Bonjour à tous,
Entre deux soirées Châteauneuf (le 2000 et bientôt le 1998), Le Bon Président exige une visite des plus brillants éléments de la nouvelle génération du Languedoc-Roussillon. Pas moins de 5 très bons faiseurs sont convoqués (Anne-Marie Lavaysse, Didier Barral, Maxime Magnon, Cyril Fhal et Jean-Philippe Padié). A la nuit tombée, l’assemblée est au complet avec LBP himself, Marie S., Olivier M., Emmanuel T., Daniel G., Jean-Luc F. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).
Appetizers : douceurs charcutières + VdP des Côtes Catalanes Clos du Rouge Gorge 2007 blanc (12 euros*) + VdP de la vallée du Paradis Maxime Magnon 2007 La Bégou (11 euros*)
Seule l’andouille s’avère une bonne compagne. Les deux blancs affichent des points communs substantiels : fraicheur, tension et pureté. Une structure de Loire associée à des saveurs sudistes. A ce stade, le Magnon s’avère plus expressif, le Fhal encore un peu sur la réserve. Tout un chacun souligne le haut niveau de la confrontation, comme le plaisir inversement proportionnel au coût des bouteilles.
Before : risi e bisi + Faugères Barral 2005 Jadis + VdP des Causses Petit Domaine de Gimios 2006 Rouge de Causse (10 euros*)
L’accord petits pois et rouges du sud satisfait les convives. Le Rouge de Causse de Anne-Marie Lavaysse en surprend plus d’un. Le nez est superbe de naturel et d’expression. La bouche, assez épicée, descend toute seule, avec une juste maturité et beaucoup de finesse.
Le Jadis de Didier Barral est plus fort en gueule, plus dense, plus alcoolisé. Certains lui reprochent un léger manque de netteté, d’autres regrettent la lignée des 1998-2000. L a bouteille divise.
Main course : parmentier de veau-carottes + VdP des Côtes Catalanes Clos du Rouge Gorge 2007 Jeunes Vignes (12 euros*) + Corbières Maxime Magnon 2007 Campagnès (16 euros*) + Côtes du Roussillon Village Jean-Philippe Padié 2005 Ciel liquide (20 euros*)
Le parmentier séduit et effectue en conséquence un double tour de piste. Les accords n’appellent que des commentaires positifs. A nouveau pour les trois verres, les points communs sont dominants et dans des registres identiques aux blancs : fraicheur, tension, pureté, parfait équilibre. Au delà, Le Ciel liquide demeure un peu serré et n’a pas encore complètement digéré son élevage. Le Jeunes Vignes de Cyril Fhal s’impose par sa précision et son naturel. Enfin, le charme du Campagnés de Maxime Magnon joue a plein et la bouteille, par bonheur en magnum, se voit désigner reine de la soirée.
Au final, ces sept bouteilles sont porteuses de grands plaisirs de table, affichent de fortes identités et s’avèrent dotées de constitutions remarquables.
After : baba au rhum + Sauternes Lafaurie-Peyraguey 1988
Si le baba et sa chantilly diabolique enregistrent un succès certain, le Lafaurie surprend et plutôt en mal. Clairement, son auteur a jugé nécessaire de lui adjoindre une dose de soufre à coller une migraine à un cheval, qui ôte tant au nez qu’en bouche tout plaisir et conduit à anticiper des lendemains douloureux, voire très douloureux.
(*) tarif départ propriété
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Bonne semaine dans l'humilité & le respect.
pierre-alain benoit
Auteur du sujet
