CR:je ne voulais pas ouvrir ce post, mais bon comme les haut-normands d'un jour ou de toujours ont l'air de pioncer, je m'y colle !
petite dégustation entre bons amis...
en ce jour du 11 septembre 2011, date figée pour l'éternité pour grand nombre de personnes, nous avions décidé de convier un petit paquet de passionnés qui sont tous en même temps devenus des amis.
j'avais décidé de ne rien laisser au hasard, encore merci à christophe pour la sélection et l'ordre car je voulais mettre des beaux noms sur la table, mais au moment de faire l'ordre le casse-tête a commencé et christophe s'est débrouillé comme un chef, tout fût parfait orchestré de mains de maître, encore un énorme merci à lui
à noter que les absents ont eu tort : les oliv, pierre, patrick G, didier et tout ceux que j'oublie ont raté un grand moment de rigolade car l'assemblée fût particulièrement active de la langue et prompt pour raconter des conneries, même sérieusement
à noter que le repas fût orchestré et fort bien géré par mon épouse, que je remercie, le fromage, le pain et le dessert ayant été amené pour les convives, car à ces jeux ils sont bien meilleurs que nous..
début des hostilités vers 11h30 (arrivée et premières conneries qui ont fusé)
à noter que seul un vin a été carafé : le bel air marquis d'aligré 1970 car le bouchon est venu en touts petits morceaux et que le dernier a fait plouf...
sinon toutes les bouteilles ont été ouvertes vers 9 heures du matin
je tiens à noter qu'il est très rare que 19 flacons sur 20 se goutent au moins aussi bien qu'attendu, et souvent même bien mieux que mes espérances les plus folles !
la petite tablée, pas trop calme comme d'habitude
le miam :
les vins servis à l'aveugle, forcément !
domaine jean-françois Ganevat crémant du jura
depuis que stépohane Lenglet m'a fait découvrir cette bubulle, je n'arrête plus d'en ouvrir, mais c'est mon dernier flacon
par contre même si ce flacon était vraiment bon, j'ai eu l'impression qu'il était plutot vers la fin
le nez est vraiment charmant, pur et frais sur la pomme verte (une belle pomme granny), et de fines notes de noisette
en bouche les bulles ont tendance à s'estomper très/trop rapidement et c'est dommage car elles sont super fines et apportent de la fraicheur
le vin est ciselé et fort bon : l'envie de s'en resservir est forte jusqu'à ce que le flacon soit vidé de son contenu... la texture est fine et il y a du vin dedans, petite finale bien sympatique
pour se faire la bouche on n'est vraiment pas loin d'un certain idéal
bien !
Bollinger Grande Année 2002 champagne brut
en voilà une belle bulle que j'ai pu encaver grâce à l'ami pierrot, et christophe qui se pointe avec un flacon me raconte que c'est en fait une commande groupée... avec lui
nous n'avons pas eu le temps de refroidir suffisamment le flacon mais il s'est avéré très avenant tout de même
le nez est marqué par des notes de noisettes au beurre ert d'une belle complexité, notes de fleurs blanches aussi, belle pureté malgré la température trop élevée
la bouche révèle une bulle présente mais d'une jolie finesse. la bouche est très ample et envoie du lourd en bouche, on n'est pas loin à mon sens du dom pé de la même année que j'ai ouvert voici peu de temps, la matière est riche et très complexe, profonde aussi.
même s'il parait clair que l'attendre ne fera que lui rendre justice le vin se présente super-bien et une future bouteille ouverte à température plus appropriée me remplira de joie
vivement qu'il soit à maturité, ça promet un futur vin jouissif !
très bien + en l'état !
domaine jean-françois Ganevat 2002 côtes du jura "grands teppes vieilles vignes" chardonnay
voici mon coup de coeur de ces dernières années
j'avais découvert ce vin lors d'une dégustation LPV picardie organisée de mains de maître par laurent Lalouette, après une grosse ouverture, ce vin m'avait scotché, j'en ai depuis retrouvé lors d'une vente aux enchères plutot improbable, à mon grand bonheur !
