110€ soldés a 55€

110 c'est de la rigolade, mais 55 est un prix compétitif. Ceci étant, à ce prix là, je n'en acheterais quand même pas

idem

Recemment ouvert Louise 1998: bon champagne, bulle fine, bouche élégant. Cependant je trouve pour la catégorie il manque de quelque chose et donc un peu deçu. Beaucoup plus de plaisir avec les vignes de vrigny de chez Egly-Ouriet (miam),
Thorsten

déjeuner au siège du champagne Pommery.
Champagne Pommery Cuvée Louise 1999. La démonstration est convaincante car ce beau champagne gourmand a plus de longueur et de consistance que ce que j'imaginais. Il est sans histoire, champagne de soif que l'on boit avec envie.

Lorsque le magnum de Champagne Pommery Cuvée Louise 1989 arrive, Paul-François nous rejoint et j'aime son enthousiasme pour le 1989 qu'il apprécie de façon gourmande. C'est qu'il est particulièrement bon et je suis impressionné par la façon dont il claque en milieu de bouche. Il y a un coup de fouet gustatif du plus bel effet. C'est je crois le 1989 de Louise le meilleur que j'aie bu, ce qui montre l'effet bénéfique du stockage au domaine.
Nous passons dans la jolie salle à manger avec nos verres du 1989 qui devient de plus en plus brillant. C'est un beau champagne doré, aux évocations de fruits jaunes et de pâtisserie.

Le menu du cercle qui a changé en cours de route en fonction des vins ouverts est : Saint-Jacques et gambas, jus acidulé à la mandarine et à la pistache / joue de bœuf, fondue de raisins blonds, foie gras aux truffes / comté et tomme de Savoie / gâteau de riz de Liège.

Le Champagne Pommery Cuvée Louise magnum 1989 continue de montrer à table sa flexibilité gastronomique, trouvant un bel écho avec les gambas.

Le Champagne Diamant magnum 1985 se présente dans une belle bouteille biseautée évoquant les facettes du diamant. Il n'y a pas d'étiquette ce qui permet d'admirer le ciselé du flacon. Le vin est merveilleux. Sa couleur est blanche à côté du jaune très doré du 1989. Ce contraste est spectaculaire. Le champagne est merveilleux, montrant une noblesse remarquable. L'aisance du champagne est très nette. On pense aux vins de Guigal qui ont cette aisance qui est compatible avec une grande complexité. La joue de bœuf met en valeur l'aptitude du 1985 à briller à table.

Mon arme secrète est le Château Chalon Jean Bourdy 1934 qui est d'une année souvent considérée comme la meilleure du 20ème siècle. Et j'aime jeter un pont entre les vins jaunes anciens et les grands champagnes. Le lien se crée, mais c'est surtout avec le champagne suivant qu'une résonance va se créer.

Le Champagne Pommery magnum 1959 arrive avec son habillage normal au lieu d'être sans étiquette. On sent que la bouteille a vécu et Thierry regrettera d'avoir pris cette bouteille sortie de Reims et revenue à son berceau. Il eût préféré une bouteille restée en cave toute sa vie. Car le vin est poussiéreux. Mais dès que l'aération joue son rôle, le 1959 reprend son rang. C'est un grand Pommery. J'ai un palais fait aux très vieux Pommery. Celui-ci commence à entrer dans ce monde de délices. La main se tend entre le champagne et le Château Chalon sur le comté et surtout sur la tomme. Le 1934 est un des plus beaux Château Chalon de cette année que j'aie goûtés. Ce 1959 n'est pas aussi noble que le Diamant 1985, mais c'est un beau champagne d'un grand équilibre.

Je classerais dans ce déjeuner : 1 - Diamant 1985, 2 - Château Chalon 1934, 3 - Louise 1989, 4 - Pommery 1959. Mais une mention spéciale ira au 1999 qui est vraiment un champagne de plaisir.

Merci François pour ces commentaires.
J'ai bu la cuvée Louise 1989 deux ou trois fois et c'est vrai que c'est un champagne remarquable, encore en pleine forme d'après mes souvenirs.
Un champagne vineux et complexe, sur des arômes de datte et de fruits déguisés notamment et très long en bouche.

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Julien

Je l'avais déjà goûté sans franchement m'y intéresser et j'ai beaucoup plus apprécié sur place (magnum, verre idéal, température idéale et bouteille de cave).
celui qui m'a bluffé c'est Diamant 1985 en magnum.
J'avais bu de vieux Diamant (64) avec la jolie bt en forme de quille de bowling et j'avais adoré. Mais là, la fraîcheur du champagne m'a enthousiasmé.

