Beaucoup de choses m'accaparent en ce moment, et ce que je vis est assez passionnant.
En peu de temps, l'académie des vins anciens avec des vins fabuleux et des convives prestigieux. Puis ce 31 janvier avec des LPViens et une ambiance dont je me souviendrai toute ma vie : des émotions qui émanaient de partout, avec un feeling rare autour de la table.
La mise au point d'un dîner avec Jacques Le Divellec, qui est passioné par ce que j'essaie de faire. Et patatras, au dernier moment, à cause d'une maladie réelle et pas virtuelle de la fille de l'organisateur du dîner, il faut tout annuler.
Un dîner chez Patrick Pignol après le spectacle de Laurent Gerra (à mourir de rire, même en tenant compte de la scatologie hard des textes). Je goûte un Corton Charlemagne Coche Dury 1996 éblouissant et un Nuits Saint georges aux Thorey François Feuillet 1999 intéressant, de beau travail, mais de longueur un peu faible (surtout à côté du Coche Dury).
Un fabuleux déjeuner à Ledoyen, où la cuisine de Christain Le Squer a atteint une maturité inimaginable. Son anguille fumée est à mourir. Là dessus un "Y" d'Yquem 1985 dont je suis totalement épris et un Haut-Brion 1974 fatigué, beau quand même et réveillé de façon hallucinante par l'anguille.
Chez moi, j'ouvre un Batard Montrachet Chanson 1959 magnifique de puissance et de joie, et un Grands Echézeaux Bouchard Père & Fils 1954 (pensant à Bernard Hervet) éblouissant sur tous les compartiments du jeu : la couleur d'un gamin, un nez d'une pureté évangélique, et en bouche, une présence juteuse de pleine joie. Cela remet en cause toutes les idées sur 1954, d'autant qu'il y a moins de 15 jours, j'ai bu un Cos d'Estournel 1954 qui m'a bluffé. Il va falloir revisiter les 1954 avec d'autres idées !!!
Mais le plus ahurissant est à venir.
Je voulais ouvrir une Yquem 1861 et j'en avais parlé à Pierre Lurton.
Je propose la bouteille dans un de mes dîners. On me commande ce dîner. Ce dîner aura lieu au Chateau d'Yquem. On peut comprendre que ça m'excite.
Voilà succinctement quelques nouvelles. Je vais ouvrir cette semaine Yquem 1959 qui a une couleur à tomber par terre et un vin de chez Bichot que je suppose être du 19ème siècle.
Et pour mes amis LPViens, je vais ouvrir un Sénéclauze 1952, vin d'Oran, dont j'attends qu'il soit grand, plus grand que la cuvée du président, vin d'Alger.
On verra ...