Bonjour à tous,

hier soir superbe soirée autour d'un magnifique repas (quelques plats véritablement fulgurant notamment ceux autour du pigeon...) concocté par notre Jean Bernard National qui nous accueillait chez lui. J'espère qu'il vous en dira plus....

Pas de thème imposé si ce n'est celui de se faire plaisir et l'occasion également d'introniser un nouveau membre en la personne de Jean-Marc.

A noter que 2 bouteilles parmi celles dégustées l'ont été dans l'objectif d'alimenter les Comptes Rendus des actuelles et futures bouteilles communes , elle seront donc commentées uniquement succinctement dans le présent fil.

Ensemble des bouteilles bues à l'aveugle hormis (bien entendu) nos propres apports.

Pour info : nous demandons à chaque fois à un LPVien de nous déterminer l'ordre de la dégustation. Nous lui communiquons individuellement nos apports et lui en connaissant donc les apports de tous nous communique un ordre. Merci à MarcC qui s’occupe de çà pour nous

Alors au programme de hier

1 :Riesling 2001 Belzbrunnen Domaine Dirler Cadé : Bouteille Commune : superbe bouteille d'un rapport qualité/prix exceptionnel !!! : 16,5/20

2 : Savigny lès Beaune Blanc 2002 - "Vinomélie" - Domaine Jean Luc Maldant : Un nez s'ouvre s'ouvre sur une fugace réduction pour faire place à un beau grillé (sésame grillé), le beurre, le pain toasté, le caramel, la vanille et la banane cuite (flagrante, merci JM). Un nez particulièrement marqué par l'élevage qui évoluera peu à l'aération même si l'attaque sur ce beau grillé me laisser augurer du meilleur.
La bouche quant à elle présente une attaque large, une très belle matière et une belle puissance mais présente une trame un peu "mollassonne" également sur l'élevage (l'impression de sucer un caramel). Comme le nez la bouche laissait augurer quelque chose de grand mais l'élevage est en l'état trop prégnant pour permettre au vin de donner un autre visage. 13/20

3 : Bienvenue Bâtard Montrachet Grand Cru 1996 - Domaine OLIVIER Leflaive : Un premier nez sur des notes de carton "mouillé" (j'ai pensé à du bouchon) puis de sauce soja, de nuoc man, de champignon sec... Ca semble évolué, un peu flou... L'aération le fera basculer du côté obscur de la force avec des notes d'oxydation qui apparaitront. La bouche est quant à elle anormalement décharnée avec une finale alcooleuse qui confirme la mauvaise forme de ce vin. Difficile donc de porter un réel jugement car le vin est clairement plus fatigué que nous Non Noté

4 : Cornas 2009 - Granit 30° - Vincent PARIS - : Bouteille commune : Un nez flatteur mais une bouche présentant en l'état un manque de tension et donc d'équilibre pour être à mon gout (dégusté en plus un peu trop chaud) : 13/20

5 : Cornas 2002 - La Geynale - Robert Michel : Un beau nez très sudiste sur l'olive noire, le thym, le romarin, le laurier (je vais pas toute vous les faire ), avec quelques notes évoluée sur la terre, l'humus et quelques notes florales (pointe de muguet ?). La bouche a quant à elle tout ce qu'il manque à la bouche du vin précédent : la trame est sur la tension, une magnifique acidité soutient le vin et l'allonge... Certes on peut lui trouver un manque de matière mais le vin a une beau toucher de bouche et une belle buvabilité. Clairement mon style de vin et un exploit sur 2002 : 16/20