le nez est un chouïa exhubérant avec des notes plutot flatteuses légèrement beurrées et van,illées, mais bien moins présentes que la dernière fois que j'en ai bu, des notes de fruits jaunes viennent pointer leur nez (pêche) et de citron légèrement confit et un léger grillé.. le nez est complexe et profond, première claque car je ne l'attendais tout de même pas à ce niveau
la bouche est... merveilleuse, légèrement iodée et pure à souhaits, superbe tension dans le très bon sens du terme... le vin est porté par dde somptueux amers nobles qui lui donnent peps et précision, il est parfaitement en place et s'étire autant en longueur (impressionnante au passage) qu'en largeur de par la richesse en extraits
il ne lui manque qu'un poil de puissance pour en faire une bombe atomique, mais c'est déja énorme, ça commence fort !
très bien+/excellent - et je ne l'ai jamais gouté aussi bien !
domaine Vincent Dancer 2002 meursault "les grands charrons"
il y a des vins qui touchent direct au coeur ; ça a été le cas de ce flacon que j'ai trouvé somptueux et pile poil dans le style que je recherche
j'avais déja gouté un 2007 chez franck qui m'avait complètement convaincu, j'ai maintenant la confirmation qu'au vieillissement ça me plait encore plus, de futurs achats en perspective !
le nez est très subtil et fin à la fois avec de très belles notes citronnées, avec énormément de peps, de pureté et de complexité, légères notes iodées, un nez qui se mérite et qu'il faut aller chercher, alliant puissance et finesdse une fois qu'il s'est ouvert dans le verre
cette bouche ! ah imaginez un grand moment de jouissance du début (première fois ou les lèvres touchent le breuvage) et la fin de bouche (impossible de recracher), et bien j'ai été transporté par ce vin
l'attaque est somptueuse d'un pureté absolue sur le citronné fin, l'acidité parfaite donne une précision diabolique à ce vin que l'on avale sans retenue, la complexité et la grande longueur de ce vin ne font que finir de me faire jouir de la bouche, mes papilles explosent de bonheur, après ça je savais que j'allais passer un après-midi du tonnerre (sans jeu de mot avec le vin suivant, quoique...)
la tension est splendide, ample et fin à la fois et dire que ce n'est que le second blanc tranquille...
excellent !
domaine françois Raveneau 1999 chablis 1er cru "montée de tonnerre"
et bien le voilà mon dépucelage au vins de monsieur Raveneau
oui monsieur car quand on réalise un tel chef-d'oeuvre, ça mérite tout le respect possible et imaginable
je n'ai pas été héberlué, ni ébahi, ni que conquis, j'ai le nez et la bouche qui ont explosé au contact de ce nectar, le terme adoré n'a alors pluis de sens, il faudrait trouver un synonyme puissance 10 !
le nez est super-flaral, avec des notes de fruits jaunes et surtout des notes minérales de salin et de coquille d'huitre, légèrement miellé avec aussi un léger citronné et une complexité de tous les diables : d'ailleurs à chaque coup de nez on a l'impression que la donne change, énorme !
la bouche est une explosion de tout : superbement marquée de notes minérales à souhaits confirmant le nez (salinité), le vin est très tendu avec une précision absolument dantesque, la pureté est absolue et impossible à imaginer pour quiconque n'y ayant pas trempé les lèvres au moins une fois
la complexité, l'ampleur et surtout l'extrême finesse de ce vin en font une bombe atomique squi ne semble être qu'au début de sa vie, promettant de grandes choses pour l'avenir, mais en l'état je suis bouche bée, d'ailleurs autour de la table un silence se fait, nous nous regardons, l'impression de passer un moment si rare nous traverse l'esprit, comme une évidence
la longueur est grandissime et finit en queue de paon sur des notes florales d'une finesse absolue
à ce moment là je buvais le plus grand vin blanc de ma vie, mais une future bouteilles à commenter va sérieusement la concurencer !
