Avant de connaître leur identité, quels ont été vos préférés ?

Pour moi, 2 et 5.
 

1
6

M’est d’avis que Jean Loup était ironique.

Même pas !
Mes préférés : 3 de très loin en blanc et 6 en rouge.

Ce qui est bien, c'est qu'Harry nous donnera non seulement les résultats mais aussi les moyennes de nos notes !

Jean-Loup

Bonsoir,  

1, 2 et 6 pour ma part. 

Bonne soirée. 

Aliocha écrit:

Bonsoir,  

1, 2 et 6 pour ma part. 

Bonne soirée. 
 

Pareil!

Jérôme Pérez post= écrit: 1
6

idem, 1 et 6. De loin. Mais pas super fan des blancs quand même.

Pour moi 3 et 5

1 et 6 pour moi 

Bonsoir tout le monde 

On va commencer à lever le voile sur ce suspens insoutenable qui plane depuis maintenant plusieurs semaines ! Voici pour commencer les chiffres de cette édition 2024 : 66 participants répartis en 41 équipes (24 équipes "duo" et 17 équipes "solo"). 54 bouteilles de vin ont été nécessaires pour remplir les presque 250 échantillons 

Sur le papier la dégustation paraissait plutôt accessible, sauf peut-être un ou deux vins, mais dans les faits ça n'a pas été si évident que ça. Vous avez fait en moyenne 27 points alors qu'à la dernière édition vous aviez fait un score moyen de 39 points. Pour certains vins ça a été un casse-tête pour vous avec des arbitrages à réaliser (parfois payants) et sur d'autres la réponse avait l'air évidente avec tout le monde qui partait à peu près sur la même chose sans pour autant que ce soit juste ! L'important en tout cas c'est d'avoir pris plaisir à se prêter au jeu de l'aveugle, peu importe les scores ! On va découvrir tout ça cette semaine ensemble

Pour rappel le barème est sur 25 points et les points sont attribués de la manière suivante :

Cépage Majoritaire : (exemple Chardonnay) Sur 10 points, si cépage unique ou majoritaire 10 points, sinon prorata sur le cépage minoritaire. Exemple pour un vin d'assemblage à 40% syrah, 30% grenache, 30% mourvèdre. 10 points pour la syrah car majoritaire et 7,5 points pour la grenache ou le mourvèdre (30%x10pts/40%) car minoritaires.
Région : (exemple Bourgogne) Sur 3 points
Appellation : (exemple Chablis 1er Cru) Sur 4 points, suivant la proximité avec la bonne réponse arbitrage de 1 à 4 points.
Vigneron/Domaine : (exemple François Raveneau) Sur 3 points.
Cuvée/Climat : (exemple Montée de Tonnerre) Sur 2 points, les points sont offerts si pas de Cuvée/Climat en particulier et que le Vigneron/Domaine a été trouvé.
Millésime : (exemple 2008) Sur 3 points, 3 points si vous avez la bonne région sinon 1 point.

Chaque dégustateur attribue également une note sur 20 sur la qualité du vin et peut ajouter un commentaire facultatif de dégustation.


Voici le retour sur le vin n°1 :

Le vin préféré de la série des blancs mais aussi de l'ensemble de la dégustation avec une moyenne de 15,05 points.

Un vin qui s'est montré sous un profil frais et minéral, terpénique, pétrolé, sur le citron, un côté floral et parfois herbacé. Une finale tendue, salivante avec une légère sensation de tendreté.

Sur les 41 équipes 11 sont parties sur le bon cépage et la bonne région : Un riesling alsacien ! Les vignes sont exposées à l'Est sur un sol en pente douce de nature marneux, recouvert de cailloutis siliceux de grès vosgien.

Le coup de génie est attribué aux équipes de Frederic/Alexis, Sylvain/Mickael, Champoul/Enora qui sont correctement partis sur des Riesling 2020 en AOC Alsace en proposant respectivement la cuvée réserve de Trimbach, le riesling de Gustave Lorentz et le domaine Muré sur ses côtes de Rouffach. Ils prennent la tête du classement et marquent tous les trois 20 points (sur 25) quand la moyenne des points gagnés sur ce vin est à 5,35. Bravo à eux !

