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Cercle Paris (réduit) - Soirée parisienne chez Jean-Pierre

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Très chaleureuse rencontre parisienne vendredi 23 juin chez Jean-Pierre, en compagnie de Clément, Huggy et Pascal.
Soirée qui s’est étirée de 19h (21h30 pour moi) à 4h30 du matin.

Je n’ai pas le temps ce soir de décrire tous les vins dégustés, ni le repas de haut niveau concocté de main de maître par Jean-Pierre , d’autant que comme indiqué je suis arrivé assez tard (bah oui je travaillais encore pendant que d’autres s’échauffaient déjà depuis 2 heures pour être physiquement prêts à jouer… Heu plutôt à regarder le match de foot France-Togo de la soirée ;)… Bon ne soyons pas trop méchants d’autant qu’ils m’ont laissé me tenir au courant du résultat de l’autre partie également… Hop Swiss :) ).

Quoi qu’il en soit, une dégustation à l’aveugle de haut niveau de :
. quelques Vins Rouges Divers pour commencer,
. suivis d’une série très homogène de Médoc 2001,
. puis quelques Blancs Secs, et enfin
. 2 Liquoreux.

Quelques enseignements évidents :
. Un comité équilibré par rapport à la place disponible,
. Un nombre de vins équilibré par rapport au temps disponible,
. Tout le confort pour se mettre à l'aise,
. Tous les ustensiles de service et de mise en temp. nécessaires,
. Une bonne préparation des bouteilles,
. Des bouteilles homogènes apportées par les convives,
. Une bonne bouffe,
. De la bonne humeur,
. Du temps pour savourer tranquillement avant de passer à la suite
= Une dégustation réussie

Jean-Pierre avait bien fait les choses, préparant une majorité des bouteilles avec avance.
Nous nous sommes régalés à pouvoir re-goûter les vins tout au long de la soirée, avant, pendant et après le repas.

Sur 15 ou 20 flacons pas un seul bouchonné (c’est bien la 1ère fois).

Bien-sûr certains vins se sont montrés au dessus du lot, mais la chance d’un très bon ordre de dégustation avec une parfaite montée en puissance nous a fait unanimement constater que toutes les bouteilles nous apportaient un réel et objectif plaisir.
Chacune aurait pu animer à sa manière un bon repas.

Cordialement,
dfried

NB : À noter 1 ou 2 bouteilles goûtées parmi la série « Vins Divers » et merveilleusement « préservées » depuis quelques jours par Jean-Pierre grâce à un système de bombe à gaz d’une efficacité étonnante, mais dont j’avoue me demander si cela ne cache pas une molécule, qui nuit gravement à la santé…

Honneur à nôtre hôte, qui a gardé les tiers de bouteilles restantes (nous sommes restés raisonnables).
Il nous dira si son "gadget" ("Wine Preserver" je crois) donne toujours satisfaction par rapport à la première dégustation.
26 Jui 2006 01:58 #1

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A l'occasion du match de l'équipe de France, j'ai reçu à la maison quelques amis, en toute simplicité et convivialité pour déguster des bordeaux 2001 et quelques autres. Je profite de l’occasion pour les remercier d’être venus.

http://monsite.orange.fr/jp-lpv/images/3-picture1.gif?0.7703232791334255

Etaient présents, Denis (Dfried), Fredy (dont je ne me souviens plus du pseudo), Olivier (Huggy) et Pascal (un ami et confrère) et moi-même.

Les vins ont été ouverts 5 heures avant, à l’exception de ceux amenés par Denis ouverts 1 heure avant (merci à toi), Frédy ouverts à son arrivée à l’exception du riesling de Chez Sorg ouvert à table (merci également) et du Riesling de chez Mittnacht-Klack.

En attendant, Denis, au lieu de , nous avons dégusté quelques vins:

- Côtes-du-rhône Villages, Ebrescade 1996, Marcel Richaud: Superbe vin, tout en gourmandise, sur le fruit. La bouche est bien équilibré. Voilà un vin qui honore son appellation.

- Côtes du Rousillon , Les Calcinaires 2004, Gauby : Particulier puisque le vin a été "wine preserver" depuis le 10/06/06 et avait été goûté initalement par Fredy et moi même. Je dois dire que la préservation est remarquable sans aucune note d'oxydation. Le nez était le même avec toujours les mêmes notes d'orgeat et de pruneau. En bouche, il s'exprime parfaitement même s'il n'a pas l'étoffe des VV du même domaine, il est bien équilibré et sudiste.

