Domaine Rémy Nodin - Crozes-Hermitage - Le Mazel - 2020 (rouge)
A mon tour de déterrer cette rubrique après près de 10 ans d'oubliettes.
J'ai découvert ce domaine au salon de Tain l'Hermitage en 2020. Cette bouteille a été achetée 15.50€ en Février 22.
C'est le moment de vérité où j'ouvre la première bouteille après une impression favorable dans les conditions du salon.
Pas de préparation particulière sinon un passage par le frigo.
Le bouchon n'a pas de marquage.
La couleur est presque violette, très dense.
Le 1°nez n'est pas très défini sur du fruit noir avec une touche de suie.
L'agitation évoque bien le cassis mais dans une ambiance sombre.
La bouche est fondue, d'un bon équilibre, c'est tout d'abord fruité, souple et assez court en bouche. La couleur évoquait la concentration mais la dégustation révèle un vin plutôt léger.
On aurait pu en rester là, avec cette déception par rapport à la bonne impression sur le salon. Mais c'est vouloir croire que le vin est quelque chose de simple...
Ça commence avec la perception de CO2 au deuxième verre, puis avec une amertume réglissée qui arrive peu à peu.
La vraie transformation, contre toute attente, arrive à J+3. Entretemps, les 2/3 de la bt ont été conservées dans un placard sous Vacuvin. Mais avec la chaleur ambiante, il se passe des choses.
Et voilà un nez bien plus ouvert, sur un fruit noir compoté, du zan, avec une certaine fraîcheur.
La bouche a gagné en épaisseur, elle est charnue, ronde avec un léger tanin final. En bouche, les arômes de fruits noirs compotés et de réglisse s'expriment de manière gourmande et très classique de la syrah en année mûre. C'est incroyablement mieux qu'à l'ouverture.
Très sympa que ce style de syrah (presque) croquante du nord de la vallée du Rhône. Je suis rassuré car c'est pour cela que je l'ai acheté.
C'est évidemment un vin de fruit mais c'est ça que je cherche en cette saison.
Voilà encore sans doute un des effets du CO2 (j'ai un peu l'impression d'en trouver un peu partout en ce moment) : il faut qu'il disparaisse pour que le vin prenne vraiment sa place, sinon c'est la déception.
Mention spéciale à la contre étiquette précise et intéressante :
Patrice