demi-sec (47 dans celui de Balaran cette année), ça reste loin d'un Moscato d'Asti (plus de 130g), mais sans l'acidité d'un Moscato.
Clément Therme, Les Bulles :
Pas de mention de millésime sur cette cuvée médaille d'or des vins du sud Ouest 2009 : je penche pour 2008 ou 2007.
Bulle abondante à l'ouverture, effervescence jaillissante vite apaisée ; bulle très fine. Nez de pomme qui trahit le cépage, assez simple et peu agérable. La bouche possède une bulle qui ne tient pas, qui paraît artificielle, l'acidité est mordante et s'apparente mal aux saveurs de pomme : bref, ce n'est pas convaincant.
L'Authentique de Suzanne et Philippe Boissel, au Domaine de Brousse.
Bulle abondante sur un vin qui sent la poire à plein nez.
Doux sans être lourd.
Joli vin de plaisir.