La joyeuse équipe de LPV Paris 1 (canal plus vraiment historique, puisque certains membres du Gunthard club ont pris part à la fête, pour notre plus grand plaisir) s’est retrouvée à L’Alchimiste pour goûter quelques pinots provenant des communes de Chambolle-Musigny et de Morey St Denis.

Une organisation sans faille de Jean Pierre et quelques inévitables bouteilles de Je-t’assure-tu-vas-voir-il-ne-fait-pas-du-tout-pinot-du-nouveau-monde ont rendus cette dégustation très agréable bien qu’un peu décevante quant au niveau général des vins.

Voici la liste des vins servis :

01 - Pinot Noir "Hillside reserve" 2005 Terravin (Nouvelle Zélande)
02 - Morey St Denis "Les Monts Luisants" 2001 Dufouleur
03 - Clos de la Roche 2001 Michel Magnien
04 - Morey St Denis "Les Faconnières" 2002 Lignier-Michelot
05 - Pinot Noir 2005 Hamilton Russel Vineyard (Afrique du Sud)
06 - Clos St Denis 2000 Michel Magnien
07 - Chambolle-Musigny "Beaux Bruns" 2000 Mortet
08 - Chambolle-Musigny "Les Charmes" 1999 Amiot-Servelle
09 - Chambolle-Musigny "Les Cras" 1996 Barthod
10 - Clos St Denis 1996 Jean Paul Magnien
11 - Bonnes Mares 1996 Roumier
12 - Clos de la Roche 1997 Dom Laurent
13 - Clos de la Roche 1997 Rousseau
14 - Chambolle-Musigny "Les Charmes 1991 Dom Laurent
15 - Chambolle-Musigny "La combe d’Orveaux" 1990 Perrot-Minot
16 - Clos de Tart 1988
17 - Clos de la Roche 1983 Rousseau

A vos CRs.

Christophe

Soirée bien sympa en effet. Merci à jean-Pierre pour ses talents incontestés d'organisateur.

J'ai été assez déçu par le niveau général des vins (je prends ma part de responsabilité car mes apports se sont particulièrement mal goutés par rapport aux dégustations précédentes), car j'attendais plus d'émotions. Il y a eu de beaux vins, mais je ne crois pas m'être dit qu'il fallait absolument acquérir certains d'entre eux.

Xtof a particluièrement bien articulé cette dégustation avec - comme d'habitude - un esprit ludique et didactique.

L'exercice était particulièrement interessant sur la paire de Clos de la Roche 97 Dominique Laurent et Armand Rousseau. Le premier est apparu pêtant de forme, charnu, fruité et gourmand. En revanche, le deuxième était en retrait et sur l'élégance; il était comme écrasé par le Dominique Laurent (qui finalement se montrait un peu écoeurant par compraison). J'ai préféré le Rousseau, plus digeste.

Les 96 se sont aussi bien comportés, malgré leur acidité marquée qui ne m'a pas gêné. Il faut manger avec ces vins. Mention spéciale aux Bonnes Mares pour sa belle amtière, mais le vin n'est pas prêt, c'est une certitude.

Soirée très sympa, merci à Jean Pierre pour l'organisation et à Christophe pour l'animation.

Il fallait effectivement cela, car pour moi aucun des 17 vins présentés n'a vraiment généré une émotion quelconque.

A la question finale "avec quel bouteille repartiriez vous ?" je pense que je repartirais avec la bouteille de San Pellegrino.

Déception majeure pour moi, surtout au vu des appellations et de quelques étiquettes

Superbe série messieurs

Euhhh Franck, vu les commentaires ci-dessus, ce n'est pas le mot qui me viendrait "superbe"!
sauf les étiquettes peut-être ( te taquine là)

J'ai l'impression que je ne suis pas le seul à avoir quelques soucis avec les Bourgogne .

Arnaud.

Un grand merci à LPV Paris 1 et en particulier à Jean-Pierre et Christophe pour cette soirée plus LPV Paris 1,35 ( car 35% de LPV Paris2)
J'ai retenu de cette de cette soirée :

- Le caractère sympathique et tres pointu de tous les passionnés du vin présent ce soir (mais on le savait déjà)
- Le millesime 1997 est finalement un millesime qui a produit des belles choses.
- Le millesime 1996 est un millesime bien acide...

Les vins qui m'ont emballé :

Clos de la Roche 1997 Rousseau
Clos de la Roche 1997 Dom Laurent
Chambolle-Musigny "Aux Beaux Bruns" 2000 Mortet

ça rassure Arnaud hein!

quelle hécatombe !

Il devait y avoir un noeud lunaire, c'est la seule explication :-)))

A+
Frank

J'ai l'impression que ces vins de Bourgogne ne supportent pas de vieillir dans les caves Parisiennes >

milleret jean luc écrivait:

---

>
> L'animateur aurait pu faire un petit effort ....un
> magnum de Richebourg 90 de la DRC par exemple .

C'était l'idée de départ de Christophe - mais rigoureux comme il est - il ne pouvait pas se résoudre à prendre des bouteilles qui sortaient du thème de la soirée...

