Retrouvailles dans le restaurant, Aux Plaisirs gourmands, pour une dégustation consacrée aux vins de Chateauneuf-du-Pape organisée par l'Art et le Vin.
Les vins seront servis à l'aveugle, sauf le 1er et les 2 vins blancs servis avec un plat.
Vin n°1 :
- Robe peu profonde classique pour le domaine.
- Nez chaleureux aux notes de réglisse et d'épices (poivre).
- Bouche de 1/2 corps, sur les fruits à noyaux . La fin de bouche amène sur une acidité dure et dissociée avec des tanins asséchants. Manque de maturité phénolique?
Chateau de Fonsalette 2003.
Vin n°2 :
- Robe pâle aux bords évolutifs.
- Le nez est désespérant de simplicité sur les fraises au sirop.
- Bouche à la matière diluée, évanescente, non structurée dans laquelle la chaleur alcoolique prédomine.
Connaissant le thème de la dégustation et ayant déjà rencontré ce vin trois fois je n'ai pas de mérite à l'identifier.
Chateauneuf-du-Pape Rayas 2002.
Vin n°3 :
- Robe plus profonde.
- Le nez moyennement défini, est complexe, mêlant les notes balsamiques et épicées (poivre) ainsi que des arômes de fruits chocolatés.
- La bouche à la matière déliée manque de gras et d'équilibre avec une finale alcooleuse et des tanins un peu asséchants.
Chateauneuf-du-Pape Rayas 2001.
Vin n°4 :
- Robe plus soutenue.
- Nez plus frais, réservé, aux notes réglissées (badiane) et de cerise (amaretto).
- La bouche offre une texture lisse et des arômes fruités mais reste monolithique et terne à l'aération.
Chateauneuf-du-Pape La Roquette 2005.
Vin n°5 :
- Belle robe brillante.
- Nez sur la réserve mais net dans lequel on retrouve des notes cerisées, de la badiane mais aussi des effluves florales (violette).
- La bouche bien structurée reste fraîche grâce à une acidité intégrée et longue.
Il faut souligner son équilibre même si on aurait souhaiter un grain de tanins mieux défini.
Chateauneuf-du-Pape Vieux-Télégraphe 2005.
Vin n°6 :
- Nez réservé, élégant, complexe avec de la profondeur.
- La finesse du nez est reprise en bouche par une trame soyeuse d'expression jeune prolongée par une acidité tendue et puissante, mais sans la profondeur que l'on pouvait attendre.
Chateauneuf-du-Pape Accent de la Roquette 2005.
Deux vins blancs sont ensuite servis avec un plat : Tartare de thon aux agrumes et Coquilles Saint-Jacques à la rhubarbe sur un lit de cébette.
Vin n°7 :
- Robe jaune pâle.
- Nez de miel, d'agrumes et d'amande dans un premier temps, auquel succède des effluves beurrées, de fenouil et de citron vert.
- Bouche ample, dense, grasse, dans laquelle on retrouve des arômes beurrés et de marmelade d'orange. L'acidité est d'une finesse, d'une précision et d'une race magnifique. Seule, la perception de notes boisées, probablement transitoires, empêche d'accéder, à ce stade, au tableau parfait.
Grand vin.
Chateauneuf-du-Pape blanc Vieilles Vignes Beaucastel 2004.
Vin n°8 :
Succéder à un tel vin est une tâche difficile.
- Robe jaune dorée.
- Le nez moins précis que le précédent propose des notes de pomme chaude sur un profil légèrement oxydatif.
- La bouche fine à l'attaque est plus floue dans son déroulement, prédominante sur des notes d'alcool et finissant plus courte sur une légère amertume.
Chateauneuf-du-Pape Vieux-Télégraphe blanc 2001.
Après un deuxième plat , nous repassons aux vins rouges :
Vin n°9 :
- Robe profonde.
- Nez réservé, peu expressif mais dégageant une belle fraîcheur mentholée.
- La bouche est puissante, ample, avec une texture veloutée et une sève que nous n'avions pas encore rencontrée ce soir. Beau vin de style moderne.
Chateauneuf-du-Pape Saint-Préfert cuvée Charles Guiraud 2005.
Vin n°10 :
- Le nez et la bouche affiche une construction similaire mais le vin apparaît plus rustique notamment au niveau du grain de tanins.
Chateauneuf-du-Pape Saint-Préfert cuvée Auguste Favier 2004.
Vin n°11 :
- Robe profonde.
- Nez complexe de réglisse, fumé, de cèdre, de menthol, de fleurs et de cuir à l'aération.
- Bouche à la matière pleine, à la trame précise et soyeuse dans laquelle une certaine minéralité apparaît pour la première fois de la dégustation. La fin de bouche est équilibrée par une acidité longue et épicée.
Grand vin.
Chateauneuf-du-Pape La Nerthe "cuvée des Cadettes" 2001.
Vin n°12 :
- Le nez BOUCHONNE n'empêche pas de percevoir le très bel équilibre du vin.
Chateauneuf-du-Pape Beaucastel 2004.
Vin n°13 :
- Robe très intense.
- Nez profond et racé, très mur sur le fruit et offrant également des arômes d'orange sanguine, de menthol et de poivre.
- Malgré sa richesse soulignée par un fruit presque confituré, la bouche reste raffinée, équilibrée, charnue, mais jamais lourde. Les tanins sont encore marqués mais murs.
Chateauneuf-du-Pape Beaucastel 2003.
Vin n°14 :
Encore BOUCHONNE et vin déstructuré.
Chateauneuf-du-Pape Beaucastel (!!!!!) 1998.
Vin n°15 :
- Robe aux reflets chatoyants, évoluée.
- Le 1er nez est violent sur des arômes de réduction et animaux. L'aération le transfigure en donnant un ensemble complexe, sur des notes de cuir, de tabac, et de balsamique, de grande classe.
- La bouche est un modèle d'harmonie : densité de structure raffinée, tanins fondus savoureux, longueur sur les épices douces et le cacao.
Vin apaisé à parfaite maturité.
Grand vin.
Chateauneuf-du-Pape Beaucastel 1985.
Vin n°16 :
- Robe plus évoluée que le vin précédent.
- Le nez offre des notes de sous-bois, de cuir animal, de fleurs fanées, pointe de volatile, sans être aussi précis.
- La bouche manque un peu de relief. Le vin semble fatigué et finit assez court. Probablement en phase de déclin.
Chateauneuf-du-Pape Clos du Mont Olivet 1979.
Commentaire :
- Dégustation difficile de part la variété des styles et des formes d'expression de ces différents vins.
- Soirée difficile pour Rayas :
le 2002 , goûté pour la 4ème fois en 2 ans reste égal à lui même dans sa médiocrité. Il aurait du, pour le moins être déclassé.
regret coupable pour le 2001, goûté pour la 3ème fois et apprécié dans d'autres occasions que nous n'avons pas compris ce soir puisque cette perception semble avoir été celle de la grande majorité d'une assistance pourtant chevronnée. (bouteille défectueuse?) A revoir.
- Deux bouteilles de Beaucastel bouchonnées : c'est beaucoup, frustrant et rageant.
- Trois grands vins :
Beaucastel V.V. blanc 2004.
La Nerthe "cuvée des Cadettes" 2001.
Beaucastel rouge 1985.
Publication originale sur
www.odeauxvins.com