Rendez-vous au restaurant chez RAMULAUD pour une soirée autour des vins du Rhône Nord, et plus précisément Crozes Hermitage et Côte Rôtie (enfin presque... n’est ce pas Nicolas
). Merci aux participants pour ces moments de partage conviviaux et toujours sympathiques qui permettent à certains de se revoir mais également de découvrir d’autres LPViens…
-D
Les vins cités ci-dessous furent dégustés dans l’ordre des commentaires.
Crozes Hermitage « Domaine Raymond Roure » - Maison Paul Jaboulet Ainé 2003 : Nez sur les fruits noirs avec une légère perception boisé, des notes de tapenade et un coté fleuri – Bouche d’une assez belle construction, jouant plutôt sur le coté floral. Longueur correcte mais une finale qui termine un peu sèche. Effet millésime ? –
BIEN (mais j’hésiterais à parier sur son avenir à long terme)
Crozes Hermitage « La Guiraude » - Domaine Graillot 2004 : Nez sur l’olive et le menthol et même sur un fond d’anchois – Bouche avec une attaque sur les fruits compotés avec une acidité arrivant brusquement et une finale faisant ressortir une légère amertume. Pas forcément ma tasse de thé.
Hermitage « Marquise de la Tourette » - Maison Delas 2001 : Robe plus évoluée – Nez discret sur les fruits rouges – Bouche sans vraiment de personnalité avec une finale tombant assez courte. Personnellement un manque de maturité et/ou de matière.
Côte Rôtie « Champin le Seigneur » - Domaine Jean Michel Gérin 2002 : Robe rouge brillante – Nez dans un premier temps fermé, puis après aération dans le verre des notes sur les fruits frais puis légèrement animales – Bouche avec une belle attaque sur le coté fruité mais l’ensemble retombant rapidement dans la longueur.
Côte Rôtie – Domaine Jean Luc & Jean Paul Jamet 2002 : Robe d’une superbe intensité colorante – Nez sur un premier coté lacté & grillé avec un léger fond boisé, mais après quelques minutes dans le verre tout se met alors en place pour délivrer une bombe de fruits concentrés – Bouche encore massive et assez fermée – Enormément de potentiel pour cette bouteille qui nécessite une assez longue aération, ou une patience de quelques années… Mais dans ce cas je n’ai aucun doute pour son futur.
TRES BIEN
Nouvelle-Zélande – Hawkes Bay « Bullnose » - Te Mata 1999 : le pirate de la soirée – Robe rouge carmin éclatante – Nez sur un porto Vintage dans sa prime jeunesse par son coté cerises noires. Fraîcheur et pureté – Bouche qui reprend la fraîcheur qui fait passer un vin d’une incroyable richesse, longueur surprenante. J’ai aimé ce vin, qui ne tombe absolument dans les clichés des vins limites sirupeux que l’on peut voir quelques fois.
TRES BIEN ++
Côte Rôtie – Maison Tardieu – Laurent 1998 : Robe plus évoluée – Nez sur des notes épicées avec un coté tertiaire – Bouche un peu trop construite sur l’acidité qui me dérange un peu, un soupçon de volatile.
BIEN –
Côte Rôtie « Les Rochains » - Domaine Patrick & Christophe Bonnefond 1999 : Nez sur des notes poivrées et fleuris, belle complexité – Bouche d’une belle tendresse et d’une parfaite harmonie – Bouche sur l’équilibre entre fruits, fleurs, épices et notes tertiaires. Très belle longueur pour un vin à maturité, mais qui ne montre aucun signe de vieillesse pour les prochaines 3-4 années à venir.
TRES BIEN / EXCELLENT
Côte Rôtie – Domaine Bernard Burgaud 1991 : (Carafage 1h30 environ – pour faire disparaître – ou en tout cas diminuer – ses notes présentes de réduction) Nez encore un coté animal pour ensuite partir sur des notes de cuir, d’épices et de garrigues – Bouche avec également une construction sur une acidité un peu trop mordante et un fond sur les fruits compotés. Longueur correcte.
BIEN +
Côte Rôtie – Domaine Jasmin 1990 : Nez sur des fleurs séchées (roses), notes de havanes, et un coté même « Bourguignon », intense finesse et longue persistance aromatique (qui va encore en s’amplifiant au fur et à mesure de son aération dans le verre – bouche qui va garder à la fois la fraîcheur, les notes épicées et sa noble évolution tertiaire.
GRAND et
EXCELLENT (et pas encore usé… pour les chanceux qui en ont en cave)
Voili, voilà.
ERIC