excellent++/grand-
domaine gérard Boulay 1997 sancerre "clos de beaujeu"
voici un vin que j'ai gouté des 3 manières : une fois fatigué, une fois de manière assez moyenne (pas assez d'ouverture sans doute) et celle-ci
inutile de dire que j'en attendais beaucoup, car c'était mon dernier flacon et je risque du coup de me mettre en quête, avis à ceux qui en ont trop...
le nez est sur le citron confit mais aussi des notes très minérales, d'une superbe finesse et d'une complexité folle : ce nez on l'y remet sans aucune retenue car même si la puissance est magnifique (retenue) l'impression de pureté est ce qui retient l'attention, j'adoooooooooooore !
la bouche est ce que j'ai gouté de mieux en sancerre ! fine et puissante, avec une très belle tention acide et minérale donnant de la précision au vin et ne donnant qu'une seule envie (enfin 2) celle de se resservir sans arrêt et surtout de l'avaler !
la structure donne un vin assez rond (le côté confit y contribue grandement) mais l'acidité sous-jascente étire le vin en longueur alors que la richesse élargit magnifiquement le vin
en face du raveneau, il parait superbe quand même et pour être franc c'est une superbe paire, même si j'ai préféré le raveneau, d'une très courte tête
un énorme merci à franck de m'avoir fait découvrir ce vin voici un petit bout de temps maintenant
excellent !
Olivier Leflaive 2000 bâtard-montrachet grand cru
on attaque clairement sur un autre registre et style de vin et même si j'aime moins, je pense que s'il n'avait pas été entouré de missiles, il se serait retrouvé en haut du pavé !
le nez est très puissant et pur sur des notes de fruits jaunes, avec de superbes notes de beurré et légèrement lactiques, ce nez est sensationnel de complexité, plus "terrien" que les autres même s'il donne une grosse impression de jeunesse au vin
la bouche est bâtie sur un côté gras qui dépare clairement par rapport aux vins qui l'on entouré, un style que j'aime un peu moins mais qui déchire sa race aussi : elle est puissante et complexe à souhaits et possède une énergie indéniable, mais surtout une impression de jeunesse ce qui confirme l'impression du nez
la structure est de "cathédrale" avec une jolie tension acide qui donne une très jolie précision à ce très beau vin, l'élevage ne se faisant pas sentir en bouche et le seule petit reproche à lui donner serait un très léger manque de finesse car le vin est opulent et dense, la matière est énorme et l'équilibre excellent
encore une fois je le répère j'aurais encore plus adoré ce vin s'il avait été servi seul
excellent- !
domaine Bouchard père et fils 1997 chevalier-montrachet grand cru
sur le papier, on est sur du lourd. mais l'an dernier j'ai été tant déçu par un 1992 pourtant grande année, que j'avais la sensation de prendre 100% de risques, et ce, même si christophe n'a fait que vouloir me rassurer, je ne l'ai été qu'une fois le nez dans le verre et le vin en bouche...
j'en ai eu les larmes aux yeux... de bonheur !
le nez est ample et puissant avec de très fines notes de noisettes fraiches, hyper-complexe et donnant 2 impressions dominantes : extrême jeunesse et grande énergie, j'ai bien dit grande !
la bouche est un modèle de jouissance absolue et donne pourtant une impression de jeunesse insolente (christophe m'a dit qu'il avait un ami qui ne touchait pas à ses chevalier de bouchard avant 30 ans !) grande complexité, une tension acide absolument superbe donnant une précision proche de la perfection.