- Côtes du Roussillon Village, Mas de la Devèze, 2004, Olivier Bernstein : Un vin coup de cœur pour moi. (Cf CR spécifique dans sa rubrique)

21h30, toujours 0-0 et surtout...Arrivée de Denis , que nous attendions pour poursuivre…à l’aveugle

Les notes sont purement indicatives mais c'est un essai.

- Côte-Rôtie, La Mouline 2000, Guigal : Servi un peu frais et manquant un peu d’aération. Il sera regouté pendant le repas. Robe limpide, rubis. Le nez manque initialement un peu d’expressivité mais laisse percevoir des arômes de cassis et d’épices. L’attaque et le milieu de bouche sont souples et la finale est correcte mais pas enthousiasmante. (90+/100)

http://monsite.orange.fr/jp-lpv/images/3-picture5.jpg?0.8493082095062677

Nous démarrons maintenant les Bordeaux 2001, aléatoirement (sauf les 2 derniers ouverts plus tard que les précédents)

Vin N° 1 : Château Millet , Graves : Robe claire, nette. Nez bien aromatique sur les fruits , le poivron ??! La bouche est souple avec un milieu juste tannique. Un vin plaisant et relativement bien équilibré (77/100).

Vin N°2 : La Sirène de Giscours : Robe rubis, soutenue. Vin épais. Le nez est aromatique sur les fruits rouges et noirs avec un boisé intégré. En bouche, l’attaque est souple tandis que le milieu s’arrondit pour finir sur des notes de torréfaction et de café. Vin équilibré mais manquant néanmoins de profondeur. (87/100)

Vin N°3 : Château Giscours : La robe est soutenue à profonde avec une belle brillance. Le nez est plus expressif que le précédent. Je retrouve de la framboise et des fruits noirs ainsi que des notes de beau cuir. L’attaque est franche et souple avec un milieu d’une belle amplitude et une belle finale sur le fruit. Belle longueur. Un beau vin. (92/100)

Vin N°4 : Château Lafon-Rocher : Belle robe profonde et étincelante. Le nez est expressif sur le cassis, la violette et le chêne toasté. En bouche, l’attaque est ferme et agréable. Elle se prolonge sur un milieu velouté de belle structure, sur le poivron et le boisé. Les tannins sont fins. La finale est développée, plus sur le café et la fève de cacao avec de belles notes de torréfaction et de pâte de fruits. (90/100)

Vin N°5 : Château Beychevelle : Robe brillante, soutenue pourpre. Nez expressif dominé par les fruits rouges et noirs avec quelques notes épicées. En bouche attaque satinée avec un milieu sur le fruit, le cuir et le bois (sans excès) mais qui manque un peu de croissance. (88/100)

Vin N°6 : Château Léoville-Barton : Belle robe de soirée. Le nez laisse entrevoir des arômes de fruits noirs, d’épices et de cuir. La bouche est surtout remarquable par ses tannins nobles, fins et élégants et un bel équilibre sur de la matière et un beau velouté. (90+/100)

Vin N°7 :Château Pape-Clément 2001 : « Ce soir je serais la plus belle pour aller…danser ». Le nez est magnifique plein de finesse et de complexité, sur les petits fruits noirs, le boisé noble parfaitement intégré et des notes de fumée. La bouche est pleine, structurée, voluptueuse qui nous fait regretter que M. Magrez ait cédé aux chants des sirènes, mais il s’agit là d’un autre débat. Très beau vin. (95/100)

http://monsite.orange.fr/jp-lpv/images/3-picture2.jpg?0.13509936725791716

Voilà, nous avons fait le tour de cette petite dégustation entre amis autour de quelques Bordeaux 2001.

Avant le repas, nous découvrons 2 nouvelles bouteilles…sur lesquelles je n’ai pris que peu de notes :

Château Citran 1995 : Robe évoluée. Le nez est très légèrement madérisé. Le vin est fin ayant perdu un peu sa matière. Manque de corps. (Non noté)

Hermitage blanc, Chave, 1998 : Bel couleur or, intense. Nez sur le miel et la cire. La bouche est ample et relativement grasse avec un goût (un peu trop prononcé au mien) de gentiane et d’amertume. Encore un très beau vin. (Non noté)

http://monsite.orange.fr/jp-lpv/images/3-picture3.jpg?0.31906427615955335

Nous passons donc ensuite à table, avec au menu des Coquilles St Jacques servies avec un beurre de Riesling.

