Ce mercredi soir, Nancy et moi avons rencontré Cécile et Laurent (chinbourg) à l'occasion d'un repas au restaurant de l'Héliport à Liège.

Une bien belle soirée, qui j'espère, j'en forme le voeu de tout coeur, en appelera bien d'autres ici et/ou dans la Loire !

Laurent est vraiment trop modeste car, contrairement à ce qu'il dit, il n'est pas un simple amateur des vins de la Loire. J'ai eu beaucoup de plaisir à l'écouter discourir sur la Loire et ses terroirs (je pense qu'il est quasi incollable !).

Je voudrais tout particulièrement les remercier pour avoir accepté de remonter quelques flacons (Chidaine, Bellivière, Guy Bossard) mais aussi et surtout la caisse d'échantillons offerte.
Je me réjouis de déguster ce panel représentatif des vins de cette belle région.
Un tout tout grand merci.

Au programme, bien entendu dégustation de 2 vins ... de la Loire :

Château Pierre Bise Clos de Coulaine - Claude Papin - 2000

Une robe or brillante.
Un nez évoquant des notes de miel et un côté crayeux noble.
La bouche propose une structure articulée autour d'un beau gras et d'une belle minéralité. Belle longueur.
Un vin qui m'a plu mais qui, selon Laurent, reflète une viticulture à l'ancienne. Néanmoins, une belle introduction au chenin de Savennières en ce qui me concerne.

Je pense que le vin a bien accompagné un plat assez complexe : Girolles et Champignons de Paris, Copeaux de Foie Gras d'oie, Rosace de Homard tiède, salade au vinaigre balsamique.

Clos Rougeard Saumur-Champigny Les Poyeux - 2001

Un vin à la robe dense mais pas du tout surextraite.
Nous le goûtons puis nous demanderons son carafage.

Au premier nez, le vin présente une forte réduction qui disparaîtra après décantage.
Le nez évoluera sur des notes minérales et une touche fruitée.
La bouche présente une structure harmonieuse mais dense offrant, à mon sens, une des plus belles expressions du cabernet franc en Loire.
J'ai beaucoup aimé la densité et la minéralité de la bouche accompagnée par l'élégance et beaucoup de finesse.
Pour ceux qui l'ont en cave, patientez au moins 2 à 3 ans avant de le goûter.
Fera sans problème une très belle bouteille.

En outre, le vin s'est montré particulièrement conciliant puisque nous avions choisi chacun un plat différent : Burger de boeuf saignant, Ris de Veau aux Girolles, Agneau de Sisteron grillé et Pigeon de l'Anjou accompagné d'une escalope de foie gras chaude.

Puis Laurent et moi, nous nous sommes laissés aller à un dessert gourmand : le Café Liégeois !

Une rencontre empreinte de simplicité et de partage.
Encore une fois, un grand merci et un grand salut !

Cordialement,

Olivier

Un vin à la robe dense mais pas du tout surextraite.

Qu'est ce qui caractérise une "robe surextraite"?

La couleur est brillante mais pas noire ...

La couleur est brillante mais pas noire ...

Je ne vois vraiment pas le rapport avec la surextraction, qui se perçoit en bouche pas à l'oeil.

Bien sûr, un pinot noir (qui devrait en fait s'appeler pinot rosé), bien sombre peut laisser planer un doute sur son mode d'élaboration, sans pour ça que la cause soit la surextraction.

Le Tannat donne des vins particulièrement noirs sans surextraire, sans parler des teinturiers.

Allez, on va dire que je me suis mal exprimé, que j'ai utilisé le mauvais adjectif.
J'ai bien compris le message

Même si la robe n'est pas un critère de surextraction au sens strict, c'est évidemment la bouche, il n'est pas rare pour un même cépage, d'avoir des vins plus ou moins coloré, en fonction de l'extraction, ce peut être un premier indicateur, mais insuffisant car on peut extraire de la couleur avec la macération préfermentaire à froid, sans surrextraire les tannins des peaux et des pépins.

Bertrand,

Olivier ne dégustait pas un tannat mais un cabernet franc, et manifestement pas à l'aveugle. Je pense donc que l'examen de la robe peut tout à fait nous donner des indices quant au degré d'extraction. Et pour connaître un peu les vins du Clos Rougeard et les avoir comparé a des vins de la même appellation mais de facture plus "moderne", je comprends parfaitement ce qu'il a voulu dire...