6 : Pour la 6ème bouteilles je vais faire le CR à l'envers afin de vous retranscrire précisément le ressenti de la dégustation : Le nez fait clairement penser à un pinot : la ronce ouvre le bal, le noyau de cerise, la vieille rose, les feuilles mortes, l'humus, la venaison..."simplement" une beau nez mais la bouche va nous faire la totale : le vin présente en bouche quasiment toute les composantes qu'une bouche peut apporter : c'est à la fois très large et très tendu, c'est à la fois masculin et féminin, il y a de la matière, de l"extraction" même mais un équilibre exceptionnel. Un magnifique Gevrey Chambertin premier cru assurément (Mortet ?) !!
Et bien non !! Un Chateauneuf du Pape 1988 du Domaine Ussiglio Pierre (sans le "fils" à l'époque et à l'époque où le domaine n'avait qu'une cuvée, dixit JM)...
Un bel exercice d'humilité à l'aveugle et surtout un grand vin !! : 18/20

7 : Côte Rôtie Côte Brune 2003 - Domaine Jamet : Un nez d'abord "crémeux" sur un cassis très intense, un peu fermé au départ malgré ses 4 heures de carafe, qui déroulera par la suite ses classiques arômes de fumée froide, de framboise et un magnifique coté floral qui pointera le nez à l'aération. On est quand même loin de ce que cette cuvée peut apporter lorsque c'est en plein forme. La bouche quant à elle est à mon gout magique, Un très beau toucher de bouche, une sensation de grosse matière mais une trame acide de toute beauté, une grand profondeur et une fraicheur redoutable (2003 !!) !!!
Dommage que la complexité aromatique ne soit qu'à moitié au rendez vous, mais c'est clairement mon style de vin et je peux donc manquer d'objectivité : 18/20

8 : Vin de Pays 2007 - Grange des Pères : Un nez sur la flan au caramel, une pointe de cassis et d'olives noires. C'est clairement fermé (une petite demie heure de carafage). La bouche a quant à elle un magnifique toucher malgré sa grosse concentration mais même si l'acidité et la fraicheur ne sont pas absents, on est (comme je l'avais déjà eu sur Barral sur le même millésimé) proche à mon gout du sentiment de la "sur-maturité"... c'est compoté, un peu mollasson. Bof bof !! Ma première déception sur un vin de la Grange de Pères qui me laisse entendre que décidément ce millésime 2007 en Languedoc n'est pas le millésime qui me correspond le mieux. 13/20 par pitié pour le toucher de bouche exceptionnel.

9 : Fitou 2001 - Château Lerys : une légère sensation liégeuse bloque le panel aromatique et ne nous permet pas d'apprécier le vin à sa juste valeur Non noté

NB : notes plus succinctes pour les liquoreux, je commençais à fatiguer et rien de transcendant à raconter

10 : Jurançon 2001 quintessence du petit manseng Domaine Cauhapé : un nez monolithique et fermé sur le pralin et quelques notes d'agrumes et de bonbon au réglisse. La bouche montre quant à elle un bel équilibre mais manque de profondeur et de dimension pour une telle étiquette....12/20 Note sévère à la hauteur de la déception à la vue de l'étiquette (désolé pour toi Aurélien) même si l'équilibre était sans faille (bonne base donc)

11 : Sauternes 2001 Barrejats : je vous écris ce que j'ai noté : Baba au rhum, crème, miel, rodjirou, rutidk, akilasj.... Bref j'étais mort :)o Malgré un bel équilibre pas quoi se taper les fesses sur un cactus d'après mes vagues souvenirs en tout cas ...

Merci de m'avoir lu et encore merci à mes compères pour leur générosité et les grands moments de convivialité que nous partageons !!!

Un cr très agréable à lire. Usseglio de base, j' ai beaucoup aimé le 2005 et j' en ai acheté,
je suis sur de son avenir!

Vous avez pris des risques à mettre la geynale 02 après le cornas 09 de Vincent Paris, c'est étonnant qu'elle s'en soit si bien sortie car on est plus sur l'élégance que sur la puissance, mais tant mieux.
Surpris par le côté "surmaturé" ressenti sur GDP 07, pas plus que sur les 07 de chez Barral d'ailleurs, du moins chez ce dernier ce n'est pas ce qui m'a saute au palais . sont fragiles quand même ces marseillais

Laurent : on avait déjà discuté de çà sur le fil Barral mais c'était loin de que que j'ai ressenti hier sur cette GdP qui était vraiment du coté obscur de la force sur ce point là à mon (notre) goût.