ERIC

Jean Luc,

Merci pour ta généreuse proposition. Un envoi par colissimo devrait faire l'affaire

Plus sérieusement, bravo à Bruno pour la célérité, le sérieux et la pertinence de son CR !

Je partage globalement vos commentaires. J’y ajouterai les remarques suivantes :

Au registre des points positifs, le Morey St Denis "Les Faconnières" 2002 Lignier-Michelot avait pour lui un beau fruit et une jolie fraicheur mais manquait un peu de fond et de rondeur. J'ai bien aimé les premières gorgées du Clos St Denis 2000 de Michel Magnien (beau fruit délicat) mais il a eu tendance à se contracter (dureté) à l'aération et à évoluer vers un registre animal. J'ai beaucoup aimé le velouté et le fruité du Chambolle-Musigny "Aux Beaux Bruns" 2000 de Mortet qui a souffert (je pense) d'être servi 2 degré trop chaud.

Les 1996 présentaient tous la même trame acidulée relativement marquée. Le Chambolle-Musigny "Les Cras" 1996 de Barthod a souffert de son manque de matière. Le Clos St Denis 1996 de Jean Paul Magnien a pour sa part souffert de son bouchon. Le Bonnes Mares 1996 de Roumier se goutait bien mieux (joli nez et persistance intéressante). Il m'a cependant aussi déçu, car je l'ai déjà bu en bien meilleure forme (plus de gras et d'allonge). A revoir plus tard.

L'affrontement stylistique des 2 Clos de la Roche 1997 a donné lieu à de nombreuses discussions. J'ai trouvé le Dom Laurent étonnement riche et fruité (sensation riche et sucrée en bouche) pour le millésime. Un peu trop saturant au bout de quelques gorgées. Par contraste, le Rousseau apparait plus léger (limite dilué) mais dispose incontestablement d'un bien meilleure buvabilité. Je préferre le Rousseau, mais je lui trouve quand même un manque de fond et de profondeur. Le Clos de la Roche 1983 du même Rousseau aura d'ailleurs (malgré son âge) beaucoup plus de couleur, de densité et même de tanins (encore assez marqué). J'ai beaucoup aimé ce vin, encore un peu brut de décoffrage (!), mais témoin d'un style classique à l'ancienne et tellement plus original que ceux que nous avons eu ce soir.

En bonne illustration de la marque importante des élevages chez Dom Laurent, l'assemblée reconnait d'emblée que les vins 12 et 14 sont issus du même domaine. Bien vu et ce malgré des terroirs et des millésimes différents . J'ai préferré ce Chambolle-Musigny "Les Charmes 1991 de Dom Laurent précisément parce que le temps avait arrondi l'empreinte du bois. Un joli vin mais un peu corsé pour être un vrai "Charmes".

J'attendais beaucoup du Chambolle-Musigny "La combe d’Orveaux" 1990 de Perrot-Minot. Je suis déçu. Il n'est pas vraiment net, semble un peu dilué et marqué par une austérité en finale. J'inscrirai aussi le Clos de Tart 1988 au registre des déceptions : assez court, sec et clairement dilué.

Au global, ce fut assez décevant sur le plan des vins, mais toujours aussi sympathique pour ce qui est des participants.

Christophe

Cela rassure Arnaud et me rassure un peu aussi , Les mauvaises pioches, semblent il, furent nombreuses, ce qui fut aussi un peu le cas sur LPV PACA 5. Un point commun enter Paris et Marseille, la qualité de nos caves pour les Bourgogne ?

Soirée bien sympa. Merci à jean-Pierre pour ses talents incontestés d'organisateur, et Xtof pour l'animation.....

petit mot pour les vins, je pense qu'il est difficile pour moi actuellement de pouvoir juger les vins bus, car sincèrement je me trouve trop critique lors des soirées dégustations, alors que peut être ma perception aurait été différente en face des vins un par un dans un autre contexte, sinon les vins qui mon plus sont :

06 - Clos St Denis 2000 Michel Magnien
07 - Chambolle-Musigny "Beaux Bruns" 2000 Mortet
11 - Bonnes Mares 1996 Roumier
12 - Clos de la Roche 1997 Dom Laurent
13 - Clos de la Roche 1997 Rousseau
15 - Chambolle-Musigny "La combe d’Orveaux" 1990 Perrot-Minot

cordialement.

Soirée très sympa comme d'hab merci Jean-Pierre pour l'organisation
Bel et surtout judicieux agencement ds l'ordre des bouteilles merci Xtof

Si on met à part les 2 " inévitables bouteilles de Je-t’assure-tu-vas-voir-il-ne-fait-pas-du-tout-pinot-du-nouveau-monde"(mais j'ai bien apprécié le pinot d'AfS peut-être aussi parce qu'il arrivait après qq vins difficiles)

Je rejoins globalement les appréciations c'est à dire que rien n'a été transcendant mais que globalement le plaisir était là(peut-être grâce à la compagnie?)

mes vins préférés sont aussi

07 - Chambolle-Musigny "Beaux Bruns" 2000 Mortet
12 - Clos de la Roche 1997 Dom Laurent
13 - Clos de la Roche 1997 Rousseau
14 - Chambolle-Musigny "Les Charmes 1991 Dom Laurent
17 - Clos de la Roche 1983 Rousseau

Grosse déception quand on a découvert le Clos de Tart c'était mon premier donc le fantasme est un peu tombé pb de bouteille?de millésime?j'aime pas ce vin?