Je buvais la 1989 Pommery Louise en May 2009. Je suis d'accord avec François et Julien: c'est un grand vin, 'plus vineux' écrit Julien: je me souviens un vin avec beaucoup de sève, bien structuré, mais raffiné. La couleur était très bonne: entre de jaune et d'or, et il avait des bons fruits jeunes, comme François a écrit.

Le Champagne Pommery Brut 1953. Ce champagne, naturellement vêtu du costume des champagnes anciens est diabolique. Il est insaisissable, kaléidoscopique, d'une complexité absolue. Il est riche, joyeux, et ce que j'aime, c'est qu'il surprend à chaque gorgée. C'est tout naturellement qu'il capte chaque arôme de l'œuf et de la lotte pour y trouver une tension supplémentaire. Nous sommes sur un petit nuage fait de corbeilles de tous les fruits jaunes et rouges.

Il est de la race des très grands champagnes anciens.

J'ai bu récemment à l'apéritif un Pommery Cuvée Louise 1999. Ce Champagne a été éxcellent à l'occasion avec un très bon équilibre, une bulle fine et surtout une densité et une longueur en bouche à laquelle je ne m'attendais pas. Il manque peut-être un peu plus de complexité mais cela reste dans l'ensemble très bon,
Thorsten

François Audouze écrivait:

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> Lorsque le magnum de Champagne Pommery Cuvée
> Louise 1989 arrive, Paul-François nous rejoint et
> j'aime son enthousiasme pour le 1989 qu'il
> apprécie de façon gourmande.

Je ne sait pas si Paul-François a réellement cerné le véritable potentiel de la Louise 1989... Il y a quelques années de cela il bradait les magnums 89 tel un vulgaire produit de grande consommation.

Apparemment, il a compris !

Il était temps... mais c'est désormais trop tard malheureusement.

Bu lors d'un diner Cuvée Louise 1985 :

Très belle robe couleur jaune or brun, l'effervescence est encore bien marquée.
Le nez est superbe de complexité à forte dominante de fruits confits et notamment la confiture de coings. C'est impressionnant !
Le vin s'ouvrira de plus en plus au fur et à mesure du diner, il est terriblement gourmand.
En bouche, le vin est d'une rare finesse, bien équilibré, j'ai beaucoup aimé. Très belle longueur !
(j'ai conservé ce petit gout de fruits confits toute la soirée, c'était incroyable)

Alors que je n'avais jamais été vraiment conquis par la cuvée Louise de ces derniers millésimes, j'ai été complètement subjugué par le millésime 85 (qui n'est pourtant pas un millésime exceptionnel ??!). Les autres convives ont également beaucoup appréciés (une bouteille à 4, c'est bien peu ...).

Charly

1985 est un millésime hors norme, toujours d'une très belle jeunesse à l'heure actuelle. Un millésime très peu abondant en raison de gelées très sévères, délicat, fin, doté d'un superbe équilibre entre fraîcheur et vinosité.

Si 85 n'est pas un millésime exceptionnel alors dans les 25 dernières années, il y aura bien peu de millésimes dignes de ce nom...

Tout à fait d'accord avec Pierre-Yves.
Je n'ai jamais été déçu par le millésime 1985, qui est superbe.

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Julien

Pommery Cuvée Louise 1995

Robe légèrement dorée, ne signe pas du tout son âge. Très beau nez expressif, agrumes, puis de la craie et des notes discrètes d'évolution (miel, coing), pain grillé. En bouche la bulle très fine marque peu le vin. D'une jeunesse insolente, le vin est vif, très agrumes là encore, citronné, la finale est sur une fine amertume (pamplemousse). Beau vin dont seule la longueur moyenne empêche une note plus élevée

ah ben non TNT, faut pas parler de notes sans en metre une : je propose 15/20 -

Bonjour,

Bu pour le réveillon du 24 décembre à l'apéritif en accompagnement d'amuse-bouches à base de saint-jacques et de crevettes.

Belle robe dorée, bulles très fines et en nombre limité.

Au nez je n'aurai pas cru que cette bouteille avait déjà une douzaine d'année tant ce champagne ne parait pas évolué. En bouche on repère facilement des notes beurrées (60% chardonnay d'après ce que j'ai pu lire car rien n'est précisé sur la contre-étiquette...) et la première sensation est très agréable. C'est un champagne droit qui laisse une bouche très pure, qui n'a pas de défaut mais qui est malheureusement desservi par une longueur moyenne: cela me laisse sur un petit sentiment d'inachevé.