Ce sentiment sur ce 2007 était d'autant plus flagrant derrière la Côte Brune mais également car nous avions bu avec LPV Forez il y a quelques mois un 2004 qui s'était montré Magnifique, le contraste étant vu coup saisissant.

Pour l'ordre adresse toi du coup à Marc C mais justement son l'élégance de la Geynale lui a permis d'exister largement derrière le Vincent Paris qui s'est montré hier un peu "pataud".

Super série nico.. Ton commentaire sur Cote Brune 2003 me fait pensait à Cote Brune 2001 que j'ai bue il y a peu, mais certainement avec moins d'acidité sur 2003 que sur 2001. J'ai bu peu de 2003 en Cote Rotie, mais je pense que c'est une super année dans cette appelation..

Arnaud

Pour l'ordre adresse toi du coup à Marc C mais justement son l'élégance de la Geynale lui a permis d'exister largement derrière le Vincent Paris qui s'est montré hier un peu "pataud".

oui j'ai pris contact avec le responsable, il me parle de monica et d'audrey, il est en plein rêve le Marc en ce moment
dommage pour le granit 30 néanmoins et tant mieux pour la geynale.

Pour ceux qui auraient loupé la méthodologie dit d'Audrey & Monica appliquée au Gunthard Club pour les ordres de dégustation, cliquez ICI .

Hier encore, il nous a mené une soirée de mains de maître ! Donc, pas touche à mon Santa Clausse ! ()

Bonjour,

Je ne pense pas que certains vins ont pu patir de l'ordre..la série s'est bien bue ainsi..avec ses surprises et ses déceptions...
En tout cas, superbe soirée..merci à tous..

Slts Cédric

Oliv, j'adhère à 100% a ta méthode la preuve je l'applique tout le temps. Les vins plus évolués/fins, sont certes moins fougueux, mais ils offrent plus de plénitude (pour ne pas dire zenitude) que le palais s'y retrouve sans problème.

En tout cas, le Usseglio a fait forte impression, et j'avoue que je ne l'attendais pas à un tel niveau. Les vieux Châteauneuf sont plein de surprises décidemment.

Marc [size=x-small](j'y reviens tout le temps mais Monica c'est quelqu'un quand même!!)[/size]

encore une belle soirée..><
encore merci à tous, avec une mention pour notre chef cuisinier qui a su nous régaler de bons petits plats..et de tartes tatins !! comme quoi tout arrive à celui qui sait attendre...

Riesling 2001 Belzbrunnen Domaine Dirler Cadé
Magnifique ,sans aucun doute, le meilleur blanc de la soirée.. Bouteille Commune obligeant, les commentaires suivront..

Savigny lès Beaune Blanc 2002 - "Vinomélie" - Domaine Jean Luc Maldant :
le nez tout d'abord réduit, a eu du mal à s'ouvrir.. les agrumes semblaient tenter une percée mais cette carapace boisée était trop dur en l'état. Une sensation meringuée semblait survoler cette matière. Un long carafage lui aurait-il était profitable ?
La bouche confirmait les notes d'élevage sur cette longue matière manquant peut-être un peu de peps...peut-être un vin entre deux ages, en transition
en l'état, moyen +

Bienvenue Bâtard Montrachet Grand Cru 1996 - Domaine OLIVIER Leflaive
Assez décevant même si aucun défaut semblait prédominant...
Le nez présentait un vin évolué: des notes de champignons, de sauce soja en tout cas quelquechose rappelant la cuisine asiatique, une légère pointe d'agrume, du coing..
La matière en bouche n'a pas semblée trouver un équilibre, comme si celle-ci tentait de se stabiliser, trouver un style, mais en vain.. une acidité apparaissant par la suite, a laissé présager un réveil, une résurrection .... bref espoir.. les notes d'oxydation ont pris le relais...
Buvable mais aucun plaisir...
moyen -