Riesling GC Pfersigberg, 1995, Bruno Sorg : Belle robe or, limpide. Au nez, domination du citron et zestes de citron, quelques notes de pèches et de poires et naphte (surtout 24h après ouverture), associée à des notes balsamiques. En bouche, l’acidité domine l’attaque (peut-être un peu trop) et persiste jusqu’à la finale. En milieu de bouche, on retrouve les agrumes avec une certaine minéralité. La finale est d’une fort belle longueur mais là encore l’acidité est présente et tient le vin. Difficile de croire que ce vin à 10 ans et je n’ose l’imaginer , il y a 5 ou 7 ans… Là encore c’est un beau vin. (90/100)

Puis le plat est servi (Epaule d'agneau à la lavande) et il nous permet de goûter à nouveau quelques vins...quand on aime on ne compte pas.

Je ne retrouve pas de note sur les 3 derniers vins :

Riesling GC Schoenenbourg 2001, Mittnacht-Klack
Botrytis,Domaine de la Bongran, 2001, Jean Thèvenet (mais le souvenir, d’un très joli vin, tout en finesse)
SGN Coteaux du Layon 1999, Patrick Beaudouin : Robe cuivrée , un peu trop lourd et manquant de finesse.

http://monsite.orange.fr/jp-lpv/images/3-picture4.jpg?0.5261474743953964

Ces 3 derniers vins ayant été « wine preserver » je complèterai ma dégustation dès que je les aurai re-déguster. En attendant, je ne doute pas que Denis, Olivier, Frédy ou Pascal combleront ce manque temporaire.

Voilà, c’est fini…déjà…Une fort belle soirée que je pense renouveler après la rentrée...
27 Jui 2006 11:42 #2

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ouahhh

je comprends que la soirée ce soit terminée disons ... tardivement! Dieu que je regrette de ne pas avoir été présent.

Maybe next time

Cheers

Nicolas
27 Jui 2006 11:52 #3

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Ben dis donc Jean Pierre, tu as sorti l'artillerie lourde.........

Je comprend mieux aussi pourquoi la soirée a trainé en longueur, vu la qualité des vins présents, les convives ne voulaient plus quitter la table.

Laurent L
27 Jui 2006 14:14 #4

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Cercle Paris (réduit) - Soirée parisienne chez Jean-Pierre

mais là encore l’acidité est présente

L'acidité est une des caractéristiques de ce domaine!

Ce n'est pas Freddy qui l'a apporté?

blg
27 Jui 2006 15:28 #5

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Belle soirée les gars, si je n'avais pas eu une soirée sur une superbe péniche (www.yacht-josephine.com) que je vous recommande sans que je n'ai de parts ou d'actions dedans, j'aurais été présent avec grand plaisir.

A une prochaine fois ;)

2tone
27 Jui 2006 15:44 #6

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Bertrand Le Guern a écrit:
> mais là encore l’acidité est présente
>
> L'acidité est une des caractéristiques de ce
> domaine!
>
> Ce n'est pas Freddy qui l'a apporté?

Bertrand, décidément tu le connais bien...et je crois que c'est réciproque..:)
27 Jui 2006 15:51 #7

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chinbourg a écrit:
> Ben dis donc Jean Pierre, tu as sorti l'artillerie
> lourde.........
>
> Je comprend mieux aussi pourquoi la soirée a
> trainé en longueur, vu la qualité des vins
> présents, les convives ne voulaient plus quitter
> la table.
>
> Laurent

Denis et Fredy n'y sont pas aller de mains mortes...non plus
Mais c'est vrai que nous avons pris plaisir à déguster de très belles bouteilles et comme je l'ai dit , j'ai dèjà très envie de remettre cela...
27 Jui 2006 15:57 #8

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Je reviendrai faire un peu de complément sur cette très belle soirée car je suis très pressé ce soir.

En tout cas, ce que je peux déjà dire, c'est que "chez Jean Pierre" (2 toques) :), Findus n'est pas le bienvenu. Encore bravo et merci pour ce repas distingué. Quand aux vins...

...mes petits commentaires sur le reste demain.

ps: je vois que Jean Pierre est un véritable réducteur de photos. Tu as travaillé en échelle 1/10eme là !!!!
27 Jui 2006 16:32 #9

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Cercle Paris (réduit) - Soirée parisienne chez Jean-Pierre

Bertrand, décidément tu le connais bien...et je crois que c'est réciproque..

