Pour notre dernière soirée à Saint Jean de Monts, nous avons fait un repas accompagné de Bourgognes amenés par chacun. lls ont été servis en aveugle, évidemment.

Premier vin : nez fin, subtil sur le beurre fumé et les agrumes. Bouche fraîche, avec de la rondeur et de la vivacité. Finale persistante sur des notes citronnées. Sympa. Ce vin n'aurait pas été en aveugle, je lui aurais sûrement trouvé plein d'autres qualités, car c'est un Bourgogne 2006 du domaine Coche-Dury !

Deuxième vin : nez sur les agrumes confits, légèrement grillé. Bouche ample, mûre, savoureuse, avec un bel équilibre. Finale d'intensité moyenne. J'aime bien. C'est un Rully 1er Cru "la Pucelle" 2000 de Jacqueson.

Troisième vin : nez me rappelant la Mailloche de Tissot avec ces notes grillées/fumées très marquées. Il y a aussi quelques notes de noisettes et de beurre chaud. La bouche est ample, ronde, très aérienne, avec une matière douce et élégante. Longue et belle finale. Très bien ! C'est un Meursault 2005 de Pierre Boisson.

Quatrième vin : nez complexe, avec des notes d'évolutions marquées (champignon, résine, épices). Bouche vive, tendue, avec une acidité tranchante. Matière serrée, austère. Finale intense. C'est un Puligny Montrachet les Pucelles 1999 du domaine Maroslavac-Tremeau.

Cinquième vin : nez réduit, avec des notes de beurre et de menthol. Bouche ample, puissante, minérale, avec une matière dense, de la mâche. Finale persistante. C'est un Chablis 1er Cru Montmains 1999 de Regnard.

Sixième vin : nez réduit et évolué sur la noisette grillé, le champignon, l'encaustique. Bouche tendue, puissante, n'oubliant pas d'être charnelle, goûteuse, avec une belle mâche calcaire en finale. Celle-ci est LA signature du Corton Charlemagne, un 89 du domaine Jacob.

Le maître des lieux nous amène une bouteille non prévue initialement : nez mûr, complexe sur l'abricot, le miel et le beurre frais. Bouche vive, élancée, à la matière fraîche, limpide. Finale avec de la mâche. C'est un vin local : Fiefs Vendéens "Cuvée Maria" 2002, du domaine Saint Nicolas (chardonnay).

Nous passons ensuite aux rouges

Premier vin : très joli nez sur la cerise noire, les épices et la terre humide. Bouche mûre, dense, avec des notes kirschées et des tannins pas totalement fondus. Finale un peu asséchante. C'est un Rully "les clous" 03 de Jacqueson.

Deuxième vin : nez fin, complexe, sur la cerise et les épices. Bouche ronde, acidulée, fruitée (framboise). Finale un peu astringente. Et c'est ... le bourgogne rouge 2006 de Coche Dury !

Troisième vin : nez sur le poivre, la griotte et l'olive. Bouche astrigente, avec un "fruité vert". Finale acide. Booof. C'est un Nuits Saint Georges 1er Cru "Clos des Forêts" de chez Arlot. Pas le genre de vin qui me réconcilie avec les Bourgognes 2004.

Quatrième vin : très beau nez sur la framboise, la cerise noire, les épices. Bouche ronde, fraîche, goûtue, aux tannins veloutés et un fruit très pur. Finale savoureuse. Ca, c'est bon ! Et je ne suis pas du tout surpris que ce soit un Givry 1er cru "clos de la Servoisine" 2001 de Joblot. Quelque soit le millésime, ce vin me réjouit les papilles à chaque fois que j'en bois !

Cinquième vin : nez pinotant légèrement évolué. Bouche ronde, limpide, avec du fruit et de la fraîcheur. Finale un peu asséchante. C'est un Pommard "les Vaumuriens" 2001 de Chantal Lescure.

Sixième vin : très beau nez sur la cerise à l'eau de vin, l'humus, les épices. Bouche pure, tendue, avec un fruits intense. Les tannins sont d'une discrétion totale, n'apparaissant qu'à la fin d'une finale savoureuse. Du beau vin, vraiment ! C'est un Vosne Romanée 1er cru "les Beaux Monts" 2001 de Bruno Clavelier.