Alors qui a réussi à se démarquer dès le premier vin et ne finira pas Fanny ?

1er - Champoul/Enora (Vaucluse) 20pts 
1er - Sylvain/Mickael (Maine-et-Loire) 20pts
1er - Frederic/Alexis (Bouches-du-Rhône) 20pts
4ème - Nicolas Arlicot/Dymytri37 (Indre-et-Loire) 19pts
4ème - Benji/Anne (Yvelines) 19pts
4ème - Sylv1 (Bouches-du-Rhône) 19pts
7ème - Ptitphilou (Val-d'Oise) 17pts
7ème - Aurelien/Lionel (Bouches-du-Rhône) 17pts
7ème - Azerty27/Nicolas (Eure) 17pts
7ème - MathiasB/Anne (Seine-et-Marne) 17pts
11ème - Ysildur/FX (Belgique) 16pts
...
14ème 1pts
....
18ème 0pts
...
41ème 0pts


J'en connais qui commencent déjà à faire de la place dans leur cave pour accueillir leur magnum de CMA 

Merci Harry !
On sait boire le riesling dans le 13!

Harry, une question sur cet échantillon : est-ce que les équipes sont nombreuses à avoir évoqué une petite volatile ?

 

Jérôme demande : 

est-ce que les équipes sont nombreuses à avoir évoqué une petite volatile ?

Pour moi, c'était plus qu'une petite volatile ! Voici mon commentaire :

Le nez peu affirmé est marqué par une piqûre acétique (arôme de vernis). Il va s’ouvrir avec l’aération dans le verre mais en développant encore cet arôme défectueux. J’aurai néanmoins eu le temps de déceler quelques senteurs de fruits blancs (pomme verte) et de fleurs. L’attaque en bouche est plutôt ronde avant qu’une forte acidité n’emporte tout sur son passage. L’aromatique est minimaliste, plutôt sur l’eau de roche. La finale de grande persistance est toute aussi empreinte d’acidité avec du vernis qui ressort.

Jean-Loup

Je n'ai pas pu participer à cette session, vraiment à mon grand regret.
En revanche, j'adore le story telling qu'Harry met en place, c'est mieux que Netflix !!!

Jérôme Pérez écrit:

Harry, une question sur cet échantillon : est-ce que les équipes sont nombreuses à avoir évoqué une petite volatile ?

De mon côté je n'ai pas ressenti de volatile, par contre une petite pointe oxydative sur ce n°1 (moins que le n°2, toutefois  ).

Jérôme Pérez écrit:

Harry, une question sur cet échantillon : est-ce que les équipes sont nombreuses à avoir évoqué une petite volatile ?
 

Non pas tant que ça (excepté toi et JL), sur l'aromatique ce qui revenait c'était plutôt les terpènes et le zeste de citron/orange. Quelques fois en bouche de la pomme (une oxydation légère ?). En tout cas dans ton analyse tu évoques un domaine de mouvance bio à tendance nature et c'est exactement ça ce domaine : en bio depuis plus de 20 ans et avec une proposition de plus en plus nature (cette cuvée n'était pas nature mais ils vinifient le même lieu-dit en méthode nature). J'aime aussi souligner sur ce domaine des tarifs très accessibles même sur leurs GC.

Pas de volatile sur mon échantillon mais une sérieuse tendance oxydative : en bouche à part la pomme blette et la noix je ne sentais pas grand chose. Heureusement qu'une furtive pointe terpénique au nez m'avait mis sur la bonne piste...
Un vin qui semble avoir quelques problèmes de stabilité donc ? Cela dit j'ai bu mon échantillon très tard (vendredi dernier) donc un peu plus de 3 semaines entre l'ouverture de la bouteille et la dégustation, c'est pas négligeable.

L'apparition de notes oxydatives et/ou d'évolution est LE biais méthodologique de cette dégustation: la remise en flacons ne s'effectuant pas sous vide d'air et/ou protection par gaz (sauf erreur de ma part), c'est donc le risque à prendre et à considérer lors de la dégustation. Ainsi, peut être faut il les goûter dès réception ou presque afin de limiter le temps de diffusion d'oxygène dans l'échantillon.
Ne pas prendre ce message comme une critique mais bel et bien comme une limite méthodologique inhérente à tout travail.