le vin est aussi super-riche et ample et l'équilibre porté pâr de grandioses amers nobles me met au fond de mon siège, tout petit dans mon slip (et pourtant je ne rentre pas dans le 36 loin s'en faut !) : ce vin force l'humilité, sa classe est aussi évidente que sa profondeur est énorme, même si on n'a pas l'impression de commettre un infanticide, c'est clairement encore très tôt et pourtant ce diable se livre déja très bien !
la longueur est grandissime et finit en queue de paon sur des amers donnant une grandissime énergie à cette bouteille qui a fait l'unanimité autour de la table, un signe
un grand vin pour bientot, grosse émotion...
excellent++/grand -
chateau Bel-Air Marquis d'aligré 1970 margaux
dès l'ouverture une grosse frayeur : en effet le bouchon se casse en de multiples morceaux, si bien que je finis par introduire uniquement la lame du tire-bouchon malheureusement pas assez, si bien que les 9/10e du bouchon viennent tout doucement avant que le reste... ne tombe dans le précieux liquide
un poil agacé et paniqué, je décide de carafer le vin et de fermer la carafe non sans l'avoir gouté au préalable, très fluet au départ, un peu d'appréhension, pas très grave au pire je la retirerai
je la regoute vers 11 heures soit 2 heures après ouverture et le vin semble avoir pris du corps, du nez et du peps, on va passer un bon moment, je le sens !
le nez est finalement sur le bois de santal (pas d'élevage bois je le rappelle)le tabac, avec des notes légèrement sanguines et de beau cèdre, très complexe et clairement sur des arômes tertiaires mais ne faisant pas "vieux vin", très agréable et surprenant, se goutant très "classique" (dixit christophe) alors que son mode d'élevage ne l'est pas...
la bouche est très aérienne, mais avec de la puissance quand même et une transcendante finesse, il y a du monde en bouche avec un léger juteux et un équilibre très beaux
certes l'évolution se fait sentir mais de petites notes fugaces de cuir fin rappelle que ce vin est issu de terroirs légers donc pas surprenant que les vins produits soient fin et relativement légers
la longueur est bel et bien là, certes pas énormissime, mais de bonne longueur, le vin donne l'impression d'avoir 20 ans de moins
décidément j'adore ce millésime : après un chasse spleen qui m'a scotché ce vin me plait beaucoup et ne semble pas du tout sur le point de décliner, sa délicatesse ne peut que toucher, et la bouche est d'un superbe soyeux avec de petits amers en finale
très bien+ !
chateau la Conseillante 1985 pomerol
ça, c'est un flacon que j'ai toujours aimé ! jeune ou pas d'ailleurs
l'année dernière il avait terminé vin de la dégustation, cette année il ne le sera pas, mais il avait affaire à très forte partie
le nez est très marqué par un léger compoté de fruits rouges, de poivre moulu, très belle complexité, l'impression que le nez se plait à l'humer, se plait, que dis-je se complait à l'apprécier, tellement les flaveurs qui se dégagent du verre sont envoûtantes et précises : ample et super-fin à la fois, un modèle de nez merlottant, superbe !
la bouche est toujours aussi belle avec un côté rond apporté par une grand majorité de très beaux merlots à parfaite maturité.. cette rondeur qui est soutenue par une superbe acidité qui donne tonus et précision au vin lui confère un équilibre pas moins que parfait
cette complexité alliée à une grande profondeur en font une superbe bouteille à maturité, une jouissance absolue pour l'amateur de bordeaux à maturité que je suis...
les tanins sont super-fins, le vin est phérique et très riche avec de très doux amers qui soutiennent une très belle énergie, de la gnac, mais aussi une petite impression de gras, un superbe toucher de bouche très soyeux
la longueur est très belle et finit sur de superbes notes poivrées
un grand moment de plus grâce à ce vin dont je suis définitivement fan
excellent + !