Effectivement, et en Alsace, nous avons la même source! ... qui ne m'a jamais convaincue avec les vins de Sorg, à qui justement je reproche une acidité souvent grinçante.

Nous envisageons une virée commune dans le Languedoc d'ici peu, mais nous n'irons pas chez Marlène Soria, ni à La Grange des pères!

blg
27 Jui 2006 17:08 #10

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A moi de donner quelques impressions.
L’ambiance fut bien plus amicale que technique, et ce n’est pas plus mal.
Mes notes se sont donc trouvées un peu éparses, peu aidées en cela par mon arrivée tardive charge de travail oblige (c’est aussi mon excuse d’être le seul en costume ;) ).

Mais mes comparses (Freddy (Clément) ; Olivier (Huggy) ; Jean-Pierre et Pascal) absorbés qu’ils étaient par la « performance » française à l’écran j’ai pu rattraper le temps perdu.
(Bon j’arrête là l’ironie contre l’équipe de football tricolore et ses supporters, car comme on me l’a fait remarquer, battre l’Espagne c’est tip top alors que se faire battre par l’Ukraine c’est moins bien…).


1ère série les “VINS ROUGES DIVERS“ :

Je goûte les 3iers rapidement afin de rattraper mes comparses qui m’ont patiemment attendus mesmérisés qu'ils sont par le petit écran.
Les bouteilles sont déjà ouvertes depuis 5 heures sauf la dernière de la série que j’ai apportée et qui sera goûtée par tout le monde après avoir été débouchée une 40aine de minutes auparavant.
Ils sont bus à l’aveugle.

1. Marcel Richaud, Cotes du Rhône Village “Ebrescade 1996“ :

Robe : Sombre

Nez : petits fruits noirs un peu éteint. Pointe kirschée.

Bouche : une entrée douce avec une pointe un peu alcoolisée. Le fruit noir est présent avec un petit côté Porto sans pour autant pouvoir parler de madérisation car la trame se montre loin de présenter des saveurs cuites ni même confiturées.
Vraiment un petit vin agréable surtout pour quelques euros seulement.

2. Gauby, Côtes du Roussillon “Calcinaire 2004“ :

Robe : Sombre

Nez : fruits cuits (pruneau, figue), graphite.

Bouche : Agréable attaque harmonieuse, sur le fruit noir avec un petit côté chaleureux qui me réveille des papilles fatiguées par ma journée. Un joli grain, mais rien de transcendant ni dans la nuance, ni dans la finale. Pour autant sur le moment c’est là encore joli et on l’imagine sans peine avec un bon petit plat.
N’est-ce pas ce que l’on demande à un vin après-tout ?

Puis Jean-Pierre, me presse de goûter un vin carafé depuis plusieurs heures et qu’il me présente comme son coup de cœur du moment.

3. Olivier Bernstein, “Mas de la Deveze 2004“ :

Robe :Prune

Nez :Un peu mûre sans tomber dans le fruit confit.

[b[Bouche :[/b]Elle est plutôt fraîche et fruitée, avec une jolie longueur et une petite acidité qui sous-tend une jolie finale. Jean-Pierre a raison d’aimer ce vin qui s’il n’est pas fait de dentelle a une vraie profondeur.

4. Guigal, Côte Rôtie “La Mouline 2000“ :

Robe : D’un rubis soutenu.

Nez : Epices, bourgeon de cassis, fruits mûrs.

Bouche : De la mâche et un grain perceptible qui roule avec suavité sur la langue. C’est très équilibré et plein de matière, mais manque de longueur. On décèle de jolies nuances, mais sans l’amplitude que l’on souhaiterait. C’est étrange cette impression de sentir physiquement sur le palais les ingrédients d’un grand vin presque en 3 dimension, tout en ne le trouvant pas totalement expressif.
En fait le vin est un peu froid, camouflé par de l’aluminium, la bouteille ne s’est pas suffisamment réchauffée depuis sa sortie de cave.
Puisqu’il est déjà très très prometteur, nous la laissons une fois découverte pour le dîner 2 heures plus tard.

2H plus tard : Le vin est toujours aussi nuancé et bien moins comprimé. Il n’est pas si sudiste, l’alcool et la chaleur étant tout à fait maîtrisés au profit de jolis notes fruitées, de schiste et d’épices discrètes. De là à le trouver typiquement Côte-rôtie il y a un pas. On ne le trouve pas totalement 100% syrah (de la grenache s’est-elle glissée ?). Quoi qu’il en soit, pour ma 1ère découverte de ce mythique (et souvent décrié) cru, je dois remercier la personne qui m’a offerte cette très belle bouteille.
Millésime récent, mais tout à fait mûr tout en laissant supposer par sa longue aération qu’il tiendra parfaitement les années qui viennent.