Oui, la limite de cette dégustation est clairement l'évolution prématurée possible et aléatoire des flacons. On limite le biais des contaminations en stérilisant toutes les bouteilles et bouchons et par le fait que l'échantillon est rempli à ras bord et qu'il n'y a quasiment pas d'air dans le flacon excepté une petite bulle d'air provenant du bouchon. Le mieux est évidement de les consommer le plus rapidement possible. Mais personne ne se retrouvera avec 6 échantillons déviant face à quelqu'un avec 6 échantillons nickel. Tout le monde est logé à la même enseigne.

"Ainsi, peut être faut il les goûter dès réception ou presque afin de limiter le temps de diffusion d'oxygène dans l'échantillon."

Si oxydation il y a eu c'est lors de transvasement dans les fioles d'échantillon. Une fois les fioles pleines, l'oxydation ne joue pratiquement plus donc le fait de les gouter au début ou une semaine après n'y change pas grand chose à mon avis.
Ceci dit, sur une vin correctement protégé et peu âgé, si il y a de l'oxydation par ce fait, ce n'est pas très bon signe.

Le facteur temps intervient toujours à partir du moment où un gaz se dissout dans un liquide. Le principe de transvasement implique obligatoirement un transfert d'oxygène, c'est inéluctable en atmosphère non protégée. 
Toutefois, un vin d'obédience nature ou peu/non protégée initialement sera, à mon sens, plus à risque de partir en déviance a la suite de ce processus.

Encore une fois, je me suis beaucoup amusé donc c’est génial comme exercice mais c’est vrai que tous les blancs avaient une tendance à être éventés. Par exemple 0 terpènes sur ce vin. 

j’ai eu le sentiment que les rouges avaient mieux résisté.

Matthieu, 
pas un riesling que je goûtais naguère où je ne décelais quelques notes terpéniques… 
parfois fus- je surpris par le fait que les vignerons alsaciens trouvaient toujours que 1) le pétrole était un défaut et que donc 2) leur vin pétrolait moins que celui du voisin.
C’est sans doute parce que je me baigne tous les jours au riesling que sur ce vin, moi non plus, les terpènes ne m’ont pas sauté au nez ! 
Et c’est sans doute parce que mon pif est passé du statut de buveur à faiseur que mon radar à volatile s’est allumé. (Du reste, à ce niveau, je ne l’ai pas trouvée  gênante).

De notre côté, dégustation réalisée le 13 avril dernier. Pas d'oxydation ou de déviation aromatique. Nous étions vite sur le riesling, même si nous avons bossé un possible chenin.

Voici le retour sur le vin n°2 :

Vin blanc arrivé en 2ème position avec 13,97 de moyenne.

Vous êtes 26 équipes à être partis sur le Chardonnay 

Un vin qui présentait une robe plus soutenue que le vin précédent, un nez brioché, beurré, toasté/grillé, noisette/fruits secs, miellé (de la coco ou de la vanille pour certains), en bouche un beau volume, toujours du beurre/miel et des fruits blancs (poire) mais aussi un peu de fruits jaunes du floral, beaucoup de gras, plutôt porté par l'acidité même si pas forcément très tendu, beaucoup évoquent une malo, quelques amers en finale.





Bref un vin qui fait marquer beaucoup de points !!








Ah ba non en fait 








C'est pas du Chardo ...




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L'élevage bourguignon surement trop appuyé a clairement aiguillé tout le monde dans une mauvaise direction, la moyenne des points est de 1,3 ! Sur la vinification le domaine indique réaliser les fermentations alcooliques et malolactiques dans des fûts de 228L. Il y avait bien une malo identifiée par beaucoup d'entre vous. Ensuite 11 mois d'élevage sur lies puis 3 mois d'affinage (bois neuf?) Quand aux vignes, elles sont sur des sols schisteux, largement évoqué par Jérôme Pérez (j'espère qu'il vous partagera son commentaire sur ce vin) et c'est ce qui lui a valu le coup de génie en jouant Anjou 2020 et en marquant 16 points. Bravo à l'équipe Diane/Nathalie et Ptitphilou pour avoir également identifié le bon cépage !