Cornas 2009 - Granit 30° - Vincent PARIS - :
Bouteille commune , les commentaires suivront...pas conquis, mais bon, [size=x-small]d'ailleurs par curiosité,[/size] [size=x-small]faut que je retrouve mon descriptif du Khayam, le nez me l'a rappelé mais sans l'opulence de l'alcool..et j'ai retrouvé ce côté sanguin[/size]

Cornas 2002 - La Geynale - Robert Michel
nez trés intriguant, par son côté sudiste.... l'olive noire, les herbes de provence.. par contre j'ai fait une fixation, sur un soupçon d'odeur me rappelant une sensation de propreté laissait par un produit ménager..comme peut-être une pointe de vinaigre blanc agrémentée d' herbes sudistes.. j'assume les copains, vous voyez, j'assume mes termes du moment >

Et ben !! moi, j'ai adoré... Bien + (+)

Quand tu adores, tu ne mets que Bien + (+) ?

C'est pas évident de noter..d'autant pour moi qui n'ai pas un panel comparatif énorme dans la dégustation des liquoreux..
Si je l'ai noté ainsi, c'est que j'avais noté "Trés Bien" des sauternes lors d'une précédente édition et comme je les ai trouvé supérieurs.. il me fallait donc une note inferieure..
Mais ta réflexion est logique.. difficile exercice la notation..Comment notes tu ? sur la base du plaisir ressenti au moment T ? ou sur la base d'un comparatif avec ton vécu.?. ou sur un peu des deux..?
Tu me diras que ce genre de débat a déjà eu lieu...
slts cédric

Attention Cauhapé c'est pas que j'ai pas aimé....l’équilibre était là, la buvabilité aussi, la complexité et la longueur moyennes....mais punaise on est sensé toucher là un des plus grand liquoreux dans une très belle année, à environ 100 € la quille !!!

Donc comme j'ai dit hier, le genre de liquoreux qui aurait du nous "satelliser" mais juste nous faire dire "ouais c'est sympa"...c'est par exemple 2 fois le prix que j'ai payé le Lafaurie 86 qu'on a bu ensemble...

Concernant ta "note", effectivement si tu adore et que tu mets "bien" Mais je pense que ta "note" est peut être plus proche de ton ressenti, comme tu dis tu as bu bien mieux.

D'ailleurs c'est quoi ton échelle ? Tu mets quelque chose après très bien par exemple ? (excllent ? exceptionnel ?) car perso sur le coup en chateauneuf ou en cotes roties, avec l'ussiglio et la cote brune on est pas loin à mon gout des sommets, donc c'est plus que "très bien"

Maintenant le système de note a ses limites mais tant qu'à noter je trouve du coup la note sur 20 plus parlante... et c'est effectivement une échelle du plaisir ressenti qui est qu'on le veuille ou pas lié à son vécu (pour çà d'ailleurs que j'ai mis du temps avant de prendre la décision de mettre une note, je manquais trop de pt de comparaison).

Autre chose : comme dit hier, sur la Geynal 2002, c'est à mon avis de la "volatile" que tu as ressentis, je l'ai pas senti au nez mais vu l'acidité haute de la bouche c'est pas impossible. Mais attention la volatile n'est pas une aromatique en tant que telle mais elle donne une sensation de "fraicheur".

"par contre j'ai fait une fixation, sur un soupçon d'odeur me rappelant une sensation de propreté laissait par un produit ménager..comme peut-être une pointe de vinaigre blanc agrémentée d' herbes sudistes.. j'assume les copains, vous voyez, j'assume mes termes du moment .; mais rien de péjoratif, rien de désagréable pour autant, un peu comme la perception du menthol dans un vin qui donne l'impression d'une petite pointe dans les narines, ben là pareil mais avec vinaigre blanc/herbes de provence.. bon , ca va, j'arrête ..pas tappé, pas tappé merci "

tu sembles te compliquer les neurones . j'ai l'impression que tu as senti un peu de volatile mélangée à d'autres arômes.

