Un lundi soir sur la Terre, près de Chambéry, une belle soirée organisée par Jean Luc.
Je ne parle pas de cete année de contraste (je crois que tout le monde la connaît) mais voici juste quelques détails sur les 6 vins présentés lors d'un repas.
- Saint Aubin premier cru Châtenières du domaine Hubert Lamy.
La robe est limpide, brillante , de couleur or. Elle n'est marquée par aucune trace d'évolution perceptible. Le nez d'amande grillée est trop 'lourd' pour moi même s'il est relevé par quelques pointes de menthol. En bouche, l'acidité est très présente et même mordante en milieu de bouche. Le gras est de qualité. La rétro est marquée par le grillé et les agrumes.
Ce vin a séduit la plupart des personnes: personnellement, ce n'est pas mon cas car je suis 'fatigué' de ce style de chardonnay manquant de coté 'aérien'.
- Chablis premier cru Forêt du domaine Dauvissat.
La robe est encore plus brillante avec une couleur or plus soutenue. Quel beau nez minéral (coquilles d'huitres) égayé par des notes d'oranges. L'acidité est à nouveau très présente mais ce n'est pas la même. Celle-ci, tranchante, étire le vin jusqu'au plaisir. Pourtant dans ce vin, il y a comme une certaine austérité, mais cette austérité je l'aime, elle lui va à merveille.
- Meursault Les Tessons Clos De Mon Plaisir du domaine Roulot.
La robe est plus pale, toujours aussi brillante. Le nez mentholé est d'une fraîcheur absolue. La bouche ronde, souple ne manque jamais de vivacité. les aromes grillés se termine par les agrumes. C'est le vin le plus équilibré et pourtant si loin de son apogée.
Ce que j'ai envie de retenir sur les blancs, c'est qu'à aucun moment je n'ai eu le sentiment de déguster des vins de 11 ans: pour chacun d'eux à l'oeil je serai parti sur 2004 et puis les bouches sont tellement fraîches pour les deux derniers.
- Gevrey Chambertin premier cru Les Champchenys du domaine Joseph Roty.
La robe est rubis brillante, le disque commence à se détacher de la masse du vin. Le nez fait place à la cerise bien mure, les aromes tirent plus vers la cerise à l'eau de vie. En bouche, une nouvelle fois l'acidité est là mais le vin manque de chaire et cela se termine par une finale courte et sèche. le vin se décharne complétement.
- Chambolle Musigny premier cru Les Charmes du domaine Amiot Servelle.
la robe est d'un rubis plus soutenu. Cette fois, le nez est net et profond: on passe de la violette à la mure. Confirmation,les fruits sont présents du début jusqu'à la fin de bouche. Une bouche fine, délicate, frâiche: ce vin, très beau, est à sa plénitude. Allez, soyons dur (!), il ne lui manque qu'une plus grande longueur lors de la finale pour pouvoir accéder au monde des très grands vins.
- Vosne Romanée Aux Champs Perdrix du domaine Pernin-Rossin.
Nous finissons avec une robe rubis sombre. le nez semble confus, voir perdu entre des notes de noyau de cerise, de liqueur de cassis et de giboyeux.
La peur se confirme en bouche malgré une attaque correcte. Le milieu de bouche, épicé, est domniné par une acidité rarement rencontrée: je dirais une acidité astringeante ( même s'il y a peu ou pas de tanins) qui me fait crisper la gorge. Tout simplement, ce vin ne possède plus de composante alcool. La fin de bouche récupère ce qu'elle peut en essayant de rebondir mais le mal est fait.
Pas facile donc pour les rouges. Si pour les blancs, l'acidité leur va à ravir, pour les rouges elle leur fait du mal: surtout quand il n'y a rien ou plus rien pour la contre balancer. Cela a eu ai moins le mérite d'être très pédagogique.
Voilà, je laisse place à Jean Luc, à damien et à d'autres.
Je veux surtout terminer en souhaitant un bon anniversaire à mes deux filles, Chloé et Elina, qui ont deux ans aujourd'hui. Votre papa qui vous aime.