Pas de gros chamboulement dans le classement. Ptitphilou fait une percée et endosse le maillot jaune !

1er - Ptitphilou (Val-d'Oise) 31pts 
2ème - Champoul/Enora (Vaucluse) 20pts 
2ème - Sylvain/Mickael (Maine-et-Loire) 20pts
2ème - Frederic/Alexis (Bouches-du-Rhône) 20pts
2ème - Nicolas Arlicot/Dymytri37 (Indre-et-Loire) 20pts
2ème - Benji/Anne (Yvelines) 20pts
7ème - Sylv1 (Bouches-du-Rhône) 19pts 
8ème - MathiasB/Anne (Seine-et-Marne) 17pts
8ème - Aurelien/Lionel (Bouches-du-Rhône) 17pts
8ème - Azerty27/Nicolas (Eure) 17pts
11ème - Jérome Perez (Slovénie) 16pts
11ème - Ysildur/FX (Belgique) 16pts
13ème - Diane/Nathalie (Var) 13pts
...
18ème 1pts
....
24ème 0pts
...
41ème 0pts
 

voilà mon commentaire avant élagage de l'envoi dans le formulaire : échantillon 2 : Robe or pâle assez soutenue, dense. Le nez est très discret, presque inexistant, retenu, à peine un léger poudré comme sur certains chenins. En bouche, il y a du volume, du gras et du bois. A ce stade d’ouverture, ce vin donne plus à goûter sa barrique que son fruit. C’est vanillé. La discrétion (des arômes et des saveurs) associée au boisé pourrait évoquer outre un chenin sur schiste type Savennières, aussi un vin de sémillon du SO. À ce stade l’identité se cache derrière l’arbre : Plusieurs pistes se dessinent, plutôt vers l’Ouest ou le Sud Ouest. Le vin est équilibré mais pas d’une vivacité extrême : un style bourguignon pour un cépage ou un ensemble de cépages qui ne le seraient pas. J’aime moyennement ce qui ressemble plus à un exercice de style qu’à un exercice de terroir, en me disant que je peux avoir ça dans de nombreuses régions si c’était ce que je recherchais.
à l’aération, le vin semble plus posé, le boisé toujours présent mais moins caricatural. Au nez, des arômes de fleurs très discrets, en bouche, il y a du gras, de la tenue, pas une acidité folle mais l’ensemble est équilibré : on dirait un vin fermé avec un beau potentiel. Ce côté floral poudré m’évoque le chenin sur schiste et si ce vin me pose un gros problème, j’ai du mal à me décoller de cette idée : Anjou noir, Savennières, pourquoi pas dans un millésime assez chaud ( y en a -t-il aujourd’hui qui ne le soient pas ?), un vigneron qui utilise du bois avec des vins qui font la fermentation malolactique sur 2020.

Et bah chapeau. Super raisonnement que je suis incapable de faire. Moi qui pensais faire quelques point ici c'est raté. Je vois bien le fanny s'approcher.   🤪

Comment ça, le vin n°1 n'est pas un chenin?  . Zéro terpène, un peu de coing, on était pourtant d'accord avec Tuuk  , ca devait être des points faciles.
Et sur le n°2, le maccabeu devait être notre coup de génie, je ne comprends pas ce qui nous arrive  .
Enfin, si.... on est mauvais, comme d'hab  .
En tout cas, on se régale avec tes retours Harry! 
 

Pour le coup, moi c'est ce n°2 qui était très oxydé, à tel point que j'ai pensais que c'était voulu, et je suis parti sur une clairette... d'Ardèche parce que ça me rappelait la dame du chapitre (une clairette avec une élevage bois de +2 ans), mais j'aurais bien vu une clairette en mode rancio du languedoc. 
Chenin, j'aurais pas dit, z'êtes sûrs ? 

Ah les foutus ligériens qui veulent se prendre pour des bourguignons... pas une première ni certainement la dernière fois que je tombe dans le panneau ^^