Les vins plus évolués/fins, sont certes moins fougueux, mais ils offrent plus de plénitude (pour ne pas dire zenitude) que le palais s'y retrouve sans problème.

ta description me va Marc, c'est pour cela que je préfère en profiter pleinement en les mettant en premier car souvent, les palais peuvent être saturés avant par des vins riches et les plus délicats peuvent paraître maigre alors qu'il ne le sont pas. Ceci dit, c'est d'autant vrai dans une très longue série, ce qui n'était pas le cas ici.

Mince, on s'est croisé Nico

En fait, non .. ma note maximum est Trés bien ++

Aprés, le titre de ce forum est bien la passion du vin..et ben le passionné que je suis adore le vin...
Aprés à chacun des lecteurs de relativiser les notes des lpviens en fonction de leur profil, je ne prétends pas être un connaisseur (loin de là ) je revendique juste le titre de passionné.. et un passionné, et ben , il adore...
La seule prétention que je pourrais lever, c'est d'essayer de garder de l'objectivité.. aprés vous me direz un passionné objectif.. c'est presque un contre sens ..

Et puis d'abord, je fais ce que je veux avec mes notes...><

Bonne soirée
Cédric

enzo d'aviolo écrivait:

---

> tu sembles te compliquer les neurones .

Je confirme, surtoût hier.. l'ami Nico n'a pu en placer une.. pour te dire
il y a des jours comme ça ...
slts Cédric

10 : Jurançon 2001 quintessence du petit manseng Domaine Cauhapé : un nez monolithique et fermé sur le pralin et quelques notes d'agrumes et de bonbon au réglisse. La bouche montre quant à elle un bel équilibre mais manque de profondeur et de dimension pour une telle étiquette....12/20 Note sévère à la hauteur de la déception à la vue de l'étiquette (désolé pour toi Aurélien) même si l'équilibre était sans faille (bonne base donc)

Je suis tout de même étonné que lorsqu'on prend la peine de déguster à l'aveugle, la note tienne compte de l'étiquette...
La note, il faut la donner avant de voir l'étiquette, sous peine de voir l'aveugle perdre tout son sens.

Luc

Tu as raison Luc mais je note avant la découverte de l'étiquette : ce que je veux dire c'est que j'ai naturellement noté sévèrement le vin et que tu coup cette sévérité reflète bien la déception que j'ai ressenti en voyant ce que c'était.

Pour le ressenti de Cédric, de temps en temps tu as tendance à confondre les notions d’arômes, les sensations acides /amers et le toucher de bouche... t'inquiètes Enzo et Luc vont te ré éduquer

whogshrog43 écrivait:

---

t'inquiètes Enzo et Luc vont te rééduquer

C'est avec plaisir qu'on les recevera à la forezienne....

Slts Cédric

Je n'ai jamais été convaincu par les cuvées Quintessence et Folie de Janvier chez Ramonteu.
La montée en concentration est aussi évidente que celle en prix mais je trouve l'équilibre de Noblesse du Temps plus à mon goût.
C'est selon moi la cuvée au meilleur rapport qualité prix dans la gamme.

Oliv

Sur un carpaccio de Saint-Jacques aux agrumes.
1 :Riesling 2001 Belzbrunnen Domaine Dirler Cadé : Bouteille Commune LPV je serai un poil plus sévère que Nico et Cédric sur ce vin pas assez tranchant à mon goût. Assez bel accord pour moi.

Sur des cuisses de grenouilles persillées.
2 : Savigny lès Beaune Blanc 2002 - "Vinomélie" - Domaine Jean Luc Maldant : on est vite sur la piste du chardonnay de bourgogne. Un vin dominé par l'élevage, assez monolithique. Texture huileuse. Structure défaillante.