chateau Haut-Bailly 1990 pessac-léognan grand cru classé
en voilà un vin que je n'avais plus bu depuis pas mal d'années
un échange avec thierry Debaisieux (bouteille dont est issu le commentaire et je l'en remercie d'ailleurs) m'a permis d'en remettre une en cave, et j'en ai depuis retrouvé lors d'une vente aux enchères pour la somme très raisonnable (au vu de la qualité) de 45 euros/la bête...
sa réputation est plus que justifiée pour un château que j'aime depuis longtemps mais dont je déplore la politique actuelle complètement basée sur l'amas d'un maximum de fric, dommage !
le nez est très puissant et d'une finesse superlative (n'ayons pas peur des mots) et même si à l'ouverture le bouchon était complètement imbibé à la limite de la coulure, aucun pet aromatique ne vient l'entâcher...
la complexité et une grande profondeur sont au rendez-vous, les notes de fruits rouges, fruits noirs très concentrées mais aussi des notes florales, de sous-bois et de joli poivre finissent par envoûter mon cerveau qui ne demandait que ça à vrai dire !
la bouche présente une attaque absolement pure et d'un toucher de bouche d'un soyeux comparable à celui de la conseillante 85 ! c'est pas peu dire !
le milieu de bouche est construit sur une belle acidité et de très beaux tanins très fins et d'une précision parfaite... la bouche est super-riche, ample et complexe et d'une finesse superlative
le juteux est absolument splendide et le vin a une énergie du tonnerre, la longueur est somptueuse et semble exploser en fin de bouche, la texture de ce vin, je me répète je le sais, est superlative et son équilibre pas moins que parfait
et une expression : ça déchire grave (ohohoh)
grand vin !
chateau Pavie 1990 saint-émilion 1er grand cru classé B
je me faisais un grand plaisir de mettre ce vin en face du haut-bailly, manque de bol le flacon n'était clairement pas net, il en fallait un mais ce fût le seul de la journée, sur 20 ce qui est absolument remarquable...
du regret certes, mais le vin n'était pas imbuvable, loin de là...
le nez à l'ouverture est marqué par une note prégnante de vernis à ongle et ce que je prenais poiur de la réduction (du moins je l'espérais) n'en fût pas car 7 heures après elle était toujours là... même l'alcool marquait le nez malgré des notes de fruits rouges et de poivre sec (impression de sentir de la craie à même le nez) mais bon
la bouche est clairement déviante car même si on sent que le jus est concentré et bien là, l'alcool ressort alors que le vin est servi relativement frais (exprès), le vin semble fatigué et sans ressort et sans finale
j'opte pour un flacon défectueux car la dernière fois que je l'ai bu il était somptueux
le duel a tourné court..
Mas Jullien 1995 coteaux du languedoc "cailloutis"
je voulais absolument gouter ce vin avec les copains, mais ne sachant ou le mettre on l'a un peu mis au petit bonheur la chance et il a souffert de ce placement, entouré de bombes qui se sont superbement goutées ce jour-là, en plus...
le nez est très sudiste sur le caramel, la réglisse (plutôt bâton), avec une pointe mentholée lui donnant un soupçon de fraicheur ce dont il avait besoin, mais aussi de la mûre écrasée, de la prune et du pruneau, belle complexité et petite profondeur
la bouche se présente avec une attaque un peu brouillonne mais le milieu de semble plus en place avec des tanins fondus et un ensemble assez riche et harmonieux, un très bel équilibre
le vin est ample et bien dessiné mais il lui manque à mon avis cette énergie et ce peps dont ses voisins pouvaient s'enorgueuillir, belle longueur cependant, un peu molle toutefois
un bon vin que j'aimerais regouter seul car je pense sincèrement qu'il a souffert de son entourage, le 99 aurait sans douté plus été à la fête à sa place mais je n'en ai plus qu'une que j'attends
bien+ !
chateau Fonsalette 2002 côtes du rhône
mazette ! il est totalement incroyable que ce vin ne soit qu'en appellation régionale !