Nous passons à la 2nde série “LES MEDOC 2001“ :
Là encore bus à l’aveugle.

1. Château Millet 2001 (un Grave) :

Robe : Moins soutenue que les précédents vins, plus rubis clair, quelque peu évoluée.

Nez : Assez peu expressif, fruits noirs discrets, craie, tabac un peu humide.

Bouche : Désaltérant, léger sans être fluet. L’attaque est ronde. Le vin est plutôt fruité et doucement tannique. Un peu anguleux, mais la trame reste serrée.
Le vin est plaisant, sans surextraction. Il souffre juste d’un déséquilibre en fin de bouche et d’une finale peu soutenue.
Sur le moment nous le trouvons tous plus qu’honnête, plutôt même moyen ++.
Il a tout de même ce côté Bordeaux, qui lui donne le minimum de complexité pour laisser présager un bon moment (surtout à 6€ comme nous l’indique Jean-Pierre).
Je le trouve étonnament prêt à boire pour un vin d’à peine 5 ans.

2. Sirène de Giscours 2001 :

Robe : Elle est soutenu quoique présentant un léger disque évolué (mais le vin est ouvert depuis longtemps).

Nez : Pas très expressif. A l’aération il délivre des notes légèrement empyreumatiques, du kirsch, une pointe briochée, une très légère nuance épicée et terreuse.

Bouche : Attaque un peu stricte. Le vin est plus complexe que le précédent avec des tanins serrés. Puis le milieu se fait plus soutenu avec des saveurs grillées et torréfiées et du fruit noir. La longueur est plaisante, mais je suis bizarrement moins séduit par le goût de ce vin, qui offre pourtant plus de matière, que par celui du précédent.
Il pâtit d’une finale légèrement amère et alcooleuse.
Nous pensions que cette dureté le plaçait en « simple » appellation Médoc, et nous sommes surpris de découvrir un Margaux.

3. Château Giscours 2001 :

Robe : Jeune, rubis avec des reflets lumineux.

Nez : Baies noires et rouges, du cuir et un peu de cèdre.

Bouche : L’attaque est pulpeuse et équilibrée, avec du fruit noir et une certaine minéralité. Les tannins sont présents et joliment enrobés. Il y a une jolie trame sur un petit fond poivré, mais je trouve les saveurs un brin rigides et comprimées tout en délivrant une honnête longueur. Le vin pêche par un petit creux en milieu de bouche relevé par une finale bien plus fraîche et fruitée.
Je sens que j’ai affaire à un cran qualitatif supérieur, mais je reste sur ma faim.
Lorsque l’étiquette est dévoilée je suis un peu déçu ayant mieux goûté ce vin lors de sa sortie.
Mais je reste confiant car on sent de la réserve.

4. Chateau Lafon Rochet 2001 :

Robe : Très sombre et profonde, avec de jolis éclairs.

Nez : Assez fermé. A l’aération une pointe de groseille et de mûre sur un fond de graphite.

Bouche : Je suis surpris par une forte présence de poivron, que d’autres ne trouvent pas. Fort heureusement il s’estompe rapidement laissant place à un vin tannique et juteux. Très sapide, le vin est équilibré et complexe. Malgré une virilité certaine il délivre de la nuance. Il devrait offrir de magnifiques dégustation dans quelques années.

Nous sommes très surpris (et déçus en bien cette fois) en découvrant l’identité de ce vin.
Nous décidons comme avec la Mouline de lui laisser le privilège d’être regoûter tout au long de la soirée et pendant le repas.
Souvent médiocrement noté nous le verrons évoluer ici avec grand plaisir.

5. Château Beychevelle 2001 :

Robe : Rubis sans trace d’évolution.

Nez : Fortement sur l’épice et le graphite.

Bouche : Suave et assez ronde. Des tanins malgré tout présents, mais sans déséquilibre sur le fruit noir et le cuir.
Je le trouve un brin moins vivant que le Lafon Rochet. Il est peut-être aussi plus fatigué par sa très (trop ?) longue aération.
Une jolie longueur finale sur l’épice et le fruit mûr velouté ponctue convenablement le tout.
Je pense à un Saint-Julien et pour une rare fois je ne me trompe pas.