Sur un toast de terrine de cochon.
3 : Bienvenue Bâtard Montrachet Grand Cru 1996 - Domaine O. Leflaive : je l'ai mieux goûté que Nico au tout début, avec l'impression d'être sur un Chablis ‘un peu dilué) mais sans gros défauts aromatiques (miel, acacia, finale menthe). Au bout de cinq minutes ça part en sucette et Beethoven frappe à la porte : pomme ! pomme ! pomme ! (Et du cidre aussi)

4 : Cornas 2009 - Granit 30° - Vincent PARIS - : Bouteille commune LPV je garde mes notes pour plus tard mais je serai un poil moins sévère que Nico et Cédric

Sur un filet de pigeon déglacé au balsamique.
5 : Cornas 2002 - La Geynale - Robert Michel : Beau nez sur la ronce et l'olive (tendance truffe, je rejoins Jean-Marc). La trame est fine, portée par l'acidité. Ça se boit bien, avec une impression "d'entre deux âges" (cuir). Pour le plat une syrah plus jeune eut mieux convenu pour le registre aromatique mais c’est tout de même un beau vin à table.

Sur les cuisses de pigeons confites (methode EricB ) et cassoulet de mogettes
6 : Un Chateauneuf-du-Pape 1988 du Domaine Usséglio Pierre Nez tertiaire. Bouche veloutée, miam. J’ai été marqué par deux choses : l’aromatique en bouche, puissante, sur la rose, le pot-pourri (très très beau) et la volatile qui m’a fait penser à un vin de Barral ou plus récemment de Lapalu. La comparaison de Nico avec le Mortet est judicieuse, le côté terreux en moins. Pour le plat c’était pas adapté mais les accords à l’aveugle hein &#61514; Superbes cuisses fondantes tout de même.

Sur un salmis de pigeon et son toast de foie au genièvre.
7 : Côte Rôtie Côte Brune 2003 - Domaine Jamet : au nez déclinaison de cassis : crème de cassis, fruit, feuille… le toucher de bouche est incroyable, le volume, la matière à l’unisson (pourtant je me demande si y a des tanins dans ce vin) et l’équilibre frais. Je suis perdu car je n’ai jamais rien bu de tel ! Le cassis ainsi me rappelle certains rouges de la Rectorie, mais la bouche semble si fraiche (entre parenthèse je n’aurai pas mis un billet sur 2003) … Encore une belle initiation ! j Côté table j’adore ce genre de plat complexe et ultra puissant. Bel accord qui aurait pu être sublimé si le vin avait été un peu plus évolué.

8 : Vin de Pays 2007 - Grange des Pères Au nez je pars sur une syrah, avec du fumé, lardé…une note de caramel. Grosse concentration. Toucher de bouche élégant. Finale chocolaté. Un poil écœurant. Ce vin est beau mais… en découvrant l’étiquette je suis un peu déçu comme les autres car ce n’est pas le style du 2004 qui m’avait emballé. Comme j’en ai en cave cette cuvée aura d’autres chances.

9 : Fitou 2001 - Château Lerys : bouchonné, léger mais bouchonné.

10 : Jurançon 2001 quintessence du petit manseng Domaine Cauhapé : pas très rôti mais plutôt raisin séché ce nez, fruits confits. La bouche est ample et généreuse, mais l’équilibre est défaillant pour moi, un peu pataud.

11 : Sauternes 2001 Cru Barrejats : rôti, pâtisserie. Une attaque aérienne et une trame acide. Un vin léger (trop visiblement pour mes camarades) et frais. J’aime bien ce genre de liquoreux point trop exhubérant.

