quelqu'un a une idée ? 2005 ? 2006 ? 2009 ?

2005 et surtout 2009 année exceptionnelle !

Moi j'ai l'impression que les 6 années d'élevage gomment en grande partie l'effet millésime, sauf catas mais par exemple en Chateau-Chalon ils déclassent ces millésimes. Les goûts sont différents mais je perçois pas de différence de "qualité" notable. Et côté garde, même un millésime moyen me dépasse en espérance de vie :)o

2009 a vu de très beau raisins à Château Chalon, aucune parcelle n'a été déclassée, ce qui est rarissime. Mais bon, d'ici à goûter le 2009, de l'eau va couler sous les ponts...

chrisdu74 écrivait:

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> Moi j'ai l'impression que les 6 années d'élevage
> gomment en grande partie l'effet millésime, sauf
> catas mais par exemple en Chateau-Chalon ils
> déclassent ces millésimes. Les goûts sont
> différents mais je perçois pas de différence de
> "qualité" notable. Et côté garde, même un
> millésime moyen me dépasse en espérance de vie.

Ça, c'est une question que je me pose depuis longtemps !

L'effet millésime est-il soluble dans l'élevage oxydatif long?

A priori et à la différence de Chris', je dirais non, en particulier sur l'acidité et les équilibres qu'elle provoque mais je n'ai pas de recul suffisant pour illustrer ou développer cet a priori.
Qu'en pensent nos expérimentés Juraddicts ?

[size=x-small]Z'avez deux heures et je ramasse les copies ![/size]

Oliv

Je pense que non aussi, malgré ma maigre expérience... Toutes les années ne se valent pas. Et oui, c'est l'équilibre qui fait beaucoup, notamment la capacité de garde.

Et non, je ne pense que des millésimes moyens voire juste nous dépasse en espérance de vie. Tous les jaunes ne valent pas la peine d'être attendu 50 ans ou plus...

Ce post a évoqué la consommation de jaunes pas bien vieux...

lapassionduvin.com/p...

Oliv, la dissolution c'est ménagée qu'elle est, comme l'oxydation !

Et sinon castelchalonomaniaque tendance maclo-berthetbondienne, sur la base de mon expérience (recul limité dans l'ancienneté déjà avoué) je maintiens que j'identifie des différences entre millésimes mais que tout est bon et surtout je ne sais pas prédire ce qui se gardera plus ou moins.

Et pour finir ma plaidoirie, je parlais de l'espérance de vie qui me reste. Je vais donc continuer à rafler tous les millésimes qui sortent et mes enfants hériteront sûrement de quelques clavelins malgré toute tentative de CCthon aux LPVIades 2030.

Allez sans rancune le prochain jaune approche.

Effectivement Chris le 2003 est dans les tuyaux.
Ayant passé une semaine sur les hauts plateaux du Jura à la mi-aout 2003, j'ai le souvenir d'une chaleur jamais ressentie au cours des décénies précédentes ; et autant que je me souvienne aout était également très sec.
Le dicton "aout fait le gout " est-il vrai pour les jaunes et CC ? si oui ça laisse augurer des 2003 de bonne facture.

La chaleur brûlant l'acidité des raisins je suppose que les 2003 vont être "molassons", l'année ne sera pas exceptionnelle juste atypique! J'espère me tromper Je pense que les domaines en bio et encore plus en biodynamie vont mieux s'en sortir, personelemment je trouves les vins beaucoup plus équilibrés et frais.

Je ne suis pas sûr qu'année chaude signifie obligatoirement "grand millésime" en Vin Jaune.
Il semblerait que ce soit dans les années un peu contrastées, avec hivers ou printemps froids, rendements petits ou moyens, que les vins jaunes se révèlent les plus mémorables: 1971,1983,1991
Encore qu'il y ait pas mal de contre-exemples: 1979,1982,1988,1989...
Certains viticulteurs se disent fort satisfaits de leurs savagnins et futurs Vins Jaunes 2004...
J'aurais tendance à dire que pour le 2003, il faudra goûter et acheter avec circonspection, un peu comme avec le 1976...

donc il faudra être très sélectif sur les 2003 et plutôt attendre 2004 2005 et 2009 ; les stocks sont suffisants pour attendre 2004 ou 2005 mais pas 2009

oliv,
Il y a une réponse à ta question dans le compte-rendu que j'ai fait de 120 millésimes de vins du Jura.

J'espère que le lien marchera. Lire ici

La question d'Oliv était: "l'effet millésime est-il soluble dans l'élevage oxydatif long ?"
François peut-il decrypter la réponse qu'il y a lieu de tirer de cette très belle dégustation de 42 millésimes de Château-Chalon Bourdy ( je manque de références sur le millésime 1895...) ?
Et par là-même, quelle sera la prochaine grande année en jaune ?

François,
Comme le dit Joseph, je ne suis pas sûr de ton point de vue, d'autant moins que la lecture de tes notes est rendu délicate par une mise en page difficile.
Quand tu prépares tes achats en vieux Jura, tiens-tu autant compte des millésimes que dans les autres régions?
Et trouves-tu à la dégustation de vins oxydatifs de plus de 50 ans autant d'influence du millésime que sur des vins classiques?

Cordialement,
Oliv

Il y avait deux questions dans le texte d'oliv.
Il avait rappelé un commentaire précédent, et il se dit qu'il se pose la question.
Puis, il pose une autre question.
J'ai répondu à la première question.

J'ai fait un compte-rendu qui effectivement n'est pas facile à lire. Mais il y avait 120 dégustés sur deux jours.

Pour répondre à la question voici mon sentiment :

- le mode d'élaboration du vin jaune lui donne une aptitude à la longévité
- plus le vin est ancien, et meilleur il est
- mais comme dans toutes les régions, il y a un effet millésime, qui continue à se montrer, même avec le temps
- car comme en toute région, meilleur est le millésime et mieux il vieillit.

La seule différence avec d'autres régions, c'est qu'un petit millésime continuera à raconter des choses pendant plus longtemps.

Et quand je bâtis mes commandes, je tiens plus qu'ailleurs compte de l'effet millésime.
Exemple : si on propose un Haut-Brion 1923 à bon prix, je pourrais m'y intéresser. Mais pour un vin jaune, je ne vois aucune raison de m'y intéresser, car le prix d'une bonne année est quand même abordable.

j'espère que ce n'est pas trop compliqué.