6. Château Léoville-Barton 2001 :

Robe : Presque noire avec des éclairs rubis lumineux.

Nez : Assez muet, mais à l’aération du kirsch et des épices font enfin surface.

Bouche : L’attaque est veloutée, mais peu expressive. Puis le vin se développe par strates relativement viriles, mais goûteuses. Là encore mon aluminium a fait des merveilles dans cette soirée estivale. Le vin est frais, un peu trop et ne permet de déceler toutes ses nuances
Il faut encore l’attendre un peu. C’est ce que nous ferons.
Il sera bien mieux disant, mais tout en étant aristocratique et suave je le trouve tout de même fermé.

7. Château Pape-Clément 2001 :

Robe : Pourpre profond.

Nez : Un bouquet parfumé sur un éventail allant des petits fruits noirs, au tabac et au schiste, en passant par un très discret fumé et même une pointe crémeuse hypnotique.

Bouche : Elle est tout simplement lyrique. Des tanins enrobés délivrant un véritable velours gustatif sur la langue. Les saveurs se déploient sur un nuancier très abouti. C’est mûr, plein, avec une finale longue et veloutée.
Quelle présence et quel plaisir !

Juste avant de commencer le repas (il doit déjà être 23 heures) et entre quelques saveurs libanaises (agneau, poulet, épinard, fromage) nous nous apprêtons à goûter la bonne cuisine de Jean-Pierre avec les quelques vins qu’il nous tarde de regoûter encore et encore.

Juste avant Pascal nous passe son rouge « pirate », un Bordeaux dit-il, mais pas un 2001 :

8. Château Citran 1995 :

Robe : Très évoluée avec un disque tirant sur le marron.

Nez : Des notes de fruits noirs, légèrement confiturés ainsi que de fortes notes tertiaires de terre et de champignon, mais pas trop fortes ni écoeurantes.

Bouche : Le vin est plus léger que ces derniers prédécesseurs. Il a encore des choses à dire, mais est plus simplet avec un côté subtilement, mais objectivement madérisé.
Ce n’est pas désagréable et repose même les papilles.

Le repas très plaisant basé en entrée sur les produits de la mer nous permet de lancer la dégustation de la
3e série, les BLANCS SECS :

1. Jean-Louis Chave, “Hermitage Blanc 1998” :

Robe :Claire et luisante.

Nez :Un 1er nez sur l’alcool et l’anis avec un petit côté savagnin trompeur. Puis l’amande et les épices prennent le pas.

Bouche :Elle est onctueuse et un poil chaleureuse. Mais très équilibrée et profonde.
C’est la première fois que je goûte un Hermitage blanc de chez Chave et je ne suis pas déçu. C’est un cadeau de la même personne qui m’a offert La Mouline que je suis heureux de partager avec ce petit groupe ce soir. Je dois avouer que cette personne a du goût.
Cette fois, nous trouvons le vin un peu chaud et nous le remettons au frais pour en profiter plus tard.
½ heure plus tard la trame est toujours serrée sur des notes de cumin, de fleurs, d’amande et même une petite pointe de curry qui s’estompe au profit d’agrumes confits. C’est ample, même puissant et de grande longueur. J’aime beaucoup tout comme Huggy et Clément. Jean-Pierre est moins à la fête n’aimant pas ce type de vin tout simplement.
En respirant sur 2 heures le nectar offre de plus en plus.
Un vin blanc aussi viril que complexe bâti pour la durée.

2. Bruno Sorg, “Riesling GC Pfersigberg 1995” :

Robe : Jaune pâle, sans trace d’évolution.

Nez : Amande, agrume, craie, à peine une pointe pétrolée.

Bouche : Attaque fraîche et précise. J’ai l’impression d’un pinot gris pas trop extrait.
Pas de faille dans ce vin excessivement agréable sans sucre résiduel, ni perlant dérangeant.
Le vin est minéral, avec de jolis notes florale sous-tendu par une fine acidité équilibré et non parasitaire.
La finale n’est pas somptueuse, mais le liquide laisse une impression très suave en bouche.
C’est loin d’être le plus beau et complexe Riesling, mais c’est une très beau vin blanc de 10 ans d’âge frais et loin d’être simple. Son acidité maîtrisée arrivait à point nommé à ce moment de la dégustation.
Il s’est parfaitement marié avec les Saint-Jacques.