Pour une bouteille achetée 55€ (ce qui semble pourtant un bon tarif pour cette cuvée) je reste un peu sur ma faim. Car même si on ne peut vraiment la qualifier de décevante je pense que l'on peut trouver un meilleur rapport plaisir/prix ailleurs (Jacquesson, Boulard, De Sousa pour ne citer que des champagnes que j'ai eu le plaisir de déguster).

Bonne soirée à tous
Guillaume

J'ai bu récemment cette cuvée à l'aveugle, et je l'ai trouvée extrêmement décevante en regard de sa réputation et de son prix.
Sur cette bouteille, on est franchement devant un champagne sans âme, plat, court... Un comble pour une cuvée "d'exception".

Bu également cette cuvée il y a quelques années et je vois que le temps ne l'a pas amélioré... Car j'en étais arrivé à la même conclusion.

Nous devons être plusieurs alors, je dois pouvoir proposer plusieurs bouteilles valant le quart (pour les plus coûteuses) et offrant un plaisir bien plus tangible.
Mon cher beau-père a une phrase que l'on peut sortir pour ce genre de bouteille:
le pavillon cache une bien piètre marchandise.

Bonne soirée

Cela dit, j'ai entendu dire qu'une "vieille" Louise n'avait rien à voir avec ce qu'il se fait aujourd'hui et Ue c'était plus en adéquation avec le rang que la cuvée revendique, sans avoir ou le vérifier, mais les jeunes Louise sont d'une platitude à faire peur...

meilleure preuve qu'il faut bien se méfier des réputations ou alors systématiquement les rapprocher de l'histoire de la maison concernée qui peut, parfois, ne pas être un long fleuve tranquille.

1ère étape : Pommery est une superbe maison dotée d'un vignoble exceptionnel, environ 430 ha dont 360/370 ha en Grands Crus, et dans chacun de ces crus, les plus belles parcelles sont la propriété de Pommery. Bien que la maison ait changé dans les 30 années précédentes plusieurs fois de propriétaires (Gardinier, BSN, LVMH), la maison dispose d'installations superbes, d'une matière première de tout premier choix, d'une image plutôt belle quoique un peu discrète, d'une oenothèque inouie, ... Elle est la propriété de LVMH dans les années 90 et le vignoble Pommery, notamment les Grands Crus, approvisionnent Pommery et permettent l'élaboration de Louise, cuvée superbe tant en blanc qu'en rosé jusqu'au millésime 95 inclus. Le 89 est remarquable par exemple, surtout en magnum.

2ème étape : comme par le passé avec Lanson ou Henriot, LVMH transfère petit à petit le vignoble Pommery et notamment les 370 ha de Grands Crus à une autre structure et ce vignoble superbe commence à alimenter une autre maison du groupe, VCP notamment qui a besoin de ressources pour asseoir son développement (8 M de bouteilles en 1998, 20 M en 2008). L'assemblage de Louise devient ipso facto moins noble même si Pommery dispose encore de ressources sympathiques. La Louise 1999 est encore issue de cette période.

3ème étape : LVMH vend Pommery au groupe Vranken en 2003 sans le vignoble Grands Crus en ne lui laissant qu'une petite trentaine d'hectares, sans doute pas les plus exceptionnels, avec notamment le vignoble qui entoure la maison à Reims (dont est désormais issu le Clos de la Pompadour). La maison ne dispose plus de son vignoble historique exceptionnel et malgré des contrats d'appros, il est illusoire d'imaginer trouver une matière première s'approchant de celle qui entrait dans la cuvée Louise de la grande époque. Par ailleurs, le groupe Vranken a une vision orientée marque et pas maison donc Pommery est une des marques du groupe. Pommery était une grande maison et est devenue une petite marque. Bien dommage pour cette maison qui fait partie de l'Histoire de la Champagne. Pour Louise, on ne connait pas encore de cuvées issues de cette dernière période.

Bonjour maître (ès champagne) PY,
Je ne comprend pas bien la deuxième étape...
LVMH fait de "la découpe" (comme pour les immeubles) ?
Il "détruit" Pommery pour "gonfler" Veuve Cliquot Ponsardin ?
Il revend la marque à Vranken avec les moins bonnes terres ?
Conclusion : il reste quelques unes des bonnes parcelles en Grand Cru, elles sont parties chez VCP ?
Même topo pour Lanson et Henriot ?
Si c'est cela :
1- " je n'aime plus Monsieur Arnaud" (mais je pense qu'il n'en a cure...)
2- il faut se tourner vers VCP (avant que Vranken ne rachète tout...)
Bonne journée
François

c'est malheureusement, une pratique courante : on achète une maison (marque, stocks, bâtiments, vignes, contrats d'approvisionnement) et puis le jour où on souhaite s'en défaire, pour pleins de raison (marque qui fait double emploi avec une autre du même groupe, insuffisance de résultats, , ...), on chercher à vendre le plus cher possible ce qu'on ne veut pas garder et on garde ce qui est précieux.
Le vrai talent consistant à vendre la maison le même prix ou plus chère que ce qu'on l'a achetée mais sans ses vignes par exemple.

