Puisque cela semble dans l'air du temps, poursuite de l'exploration des différentes facettes du cépage savagnin au travers de trois cuvées à l'élevage différent mais probablement complémentaire.
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Le savagnin dans tous ses états" aurais-je pu titrer, si cela n'avait déjà été fait.
Arbois Fleur de Savagnin 2000, Domaine de la Tournelle
Ma deuxième rencontre avec cette cuvée ouillée, qui confirme les belles sensations de la première fois.
Robe or pâle, à reflets verts brillants. Un vin tout en fraîcheur, légèrement citronné, acidulé, floral (camomille?) et bouqueté. Sa belle structure tapisse la bouche avec juste ce qu'il faut de vivacité et de nerf. Très élégant!
L'Etoile Savagnin 1998, Ph. Vandelle
Savagnin non ouillé.
La robe commence à tirer sur l'or, mais c'est peu soutenu.
Le nez est sur l'amande, le massepain, puis apparaissent des notes de pomme reinette et de coing. Du corps, du tonus, mais une puissance maîtrisée, il termine sur de légères notes de brou de noix dans une finale manquant un peu d'envergure (j'ai encore en mémoire la finale du Savagnin 99 de S. Tissot!). Très honnête toutefois, il a bien balisé la piste du vin suivant.
Arbois Vin Jaune 1995, S. Tissot
Savagnin non ouillé, inutile de le préciser! Enfin, j'espère!(aaa)
De l'or en barre, d'un jaune soutenu!
Nez sur les épices et les fruits secs, puis, enfin!, apparaît à l'aération de la noix fraîche. Petite sensation alcooleuse en bouche (sur l'alcool à brûler), témoignant de sa jeunesse, qui s'assagit progressivement et qui devrait s'estomper au fil du vieillissement, puis la finale est immense, voyant revenir une sensation acide de bon aloi.
Tout juste à l'état embryonnaire, il faut lui laisser finir sa croissance, bien évidemment.
Débouché un peu au dernier moment et non carafé, il devrait seulement se révéler maintenant et je pense pouvoir m'en régaler aisément jusqu'à la fin de la semaine! Pas plus d'un petit verre par jour!
Qui a dit que j'étais devenu accro au savagnin?(aaa)
Olif