3. Mittnacht Klack, “ Riesling GC Schoenenbourg 2001” :

Robe :

Nez :

Bouche : Je ne retrouve plus mes notes……….. (sic)

Nous passons au plat principal, l’épaule d’agneau à la lavande que Jean-Pierre a porté vers nos assiettes de main de maître.
C’est le moment privilégié de retourner vers le Lafon-Rochet, le Léoville-Barton, le Pape-Clément et La Mouline. Ils tiendront leurs promesses révélés par plus d’air et le relais des plats. Nous ne sommes que 5, il reste donc beaucoup de vin. Cela tombe bien, car gourmand, et surtout n’aimant pas gâcher je sors les lamelles de poulet et d’agneau grillés libanais subtilisés lors de ma dernière réunion . Ce n’est pas à la hauteur de la cuisine maison de Jean-Pierre, mais une fois ses bons petits plats engloutis nous n’avons plus le choix :).
Donc jusqu’à 4h du matin nous aurons l’occasion de revenir vers les plats, les sujets de discussion, et les vins.

4e et dernière série LES LIQUOREUX :

1. Thévenet, ”Botritys 2001” :

Robe : Or scintillant

Nez : Rôti, florale, trace d’abricot et d’agrume. C’est tout simplement alléchant. C’est une prouesse après tout ce que nous avons goûté (plats inclus).

Bouche : L’entrée est équilibrée et très fraîche. Pas la moindre trace de pourriture grise. Pendant une demi seconde on a presque l’impression d’avoir un Beaume de Venise, et très vite on part sur un côté ¼ de Chaume. La bouteille porte bien son nom. Un grand botrytis très liquoreux et d’une grande délicatesse.
Jean-Pierre nous apprend qu’il s’agit d’un vin qu’il a trouvé au salon du vin bio.
Cette ½ bouteille est chère 30€, mais quel nectar ! Un plaisir, parfaitement équilibré et sans fausse note.

2. Patrick Beaudouin, ”Coteaux du Layon SGN 1999” :

Robe : Ambrée, mais lumineuse.

Nez : Sur le miel et l’abricot.

Bouche : Moins exotique et hypnotique que la bouteille précédente. C’est un liquoreux agréable, mais moins pur et précis qu’il serait souhaitable (un peu de pourriture grise ?). Il est déjà 2h du matin, et le sucre résiduel paraît quelque peu lourd. Le vin est certes harmonieux, mais la finale donne une impression un peu trop extraite.
Un SGN un peu « jusqu’au boutiste » qui sans tomber dans les excès sucrés que la Loire produit parfois pâtit de l’aspect aérien du vin précédent.
Peu mieux faire.
Jean-Pierre nous indique qu’il souhaitait en réalité nous faire goûter une autre cuvée bien plus prometteuse dont je ne me rappelle pas du nom.

Une glace à la vanille et aux herbes aromatiques (MAISON des mains de Jean-Pierre ) sur fond de tarte fine aux pommes ponctue magistralement la fin de soirée.

Voilà une soirée simple et magnifique passée en toute convivialité en espérant que nous avons laissé les lieux suffisamment propres pour que l’épouse de Jean-Pierre ne l’expulse pas le lendemain.
Soulignons encore une fois la grande générosité de notre hôte, qui à non seulement sorti pour nous beaucoup de bouteilles, mais qui également n'a pas été avare de son temps pour nous sustenter avec goût et savoir-faire

A refaire absolument.
28 Jui 2006 01:14 #11

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"On ne le trouve pas totalement 100% syrah (de la grenache s’est-elle glissée ?)"

Grenache non, mais viognier oui.

Luc
28 Jui 2006 07:42 #12

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Salut Luc,

En effet, mais étonnament nous sommes restés perplexes quant au réel "cocktail" contenu dans cette Mouline 2000. Dans la flamme de nos discussions nous nous somme même laissés aller à croire que de la Grenache y était également présente.

Mais c'est vrai qu'a priori c'est 95% Syrah et 5% Viognier.

Cordialement,
dfried
28 Jui 2006 07:55 #13

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Bon, je viens de lire les CR de Jean Pierre et de Dfried et je suis sur le cul. Je les ai pas vu prendre trop de notes (ou à peine) alors je me demande comment ils font pour mémoriser tout ça. (visiblement, l'alcool c bon pour la mémoire)

quand à moi, le match m'a vraiment perturbé et j'ai PAS PRIS DE NOTES !!!! j'ai juste noté les noms des vins dégustés. Alors mon CR ne vaut que sur ma mémoire.

Je suis reparti avec la bouteille de la Mouline vide pour ma collecte personnelle.:)(quel nez tout de même après aération !!!!)