Evidemment, les vignes de Pommery ont été intégrées à diverses structures du groupe LVMH qui viennent approvisionner VCP, Moët (notamment pour Dom Pérignon), ... ce qui fait grimper la valeur moyenne des ressources en raisins mais le ratio de vignoble propre par rapport au besoin total reste assez limité. 370 ha vont produire environ 3,5 M de bouteilles pour une progression de VCP de 8 à 20 M de bouteilles soit 12 M de bouteilles de plus...

Vranken a plutôt tendance à vendre qu'à acheter, question de moyens financiers...

Enfin, LVMH a toujours cherché à acquérir du vignoble, cette méthode est très efficace. Et elle est pratiquée par d'autres groupes. Le vrai critère est qu'il y a ceux qui font des marges, gagnent de l'argent et ont des moyens qui permettent d'acheter à prix très élevés des vignes et les autres qui vendent pas cher, font des marges minimes, ont des trésoreries tendues et n'ont pas les moyens d'acheter du vignoble.

PYC écrit: Enfin, LVMH a toujours cherché à acquérir du vignoble,

Lors de la vente de Piper et Charles Heidsieck en 2011, l'une des pistes citait "Alain Thienot pourrait racheter à Remy Cointreau, conserver la marque et revendre stock et vignes à LVMH"
Ce n'est pas ce qui s'est produit, mais cela confirme bien .

Avoir de la vigne, pour LVMH c'est:

- Un bon placement, le foncier dans ce secteur ne déprécie pas, bien au contraire, et peut se vendre vite fait bien fait si on a besoin de lacher du lest

- Rentable, grâce aux marques haut de gamme qu'elle possède, y aura toujours un débouché pour le raisin.

c'est aussi :
- la taille du "gâteau" Champagne n'augmente pas. Dès lors, si on veut agrandir sa part, il faut grignoter la part des concurrents. Alors, on cherche des contrats à piquer aux copains et on rachète du vignoble, autant que possible car c'est autant que les autres n'auront pas et en plus, entre 1ha de vigne en propre et 1ha sous contrat, la première option coûte 30 à 35% moins cher.
- LVMH, au delà du luxe est un groupe financier qui a besoin de la confiance de ses actionnaires. Et ce qui fait "frémir" la bourse ce sont les actifs. Et, les vrais actifs valorisables, c'est la vigne (surtout en Champagne), les stocks (surtout Champagne et Cognac) et ça va pas tellement au delà. Quelq qu'ils soient, les bâtiments industriels coûtent cher et sont difficilement valorisables. Les marques idem, même les plus belles d'entre elles. Voilà aussi pourquoi, Moët achètetout ce qu'ils peuvent, cela renforce l'actif et est, comme l'a écrit Benoit, assez facile à revendre en cas de besoin.

entre 1ha de vigne en propre et 1ha sous contrat, la première option coûte 30 à 35% moins cher.

c'est curieux Pierre Yves, non?

Quelq qu'ils soient, les bâtiments industriels coûtent cher et sont difficilement valorisables.

Exact, surtout dans le contexte actuel. Apporter un bâtiment en caution, quel qu'il soit, ne fait même plus "frémir" comme tu le dis un banquier. Pire, ça le fait ch... car le risque de se retrouver avec sur le dos, est grand. Fini le temps où des biens d'exceptions ou des bâtiments à vocations professionnelles se vendaient s'en même avoir mis une annonce.

Un entrepôt, des bureaux à vendre ou à louer? Ballader vous dans n'importe quelle zone industrielle, y a l'embarras du choix. Malheur à celui qui cherche un locataire en ce moment! Faut dire en plus que l'esprit d'entreprendre n'a jamais été autant encouragé!

Des envies de chatelain dans le Périgord, un hotel particulier à Paris? C'est pas ce qui manque en ce moment, cette clientèle fuyant notre nouveau gouvernement... Un ami dans l'immobilier me confiait qu'il n'avait jamais vu autant de "biens d'exceptions" sur le marché, et que cela devenait problématique...

Ajoutons à cela la frilosité de nos chers banquiers et un accès au crédit de plus en plus difficile...

Alors avoir dans son portefeuille d'actifs de la vigne, en appellation prestigieuse qui plus est, c'est un peu comme avoir de l'or en barre dans des coffres à Zurich, ça craint rien, mieux, ça rapporte!