Luc

Voilà un compte-rendu qui me fait plaisir

Des Amateurs heureux de se rencontrer et de passer du virtuel au réel...

Si LPV n'offrait que cette possibilité, le site aurait déjà sa raison d'être

J'ai eu l'occasion de faire cette expérience à plusieurs reprises et c'est source d'agréables souvenirs qui débouchent sur des liens d'amitié...

Amitiés à vous deux.
Thierry

Et j'espère que ce n'est que le début

Olivier

Si nous faisons abstraction de la remarque technique de Bertrand ( et j'aime sa rigueur), ce compte rendu ,c'est bien le symbole de LPV.
Du virtuel au réel, oui Thierry, de belles rencontres!!!
Apprendre à se connaître,avoir du plaisir à le faire, se dire pendant le long trajet qui peut précéder la rencontre, mais à part ces quelques échanges sur le vin, aurons nous des centres d'intéret commun, un regard sur le monde qui fait que nos journées de discussions soient plus longues que nos nuits?
LPV ça sert à cela.
Mais aussi à se rappeler que nous sommes lus ,et bien lus,il nous faut aussi ne pas oublier une nécessaire rigueur dans nos prise de position et dans certains de nos commentaires(sans aucune allusion à cette rubrique).

Daniel

Parfaitement, Daniel

LPV doit associer l'amitié et la rigueur...

Des amis sur LPV, je m'en suis fait et je m'en fait.
De ces amis qu'on a plaisir à recevoir, chez qui on est heureux d'aller et... nouveauté! avec qui on est heureux de passer ses prochaines courtes vacances

De la rigueur, il faut en avoir dans nos commentaires de plus en plus lus.
Avec nos échanges privés, tu sais que le sel de céleri dans le Pavie 1986, je ne l'ai pas indiqué à la légère dans ma note

Amitiés,
Thierry

Thierry,

Tu as raison, les vraies vacances c'est court, il est préférable de les passer en agréable compagnie!!!.
J'ai passé ma matinée avec Thierry Valette et Anne Caldéroni à Clos Puy Arnaud qui m'ont bien confirmé que nous sommes lus ( et je dirai bien lus ).
C'est bien pourquoi, en dehors de l'humour et de la convivialité qui animent ce site depuis toujours, un petit peu de rigueur et d' appréciation d'un vin sur plusieurs bouteilles me semblent judicieux.

Amitiés,

Daniel

Olivier et Nancy,

Cécile et moi tenons à vous remercier pour cette belle rencontre qui nous a permis de passer un moment agréable en compagnie d'un couple de passionnés,dans un cadre chaleureux.

Lors d'une visite en Touraine nous essaierons de nous montrer à la hauteur pour continuer à partager notre passion commune.

Olivier est intarissable sur la Bourgogne et le Rhône mais sa nature curieuse le pousse à découvrir d'autres horizons comme la Loire; cela tombe bien,Nancy adore déguster les blancs.

Le restaurant l'Héliport à Liège est une très bonne adresse que nous recommandons à tous les amateurs de bonne chair; la carte des vins est tout aussi sympathique et d'un bon Q/P...

La description du dîner est parfaite, les plats étaient en quantité et en qualité plus que satisfaisante.

Les vins ont bien accompagné les plats pour l'entrée :
Girolles et Champignons de Paris, Copeaux de Foie Gras d'oie, Rosace de Homard tiède, salade au vinaigre balsamique.
Ce ne fut pas facile, car il fallait un vin qui puisse s'adapter à ce bouquet de saveur, ce Savennières s'en est bien tiré, on l'aurait encore plus apprécié avec une pointe d'acidité en plus.
Le Clos Rougeard, nous a surpris, un premier nez assez net puis une petite note de réduction qui s'est évaporé avec un carafage, ce vin sera certainement plus à l'aise dans quelques années. Je comprend le propos d'Olivier au sujet de la robe qui m'a surpris par sa couleur sombre, puis sa bouche tellement délicate.