mon dieu, quelle bombe ! je suis non seulement fan totazl de ce style, mais en plus dans une année aussi difficile
je suis en quête, encore et toujours (pourquoi, crétin que je suis n'en a-je pris qu'une ?)
le nez présente une légère volatile mais de splendide notes de fraise, de rose d'une grande délicatesse et précision, accompagnés de framboise bien mûre, légèrement poivré avec des notes d'oragnge amère donnant du tonus encore un peu plus, belle complexité et profondeur aérienne...
la bouche est très légèrement marquée par l'alcool et christophe me suçure à l'oreille qu'il pensait que ce serait plus marqué que ça, mais le zigue au gros bide (je parle de moi !) le savait et l'a servi assez frais !
l'équilibre est absolument superbe basé sur une acidité assez forte et de somptueux amers donnant précision et puissance au vin. le vin reste très aérien et je deviens un rayassophile total, pour le style car ce vin est une bombe soyeuse
la fin de bouche est superbement étirée et prolonge le semi-orgasme de fort belle manière
superbe longueur sur les notes de framboise et de poivre
j'ai adoooooooooooooooooooré !!!!!!!!!!!
excellent !
domaine Dujac 2000 morey-saint-denis 1er cru
j'aime énormément ce domaine et ce n'est ni ce flacon ni le dernier clos de la roche 2000 bu qui vont me faire changer d'avis
on est quasiment sur ce que j'ai gouté de mieux en bourgogne, et le fait d'être entouré d'excités du tire-bouchons font que j'en ai bu pas mal récemment
le nez est splendide sur la fraise écrasée, la rose et la pivoine, la violette, très aérien et puissant à la fois et d'une finesse extraordinaire ! on sent une grosse concentration d'arômes et une grande profondeur, bref un nez voluptueux et d'une qualité extrême !
la bouche est très pure et très concentrée mais sphérique à souhaits et qui se livre de très grande manière : elle donne l'impression que la bouche est trop petite et on doit insuffler de l'air par toutes petites taffes pour faire rouler le vin en bouche ; quoiqu'il en soit on en prend plein les mirettes car ça déménage certes de puissance maitrisée mais aussi d'une finesse superbe.
l'équilibre est absolument splendide porté par une très belle acidité et de très beaux petits amers nobles qui donnent une énergie fantastique à ce somptueux vin, le soyeux est exceptionnel et la richesse superbe
la complexité est énorme et il me parait inconcevable que ce vin ne soit qu'un premier cru et pourtant, fan total je suis de ce vin qui me met un coup de pied au cul et d'un rapport qualité-prix extraordinaire pour... 49 euros !
la longueur est énorme et finit extraordinairement sur la puissance et la finesse
je reste sans voix...
excellent++/ grand-
domaine Armand Rousseau 2000 clos de la roche grand cru
c'est un vin que j'ai en cave depuis quelques mois, avec l'objectif de justement le boire en compagnie de mes amis, ceux avec qui on a tant partagé dans les rires et dans la déception parfois aussi...
j'ai failli en ravoir un flacon mais bon... je m'étais dit que je devais le gouter avant, même si le style maison me plait beaucoup...
le nez allie puissance et finesse avec des notes de rose, de fraise écrasée, encore très austère et aérien à la fois, avec une superbe complexité, charmeur et profond à la fois même si on sent bien qu'il n'est pas encore parfaitement prêt
la bouche présente une pureté à l'attaque sur la fraise acidulée de manière très fine, les tanins sont très fins et soyeux. le vin n'est clairement pas prêt mais son potentiel est tellement lisible qu'il parait évident que le futur en fera une somptueuse bouteille même s'il se présente déja très bien aujourd'hui
j'aime ce vin qui n'aura eu pour tort que d'avoir été servi avec un grand vin, mais que j'aimerais être une petite souris dans le futur pour voir comment sera ce vin dans 10 ans
superbe acidité qui étire le vin et lui donne une précision (un peu la ligne directrice de cette dégustation vous l'aurez compris) mais s'il serre encore un petit poil
grande longueur très fine, j'adore !
un grand vin en devenir, probablement !
excellent !
domaine Rossignol-Trapet 1990 chambertin grand cru
inutile de dire que lorsque j'ai proposé de mettre ce flacon sur la table, 2 composantes sur 3 mettaient l'eau (enfin le vin) à la bouche : le millésime et l'appellation ! pour le domaine c'était plus dur ne connaissant pas du tout le niveau qualitatif du moment...