Septième vin : nez discret mais profond, racé sur des notes minérales de tabac et d'épices. Bouche profonde riche, généreuse, d'une belle intensité. Les tannins sont polis mais très denses. Finale sur le fruit mûr, encore ferme. C'est un Gevrey Chambertin "Coeur de Roy" 2001 de Dugat-Py (mon apport de la soirée).

Huitième vin : nez sur la cerise et la terre chaude. Bouche souple assez légère, avec des tannins manquant de finesse. Fin assez courte. C'est un Pommard "les Vignots" 1998 de Chantal Lescure.

Neuvième vin : nez superbe sur les fruits confits, les épices nobles. Texture soyeuse, fruit éblouissant, long, généreux. Belle tension générale. Longue et inoubliable finale. Mon grand coup de coeur de la soirée ! C'est un Corton Renardes 96 de Maillard. Ca ne m'étonne pas : j'en avais goûté un il ya une dizaine d'années avec le propriétaire : j'avais vraiment beaucoup aimé !

Dixième vin : nez sur les fruits à l'eau de vie, les épices. Bouche douce, savoureuse, au fruit croquant et aux tannins doux, soyeux. Vin à la fois noble et canaille ! Finale mâchue profondément gourmande. Que c'est bon ! C'est un Volnay Caillerets 96 de Michel Prunier.

Onzième vin : nez évolué sur les épices et les fruits compotés. Bouche démarrant en douceur puis les tannins se durcissent à en devenir rugueux, puis asséchants. Autant dire qu'il est difficile à apprécier, cet Echezeaux 94 de Jean Grivot !

Douzième vin : nez confit, sur les fruits noirs épicés. Bouche ample, veloutée, au fruit intense (mûre, framboise) et diablement savoureuse. Finale ferme, mais gourmande. Dur à croire que c'est bourguignon. Normal, c'est un vin du pays d'Oc. Les Chemins de Moscou 2005 du domaine Gayda.

Dégustation intéressante qui me fait regretter de ne pas avoir de Bourgogne 96 en cave. Ca me semble un beau millésime !

Bonsoir Eric

Sauf si j'ai mal lu mais je n'ai pas vu le millésime du Joblot.

Cordialement.

Exact 2001. Je modifie

Si seulement le Corton-Renardes 99 de Maillard pouvait prendre le chemin du 96

Le Coeur du Roy 2000 était déjà superbe. Je m'imagine ce 2001 ....

Et oui Anthony, c'est d'ailleurs une surprise pour moi, car j'avoue un faible pour le Corton Renardes du Domaine Maillard avec un grand souvenir avec le 90.

Beau CR Eric comme d'habitude. J'aime beaucoup les Bourgogne de Coche et notamment le rouge qui est bien moins connu. Le pinot dans sa simplicite, croquqnt, friand, finesse et elegance, qui ne se prend pas la tete.

Didier

'aime beaucoup les Bourgogne de Coche et notamment le rouge qui est bien moins connu. Le pinot dans sa simplicite, croquqnt, friand, finesse et elegance, qui ne se prend pas la tete.

Certes Didier, à condition de l'acheter au prix de sortie (environ 10€, je pense). Parce lorsque l'on voit que pour une quinzaine d'euros, tu as la Servoisine de Joblot, y a pas photo!

Certes Didier, à condition de l'acheter au prix de sortie (environ 10€, je pense). Parce lorsque l'on voit que pour une quinzaine d'euros, tu as la Servoisine de Joblot, y a pas photo!

Pas toujours sûr Eric!
Il n'y pas si longtemps au restaurant j'avais pris GC Geisberg 2002 de Kientzler suivi du Bourgogne rouge 2000 de JFCD : ce jour là ce fut un des plus beaux enchainement blanc-rouge ( je pèse mes mots ! ) pris sur la carte des restaurants de toute ma vie tant les vins étaient de haut niveau ! ( je ne compte pas les rencontres LPViennes )

On en revient toujours la même chose : le contexte. Je n'avais pas vraiment le palais vierge Le matin : dégustation Chantal Lescure. Le midi environ 6 vins. L'après-midi : dégustation Sébastien David. Puis un cocktail au cognac. Puis les six bourgognes blancs. Et une pause cognac avant les rouges

Peut-être est-ce un peu beaucoup pour apprécier totalement la subtilité du Bourgogne de Coche?