Encore merci et à bientôt

Thierry Debaisieux a écrit:

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> Voilà un compte-rendu qui me fait plaisir
>
> Des Amateurs heureux de se rencontrer et de passer
> du virtuel au réel...
>
> Si LPV n'offrait que cette possibilité, le site
> aurait déjà sa raison d'être
>
> J'ai eu l'occasion de faire cette expérience à
> plusieurs reprises et c'est source d'agréables
> souvenirs qui débouchent sur des liens
> d'amitié...
>
> J'ai déjà rencontré Olivier en Bourgogne ( je l'attends toujours en Savoie ...je dois retrouver Laurent mercredi prochain dans son beau Pays de Loire ( nous retrouverons également la famille Winimega sur ce même voyage ....j'ai travaillé dur ce jour pour obtenir une visite au Clos Rougeard ....de belles journées en perspective : ..si un amateur LPV est dans la région , il y aura bien toujours un petit verre pour lui .

Jean Luc et Alain ( et Mdes ) seront donc à l'Hôtel La Marine de Loire la semaine prochaine ...un petit repas est prévu Vendredi soir au Petit Pressigny ....mais également des visites chez HUET FOREAU LEGRAND ...ext .et avec un peu de réussite chez les Frères !

Si Alain se met à délaisser Bordeaux, nous sommes foutus!!!

Heureux de voir que vous êtes bien rentrés.
A bientôt en Touraine.

Passionnés, nous ? Et vous alors !

Olivier

Je pense donc que l'examen de la robe peut tout à fait nous donner des indices quant au degré d'extraction.

Pas d'indice fiable: des techniques de préfermentation (à froid comme à chaud --70°--) peuvent influencer grandement la couleur, sans provoquer de surextraction.

Les cabernets francs de Loire sont nettement plus colorés les grandes années que les petites sans que l'extraction soit en cause.

Bertrand , 2001 n'étant pas considéré comme une grande année, c'est ce qui nous a amené à faire cette constation sur l'intensité de la couleur.
D'autre part, je ne connais pas les méthodes de vinification du Clos Rougeard (enfin pas encore, peut être bientôt ;-). ), mais je serai étonné d'y apprendre ce genre de pratique de préfermentation.....

Bertrand , 2001 n'étant pas considéré comme une grande année, c'est ce qui nous a amené à faire cette constation sur l'intensité de la couleur.

Je répète, la surextraction ne se juge pas à l'oeil, mais en bouche.

Comme tu le vois je ne parle de surextraction mais d'intensité de couleur et tu as raison elle se juge en bouche.

Bertrand Le Guern a écrit:

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> Pas d'indice fiable: des techniques de
> préfermentation (à froid comme à chaud --70°--)
> peuvent influencer grandement la couleur, sans
> provoquer de surextraction.

Bertrand,

Pour clore cette discussion, je le répète encore une fois : le terme que j'ai utilisé était mal choisi.

Les quelques cabernet franc de la Loire que je déguste ont une robe à tendance plutôt grenat violacé en vin jeune.
Je ne visais pas en utilisant ce terme la surextraction dans le sens où tu l'entends mais simplement j'ai voulu exprimer notre étonnement devant la couleur du vin : dense mais pas grenat/violacée.
Je crois que si j'avais utilisé foncée, noire, ... etc, j'aurais éviter cette discussion.
Promis, je tournerais sept fois mes doigts autour du clavier à l'avenir.

Olivier

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Merci pour cette précision Frédéric !

Olivier

Je crois que tout le monde a bien compris maintenant que Bertrand avait raison et qu'Olivier avait tort.

Il ne s'agit pas de savoir qui a raison ou tort, mais pour celui "qui sait", d'informer celui qui, en toute candeur, "ne sait pas" ... et comme la messagerie de LPV est un peu paresseuse ..., il n'y a pas d'autre moyen que les échanges publics.

Merci pour vos cr et votre passion, les amis.
J'ai l'impression que vos femmes apprécient le vin. Vous en avez de la chance...

Phil:)

c'est vraiment sympa de constater que notre passion, liée par LPV, permet de nouer des relations amicales.
Au fait P'titPhilou en ce qui me concerne j'ai également de la chance ; et je dois reconnaître que ma femme est bien meilleure dégustatrice que moi. Tant pis la vie est ainsi faite!