Belle soirée d'intronisation pour Jean-Marc dont nous avons pu apprécier l'expérience! Un gars qui a la vision de comment peut évoluer un vin sur 15, 25 , 25 ans c'est précieux! (mais non ce n'est pas un ptit vieux! ) Et ces premieres impressions à l'aveugle sont souvent tombées juste.
Bienvenue à toi Jean-Marc. Et les autres ne partez pas! On se tient chaud tous, non?!

Je ne comprends pas le Grange des Pères 2007, je l'ai super bien gouté les 3 fois où je l'ai bu (il y a quelques mois certes).. Bizarre, je pense qu'il faut laisser les bouteilles dormir quelques temps ?

Arnaud

"Pour le plat une syrah plus jeune eut mieux convenu pour le registre aromatique mais c’est tout de même un beau vin à table."

très juste JB, je pense même qu'il manque un peu de puissance pour un pigeon, de la jeune syrah c'était idéal

En effet Laurent j'ai regretté de ne pas l'avoir servi sur le Cornas de Paris plus puissant, fruité et épicé.

Arnaud, quand on a découvert l'étiquette de la GDP je me suis souvenu que ce vin avait déjà été discuté sur LPV. Je vais allé relire les différents CR avec intérêt.

Merci pour ton CR JB et encore une fois pour ton accueil...

Pour le dirler, on l'a bu un peu "chaud" et on l'a laissé remonter en température et du coup les SR sont un peu ressortis et il a perdu la pêche de la première gorgée. Par contre du coup avec le pamplemousse du plat çà a bien rebondi

Pour le Barrejats, j'ai au contraire aimé ce coté "léger" / équilibré (2001 powa) mais c'est le manque de complexité, d'épaisseur, de profondeur voire de liqueur qui m'a manqué et qui me fait kiffé dan les liquoreux au delà de l'équilibre qui peuvent (et c'est çà qui peut être magique) avoir toutes ces facettes. J'ai d'ailleurs souvent tendance à noter sévèrement les liquoreux qui n'ont "que" la buvabilité en atout. Par contre c'est une belle qualité et le vin peut parfaitement gagner en complexité en vieillissant surtout que comme je l'ai dit je bois mal les 2001 ces 2 dernières années sur les même vins qui m'avaient enthousiasmé (c'est un euphémisme) à leurs débuts.

Pour le bienvenue j'ai effectivement "raccourci" un peu mes impressions dans le CR, il était pas fané dès le début mais étant donné qu'il a basculé à l'aération après 5 grosses minutes c'est ce sentiment qui a prédominé surtout que je lui ai trouvé un défaut (j'ai dit "bouchon") dès le début et cette note (pas du bouchon mais le coté "carton") ne m'a pas quitté. Je me suis pas trompé le vin était abimé : le nuoc man en aromatique c'est particulier

Pour les plats, mention spéciales aux cuisses de grenouilles (ta "persillade était superbement légère) et surtout pour moi ton "Sur un salmis de pigeon et son toast de foie au genièvre. " GRAND plat à mon gout !!! Le coté puissant étant équilibré par le coté "frais" du genièvre. Superbe avec le classe profonde de la Cote Brune... je salive rien qu'en y pensant

Tchuss

Et ben moi aussi, j'en salive encore..
Quel régal !

sinon oui effectivement, je comprend votre déception pour le quintessence, j'étais loin de percuter sa valeur marchande...que j'ignorais toujours au moment du Cr.. mais c'est vrai que si on propose 2 Lafaurie en échange, je n'hésiterais pas longtemps..

Ced

Pour le sauternes, j'ai bien aimé, mais c'est clair que ce n'était pas grand, ni complexe...Pour le jurançon c'est sur qu'à posteriori on ne peut qu'être déçu par le RQP... et surtout déçu pour Aurélien qui voulait nous faire plaisir. Un vin qu'on n'a pas réussi "à loger" (deviner son origine).

Merci pour vos compliments ça fait plaisir de se "décarcasser" pour vous en tout cas.

même si je me complique les neurones de temps en temps..>