Je viens précisément de goûter ce truc, grosso modo un an plus tard, donc, avec un pâté lorrain industriel à la viande pourrie, une salade verte pré-emballée et ma fille de 4 ans et demi, belle comme une aurore boréale à minuit moins la quart avant Jésus Christ et la caravane passe, comme un coucher de soleil sur l’île d’Islay en sirotant un Caol Ila brut de fût de 18 ans d’âge, autrement somptueuse qu’une vinasse précolombienne servie par des clowns endimanchés devant les caméras de Télé-Piquette.
Bouteille ventrue, à l’ancienne, gros cul profond qui fait de l'œil et happe le doigt, packaging néo-médiéval non gothique avec calligraphie et blason argentés sur étiquette noire liserée du même métal.
Bref, le type même du non-vin marketé jusqu’à l’os dont je me méfie comme de la peste bubonique, le choléra et le triple A français réunis, mais que je goûte quand même de temps à autre par acquis de conscience et dans un souci d’équité qui m’honore.
Robe sanguine, du genre qui ferait venir l’eau à la bouche de Vlad l'Empaleur en personne, mais semble néanmoins un peu artificielle.
Cassis, cassis et encore cassis, uniquement cassis, et un boisé plus agressif que la politique économique sino-américaine qui commence tout juste à se diluer vaguement dans le néant pour ne laisser qu’une désagréable sensation d’amertume dans le fond du gosier.
Autrement dit, d’accord avec Philippe et peu d’espoir en ce qui concerne ce liquide tristounet.
18h45, soit 5 heures + tard
Rien à faire, aucun signe d’évolution notoire.
Cassis toujours, et amertume.
Pour trouver le vin, s’il y en a, il faudrait attaquer la gangue de tannins au marteau et au burin.
Si nécessaire, je vous recontacte dans 15 jours/3semaines