Je rejoins tout de même les participants sur la bouteille de la soirée: PAPE CLEMENT 2001. vin qui vous transporte sur la planète des grands vins avec un nez d'une profondeur et d'une compléxité impressionnante. Bouche tactile et caressante. Grande longueur. J'ai pas l'habitude de boire de telles bouteilles. C'est que j'ai dégusté de mieux en 2006.

Ma deuxième étoile de la soirée ira à l'Alsace de Bruno Sorg Riesling GC Pfersigberg 1995”. Un vin que j'aurai cru beaucoup plus jeune. Net, cristallin, sans la moindre lourdeur d'un remarquable équilibre. Une véritable gourmandise.

Autre découverte (très belle). Domaine Marcel Richaud, CdR Village Ebrescade 1996. C'est encore très jeune au nez et en bouche. remarquable finesse pour un simple CdR Village. Le nez de ce vin donne l'impression d'être encore sur la retenue et pourtant, le fruit est bien là encore. j'ai l'impression qu'il pourrait encore délivrer autre chose. Difficile de deviner son appellation d'origine pour moi.

Remarquable soirée où aucun vin n'était "pas bon" ou "en retrait". Le millésime 2001 à Bordeaux n'est en aucun cas à mépriser. Lafon Rochet 2001 vaut à peine 20€ et c'est déjà une remarquable bouteille, très séduisante sur son fruit actuel. Giscours et Beychevelle sont à peine plus chers et offrent aussi du plaisir immédiat. tout cela rejoint mes dégustations précédentes de Branaire, Cantenac Brown et Brane Cantenac. je ne ferai pas trop languir mes 2001 que j'ai en cave.

Encore une fois, merci Jean Pierre. Une bien belle soirée. Un beau repas (simple mais d'une justesse remarquable). Quand au dessert .... miam.
28 Jui 2006 21:42 #14

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Et Léoville Barton 2001 fera une très belle bouteilles dans 6 à 7 ans

Cordialement
Daniel
28 Jui 2006 21:48 #15

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Concernant la Mouline, habituellement, c'est seulement 89 % de syrah.

La Turque, c'est 93 % de syrah.

Par contre, la Landonne, c'est 100 % syrah...

Je crois (pour la Mouline) qu'il s'agit de la côte rotie contenant le plus de viognier.

Voilà voilà...

François
28 Jui 2006 22:00 #16

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Salut Bouhi,
Merci pour l'info.

Daniel,
Barton 01 sera certainement un grand vin. Quoi qu'il en soit il est à ce jour (et je pense restera) plus austère et moins gourmand que Pape Clément 01.
Mais il en a sous le pied et me réserve sûrement de belles surprises.

Huggy,

Une magnifique soirée (je n'ai même pas été trop gêné par le foot tant l'ambiance, la nourriture et les vins furent chaleureux à l'âme).
A souligner qu'en plus de bouteilles qui arrivaient à point nommé pour nos palais (et donc nous plurent toutes à leur niveau) aucune n'a été bouchonnée.
INCROYABLE !
Quant aux CR, pas de magie, j'ai bien pris des notes et comme tu l'as vu pris tout mon temps entre les verres. Jean-Pierre aussi. ;).
Le privilège d'avoir pu étirer naturellement la soirée aussi longuement.

Cordialement,
dfried
28 Jui 2006 22:53 #17

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Bertrand Le Guern a écrit:

>
> Nous envisageons une virée commune dans le
> Languedoc d'ici peu, mais nous n'irons pas chez
> Marlène Soria, ni à La Grange des pères!

Bertrand,

J'ai dit à Fredy, si tu en es d'accord que je serai partant pour cette virée, si tant est qu'elle puisse avoir lieu lorsque je serai en villégiature dans le roussillon. Et ce serait un plaisir de te rencontrer à cette occasion.

Wait and see...
02 Juil 2006 20:12 #18

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Cercle Paris (réduit) - Soirée parisienne chez Jean-Pierre

J'ai dit à Fredy, si tu en es d'accord que je serai partant pour cette virée, si tant est qu'elle puisse avoir lieu lorsque je serai en villégiature dans le roussillon. Et ce serait un plaisir de te rencontrer à cette occasion.

Ça devrait être à la fin du mois, ça dépend de Freddy.

Nous devrions rester dans notre zone préférée: le nord du Languedoc, entre Faugères, Aniane, Pic-Saint Loup ...

blg
03 Juil 2006 09:02 #19

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