Bonjour à tous,
tardif CR, mais souvenirs encore frais, d'une très jolie soirée. Pendant que les dames s'étanchent le gosier avec le BSA de chez J.Sonnette, Ludo nous propose pour démarrer :
Chassagne-Montrachet 1er cru Morgeot 1984 de Bernard Morey
Superbe couleur d'un vin apparemment bien évolué qui exhale la cire, le thé et un fin toasté. L'attaque est "en dedans", délicate, "chardonnesque" (que j''ai placé en Jura) mais qui accuse rapidement un manque de puissance. C'est très finement oxydatif et sympathique au regard des conditions de vieillissement.
**
Jurançon sec 1974 - Clos Joliette
Nez évolué, peu net avec ses notes de champignons. La bouche est littéralement à l'opposé avec une pureté sans faille. C'est très volumineux, avec une très belle acidité, des notes finales sur l'ananas. Très beau vin
***(*)
Savennières Bel Ouvrage 2005 de Damien Laureau
Nez puissamment miellé, fines notes de berlingot, colle Cléopatre et de pétrole. Attaque opulente, mûre qui dévoile un très bel équilibre sur une matière classieuse à la finale d'amande amère et au potentiel encore conséquent.
***/***(*)
Riesling Frédéric Émile 1979 de chez Trimbach
Assurément le vin de la soirée, pour moi !! Un nez, limite repoussant, de terminal pétrolier et de soufre volcanique qui m'a lancé sur un riesling allemand. La dentelle, l'acidité extraordinaire, l'équilibre, la plénitude & complétude d'un très grand riesling ****
Meursault-Genevrières 1er Cru 2002 des Comtes Lafon
Passer derrière le grand FE n'est pas chose facile, pourtant, le carton mouillé et le fruité, largement moins repoussants que le gaz du FE, du meursault ne se laissent pas faire. Il nous offre de l'amplitude, de la délicatesse, un très joli chardonnay finement épicé, fort honorable. ***/***(*)
Côte-Rôtie "La Mordorée" 1993 de Chapoutier
Un boisé intense et un solaire conséquent enveloppent mon appendice nasal. Un soupçon de chèvrefeuille, et de fruits à noyaux. Une acidité dérangeante, limite, pour une matière peu complexe à la finale de cerise kirschée. */*(*)
Margaux Marquis de Terme 90
Nous voyageons à travers le vignoble bordelais pour découvrir un Margaux au nez "très rafle", à l'acidité jaillissante, métallique, solaire, sanguin, plus une étonnante pointe d'olive. Le jus est soyeux, "debout", avec un côté très "garçon manqué" pour un Margaux. Les notes de café embaument le verre donnant un plaisir musclé et délicat d'un domaine, dont j'ai bu quelques millésimes, surprenant de masculinité dans l'échantillon proposé. ***(*).
Très content d'avoir été convié à ce match retour, pour me pâmer le palais avec de tels plaisirs liquides & solides....
Cordialement