Déception aussi sur le Bonnes Mares 96 de Roumier(pourtant....) mais je crois que l'acidité des 96 en général me gène beaucoup.Les "spécialistes" pensent-ils que c'est une question de temps?
Quoique le clos st denis 96 de JP Magnien qui était franchement bouchonné laissait apparaître un très beau vin derrière (d'ailleurs la bouteille a été quasi vidée tt de même)

Très belle idée aussi de confronter les 2 Clos de la Roche 97.Bon j'avoue je suis fan des vins de Dominique Laurent(c'est d'ailleurs lui qui m'a ramené à la Bourgogne après des aventures que je vous raconterai peut-être un jour) donc....Mais ses vins sont souvent difficiles à comparer c'est vrai avec le reste de la production de la région ATTENTION JE N'AI PAS DIT QU'ILS N'ETAIENT PAS TYPIQUES et lorsque l'on voit la jeunesse du 91 je repense à tous ceux qui prédisaient au debut que les vins s'écrouleraient rapidement....

Merci Julian pour ta reflexion concernant ces degustations nous avions abordé le sujet je crois à table mais cela serait le sujet d'un post entier: ds ces soirées je me demande si nous ne cherchons pas d'abord les DEFAUTS des vins que nous goûtons plutôt que le plaisir d'abord(plaisir que nous trouvons aussi attention) alors que dans un autre contexte à peu prés toutes ces bouteilles auraient été appréciées et donneraient lieu à des CR bcp plus enthousiastes.

Ou est-ce un caractère qui nous est communs et toujours présent?

En tous cas encore une très belle soirée de rencontre, de partage et de franche rigolade, d'AMITIE quoi. C'est pour ça que nous aimons le Vin

Gilles

gti écrivait:
> Merci Julian pour ta reflexion concernant ces
> degustations nous avions abordé le sujet je crois
> à table mais cela serait le sujet d'un post
> entier: ds ces soirées je me demande si nous ne
> cherchons pas d'abord les DEFAUTS des vins que
> nous goûtons plutôt que le plaisir d'abord(plaisir
> que nous trouvons aussi attention) alors que dans
> un autre contexte à peu prés toutes ces bouteilles
> auraient été appréciées et donneraient lieu à des
> CR bcp plus enthousiastes.

Même longueur d'onde à l'autre bout de la table avec mon camarade Laurent 2 qui se demandait s'il devait encore participer à ce genre de dégustation. Il est vrai que les papilles sont souvent en mode "critique" et que ça ne favorise pas vraiment le côté plaisir de la dégustation. Je suis sur que la plupart de ces vins, bus à table dans un contexte de repas entre amis auraient été appréciés autrement (mieux). Un sujet à explorer probablement.

Effectivement, je pense que ces soirées de cercles LPV touchent à leur limites. Limites relatives et non pas absolues. Cela me fait penser à un débat il y a longtemps sur la valeur de la RVF où un intervenant faisait justement remarquer la valeur de ces magazines au début, mais décroissante avec l'expérience. A mon humble avis, les vieux routards de LPV Paris ont eu la chance et le privilège de se tisser des liens d'amitié privée qui maintenant subliment largement ces dégustations généralistes, et prouvent, ce qui est très bien, que l'amour du vin n'est pas lié avant tout à l'objet, mais à la convivialité, l'amitié et le partage qu'il implique.

A mon humble avis, les vieux routards de LPV Paris ont eu la chance et le privilège de se tisser des liens d'amitié privée qui maintenant subliment largement ces dégustations généralistes, et prouvent, ce qui est très bien, que l'amour du vin n'est pas lié avant tout à l'objet, mais à la convivialité, l'amitié et le partage qu'il implique.

Accolade virtuelle pour toi, Laurent ! Bravo ! Je partage tout à fait cette belle philosophie !

J'aimerais avoir l'opinion de Christophe sur le sujet. As-tu le sentiment que l'ouverture d'un nombre limité de bouteilles et ce lors de repas prévus pour elles (Jongieux, chez Nidal, Arnaud etc etc) laisse plus de chance aux vins d'exprimer leurs qualités?

Lors du lancement du Guntard Club, nous avons décidé de privilégier les soirées sans thème. Si l'ordre de service est cohérent, j'ai toujours eu le sentiment que dans leurs différences, les vins gagnaient en plaisir immédiat et se minoraient moins mutuellement.les uns par rapport aux autres.

Oui Laurent c'est tout à fait ce que je voulais dire sur le vin

de là à organiser des soirées autour de l'eau....

Gilles