à l'ouverture le vin est très peu avenant, réduit, du moins l'espérais-je !
avec 8 heures d'ouverture, épaulé comme il se doit, le nez est très pur sur des notes de fraise écrasées alliant puissance et finesse, une petite pointe de volatile (largement supportable pour moi) et surtout une énormissime profondeur et une complexité folle qui donne au nez un aspect changeant à chaque coup de nez, splendide ! grande précision aussi
en bouche et pour mon gout c'est l'extase !
alors certes l'acidité très marquée peut déranger mais la matière est si énorme, si dense et si concentrée qu'on croirait presque avoir un bébé-vin en bouche (entendu 2005...)
le jus est énorme et le vin super-complexe et d'une très grande profondeur. la bouche délivre une énergie fantastique du fait de somptueux amers, l'équilibre, je le trouve grandissime, mais peut-être ne suis-je pas lucide... mais je m'en fous, je prends mon pied total, barreau de chaise entre les jambes... je ne pipe mot, je suis dans les nuages, en compagnie de la femme de mes rêves, prenant un plaisir indiscible !
totalement conquis par ce vin, je n'en finis plus de me resservir et entend que l'acidité dérange certains, ce que je peux comprendre, pas grave on a chacun nos gouts et nos perceptions, et c'est bien normal
l'ampleur est én,orme ainsi qu'une longueur qui termine de m'achever à coup de fusil à pompe, hyper-longue et complexe, juteuse à mort, grandissime...
j'ai eu un peu peur au départ, mais le seul petit bémol qui m'empêche de dire que j'ai eu le vin de ma vie dans le verre est le petit manque de finesse que rattrappe une puissance hors-normes
grand vin !
domaine Moine-Hudelot 1988 musigny grand cru
ou quand un vin fera parler de lui en coupant les cheveux en 4
je dis que c'est le plus grand bourgogne que j'ai bu, d'autres disent qu'il est seulement très bon et je ne suis pas d'accord
j'avais déja gouté ce domaine avec un chambolle musigny 1er cru les charmes 2002 ou j'avais déja été conquis... plus que ça même
le nez est très difficile à appréhender au départ tellement il faut aller le chercher, très cérébral, il se décline de par une finesse inouïe, mais aussi par une puissance aérienne qui n'en finit plus de m'emmener vers l'orgasme, le vrai celui qui fait couiner... de plaisir !
un poil de volatile me semble t'il mais très acceptable, des notes splendides de fraise écrasées et de framboise, ce vin est super-complexe et profond, grandiose...
la bouche présente une attaque très pure et inouïe de finesse, avec une structure plendide de feinesse et surtout du jus derrière, d'un équilibre de folie totale qui donne envie de se mettre dans le plus simple appareil, même si ni la température ni le temps tout ne s'y prêtent
la bouche est certes très aérienne et spirituelle mais surtout marquée par un équilibre extrêmement parfait et l'énergie qui ressort de ce vin est débordante : c'est un peu comme essayer de vider une piscine qui déborde sans éteindre le robinet
je jouis totalement de la bouche, car ce vin est super-vibrant et le jus est énorme de concentration de finesse et de fraicheir
l'acidité transcende le vin et l'allonge de manière si considérable que la longueur me semble infinie, grandissime, et le flacon ne fait pas long feu, d'ailleurs je ne l'ai jamais revu... avec du liquide dedans, que dis-je du nectar
un vin que je trouve fantastique, qui confine à une oeuvre d'art
grand vin+ juste histoire de laisser un peu de place si je devais déguister encore mieux, mais y'a pas beaucoup de place...