Peut-être est-ce un peu beaucoup pour apprécier totalement la subtilité du Bourgogne de Coche?

Problème de millésime et de maturité du vin plutôt ??

D'accord avec Raymond

j'ai eu ce Coche en bourgogne 2000 acheté à la propriété. 3 Bouteilles, la première bue vite bof bof!! La deuxième (offerte à un copain qui en était toute chose de recevoir un coche en cadeau... à 9 euro, je sais je suis pingre:D) et la troisième emmenée par moi quelques années plus tard à un modeste repas de famille sans prétention avec l'intention de l'y caser entre autres vins sans prétention également.Et là la claque. La bouteille du week-end. C'est promis je garde le vin pour ma g. et le bois à maturité avec mes copains. La patience. La patience.

bonjour,
nuits saint georges clos des forêts c'est plutôt domaine de l'Arlot(nuits) que le domaine Arlaud(morey)
amitiés
bertrand

> Dégustation intéressante qui me fait regretter de ne pas avoir de Bourgogne 96 en cave. Ca me semble un beau millésime !

Est ce que tu voulais pas dire plutot 2001 ... Pour le millesime 1996, je suis partagé car j'ai bu quelques bons vins mais certains vins de tres grands producteurs presentent un caractère acide un peu marqué ...

Comme Eric je confirme la belle tenue des deux 96 rouge.
La force des généralités comme : "96 trop d'acidité..." font que nous avons des exceptions comme ces deux vins.

Eric,

J'avais ouvert un Nuit Saint Georges domaine de l'arlot clos de l'arlot 2004 il ya 2 semaines et j'ai eu des sensations à peu près identiques à celle que tu décris : astringence forte, coté acide-vert en finale avec en plus une bouche marquée par l'alcool.
J'espere (l'espoir fait vivre) que c'est une phase ingrate parce que j'aime bien les vins de ce domaine en général mais le doute s'installe...

La caractéristique première des rouges de chez Coche-Dury réside dans la finesse, on évolue réellement dans le monde du pinot. Bu récemment un Auxey 1996, brillantissime. Un nez en..nezvrant, une bouche toute en dentelle. Le pinot dans toute sa splendeur.

JCFD prouve qu'il n'est pas besoin de vinifier des "athlètes de foire" pour traverser le temps.

2004 ENCORE 2004:D

belle degustation eric, j'ai toujours plaisir a te lire!!!

cordialement, steeve

Troisième vin : nez sur le poivre, la griotte et l'olive. Bouche astrigente, avec un "fruité vert". Finale acide. Booof. C'est un Nuits Saint Georges 1er Cru "Clos des Forêts" de chez Arlot. Pas le genre de vin qui me réconcilie avec les Bourgognes 2004.

Dégusté à table autour d'un repas en janvier il ne se présentait pas si mal, et certainement pas astringent. A la rigueur quelques traits aromatiques (non pas tactiles) caractéristiques du millésime. Différentes sensibilités peut-être...

Cordialement,

Philippe

J'abonde dans le sens de vintage !

Sur 2004 en Côte de beaune : les Volnay du domaine Boillot sont réussis...

Bonjour Eric,
Beau CRs, je rajouterai "comme d'habitude"

Une petite précision :
Le puligny était de Maroslavac leger, pour les 96, je te rejoint, toujours goutées de belles bouteilles aprés leur 10 années de garde.
Amitiés
Bruno le chtibb

Bonjour Eric,

Corton Renardes Maillard 96 en magnum, à boire ou à garder à ton avis?

Corton Renardes Maillard 96 en magnum, à boire ou à garder à ton avis?

Rhooo, le veinard !

A garder jusqu'à ce que je vienne le boire en ta compagnie

Plus sérieusement (quoique...), la version 75 cl avait encore un beau potentiel de garde, même si je ne vois pas comment il pourrait être meilleur qu'aujourd'hui. J'imagine le magnum un peu moins évolué, donc ça vaut peut-être le coup d'attendre encore 4-5 ans avant de le boire.

Je descends par chez toi en été, mais je ne pense pas qu'il apprécierait le voyage...

Par contre, si tu viens un jour dans le nord...

Je vais donc m'abstenir d'y toucher, puisqu'il n'y a pas le feu au lac!...