chateau Climens 1988 barsac 1er cru classé
en voilà une confirmation !
la dernière fois à la maison, il s'était certes bien gouté mais un petit quelque chose l'empêchait d'être vraiment comme il l'était dans mon souvenir : une toute petite pointe d'oxydation
là, clairement on est sur un flacon parfaitement conservé et d'une qualité toute proche de la perfection
le nez est très rôti et d'une finesse grandissime, de grande profondeur et d'une délicatesse de parfums insoupçonnable pour quiconque ne l'ayant humé, de très beaux amers niobles en la matière d'écorce d'orange et une complexité du tonnerre, un vin qui rien qu'au nez fait entendre voler les mouches dans une assemblée pourtant peu calme d'habitude !
la bouche possède un toucher que je juge parfait, d'un soyeux grandissime, avec un sucre sous-jascent. le vin est ample et très complexe et la fine acidité qui en fait un vin d'une très grande précision et d'un niveau trop rarement atteint dans cette appellation
la tension amène une buvabilité du tonnerre de brest ! ce vin n'a aucun défaut, et sur un gâteau au chocolat très riche pourtant il répond argument après argument, sans faillir à quelque moment que ce soit !
la pureté du milieu de bouche allié à sa grande puissance aérienne en font un modèle , cette bouche en effet est grandiose, avec une énorme longueur qui donne l'impression d'avoir le vin en bouche plus de 5 minutes après l'avoir avalé car il est impossible de le recracher
un
très grand vin à mon sens à peine inférieur au grandissime yquem 90 bu il y a peu...
domaine Theulet-Marsalet 1967 monbazillac
ouvrir ce genre de flacon est une chose rare et précieuse, alors quand la qualité est au rendez-vous
ce flacon a une histoire que je vais vous conter de suite
l'ami "critique" (alias denis) vient le samedi pour venir boire un coup avec les potes LPViens haut-normands le dimanche
on boit une dizaines de flacons, dont celui-ci en apothéose
mais il était loin de penser que j'en avais une autre (et encore une autre mais pour plus tard !) que je servirais pour cette dégustation ! donc il était dans les choux, à raison d'ailleurs
le nez rappelle un léger rancio qui fait dire à beaucoup de monde rivesaltes d'un certain âge voire d'un âge certain, mais les notes abricotées et superbement complexes de graine de café, de chocolat, de caramel et d'omelette flambée, avec une grande persistance sont des plus inhabituelles pour des buveurs d'étiquettes plutot jeunes comme nous autres !
la bouche présente un équilibre absolument splendide, j'adore !
une fine acidité, un rôti digne d'une grande année et surtout le vin qui semble beaucoup plus jeune que sa robe (orange-marronnée), complexe et dense (concentrée), très ample et puissante avec encore pas de sucres qui restent, qui base pas mal sa précision sur de la puissance et qui ne manque que d'un chouïa de finesse mais pas de pureté
grande longueur portée par le sucre et le caramel mou
ah ! si tous les sauternes pouvaient vieillir comme ce "simple" monbazillac ! un vin superbe, et en plus avec un accord divin sur un gâteau très riche en chocolat, à se taper le cul par terre ! terrible !
un grand moment pour un flacon dont la petite soeur en appellera d'autres si j'en trouve
excellent !
et voilà
l'histoire se termine avec un énorme merci de ma part pour votre superbe bonne humeur
PS : bien sûr ce compte-rendu n'a aucune autre valeur que celle d'une impression de quelqu'un qui possédait ces flacons avant qu'ils soient sacrifiés sur l'autel de la gourmandise absolue, je ne suis donc probablement pas totalement objectif